Comme la note le prouve, je viens ici me poser en trublion, en rabat-joie, et Dieu que c'est bon. Révisons d'abord notre copie ...
Les Seventies, tout d'abord. Pour Judas
Priest, années hard rock fort inspirées du rock progressif des Sixties, et sur la fin mâtinées d'un heavy naissant ...Les Eighties ensuite ... années speed s'il en est (à l'exception du glam
Turbo),
Screaming for Vengeance et
Defenders of the Faith à l'appui, elles marquent un changement radical. En effet, comparer
Sad Wings of Destiny et
Sin After Sin avec leur rock/heavy mélodique ou encore
Killing Machine et son rock quasi-kitsch avec les 2 tueries précitées vous permettra de constater le virage à quasi-180° de Judas
Priest.
Et puis, il y a
British Steel. L'album charnière. Que certains citent comme album culte, comme "meilleur album du
Priest", comme "monolithe du heavy metal". On se calme, on se calme, et pour cause ...
L'album s'ouvre sur Breaking the Law, titre simpliste au refrain simpliste, mais diablement efficace avec son riff "à scander" ... court, efficace, et pourtant quelque chose cloche. Ce qui cloche, c'est cette sobriété, justement : un titre direct, où Robert
Halford surtout se montre d'une retenue presque dérangeante. Aucune montée dans les aigus, aucune accélération, le chant est monocorde du début à la fin.
Et c'est là le constat sur presque chaque titre de
British Steel. Disparue, la folie d'un titre comme
Exciter, l'émotion de
Beyond the Realms of Death, le kitsch assumé de l'album
Killing Machine, la recherche musicale d'un
Victims of
Changes ... tout ici est calibré, monocorde (oui, décidément, c'est l'adjectif), direct, efficace dans un sens mais dans un autre... particulièrement peu inspiré. Il suffit d'écouter le refrain affligeant de
Metal Gods pour le comprendre.
Pas que ce morceau soit intrinséquement mauvais : écoutez le
Live in London et Owens le chanter avec ces montées dans les aigus sur la fin des couplets (voir vidéo jointe) pour comprendre que le gros problème du morceau est cette homogénité particulièrement dans le chant.
Halford n'est pas à vrai dire mauvais...mais il est loin d'être bon et ne se lâche véritablement que sur You Don't Have to be
Old to be Wise, seul titre au grain de folie réellement présent.
Alors oui, on peut sentir pointer les bases de ce qui formera la tuerie
Screaming for Vengeance 2 ans plus tard (après un
Point of Entry pire encore que
British Steel) sur des titres plaisants comme
Rapid Fire (mais encore une fois, ce titre au fort potentiel est gâché par un
Halford qui semble se faire chier et en tout cas ne se gêne pas pour me faire chier moi ...), The
Rage ou
Steeler, où les musiciens se lâchent de façon convaincante ...mais cela n'est que dérapages contrôlés, rage sécuritaire et bien calibrée, juste faite pour remuer la tête sans se poser de questions. Et ce n'est pas le tube Living After Midnight, beaucoup plus rock grand-guignolesque et rappelant l'album
Killing Machine, qui sauvera les meubles et me sauvera d'un ennui irrésistible...
Après avoir sorti des albums inspirés comme
Sin After Sin mélangeant énergie réelle et mélodies réussies et un album "patchwork" un peu bancal mais plaisant comme
Killing Machine, voilà que Judas
Priest connaît donc une baisse de régime/motivation qui nous vaut un album en demi-teinte, speed mais pas trop, mélodique mais pas trop, énervé mais surtout pas trop ... avec un
Halford qui n'aura jamais livré une si mauvaise performance, à part peut-être sur
Point of Entry. Ce que je dis ne plaira certes pas à tous, mais tant d'éloges envers cet album que je trouve plat au possible m'a poussé à écrire cette chronique piquante ...Heureusement, on ne sait par quel miracle, le
Priest réussira à sortir de la torpeur et à nous pondre 2 chefs-d’œuvre en 1982 et 1984. On a eu peur.
Dire que ça ne change rien c est ne pas écouter .
Avec holland tout est raide et au minimum syndical .
Avec holland sur scène ils ont quasiment viré 50% du répertoire parce quil n était pas capable de jouer Exciter etc..
Et même les titres comme sinner; hell bent les parties ee double pourtant simple sur ces morceaux il les vire par un toutou ta .
Putain mec tas écouté lesbinks sur les disques et plus encore unleashed in the east ...ça na rien avoir .
Et holland même les rares moments de double ( rapid fire , jawbreaker ) , il les faisait pas en live ...
Alors ils lont pris parce quils étaient fan de Trapeze ok mais merde pour Judas c est pas le bon gars .
Rythmiquement c est ininteressant le judas des 80's , surcoté ,, largement moins interessant et novateur que celui des 70... .
Étrangement sur le play me out de Glenn hughes ; ou we just the band de trapeze holland est surprenant postivement...cest inspiré et il fout plus de double que dans judas le comble ..
Pour Judas ct pas le bon mec ..c était trop extrême pour les capacités de holland .
Maintenant pour l anecdote on aurait pu avoir Scott travis dès screaming si glenn l avait pas envoyé ballader .
Les mecs ils ont attendu presque 10ans ...quand ils ont du écouter leextreme volume de Racer X pour les auditions ils ont du se dire " meerde ..." et tomber sur le cul parce que la travis c est un tout autre animal qui n est pas vraiment visible même sur Painkiller ..tant techniquement que dans les nuances .
« British Steel » est un bon album, solide avec son lot de tubes et d’hymnes propres à toucher un public généraliste.
Le véritable catalogue de riffs heavy metal d’anthologie qu’il contient explique également son succès auprès du public de chevelus.
Fort de ce double aspect le disque fut logiquement un grand sucés.
Cependant ce coté grand public me gêne par moments…
Je déplore aussi son coté un peu plus froid et clinique .. ce qui est gagné en efficacité et en impact étant pour moi perdu en émotion pure.
Critique complète sur mon blog :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/01/british-steel-judas-priest.html
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