Episode X : Sur la lancée.
Le disque précédent avait rassuré les fans quant aux intentions musicales du
Priest après un
Point of Entry plus tiède, deux ans plus tard les anglais reprennent les choses là où
Screaming for Vengeance les avait laissé et propose
Defender Of The
Faith (1984) ressemblant plutôt à son prédécesseur, c’est à dire du pur Heavy
Metal hautement inspiré.
Rien que dans le titre de l’album (les défenseurs de la confiance) on sent la volonté de Glen Tipton et ses comparses de se dépasser et de ne pas décevoir leurs fidèles fans. Le concept de la pochette est le même que sur
Screaming for Vengeance : un robot-animal armé jusqu’aux dents, mais cette fois après l’aigle / avion de chasse nous avons droit un ours / Char d’assaut, assez Kitsh d’ailleurs avec ses couleurs bariolées (le Glam c’est pour dans deux ans alors patience).
Cependant une fois la platine en route ça ne rigole plus, Freewheel
Burning ouvre le bal et c’est tout simplement le titre le plus rapide que Judas
Priest n’ai jamais composé et Rob entame le disque par un « Fast and
Furious…. » qui sied à merveille au contexte. C'est un peu le nouveau
Rapid Fire du groupe en encore plus dévastateur en somme : le débit de paroles de Rob
Halford dans le refrain est purement et simplement hallucinant et il en va de même pour le solo rapide, incisif et aussi harmonieux et mélodique avec la paire Downing / Tipton au sommet de leur savoir-faire.
Après cette entrée en matière assez incroyable Jawbreaker, bien rentre-dedans aussi, maintient l’intensité avec des passages rythmés par des riffs simples et percutants avec toujours le petit solo qui va bien au passage et les irrésistibles cris «
Halfordèsque » de la fin. Rock
Hard Ride Free plus posé et mélodique, un long titre Heavy / Rock hymne à la rébellion qui sonnent parfois comme une ballade mais nullement ennuyeux comme c’était souvent le cas sur
Point of Entry. Impossible évidemment d’oublier The
Sentinel assez proche dans sa structure de Jawbreaker avec un Rob absolument déchaîné ainsi qu’une atmosphère épique ressentie tout au long du morceau.
Et puis vient l’intro de Love Bites (en fait huit notes de basse de
Ian Hill avec reverb) et on s’imagine dans la fosse en train de reprendre les paroles en cœur sur le refrain : « Love Bites, Love Bites, In the
Dead of
Night, Love Bites. », de ce morceau taillé pour la scène, magique. Preuve supplémentaire du génie de ce disque, chaque morceau paraît important et Eat Me Alive ne déroge pas à la règle : une chanson avec des paroles très connotées sexuelles, le titre veut bien dire ce qu’il veut dire. Sur ce titre le plus carton de l’album après Freewheel
Burning, Downing et Tipton se livre un « duel » de soli très efficace qui préfigure du travail exceptionnel qu’ils effectueront plus tard sur
Painkiller.
Ce n’est toujours pas fini !
Some Heads Are Gonna Roll, sa rythmique provoquant instantanément un headbang intensif et son refrain accrocheur finissant de mettre l’auditeur en transe avant un petit moment de calme. Les anglais n’ont pas oublié qu’ils savaient composer de somptueuses balades et celle-ci se nomme
Night Comes
Down, Rob
Halford prouvant s’il en était encore besoin qu’il maitrise les registres hurlés comme ceux plus posés.
Avec
Heavy Duty le disque se termine sur un autre morceau Heavy / Rock qui rappelle un peu We
Will Rock You de Queen au niveau du rythme et du sample de foule, il est en effet enchaîné avec
Defender Of The
Faith où Rob répète indéfiniment « We are
Defenders of the Faith ». Oui le message est clair : vous pouvez avoir foi en Judas
Priest pour porter haut l'étendard du Heavy
Metal à jamais, et il faut reconnaître que 28 ans plus tard à ce jour, ceci est encore vrai.
Avec
Defenders of the Faith, Judas
Priest a donc repris beaucoup d’ingrédients de
Screaming for Vengeance mais en poussant leur talent encore un petit cran au dessus. Les anglais survolent une fois de plus les hit-parades et le monde du Heavy
Metal (et du
Metal tout court d’ailleurs), montrant un potentiel et une inspiration qui paraissent quasi illimités mais dont on verra pourtant le bout une paire d’années plus tard. En attendant :
Rising from darkness where hell hath no mercy and the screams of vengeance echo on forever, only those who keep the faith shall escape the Wrath ot the metallian…
Master of all metal
To be continued...
BG
Defender of the faith veut dire , défenseur de la foie je crois et non pas défenseur de la confiance ,enfin c'est juste un détail , sinon superbe album du Priest un régal.
Pour moi, le meilleur sans hésiter ! Il ne mérite pas son qualificatif de "Sreaming for Vengeance" II ! En effet, il est selon moi (et ça n'engage évidemment que moi !), bien supérieur, aussi bien au niveau de la production que de l'intensité émotionnelle des chansons proposées... Il n'y a aucune pause dans cet opus, ils pourraient le jouer en entier sur scène, sans que celà choque quiconque ! Il y a des passage qui me font véritablement vibrer voir verser une larme, notamment dans "rock Hard..." "Some Heads..." "Sentinel" ou encore "Night Comes Down". Love Bites est un morceau unique dans la carrière du groupe, très originale, le quatuor "Freewheel Burning", "Jawbreaker" "Eat Me Alive" et surtout "Sentinel" sont là pour expliquer qui est le patron et la fin en forme de double hymne, magique... Vraiment, j'adore Judas Priest et aucun album n'est à jeter, tant leur disco est variée, mais celui-ci, je le mets au Panthéon ! 20/20, c'est pas possible autrement. Excellente chronique au demeurant.
Pour compléter le propos de MCGRE, j'ajouterais que c'est Défenseurs de la Foi : il faut retirer le "e". On peut aussi défendre le foie mais pour d'autres raisons !
Sinon cet album est vraiment mythique, d'une qualité que les années n'altèrent nullement
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire