Redeemer of Souls

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16/20
Nom du groupe Judas Priest
Nom de l'album Redeemer of Souls
Type Album
Date de parution 11 Juillet 2014
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album409

Tracklist

1.
 Dragonaut
 04:24
2.
 Redeemer of Souls
 03:58
3.
 Halls of Valhalla
 06:01
4.
 Sword of Damocles
 04:54
5.
 March of the Damned
 03:54
6.
 Down in Flames
 03:52
7.
 Hell & Back
 04:44
8.
 Cold Blooded
 05:25
9.
 Metalizer
 04:34
10.
 Crossfire
 03:49
11.
 Secrets of the Dead
 05:38
12.
 Battle Cry
 05:15
13.
 Beginning of the End
 05:04

Bonus
14.
 Snakebite
 03:14
15.
 Tears of Blood
 04:19
16.
 Creatures
 04:25
17.
 Bring It on
 03:18
18.
 Never Forget
 06:25

Durée totale : 01:23:13

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Judas Priest


Chronique @ =XGV=

02 Août 2014

L’apprécierez-vous ? Tout dépend essentiellement de ce que vous attendez du groupe.

Après son album controversé Nostradamus (2008) et quelques années de confusion durant lesquelles le groupe annoncera sa séparation, puis changera d’avis après le départ de son guitariste historique, K.K Downing remplacé par le jeunot (comparé à ses nouveaux compagnons) Richie Faulkner, Judas Priest est enfin de retour ! Mais qu’attendre d’un nouvel album après toutes ces hésitations ? Ceux qui voulaient en finir souhaitent à présent sortir de nouveaux morceaux ? Après le départ de l’un des piliers de la formation ? Si longtemps après le début de leur carrière ? Avec curiosité et inquiétude, penchons-nous donc sur ce qu’a à offrir ce Redeemer of Souls.

Dès le départ, on remarque que le groupe a décidé de revenir à un style plus traditionnel. Exit les expérimentations de Nostradamus qui auront déçu tant de monde. Cette fois, c’est à du Heavy classique qu’on aura à faire. Le son est lourd et pesant et rappelle un peu celui d’Angel of Retribution, sans en être une copie conforme. Les compositions sont au diapason et c’est d’ailleurs là que beaucoup auront de gros problèmes avec cette nouvelle galette. En effet, collant avec ce son pesant, la plupart des morceaux sont plutôt lents, à l’image de Secrets of the Dead, de March of the Damned, de Crossfire, etc… Malgré un Dragonaut qui ouvre l’album sur un riff relativement nerveux, la suite de l’album s’avérera plus posée et sans aucun doute bien moins véloce.

Autant dire que si vos titres préférés de Judas Priest sont Painkiller ou Screaming for Vengeance, vous risquez d’être déçus par Redeemer of Souls. Le groupe ralentit très sévèrement le tempo sur la plupart des titres. Ne vous attendez pas à trouver les tueries speed qui ont fait la renommée du groupe. En-dehors d’une poignée de titres comme Metalizer ou Battle Cry, Judas Priest ne se montre pas très agressif. On peut même dire que globalement, cette nouvelle offrande manque d’énergie et de fougue et les refrains manquent souvent de relief et ont un peu de mal à décoller. Cependant, n’allez pas vous faire de fausses idées, le groupe n’oublie pas d’où il vient et propose de vraies bonnes idées.

Judas Priest a encore son mot à dire. Même si l’inspiration d’autrefois a disparu, on sent que les gaillards ne sont pas encore à remettre au placard. Faut-il y voir l’influence du nouvel arrivé Richie Faulkner, qui a participé à l’écriture de tous les morceaux ? En tout cas, une chose est sûre, les compositions ont été pensées pour éviter un album trop linéaire. La plupart des titres, bien que parfaitement cohérents avec les autres, possèdent leur propre personnalité. Par exemple, March of the Damned se démarque par son air entêtant (quel dommage que l’énergie n’y soit pas, encore une fois). Secrets of the Dead également, grâce à son intro calme avec quelques sons de cloche, dont l’ambiance fait penser à Nostradamus… Quant à la balade de l’album, Beginning of the End, où la saturation est quasiment absente, elle offre un peu de beauté avant de clore le disque. De plus, le groupe s’offre quelques libertés et tente des choses rarement ou jamais entendues de leur part. Par exemple, le groupe ne se sera jamais montré aussi bluesy que sur Crossfire. Le jeu inventif de la guitare mélodique sur les couplets de Cold Blooded apporte également des sonorités nouvelles au son du groupe. Certes, on ne trouvera absolument rien de révolutionnaire sur cet album et le fan de vieux Heavy évoluera constamment en terrain connu, mais on peut dire que Judas Priest évite la facilité et on sent l’effort réel pour offrir un album de qualité aux fans.

Du reste, on reconnaît sans problème la patte du groupe. Le jeu de guitare reste toujours de qualité et les solos entraînants. Au chant, le père Halford montre bien évidemment des signes de faiblesses dus à son âge. La plupart de ses aigus sont laborieux voire poussifs (la fin de Crossfire le montre bien). Il garde cependant de beaux restes, comme en témoigne Halls of Valhalla, où on l’entend d’abord descendre plus bas que jamais dans les graves (ce qui est déjà assez impressionnant et inattendu), avant une remontée fantastique et orgasmique très haut dans les aigus. Peut-être le temps fort le plus mémorable de tout l’album. On regrettera cependant l’absence quasi-totale de la basse à l’oreille. Un défaut trop présent dans le mixage des albums qui sortent de nos jours…

Bref, que dire ? L’album divisera sans aucun doute. La lenteur de nombreux titres rebutera énormément de monde. Cependant, pour ceux qui apprécient les albums au son lourd et pesant, il y a des chances pour qu’ils trouvent leur compte avec cette nouvelle galette. Judas Priest n’est pas au top de sa forme et on aurait espéré un album plus fougueux, voire plus inspiré. Le groupe ne se réinvente pas comme il le faisait à chaque album jusqu’à une certaine époque. Il n’empêche que ce Redeemer of Souls a de véritables qualités et qu’il trouvera son public. L’apprécierez-vous ? Tout dépend essentiellement de ce que vous attendez du groupe.

27 Commentaires

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Hellsheimer - 13 Septembre 2014: Moi, ce qui m'épuise avec Judas, c'est que la référence absolue, c'est toujours Painkiller... Sin After Sin, Stained class ou British Steel, c'est quoi?
Hellsheimer - 13 Septembre 2014: Rassures toi, ce n'est pas de toi que je parlais :-)
furaxyn - 19 Juin 2015: Suite au très bon concert d'avant-hier au Zénith, où 4 morceaux de l'album ont été joués, je me suis replongé dedans. Et cette fois-ci, je n'ai plus rien à y redire - je peux donc ranger au placard mes réserves exprimées plus haut. Vive les lives pour mettre fin en partie à votre scepticismes, tiens ! Grosso modo, il y a bien deux trois titres que l'on réécoutera pas forcément en boucle, mais tout ce tient bien, et c'est l'essentiel !
ELECTRICMAN - 12 Juin 2018:

Quel dommage que la production et les parties vocales ne soient pas du même tonneau que "firepower".J'aurais également revu la tracklist comme suit :

1- dragonaut

2- redeemers of souls

3- march of the damned

4- down in flames

5- snakebite

6- halls of valhalla

7- bring it on

8- tears of blood

9- hell & back

10- battlecry

11- beginning of the end  

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Chronique @ Vinarius

14 Août 2014

We will never forget...

Avoir 45 ans de carrière musicale a son actif n'est pas donné à n'importe quel groupe, et lorsqu'en plus on compte dans sa discographie des albums tels que Painkiller, British Steel ou Screaming for Vengeance, inutile de dire que chaque nouvelle sortie est attendue avec une grande impatience. La dernière remonte à 2008, un double-CD intitulé Nostradamus qui avait séduit ou divisé les fans par le nouveau style musical de l'album, inhabituel pour Judas Priest. Il était alors temps de se demander si le groupe comptait continuer dans cette voie, ou bien revenir à quelque chose de plus classique.

La bande à Halford ne prit pas beaucoup de temps pour mettre fin à nos doutes: peu après l'annonce de la future sortie de ce "Redeemer of Souls", premier album sans K.K Downing, fut mis en ligne le title-track de l'album: un style heavy bien plus traditionnel que sur Nostradamus, mais très conventionnel et manquant de puissance. Déjà, les premières craintes apparaissaient quant à ce nouveau disque des Anglais. La suite ne se montrera guère plus convaincante...Des 3 titres dévoilés en intégralité, aucun ne parvenait à séduire convenablement. Seuls quelques autres extraits paraissaient encourageants, même si aucun ne faisait vraiment l'unanimité. Le Priest allait-il nous décevoir avec ce qui est peut-être son dernier effort ?

L'album commence avec Dragonaut et Redeemer of Souls dévoilés en avant-première, et ces titres ont beau être assez classiques et très convenus, ils se laissent néanmoins écouter facilement. Le premier cité offre même une ouverture convenable par sa rythmique plutôt nerveuse et un chant incisif. Qu'après toutes ces années un groupe soit encore capable de composer et jouer des morceaux basiques est une bonne chose, mais on parle de Judas Priest et on est légitimement en droit d'attendre que le groupe hausse le niveau. Et c'est sur les premières notes de la troisième piste qu'on pousse un soupir de soulagement, et qu'on se dit que le groupe ne nous avait pas montré la meilleure part de la galette. "Halls of Valhalla" s'ouvre sur un cri "Halfordien" tant attendu, et la suite du morceau a vite fait de nous rassurer quant aux capacités du groupe à composer: un refrain entraînant, une structure plus travaillée, des instrumentations bien meilleures avec un break et un solo très réussis, puis une descente dans les graves avant une remontée spectaculaire dans les aigus qui nous met à genoux: un grand moment !

Même si la suite du disque baisse un peu le niveau, on reste tout de même avec des morceaux agréables et de qualité supérieure au Title-track. En effet, que penser lorsqu'on entend l'introduction de "Down in Flames", ou les autres pépites de l'album comme "Battle Cry", ou encore le sublime "Beginning of the End" où Halford chante à la perfection ? "Crossfire" offre quant à lui des sonorités plus blues, qui nous rappellent le groupe a ses débuts, tandis que "Cold Blooded" nous offre une ambiance froide et presque sinistre. On a l'impression que le groupe a essayé de regrouper ici toutes les facettes de son répertoire, mais il n'innove absolument pas.

Malheureusement, l'album n'est pas parfait en tous points: "Metalizer" qui alterne vocaux bancals et instrumentations moyennes, s'avère être la plus mauvaise composition du disque, la faute à un manque de fougue fatal sur un morceau requérant vitesse et énergie. On pourra également citer "March of the Damned", sans relief ni éclat. D'ailleurs, la majorité des titres de l'album souffrent d'une structure souvent répétitive et d'un manque de puissance, ce qui ne nous donne pas forcément envie d'y revenir. En effet, on a l'impression que certains morceaux traînent en longueur à cause de cette monotonie, alors que la majorité des pistes ne dure que 4 minutes ! De plus, il parait étrange que le groupe ait composé une majorité de mid-tempos sur cet album, quand on sait qu'ils excellent dans les titres plus rapides comme Painkiller, The Sentinel ou Halls of Valhalla sur cet album. Surtout, on sent bien ici que Rob Halford, chanteur pourtant exceptionnel, peine de plus en plus à donner de la voix et des aigus satisfaisants sur certains titres, Battle Cry notamment. Toutefois, le résultat reste globalement appréciable, surtout sur les titres encore plus posés où Halford n'a pas besoin de forcer sa voix (Beginning of the End). C'est désormais dans ce registre qu'il est le plus convaincant. On regrettera donc principalement que les 24 années passées depuis Painkiller aient tant entaché sa voix, surtout dans le registre suraigu. C'est sans doute cette raison qui a motivé le groupe à écrire une majorité de morceaux lents et lourds.
Du côté des musiciens, l'âge se fait moins sentir et c'est donc un plaisir de les retrouver en forme, bien qu'une production plutôt creuse et une basse sous-mixée ne les avantagent pas vraiment.

Alors, que dire de cet album ?

C'est un album de Heavy correct, mais ce n'est certainement pas le meilleur du groupe...Sin After Sin, Screaming for Vengeance et surtout Painkiller inscriront bien plus durablement leur empreinte sur le monde du Metal: plus puissants, avec de véritables hymnes et plus inventifs. Redeemer of Souls, rempli de mid-tempos souvent convenus et dont on regrettera le manque d'énergie, fera sans aucun doute moins l'unanimité. Pour autant, le groupe nous a écrit ici un album bien heavy et varié, avec peu de remplissage (contrairement aux deux précédents disques), ce qui en fait peut être l'album le plus réussi depuis Painkiller. En effet, Judas Priest ne tombe pas dans la facilité de la copie ou de l'auto-plagiat, il nous montre ici un condensé de toutes ses époques confondues, preuve d'une vraie recherche musicale et d'un groupe soucieux de plaire à tous ses fans. On notera que l'édition Deluxe, en plus de proposer un livret plus joli et une pochette qui brille, comporte accessoirement 5 titres qui sont sensiblement du même niveau que ceux de l'album.

Les paroles de Never Forget, dernière bonus-track, semblent assez explicites quant à l'avenir du groupe: "We thank you for it all, We will never forget". Le groupe semble ici nous livrer un message d'adieu, avec un sentiment de nostalgie que le lumineux solo de fin de morceau essaye de nous retranscrire. Peut être cet album ne laissera-t-il pas à tous un souvenir impérissable, mais Judas Priest a tellement fait pour le Metal que nous pouvons leur affirmer fièrement:

"Yes, You will never forget".

Vinarius.


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Linker064 - 14 Août 2014: Merci pour cette très bonne chronique avec laquelle je suis plutôt d'accord. Cependant petite erreur au tout début : "et lorsqu'en plus on compte dans sa discographie des albums tels que Painkiller, Breaking the Law ou Screaming for Vengeance," C'est pas plutot "British steel" ? ;)
Vinarius - 15 Août 2014: Effectivement, le titre "Breaking the Law" est devenu tellement mythique que je fais souvent l'erreur ^^ C'est corrigé ;)EDIT: eclectic s'en est chargé.

Merci pour ton com'!
workflame90 - 02 Avril 2015: Très belle chronique et très juste.Pour ma part; Halls of Valhalla et Beginning of the End, sont les morceaux qui mon le plus marqué,sur 13 c'est dire que c'est moyen. Le disque bonus est presque meilleur que le dit album. Es l’œuvre de trop pour ce groupe mythique ?...L'avenir nous le dira.
TDH75 - 27 Janvier 2021:

 « Reedemer of souls » n’est certainement pas un album aussi novateur (et casse-gueule !) que « Nostradamus », ni aussi agressif que la doublette « Painkiller-Jugulator » qui il est vrai poussait le curseur particulièrement loin et sans doute également Mémé en perfecto dans les orties.

Une fois ceci évoqué et certaines petites faiblesses relevées montrant que les sexagénaires de Judas priest ne sont pas d’infaillibles machines à tubes, ce nouvel et inattendu album se laisse après plusieurs écoutes découvrir dans toute sa splendeur et sa richesse, s’imposant heure après heure, jour après jour comme une merveille mettant en émoi chacune de nos cellules sans doute régénérées par tant de bienfaits.

Extrêmement varié, complexe et prenant, « Reedemer of souls » confirme que Judas priest comme Black sabbath ou à un degré moindre Iron maiden, demeure le groupe de heavy metal le plus cérébral, le plus passionnant et le plus ambitieux de l’histoire.

Il reste fort à parier que même à vitesse réduite conforme à l’âge avancé de nos vétérans, Judas priest, même sans KK Downing, n’a pas terminé de faire parler de lui, de charmer et d’enflammer les cœurs et les âmes de millions de fans dans le monde.

Vous avez dit génies ? Pour ma part, il y a longtemps que la messe (noire) est dite…

Critique complète sur mon blog : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/01/redeemer-of-souls-judas-priest.html

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Chronique @ LonelyRobot

27 Janvier 2022

Le Priest selon l'idée que l'on s'en fait.

Déjà que la démission de KK Downing, à l'orée de ce qui nous avait alors été présenté comme l'ultime tournée du géant Judas Priest, avait eu de quoi me rendre on ne peut plus amère (quel manque de respect pour les fans, de la part du caractériel et néanmoins légendaire guitariste de se retirer de la sorte !), mais d'apprendre qu'après cette dernière tournée des patrons, l'entité britannique finirait par se raviser en allant jusqu'à publier un nouvel album, voilà qui n'aura fait que renforcer mon agacement vis-à-vis de ce groupe pourtant si cher à mon cœur. C'est donc tardivement, très tardivement même, que par-delà mon insistante désapprobation d'avoir publié ce disque, je me décidais finalement à l'acquérir. La rancœur est une chose tenace parfois. Alors, que vaut donc, à mes yeux, ce Judas Priest ressuscité?

Seul vrai point critique: Sa production. Dans ce domaine-là précisément, c'est assez décevant. Comme souvent dans ce cas là, c'est une nouvelle fois la section rythmique qui trinque. Quel dommage à l'écoute du travail (comme toujours) remarquable, du batteur Scott Travis. Quant au son "boîte de conserve" de la guitare de Glenn Tipton, là aussi, il est impardonnable qu'une sommité pareille ne soit pas à même de s'offrir les services d'un vrai producteur. Passé cet état de fait, Redeemer of Souls ne manque indéniablement, ni d'attrait, ni d'atouts. Et ce, même si l'album aurait mérité d'être amputé d'un ou deux morceaux assez "passe-partout", "Metalizer" en tête.

En revanche, là où le Priest marque encore des points, c'est dans sa faculté à nous offrir de la nouveauté, sans jamais se singer. La ballade finale, "Beginning of the End", en étant l'une des plus parfaites illustrations. "Crossfire" et "Cold Blooded" et le presque progressif (toutes proportions gardées) "Secrets of the Dead" nous montrent eux aussi de nouvelles facettes du vaste répertoire de Judas Priest, tandis que "March of the Dead" s'avère tout bonnement une franche réussite de par son accroche quasi instantanée.

En résumé, si Redeemer of Souls n'est en rien une jubilation de chaque instant, l'album se tient plutôt bien, même sur la durée. Impossible évidemment de tenir la comparaison avec certaines œuvres majeures (British Steel, Defenders of the Faith, entre autres) du combo. Il me paraît néanmoins tout aussi important de ne pas chercher à toujours vouloir réduire ce groupe incroyable aux seules composantes que celles de la voix haut perchée de Rob, et des rafales de doubles grosses caisses qui agrémentaient, il est vrai, copieusement un album comme Painkiller. Le succès, la notoriété de Judas Priest ne s'étant heureusement pas construite sur ces seuls éléments, même durant son "âge d'or", Dave Holland n'ayant jamais excellé dans ce domaine là précisément.

Dans un même ordre d'idée, il est je trouve important de faire ici remarquer que Rob Halford ne cherche en aucune manière à faire illusion vocalement, en poussant sa voix plus que de raison, et ce, afin de légitimer son statut (toujours solidement accroché à ses épaules) de Metal God. Le poids des ans étant ce qu'il est. Pourtant, sa voix, même moins puissante, n'en demeure pas moins d'une incroyable expressivité. Un Bruce Dickinson serait d'ailleurs bien avisé de s'en inspirer.

Redeemer of Souls, s'il ne rentre pas dans la catégorie "Classic" ou simplement indispensable du groupe, s'avère toutefois bien plus consistant et réussi qu'un Ram It Down, ou, dans une moindre mesure, qu'un Angel of Retribution.

A bon entendeur...

14/20

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