De retour aux affaires avec un nouveau chanteur Mark Tornillo en lieu et place d'Udo
Dirkschneider depuis 2004, avec à la clé trois albums taillés dans un Heavy Speed mélodique classique mais percutant, le groupe germano-américain, dont il ne reste que le guitariste
Wolf Hoffmann du line up original (Peter Baltes le bassiste historique, ayant préféré le quitter en 2018), nous revient en 2021, avec un nouvel opus studio au titre évocateur de
Too Mean to Die, avec en ses rangs deux nouvelles recrues . À savoir, Martin Motnik (Ex-Code of Perfection, Ex-
Darkseed et
The Roxx), à la basse et , Philip Shouse (qui s'était déjà illustré sur la tournée de Symphonic Terror Orchestra) en renfort des guitaristes
Wolf Hoffman et Uwe Lulis.
L'album sera une nouvelle fois produit par l'inégalable Andy Sneap (
Judas Priest etc.) présent aux manettes depuis 2010 avec l'excellent
Blood of the Nations. Autant dire que nous avons droit à un son relativement clair, puissant et digne d'intérêt. En effet avec ce nouveau manifeste,
Accept nous propose un Heavy
Metal teuton dit classique, assez varié, plus inspiré et donc moins linéaire que
The Rise of Chaos, son illustre prédécesseur paru en 2017. Il y délivre une collection de missiles (brûlots) souvent percutants, "No Ones
Master", mais par instants plus subtil, proche du
Hard Rock hargneux et percutant de ses débuts avec le très AC/DCien "Overnight Sensation" surtout au niveau de son riff et ses chœurs accrocheurs.
D’entrée le percutant et dynamique "Zombie
Apocalypse" nous rappelle qu'
Accept reste le maître en matière de Heavy
Metal teuton. On y apprécie particulièrement, le travail des guitares, en particulier le riff bien velu et épais du sombre "
The Undertaker"? où le chant éraillé de Mark Tornillo, et les chœurs guerriers feront des merveilles. Parmi les morceaux où les guitares sont encore mises à l’honneur on s'attardera sur le menaçant "Symphony of
Pain" (mon titre préféré)? au riff Thrashy, qui verra
Wolf Hoffmann nous gratifier de leads et solo emprunté a la cinquième symphonie de Beethoven. Sans être des morceaux de bravoure dignes des eighties, des chansons comme "Sucks to Be You" et "How Do We
Sleep" aux riffing de guitare tranchant et refrains aux chœurs virils (marque de fabrique du groupe), s’imposent néanmoins comme de facture classique du groupe.
À côté de ces missiles hautement Heavy, et en dehors de "Overnight Sensation" à l'esprit proche d'AC/DC, se dégagent d'autres titres à l'esprit
Hard Rock digne des eighties, à commencer par l'éponyme, ainsi que le vicelard et provocateur "Not My Problem" que n'aurait pas renié un certain Motörhead. Mais aussi et chose rare, une power ballade "
The Best Is Yet to Come" plutôt réussie, je dois dire, mais aussi surtout plus convaincante que la très classique "Writting on the Wall" présente sur l'album
Death Row de
1994. Ceci dit ma préférence ira toujours vers la prenante et bluesy "
Winter Dreams " qui figurait à la fin du cultisme
Balls to the Wall de 1983.
L'album se termine admirablement sur une note orientale, avec l'instrumental "
Samson and Delilah" qui reprend de façon magistrale une partie de l’opéra de Camille Saint-Saëns, mais aussi quelques extraits de la Symphonie du Nouveau Monde d’Antonin Dvořák.
Wolf Hoffmann nous rappelant une fois de plus son amour pour la musique classique.
Too Mean to Die, est un excellent cru, et voit le groupe
Accept (ce qui reste de la formation original), y dérouler un savoir-faire imparable en amenant des variations intelligentes tout en évitant de ne pas trop lasser. Le combo allemand en 2021 demeure toujours une redoutable machine de guerre Heavy et offensive, qui défie le temps avec classe et que rien ne semble pouvoir ralentir, pas même ses changements de personnel.
En attendant et vu sa richesse, en ce qui me concerne,
Too Mean to Die risque de squatter nos platines pendant un long moment.
Album génial, se terminant en beauté !!!!
Un des pire album de Accept depuis leurs retour avec Marc Tornillo au chant , chant le quel est de plus en plus difficile a supporter d'ailleurs , un album sans envie sans accroche bref il est loin le temps du tres sympathique " blood of nation" ils non rien fait de bon depuis et UDO a contrario a sortie des albums supérieur a ceux de Accept ces dernières années et quand je pense que ce groupe ma fait rever dans les années 80 ...
Après un nombre raisonnable de rotations, je dois dire que j’aime plutôt bien ce disque, que je placerais entre “Stalingrad” et “Blind Rage” en termes de qualité, et clairement au-dessus du très terne “Rise of Chaos”.
Le miracle de “Blood of the Nations”, vieux de plus d’une décennie désormais, restera sans doute sans égal, mais Accept arrive encore à pondre des titres entraînants et heavy, même avec une recette 1000 fois réchauffée. Un album pour les fans qui, à l’heure qu’il est, n’en attendent sans doute guère plus de la part de la vieille institution allemande.
Merci pour la kro ! :)
J'avais à peu près aimé cet album à la 1ère écoute mais je ne l'ai pas usé énormément et il a vite fini dans un tiroir, mauvais signe ...
Je l'ai ressorti en cette fin août 2022 pour avoir un avis plus complet avec l'aide d'un long recul. Dans l'absolu, rien de nul, mais on parle de Accept et c'est là où est le problème. Depuis l'arrivée de Mark Tornillo, il y a eu l'excellent et inespéré "Blood of the Nations", retour fracassant, puis le solide "Stalingrad" qui, sans égaler son prédécesseur, maintenait un bon niveau. C'est ensuite que les choses ont commencé à se gater pour moi avec un "Blind Rage" faiblard, beaucoup moins agressif et beaucoup plus gentillet à une ou deux exceptions près (l'excellent "The Final Journey" par exemple). Ensuite est arrivé "The Rise of Chaos" qui m'a partiellement réconcilié avec le groupe, certes pas exceptionnel mais avec un regain de hargne et de conviction qui m'a (un peu) rassuré. On en arrive à ce "Too Mean To Die", alors oui je le préfère à "Blind Rage" mais ça ne va pas plus loin, il y a ça et là quelques bons riffs et d'excellents solos de guitare mais, est-ce le départ de Peter Baltes, il manque un truc, une certaine conviction et ça ne décolle jamais complètement. Quelqu'un qui aime le heavy metal old school sans connaitre Accept et qui écoute cet album peut se dire qu'il est sympa, mais j'écoute Accept depuis 40 ans et j'ai du mal à réellement accrocher ...
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