Blood of the Nations

Liste des groupes Heavy Metal Accept Blood of the Nations
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18/20
Nom du groupe Accept
Nom de l'album Blood of the Nations
Type Album
Date de parution 20 Août 2010
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Nuclear Blast
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album412

Tracklist

1.
 Beat the Bastards
 05:24
2.
 Teutonic Terror
 05:13
3.
 The Abyss
 06:53
4.
 Blood of the Nations
 05:37
5.
 Shades of Death
 07:32
6.
 Locked and Loaded
 04:28
7.
 Time Machine
 05:24
8.
 Kill the Pain
 05:47
9.
 Rolling Thunder
 04:54
10.
 Pandemic
 05:36
11.
 New World Comin'
 04:50
12.
 No Shelter
 06:04
13.
 Bucket Full of Hate
 05:09

Durée totale : 01:12:51

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Accept


Chronique @ AlonewithL

04 Septembre 2010

Rien que pour ça le « V » de la victoire est amplement justifié.

Qui a dit qu’« Accept », l’un des groupes les plus renommés du heavy metal allemand était décédé, laissé gisant dans son sang? C’est dans la plus grande stupéfaction et la surprise générale qu’un nouveau corps s’est reconstitué, même malgré l’échec de la tentative de 2005. « Accept » semblait pourtant avoir tiré ses dernières cartouches et être prédestiné à ne figurer que sur un monument aux morts. Mais en 2009, on reprend soudain espoir. Une reformation est à nouveau tentée, sous l’égide de Wolf Hoffmann et Peter Baltes. Ils parviennent à réunir autour d’eux des anciens du groupe, à savoir Herman Franck et Stefan Schwarzmann. Néanmoins il faudra compter sur l’absence du très estimable Udo Dirkschneider qui a préféré s’en tenir à son projet solo « UDO ». Il a ainsi fallu contacter et choisir un nouveau chanteur digne de remplacer l’ex front man. Le choix s’est donc porté sur un certain Mark Tormillo, chanteur des « TT Quick ».
A cela s’ajoute un nouvel album sorti en 2010, afin de concrétiser la résurrection, le retour d’entre les morts. Quelque chose qui nous ferait oublier le désastreux « Predator », dernier album jusqu’à lors, qui avait sonné le glas de la formation en 1996. Un « Accept » sans Udo, pourra-t-il enfin tenir? Les autres chanteurs n’ont eu pour l’instant aucune influence positive pour le groupe. Une reformation à l’aube des années 2010 d’une pure formation des années 80, et de plus sans son leader charismatique, s’avère être une tâche très osée, voir insurmontable. Néanmoins, il faudra relativiser cette idée et saluer leur grand retour, tout en se disant qu’« à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

« Beat the Bastards » interpelle par son gros son à l’ancienne, un peu réchauffé, il faut l'admettre. Les guitares agissent en couverture, en riffs salvés. le gros du boulot est confié au chant de Mark Tormillo qui a un peu de mal à écouler ses paroles. La voix est quelque peu grippée. On saisit et on savoure les longs instants instrumentaux des fins de piste des morceaux de cet album, et plus particulièrement de ce morceau illustrant la technicité et l'inventivité des guitares. Ce titre reste un coup de semonce tout à fait inoffensif à côté du suivant plus virulent qu’est « Teutonic Terror », beaucoup plus élaboré, les guitares donnent la mesure en y lançant constamment leurs roquettes, maintenant ainsi un rythme des plus transcendants. On y retrouve également une petite marque de fabrique d’« Accept » à travers ces chœurs qui fonctionnent exclusivement sur les refrains. Cela sera également le cas sur la majorité des titres de l’album, démontrant d’une manière probante qu’« Accept » tente de renouer avec son passé glorieux.

Le bataillon a su garder le parfum de la nostalgie et des victoires passées sur des titres fidèles au groupe qui a œuvré dans les années 80. C’est notamment le cas avec le titre de l’album « Blood of the Nations » ouvrant bizarrement sur un jeu de guitare maidennien. La guitare ne s’illustre que modérément, se contentant trop souvent d’accompagner le chant. Le refrain, le moment fort de la piste, nous fait véritablement revivre un retour dans le passé. On partage alors un moment déjà vécu lorsque l’on entend les chœurs répondrent au chant de Mark. Dans la même fibre le titre bonus « Time Machine » se réapproprie d’anciens territoires conquis, bien que celui explore des passages beaucoup plus sinueux sur les breaks, fonctionnant par vagues successives. On retrouve également ce style authentique sur « Rollin’ Thunder », qui s’appuie sur des sonorités riffées plus bien lourdes, offrant une réelle sensation d’écrasement, avec pour parachever une grosse lame de fond sur la partie instrumentale.

« Accept » s’en tient à un son peu original, mais qui a cependant fait ses preuves, même dans ses ouvertures aux autres styles que l’on parvient à décèler tout le long de cet album. Ainsi on peut remarquer tous les aspects du thrash old school sur des titres puissants et énergiques que sont « Locked and Loader » et « Bucket Full of Hate ». Deux chars d’assaut sur la galette, un peu vieillis et rutillants mais efficaces, démontrant une parfaite maîtrise des instruments. Les solis de fin sont à tomber à le renverse, même si on consent que le chant est quelque fois un peu limité pour rendre ces morceaux tout à fait explosifs.

Le titre ballade « Kill the Pain » offre un aperçu plus enrichissant à l’album. Un moment de calme et de volupté. Une véritable pause entre deux titres accrocheurs, à la fois langoureux et douloureux dans un sens. Une guitare électrique éprouvée par la solitude ouvre un long cheminement plein de force et de tendresse. Le chant de Mark y est ici bien meilleur. Il ne se contente plus d’essayer d’imiter Udo. Il est véritablement lui-même. D’ailleurs ce chant plus harmonieux se retrouve au beau milieu du titre « The Abyss », titre plus immersif, à l’image de « The Shelter ». Mais l’impression qui se dégage de ces deux titres est une certaine indifférence, même si on voit bien que le groupe a essayé de teinté l’album d’un peu d’originalité.

On pourra à la place se contenter de titres moins révolutionnaires, mais plus divertissants comme « Pandemic » ou « New World Comin’ » se lançant éperdument dans un gros hard rock, au son lourd et gras. Le chant y est plus épuré et les guitares fonctionnent groupées en rideau renforçant la sensation de solidité. Le refrain de « New World Comin’ » agit même comme un clin d’œil au south rock américain avec quelques notes de hard boogie. Tout ceci pourrait paraître assez vieillot. Mais ce qui est barbu et grisonnant peut être tout aussi dangereux, autant que cela nous laisserait présumer. Cet album et ces titres sont, en quelque sorte, là pour le démontrer.

Malgré le fait que l’on ne peut considérer que les titres de cette nouvelle revue frôlent encore la perfection et l’originalité, il faut tout de même saluer cette retrouvaille avec une formation que l’on croyait perdue à jamais et qui a après toutes ses longues années su produire quelque chose qui nous fasse enfin oublier l’échec de « Predator ». Rien que pour ça le « V » de la victoire est amplement justifié.

14/20

44 Commentaires

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AlonewithL - 24 Fevrier 2011: Avec la voix d'Udo Dirkschneider, ça va te paraître bizarre.

Sinon, je te conseille "Breaker", "Restless and Wild", "Balls to the Wall", "Metal Heart" et "Russian Roulette".
BARONROUGE - 26 Fevrier 2011: Ne pas oublier l'excellent "Predator" , je ne serais plus le seul à aimer ce skeud .
choahardoc - 27 Fevrier 2011: Balls To The Walls, of course... Metal Heart aussi pour le côté blockbuster imparable, Death Row et surtout Predator ça devient compliqué. Eat The Heat n'est pas mauvais mais ce n'est pas du Accept§
AlonewithL - 27 Fevrier 2011: Eat the Heat, c'est simple; tu prends les titres "XTC" et "D Train" et tu balances le reste.
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Chronique @ dark_omens

17 Juin 2013

Un album fort plaisant...

N’en déplaisent à tous les détracteurs les plus farouches de ce classicisme traditionnel typiquement germanique, duquel les artistes allemands aujourd’hui ne parviennent que trop peu à se défaire, la scène Heavy/Heavy Speed teutonne aura été, en quelque sorte, initiatrice d’une partie non-négligeable de la scène Power actuel. Accordons nous même à dire qu’Helloween, avec son diptyque Keeper Of The Seven Keys, en fut le géniteur immédiat. Or si autrefois ce mouvement Heavy fut reconnu à son juste mérite, il n’est plus aujourd’hui qu’un souvenir amusant sur lequel les adeptes de révolutions complexes, aux constructions musicales abstruses et ambitieuses, crachent un mépris dédaigneux et diverti. Pourtant avant Edguy, il y eut Helloween. Et avant Helloween, il y eut Accept.

Jusqu’au milieu des années 80, Udo Dirkschneider et les siens, auront certainement écrit quelques unes des plus belles pages de l’histoire de la mouvance Heavy. Avec les albums Balls to the Wall et Metal Heart, dont les qualités sont indéniables, ils assoient même une renommée grandissante et se prennent alors à rêver à des horizons plus vastes et plus lointains. Ils veulent conquérir le monde. Et pour ce faire ils vont décider de s’attaquer au marché américain, lequel aura toujours farouchement résisté aux assauts culturels du vieux continent. Si des territoires comme l’Asie ou l’Europe se seront, en effet, toujours merveilleusement accommodé de cette âpreté musicale propre à certaines terres, le continent américains aura, quant à lui, toujours affiché sa préférence pour des musiques aux sonorités plus douces et plus chaleureuses. De nombreux groupes, contraint à s’acclimater à cette aseptisation, y dénatureront leur identité. Concernant Accept, cette infidélité prendra d’abord la forme d’un relativement mélodique Russian Roulette. Un album qui, bien que séduisant, sera quelque peu déroutant pour les disciples de la musique direct originel du groupe. Cette débâcle conduira à un échec provoquant le départ du chanteur emblématique du groupe, Udo Dirkschneider. Pourtant le véritable revers artistique est encore à venir. En effet, Eat the Heat sort en 1989. Et ce manifeste, offrande tout entière dévouée au marché des Etats-Unis, est une déception. De sa musicalité accrue, souligné par le timbre policé d’un David Reece nouveau venu, de ses titres plus accessibles et de l’identité propre à ce groupe profondément absente de ce disque, naitra une immense consternation auprès des farouches partisans, jusqu’alors, acquis à la cause d’Accept. S’en suivra alors une inévitable séparation.

Durant les années 90, bousculé par la formidable mutation d’un paysage culturel en pleine éclosion (Grunge, Neo…), Accept tentera vainement, à plusieurs reprises, de revenir sur la scène dans sa formation originel avec des albums dont les expérimentations musicales maladroites ne seront pas des plus heureuses.

L’oubli, bercé subrepticement par la douce nostalgie de ceux qui se souviennent et qui daignent encore aller chercher sous une vieille couche de poussière certaines œuvres délaissées, semblaient donc le dernier voyage promis à Accept.

Pourtant les légendes ne meurt jamais véritablement et c’est ainsi que le groupe renait de ces cendres dans une formation dans laquelle apparait certain des noms les plus notoires de la scène saxonne et ou, seul, celui du mythique Udo Dirkschneider manque. Pour le remplacer Accept aura choisis un vétéran, Mark Tornillo Le musicien œuvre depuis longtemps déjà au sein de TT Quick. Si son timbre éraillé semble parfois se confondre avec celui de son illustres prédécesseur, ces similitudes ne sont que succinctes et l’artistes aura su ici admirablement nuancé sa voix et ce afin de rendre ce disque bien plus diversifié que ne le fussent ceux du groupe autrefois. Parfois bien plus aigus, comme sur certains passages, par exemple, de l’excellent Shades Of Death et parfois bien plus claire et naturelle, comme sur la ballade Kill The Pain, le chant de Mark Tornillo, tout en évoluant en un registre analogue à celui de son prédécesseur, en offre donc une interprétation bien plus attrayante.

Si d’emblée le disque se veut un plaidoyer à la gloire d’un Heavy relativement traditionnel, et relativement agressif, il n’omet pas, aussi, de se positionner dans une mouvance un peu plus large. En effet, laissant enfuis dans un passé disparu les expérimentations transgenres, Accept parvient, tout de même ici, à s’exprimer aujourd’hui de manière suffisamment variée, et suffisamment actuel, pour ne pas lasser un auditoire versatile. Ainsi si des titres tels que les très bons Teutonic Terror, ou, par exemple, The Abyss ne se démarquent pas totalement de l’esprit originel de ce que fut le Heavy d’Accept autrefois, ils en offrent un aperçu très contemporain. Legs incontestable de ce passé, ils en présentent, en effet, véritablement, une version plus torturés, plus pesante et, donc, plus appréciable.

Bien évidemment demeure, aussi, ici, un aspect entrainant et communicatif. Ainsi en est-il du véloce et superbes, Locked and Loaded. Mais aussi du vif et très bons No Shelter. Ou encore des plus classiques, et moins indispensables, Pandemic, ou, par exemple, New World Comin’.

Un album donc fort plaisant dans lequel Accept aura su, enfin, réconcilier, sans heurt ni révolution, l’aspect le plus traditionnellement Heavy de sa musique à une modernité plus nuancée assez attirante.

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mechant - 18 Mai 2019:

Bel album pour 1 retour gagnant....heavy à souhait, accept revient fort avec 1 chanteur au bon calibre et des morceaux particulierement inspirés dignes des meilleures années.

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