Knights of the Cross

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17/20
Nom du groupe Grave Digger
Nom de l'album Knights of the Cross
Type Album
Date de parution 18 Mai 1998
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album190

Tracklist

1. Deus Lo Vult 02:28
2. Knights of the Cross 04:36
3. Monks of War 03:38
4. Heroes of This Time 04:10
5. Fanatic Assassins 03:41
6. Lionheart 04:33
7. The Keeper of the Holy Grail 05:57
8. Inquisition 03:48
9. Baphomet 04:13
10. Over the Sea 03:51
11. The Curse of Jacques 04:53
12. The Battle of Bannockburn 06:42
Bonustrack
13. Children of the Grave 04:26
Total playing time 56:56

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Grave Digger


Chronique @ Ebrithil

05 Décembre 2009
Grave Digger est un groupe qui, malgré une ancienneté respectable digne de groupes considérés à l'heure actuelle comme "cultes", n'a jamais rencontré le succès qu'il mérite. A qui la faute ?
Peut-être à ces premiers albums qui, si ils sont considérés par quelques irréductibles comme excellentissimes, n'ont jamais dépassé, voire même jamais atteint le niveau de classiques du heavy metal comme le Number Of The Beast de Iron Maiden, le Don't Break the Oath de Mercyful Fate, le Kill'Em All de Metallica ou le Wheels of Steel de Saxon.
Et pourtant, depuis 1993 et la sortie de l'album corrosif The Reaper, la montée en puissance des teutons est impressionnante... mais fut effectuée dans l'indifférence des médias, captivés par la vague grunge menée par Nirvana puis par la vague néo-metal menée par KoRn, Deftones et autres System Of A Down ou Slipknot.

En 1997, Grave Digger entame ce qui deviendra sa "trilogie médiévale" avec leur classique Tunes of War. La marque de fabrique du groupe : des riffs véritablement ravageurs, un chant rauque et parfois à la limite du juste (reconnaissons-le) mais puissant, une ambiance épique et guerrière (les thèmes sont d'ailleurs invariablement inspirés de batailles, de mythes et autres thèmes belliqueux depuis The Reaper) et une musique souvent directe, efficace mais toujours finement ciselée.

Un an plus tard sort Knights of the Cross. Là où Tunes of War nous narrait le combat de William Wallace, ce nouvel album présente l'épopée des Croisés en Terre Sainte. Un thème classique, mais ambitieux tout de même, car le sujet est vaste.
Et le titre éponyme annonce la couleur : nous ne sommes pas là pour glorifier ces "soldats de Dieu", comme le montrent ces "Murder, murder !" martelés lors du refrain de ce morceau mid-tempo évoquant inévitablement une armée en marche, prête à massacrer tranquillement tout ce qui se dressera sur son passage.

Mid-tempo, l'album l'est relativement souvent. Car à part l'efficace Monks of War en tout début d'album qui ne s'imposera pas comme un classique du groupe, les morceaux véritablement up-tempo ne sont pas nombreux sur Knights of the Cross... ou bien n'entreront pas dans l'histoire du groupe, à l'image des assez moyens Inquisition et Over the Sea.
Au contraire, ce seront bel et biens les titres plus mélodiques qui rendront l'oeuvre relativement intéressante. Ainsi, Lionheart au refrain entêtant entrera au panthéon des meilleurs titres du groupe, avec encore une fois un riff ravageur au menu ! Malheureusement, il faut avouer que Knights of the Cross, si il nous en offre de très (très très) bons, n'est pas axé sur les riffs et les soli. Ainsi, sur un morceau comme Heroes Of This Time, l'accent est mis sur la mélodie et un refrain efficace et simple, au détriment même sur ce morceau des couplets relativement passe-partout. Même chose sur Baphomet, au refrain véritablement magnifique mais dont le reste est assez insignifiant...
Toutefois, ces mélodies nous amènent tout de même quelques véritables moments de grâce comme The Curse of Jacques (qui nous narre la triste fin du dernier maître des templiers), désespéré à souhait, ou le très solennel Keeper of the Holy Grail.

Tunes of War nous avait présenté la bataille de Flodden ; Knights of the Cross nous présente lui la bataille de Bannockburn. Et celà donne le morceau majeur de l'album : gros riff, chanteur juste de bout en bout, soli enflammés : une perle !!!
Reste à parler de l'ovni de l'album. Fanatic Assassins suprend en effet par des couplets quasi a capella (et franchement pas très justes) de Chris Boltendahl, avant qu'un riff monstrueux vienne prendre tout le monde par surprise pour un refrain possédé du plus bel effet. On aime ou on déteste, mon camp est choisi !!! A noter que ce morceau nous parle non plus des soldats chrétiens mais bel et bien des Assassins (joueurs d'Assassin's Creed, vous verrez de quoi je parle).

Alors, Knights of the Cross, album majeur de Grave Digger ?

Peut-être bien, car il est l'élément central de cette "trilogie médiévale" si chère au coeur des fans du groupe (une trilogie clôturée par la tuerie Excalibur)... mais il en également l'élément le plus faible. La faute à des morceaux parfois trop inégaux, possédant un bon refrain mais des couplets moyen ou vice-versa.
Reste que le chant de Chris Boltendahl est ici très bon (il ne s'essaye plus aux montées relativement ridicules comme sur les précédents albums), que les riffs sont toujours aussi fracassants et que les soli sont encore une fois des perles ...

Quand donc reconnaîtra-t-on le talent de ces Allemands, tellement plus grand que celui de nombre de groupes encensés à l'heure actuelle ... ?


2 Commentaires

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MikeSlave - 16 Juillet 2012: Chronique intéressante d'un excellent album du reaper.
Pour revenir aux assassins dont tu parles.N'étant pas un joueur d'A.C je voulais juste préciser que Boldenthal fait référence à la soit-disante secte adepte des substances hallucinogènes (le terme assassin proviendrait du terme Haschich )et du meurtre rituel.je précise que la véracité de son existence et de cette thérorie n'a jamais été prouvée.
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Chronique @ dark_omens

17 Fevrier 2015

Deuxième tome...

Avec ce Knights of the Cross, deuxième volet de sa trilogie médiévale, le fossoyeur allemand, Grave Digger, poursuit son étude historique en s'intéressant, désormais, aux épopées liées à l'ordre du temple. Cette organisation religieuse et militaire issue de la chevalerie chrétienne du moyen-âge fut créé à partir d'une milice dénommée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Son but initial était d'accompagner et de protéger les pieux pèlerins désireux de se rendre en la Terre Sainte de Jérusalem. Participant à de nombreuses guerres et à de nombreuses croisades, ces combattants de l'Ordre, aussi appelé les Templiers, furent de ceux qui affrontèrent les musulmans lors de la reconquête des royaumes islamiques ordonnée par les souverains catholiques de 718 à 1492.

Ce sont donc les récits de ces affrontements sanglants que Grave Digger a ainsi décidé d'exhumer en nous narrant, sous la plume de son Heavy Speed Metal rugueux aux chants âpres, des événements historiquement décisifs.

Si l'idée créative de ce concept demeure passionnante, immersive et intense, on pourra toutefois déplorer un certain manque de cohérence dans le choix de quelques titres dont la présence contraste de manière étrange avec la démarche constructive de l'œuvre. Ainsi, le procédé consistant à nous relater l'écrasante victoire des Écossais mené par Robert the Bruce sur l'armée anglaise, en un titre tel que Battle of Bannockburn, s'il n'est pas tout à fait anachronique à proprement parler, n'est pas tout à fait appropriée en un ensemble plus empreint de cléricalisme conquérant européen. En effet, selon votre humble serviteur, ce morceau aurait davantage pris son sens sur le premier volet de ce triptyque consacrée, quant à lui, à l'affrontement anglo-écossais qui dura de 1296 à 1357. De même que Children of the Grave reprise de Black Sabbath dont mesurer la pertinence dans une telle œuvre s'avère embarrassant.

Au-delà de ces aspects purement conceptuels, quelques changements musicaux notoires viennent suffisamment émailler l'œuvre pour que son analyse ne puisse les taire. L'introspection de ce manifeste nous obligera, en effet, à briser le silence pour dire que les aspirations promptes au Heavy Metal agressif, aux voix délicieusement rugueuses, de ces Allemands sont ici presque muettes puisque excepté un excellent Monks of War, un Inquisition et un anecdotique Over the Seas, aucun autre ne s'inscrit dans cette tradition de vélocité directe pourtant si caractéristique de Grave Digger. De plus le travail mélodique effectué sur cet album affirme davantage encore cette volonté de rendre le propos légèrement plus accessible. Il ne sera donc pas étonnant, eu égard à ce dessein, d'entendre que les claviers d'HP Katzenburg prennent une part importante dans ce récital.

Mais ne soyons pas outrageusement exigeant, ni même exagérément alarmiste, car au-delà de cette musicalité accrue, Grave Digger demeure un excellent groupe de Heavy Speed Metal. Et ainsi un titre tel que le bon Knights of the Cross, tel qu'un attachant Fanatic Assassin, tel qu'un remarquable Lionheart aux refrains mélodiques superbes, tels que les magnifiques The Keeper of the Holy Grail et The Curse of Jacques, deux morceaux divinement lents, ou encore, par exemple, tels qu'un intéressant Inquisition ne dérogeront pas à cette excellence exemplaire dont Grave Digger est coupable depuis plusieurs albums déjà.

Knights of the Cross, deuxième tome de la trilogie moyenâgeuse de Grave Digger, bien que moins alerte et plus mélodique que son prédécesseur, demeure un verset, dévolu à un Heavy Speed Metal belliqueux, tout à fait convaincant.

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Commentaire @ wizzor

28 Juin 2008

Gros morceau de la discographie bien fournie de Grave Digger, "Knights of the Cross" est le deuxième volet de la trilogie médiévale des teutons. Après Tunes of War qui s'était imposé comme un classique, on attendait donc avec impatience son successeur. Après une intro assez jolie, le morceau éponyme de l'album commence. Pour ce qui est du style, pas de surprise, c'est toujours du Grave Digger : des riffs simples et rapides, une batterie qui cogne vite, une basse assez linéaire qui appuie la guitare et une voix bien puissante et heavy, comme on l'aime. Le morceau s'achève et me laisse néanmoins sur ma faim, un manque de puissance dans le refrain sûrement… "Monks of War", par contre, qui vient juste derrière, balance tout ce que le groupe a de vitalité, d'inspiration et de puissance pour déboucher sur un refrain mémorable qui donne des frissons. La meilleur de l'album selon moi. Par contre pour la suite, c'est autre chose. "Heroes of This Time", la quatrième piste, n'a aucun intérêt, son refrain simpliste ou la guitare qui suit le chant manque totalement d'inspiration. C'est à peu près la même chose pour le morceau qui suit, bien que plus péchu. Sixième piste, "Lionheart", relève le niveau, à la fois puissante et épique (à la gloire de Richard Coeur de Lion). La septième piste me rappelle amèrement "Heroes of This Time", autant dire que je l'ai vite oublié. L'ambiance mystique et mystérieuse qu'ont essayé de faire passer les fossoyeurs sur ce titre est, à mon sens, complètement ratée. Pour le reste, ça oscille entre du bon et du moyen, mais il faut attendre la dernière piste (n°12) pour retrouver la puissance de composition des allemands !

Si on fait les comptes, ca fait environ 5 titres qui valent vraiment le coup, sur un total de 12. Même pas la moitié ! Autant dire que la déception a été grande après la tuerie "Tunes of War". Pourtant,les thèmes abordés (historiques), sont intéressants et leur analyse pertinente (comme vous l'aurez compris avec ce titre, ça tourne autour des croisades et de leur coté sombre, le groupe critiquant à la fois le christianisme, l'islam radical et leurs répressions sanglantes en ces temps reculés). Vous pourrez donc toujours vous rattrapez sur les paroles et une longue explication historique sur l'Ordre des Templiers à la fin du livret, mais pour ce qui est de la musique, il n'y a pas de quoi s'attarder bien longtemps. Dommage, quant on sait les qualités que possède le groupe. Heureusement, ils se rattraperont largement avec Excalibur, dernier volet de la trilogie.

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