Il aura fallu la remarque tout à fait anodine, mais ô combien judicieuse, d’un de mes camarades chroniqueur pour qu’enfin, après plusieurs albums, je mette enfin un nom sur ce malaise sourd qui m’étreignait à l’écoute de certains refrains éminemment mélodiques de certains morceaux issus des derniers efforts des allemands de
Grave Digger. Ce nom c’est
Sabaton. Il y a, en effet, désormais, dans certains passages composés par le plus célèbre groupe de Gladbeck des liens de parentés évidents avec ceux écrits par le quintet suédois. Et Dieu sait comme les travaux de Joakim Broden et de ses comparses m’exaspèrent parfois.
Ce constat étant fait, penchons nous dès à présent sur ce
Fields of Blood, nouvel opus, du fossoyeur saxon. Pour celui-ci nous sommes de retour pour la dernière fois selon les dires de Chris Boltendahl (mais peut-on seulement le croire?), sur les terres du passé de la glorieuses Ecosse, clôturant cette seconde trilogie. De retour donc au cœur des intrigues, des batailles, des actes de bravoures et des félonies de William Wallace, Robert the Bruce et autre Mary Stuart. Et sur les champs de batailles, d’où le titre de ce disque d’ailleurs, de Banockburn, de Culloden et, entre autres, de Carham.
Après une intro de rigueur avec cornemuse et tambour, un All for the
Kingdom tendu et nerveux vient nous réjouir.
Freedom, quant à lui, sera véloce et pourvu de refrains plus posés. Tout comme d’ailleurs Gathering of Clans ou
Union of the
Crown. Autant de titre éveillant en nous les parfums de ces périodes où
Grave Digger était brillant et inspiré, pratiquant un Heavy Speed
Metal de très bonne tenue que la voix rocailleuse si particulière de Chris rendait plus remarquable encore.
A côté de cela, lorsque le groupe daigne ralentir la cadence il n’est pas moins efficace pour autant, bien au contraire. En témoigne les excellents The
Heart of Scotland et, par exemple,
Barbarian.
Fields of Blood, morceau éponyme de plus de dix minutes, au joli break et aux passages plus lents et émouvants venant contrebalancer la furie de ces instants plus ‘‘épiques’’, est lui aussi plutôt réussi.
La ballade Thousand Tears est également intéressante. Chris, dont la voix y est essentiellement claire et grave, y partage la vedette avec Noora Louhimo, chanteuse, notamment, de
Battle Beast.
Dans l’ensemble, si l’on fait fi de cet élément embarrassant, du moins pour moi, évoqué dans le premier paragraphe de ce papier, ce disque est plutôt pas mal.
Pas surprenant pour un sou, pas du tout novateur, d’un traditionalisme achevé mais plutôt pas mal. Cela dit, oublier cette proximité gênante va être assez compliqué à l’écoute d’un
Lion of the Sea dont on jurerait avoir entendu les refrains et certains passages à base de ‘‘Ho Ho Ho’’ sur le dernier
Sabaton et encore plus à l’écoute d’un My
Final Fight, comment dire, fâcheux partageant, lui aussi, cette tare.
Après
Tunes of War (1996) et
The Clans Will Rise Again (2010), ce nouvel opus vient donc mettre un point final (?) à cette seconde trilogie. Plutôt réussi dans l’ensemble, si l’on excepte ces accointances troublantes, on ne pourra cependant s’empêcher d’y entendre cette constance avec laquelle le groupe y perpétue sa tradition. Quant à savoir si c’est un défaut rédhibitoire ou non, il appartiendra à chacun de répondre à cette épineuse question selon ses propres goûts.
J'ai été jeter une oreille sur ce nouvel album et franchement il est pas si mal que ça. A approfondir.
N'étant pas un fan inconditionnel du groupe, je ne me suis pas jeté dessus à sa sortie.
Je suis en ce moment même sur sa première écoute (j'en suis au dernier titre), et je le trouve carrément bon cet album.
Je pense que je vais moi aussi approfondir un peu ces prochains jours!
J arrive après la bataille, mais je trouve cet album percutant et interressant.
Par contre les discours violents contre les groupes me gênent pas mal. Ce n'est pas seulement le groupe qui est attaqué mais aussi ceux qui l'ont aimé. En particulier pour Nirvana qui est une forme d'expression d'un malaise d'une génération. Le grunge, comme le punk à son époque (sex pistols, ce n'est pas vraiment un haut niveau musical) ont permis à des gens d'exprimer un ressenti, un malaise ou une rage. Et la musique sert aussi à cela même si elle n'est pas toujours de qualité. On peut descendre un album si le niveau musical n'est pas à la hauteur, mais on a pas besoin d'être inutilement insultant.
Il déchire cet album, bien épique \m/
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire