Difficile d'écrire objectivement une chronique autre qu'admirative lorsqu'on tente, maladroitement, d'évoquer un album tels que ce
Staying a Life aussi intimement lié à l'excellence. L'exercice devient alors rapidement l'expression consensuel d'une évidente extase tant tout apparait, dans cette œuvre, comme parfaitement parfait.
On pourrait, bien évidemment, en un ultime sursaut d'impartialité indispensable, tenter de lui trouver quelques coupables défauts susceptible de nous faire réviser nos jugements dithyrambiques à son égards.
Il nous faudrait alors évoquer le choix de ces morceaux dans lequel certains pourront, peut-être, entendre une certaines disparités en des titres aux rythmes variables. Un choix qui pourtant constitue à l'époque où fut enregistré ce concert d'Osaka, à savoir en 1985, ce qu'
Accept avait composés de plus aboutis et efficaces. Comment ne pas, effectivement, s'enthousiasmé à l'écoute de titres aussi remarquables que l'excellent
Metal Heart et ses mélodies emprunté à Für
Elise (La Lettre à
Elise) de Ludwig van Beethoven, au survolté et prompt
Breaker, à un superbe Princess of the
Dawn à l'atmosphère plus posé, à un
Restless and Wild, à un Flash Rockin'Man dont certaines mélodies directrices ne sont pas sans nous évoquer celles d'autres reprises plus tard par Iron Maiden sur 2 Minutes to Minight (Powerslave (1984)), à un admirable
Balls to the Walls mais surtout à un exceptionnel Fast as a Shark ardent, rapide et dévastateurs? Cette disparité de titres remarquables exprime donc une nuance exemplaire. Il faut donc chercher ailleurs d'éventuelles imperfections.
Parlons donc alors de cette trop grande simplicité que certains, esprits critiques impénitents, voudraient reprocher aux titres des allemands. Un argument bien négligeable lorsqu'on songe qu'ici il ne s'agit de rien d'autre que de Heavy
Metal traditionnel qui n'a, par définition, pas nécessairement vocation à être complexe. Un argument bien plus négligeable encore lorsqu'on daigne écouter l'aboutissement et les qualités de certains des titres de ce groupe mais surtout de cet opus. Là encore il nous faudra chercher ailleurs.
Evoquons, peut-être, la voix singulièrement suraigu et écorché d'Udo Dirkshneider qui, pourtant, sied si magnifiquement à ce genre. Il est évident que certains pourraient la trouver manquant de variété, ou encore bien trop particulière, pour gouter parfaitement aux plaisirs immenses que nous procurent cet album. On ne pourra cependant pas nier qu'elle donne un caractère certain au Heavy de ces saxons mais aussi à ce disque. Là non plus aucunes défaillances ne vient raisonnablement entacher l'œuvre.
Finalement, la seule critique que l'on pourrait adresser à ce
Staying a Life est d'être sortis, dans cette version complète, bien trop tard. Enregistré en 1985, ce n'est, en effet, qu'en 1990 qu'il finira par arriver dans nos étals. Suivant un
Eat the Heat controversé dans lequel Udo à laissé sa place David
Reece pour un résultat plus proche d'un Heavy mélodique/
Hard Rock que véritablement du Heavy
Metal traditionnellement celui que contribua à développer
Accept, cet enregistrement public nous renvoie donc, avec nostalgie, à une facette que le groupe semble avoir quelques peu délaissé sur son dernier effort. Une démarche bien étrange un an à peine après la sortie de ce
Eat the Heat ainsi, quelques peu, désavoués.
Quoiqu'il en soit cet album, loin des tergiversations inutiles, demeure indispensable et s'inscrit sans aucun doute au panthéon des albums live essentiels dans lequel figure quelques autres œuvre tout aussi primordiales.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire