Alallalalala
Grave Digger...un nom qui évoque les vétérans du heavy métal allemand. Bien qu'ayant sortis des galettes d'une indéniable qualité avant 1996, le groupe n'a connu une véritable reconnaissance de ses talents seulement depuis le début de son triptyque "Middle Age", composé de "
Tunes of War", la puissante galette écossaise, "
Knights of the Cross" et son voyage en Moyen Orient et finalement d’
Excalibur", narrant les légendes arthuriennes. Ces opus sont sans doute les plus connus des fans, donc aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler d'une offrande un peu moins connue que ceux de la trilogie du MiddleAge, un Cd produit avant 1996: "
Heart of Darkness".
Alors pour commencer, je vous propose un petit rappel du contexte de production du Cd: Nous sommes en 1995, et
Grave Digger connait depuis l'année précédente une renaissance quasi inespérée .En effet la fin des années 90 a été dure pour Les Diggers, comme pour beaucoup de groupes d'ailleurs: Après deux premiers albums réussis avec la puissance traditionnelle du heavy métal, Le troisième album du groupe "Wargames" avait déjà était décrié par certains, accusant le groupe de dérives commerciales .L'année suivante, Le quatrième album du groupe :"Stronger than
Ever",tira (dangereusement à mon gout) vers un hard rock typique de cette période, et suite à l'échec commercial de la galette, le groupe implosa l'année même de la sortie de "Stronger".Dur dur, mais on est dans une logique d'affaiblissement de la vague Heavy à cette époque. Beaucoup de fans voyaient nos Diggers morts et enterrés. Et c'est en 1991, que deux de nos fossoyeurs , le chanteur Chris Boltendahl et le guitariste Uwe Lulis décidèrent de reformer les Grave Diggers avec l'appui de deux nouveaux: Tomi Göttlich et Jörg Michael. Cette nouvelle formation va donc sortir 3 ans plus tard , en
1994, le premier album "de la renaissance" :
The Reaper. Alors la, c'est comme si Wargames et
Stronger than Ever n'avaient jamais existé , les fans s'accordent presque tous sur le fait que l'album est une véritable bouffe sonore et de ce fait, les Diggers renouent avec les fans de la première heure et la scène, grâce à cette puissance caractéristiques de leurs premiers opus en ajoutant une touche de noirceur dans leurs compositions.
Et finalement , nous arrivâmes donc en cette année 1995,année ou sortit l'album sur lequel j'ai aujourd'hui jeter mon dévolu:
"Hearts of
Darkness".
Voilà, j'en ai terminé avec le blabla historique. Maintenant attaquons donc l'œuvre à proprement parler.
Le premier bon point vient à la pochette de l'album, très réussie .C'est d'ailleurs la première pochette des Diggers où est dessinée notre amie la faucheuse, qui sera désormais présente sur tous les artworks des pochettes du groupes, se déguisant en bagpiper écossais sur celle de "
Tunes of War", ou bien en chipant le costume
Gorgonéen de Méduse plus récemment sur la pochette de "
Clash of the Gods".Pour cette première représentation en tant que création à part entière(je dis ca parce que Notre amie est présente sur la pochette de
Reaper mais sur une gravure médiévale et pas comme dessin), on peut admirer notre Amie Georgette la
Mort dans une grotte sombre, un cœur sanglant dans la main et en proie à ce que l'on pourrait prendre pour une intense réflexion. A l'arrière-plan, on peut voir les cadavres de pauvres hères livraient en pâtures a quelques sombres peaux vertes aux intentions sans aucun doute peu louables. Le décor est posé .On va avoir un album dark, sombre.
Maintenant si vous le voulez bien, amis métalleux, regardons ensemble cet album de plus près au niveau contenu musical.
Nous serions en droit d'attendre, avec une galette comme celle-ci, à un album typique de Heavy Germanique, c'est à dire : le heavy couillu, rugueux, bien teutonique comme il faut. Bref, un bon petit bébé de
Grave Digger. Sous bien des aspects, le disque contentera les fans, les vrais, les purs, les durs de heavy traditionnel.
Que ce soit avec les refrains fédérateurs de Hearts of
Darkness, de
Shadowmaker ou bien encore de Warchild, les fans de la première heure seront heureux de se faire craquer les vertèbres sur de bons refrains, que nos allemands savent si bien faire. Le cotés sombre, présent dans l'album précédent est toujours là, mais exécuté d'une manière différente. La différence est que "
The Reaper" est un album froid ou les guitares électriques sont un élément principal de ce qui compose cette atmosphère spécifique.Dans
Heart of Darkness, d'autre moyens sont utilisés de façon, à mon avis convaincante
.L'intro du disque "Tears of Madness", bien qu'à mon avis un peu longue, est uniquement orchestrale, stridente et veut plonger l'auditeur dans cette sombre ambiance. Un autre élément est présent dans la chanson "
Circle of
Witches", qui est avec "
Heart of Darkness", est ma chanson préférée. Même si on doit endurer une intro qui souffre des mêmes défauts que "Tears of Madness", l'attente est vite récompensée. Le morceau débute réellement, et la...Monsieur Boltenthal commence à chanter d'une voix claire, presque dérangeante...L'accompagnement à la guitare appuie fortement cette ambiance dérangeante. On se sent vraiment dans l'antre des sorcières que la chanson évoque.
"Dolphin
Cry" est la ballade du skeud et bien que classique, ce morceau se laisse écouter même si cela parait être un choix étrange de mettre un ballade très classique sur un album comme celui-ci. Un autre choix étrange, mais qui s'intègre de manière assez surprenante dans l’album, est la présence de la chanson "Demons Day" dont on sent les influences trés
Hard Rock, alors quand on sait que le
Hard n'a vraiment pas réussit au groupe... on pourrait s'attendre au pire,mais je dois avouer que passer la première minute, constatant que le morceau était d'une très bonne facture , j'ai choppé un magnifique torticoli en headbanguant comme un vrai...tout seul dans ma chambre BREF.
Alors pour conclure, quand on l’écoute maintenant, on sent véritablement que ce cd est un album de milieu de carrière, il y a déjà les éléments qui ferons le grand succès du classique triptyque "middle age" mais il y a encore des résurgences de sonorités des premiers albums .Loin de moi cependant l'idée de faire passer ce skeud pour un vulgaire cd de transition. C'est à mon avis une des étapes d'élaboration de ce qu’est maintenant
Grave Digger. Et c'est une étape franchement réussie.
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