Invincible Shield

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18/20
Nom du groupe Judas Priest
Nom de l'album Invincible Shield
Type Album
Date de parution 08 Mars 2024
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album115

Tracklist

1.
 Panic Attack
 05:26
2.
 The Serpent and the King
 04:20
3.
 Invincible Shield
 06:21
4.
 Devil in Disguise
 04:44
5.
 Gates of Hell
 04:38
6.
 Crown of Horns
 05:46
7.
 As God Is My Witness
 04:35
8.
 Trial by Fire
 04:20
9.
 Escape from Reality
 04:25
10.
 Sons of Thunder
 02:58
11.
 Giants in the Sky
 05:03

Bonus
12.
 Fight of Your Life
 04:15
13.
 Vicious Circle
 03:00
14.
 The Lodger
 03:46

Durée totale : 01:03:37



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Judas Priest


Chronique @ Eternalis

21 Avril 2024

Faut-il voir "Invincible Shield" comme l’inévitable crépuscule d’une carrière de 50 ans ?

Nous n’attendions déjà plus "Firepower", faut-il voir "Invincible Shield" comme l’inévitable crépuscule d’une carrière de 50 ans ?
L’horloge est intraitable et si proposer un 19eme album est déjà en soi un exploit immense quand on a autant tourné et façonné le heavy metal, il n’en reste pas moins que certains membres ont déjà dépassé les 70 printemps. Richie Faulkner avait rajeuni le combo en remplaçant un KK Downing en 2011 (qui a tout éclaté avec son second opus solo l’année dernière, malgré lui aussi ses 72 ans) mais c’est pourtant lui qui a subi une chirurgie cardiaque après s’être écroulé lors d’un concert en octobre dernier. Glenn Tipton se voit toujours plus dépend de la maladie de Parkinson et si Rob affiche une voix en studio toujours intraitable, son relatif manque de mobilité sur scène (quoique la démarche de cyborg fonctionne plutôt bien avec le personnage) trahit une santé plus fragile que fut un temps.

La scène est une chose et le studio en est une autre. Richie a pris le temps de travailler avec Glenn, jouant sur chaque titre mais à son échelle, parfois sur d’infimes parti mais “son âme est présente partout” dixit le plus jeune guitariste, qui se taille évidemment la part du lion et la quasi intégralité des soli désormais.
"Firepower" avait été une claque heavy proche des années 80 et nous espérions tous une continuité, après des "Redeemer of Souls" ou autre "Nostradamus" bien plus abscons ou dispensables. "Invincible Shield", symbole de cette force invisible qui protège le groupe du temps et de toutes les difficultés, s’inscrit effectivement dans la veine de son prédécesseur et la production, une nouvelle fois concocté par Andy Sneap (qui accompagne de nouveau le Priest sur la tournée à venir, présentant ainsi un groupe à trois guitaristes pour les quelques dates auxquelles participent Glenn), se veut assez proche.
Pourtant, l’intro de "Panic Attack" rappelle plutôt les sonorités électroniques de "Turbo" (à mon grand plaisir), avec ce riff qui prend son temps pour se durcir et ces descentes de toms synthétiques. Le tout gagne en vitesse pendant une minute, prend de la lourdeur (parfait pour débuter un show) avant que Rob n’entre aussi en jeu. Plutôt medium, avec quelques incursions aiguës sur le refrain (qui semble plus difficile à manœuvrer désormais), le titre passe étrangement mieux dans son contexte que lors de sa présentation il y a quelques mois. On retrouve ces riffs caractéristiques, ce côté lourd de la fin des années 80 et Rob assure toujours pour placer Judas au rang qu’il est, tout en l’inscrivant dans les années actuelles (ce qu’à toutes les peines du monde à faire Maiden avec Kevin Shirley). Le final en double pédale redouble d’intensité et, à l’instar du "The Sinner Rides Again" de KK, impressionne de vigueur. "The Serpent and the King" et son riff typiquement 80 (plus Maiden que Judas d’ailleurs) permet de placer l’un des meilleurs refrains de l’album, dynamique et parfaitement propulsé par le métronomique Scott Travis qui matraque sa double pédale comme si sa vie en dépendait. La partie soliste est un modèle du genre et va clairement faire un malheur sur scène, éructant la scène de flammes, de cuir et de clous.

Est-ce que tout l’opus est de cet acabit ? Non
Est-ce que "Invincible Shield" est meilleur que "Firepower" ? Pas vraiment, mais ce sera à nuancer selon les arguments de certains.
"Firepower" se voulait plus direct, plus heavy et abrasif là où ce nouvel opus recherche probablement plus de diversité et de mélodies mais tire parfois un peu sur la corde et la longueur (encore plus sur la version avec les trois titres bonus).
Pour un titre éponyme qui continu de tout aplatir sur une cavalcade mesurée mais énergique (qui aurait peut-être gagné à raccourcir son propos sur le dernier tiers), nous aurons un "Devil in Disguise" qui représente ces mid tempo manquant singulièrement de saveurs et de reliefs. Il en sera de même pour un "Sons of Thunder" qui, malgré son titre, manque d’énergie pour vraiment convaincre malgré les efforts de Richie pour en faire quelque chose (merci le vibrato). Rob essaie d’apporter de la mélodie et il faut louer ses efforts pour ne pas tomber dans la routine et combler ses inévitables lacunes sur sa voix d’acier qui a fait sa renommée. Il sera bien plus percutant sur le sublime ""Crown of Horns" (et son intro en lead fait pour les concerts) qui, s’il sonne plus FM, offre à l’opus un “hit” propre à élargir encore son auditoire et surtout faire chanter les fans durant les concerts. Rob s’y montre plus subtil et émotionnel sur le très beau refrain qui hante les esprits à la fin de l’écoute du disque.

Totalement à l’opposé, "As God is my Witness" rappellera forcément aux souvenirs d’un "Leather Rebel" pour ce riff d’ouverture en acier trempé qui ne laisse aucun doute sur les intentions du Priest d’être toujours cet illustre représentant du pur heavy metal. Il contrebalance avec un "Gates of Hell" peut-être trop mélodique et prévisible, à l’inverse du plombé "Escape from Reality" qui tranche avec le reste par son caractère plus doomy et lourd.
Vous l’aurez compris (et vous avez, de toute façon, déjà écouté l’album), les deux derniers opus ont beaucoup de similitudes, au détail près que ce dernier était probablement plus attendu qu’un "Firepower" qui apparaissait, à l’époque, comme un véritable chant de cygne.
The Priest will be back … le message est immuable à chaque fin de concert depuis des années (depuis "Epitaph" finalement, paradoxalement) et "Invincible Shield" est une nouvelle preuve qu’il faudra encore compter avec eux quelques années supplémentaires. Jusqu’à quand ? Voici une question qu’il ne faut mieux pas se poser … et simplement profiter de ce qu’ils continuent à apporter au monde du metal après cinquante années de service. Merci messieurs. Et respect.

6 Commentaires

16 J'aime

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mechant - 22 Avril 2024:

Ce nouvel album est 1 ABCDaire du Priest en grande forme...si effectivement l âge  de Rob peut laisser à penser 1 fin proche, il est incroyable de sortir 1 album avec 1 tel niveau ... 50 ans de carrière et toujours la flamme, magique.

Lors de la Tournee Firepower, je m étais dit :" j aurais au moins  vu 1 fois judas priest", pensant à 1 fin imminente. 

Bon, je retourne les voir sur Nancy dans qlq semaines...ca fera 2 concerts du Priest!

 

Topher - 22 Avril 2024:

Je ne comprendrais jamais comment on peut dire que Nostradamus soit dans les plus dispensables de la discographie, (j'avais déjà râlé à l'époque mais j'en démords pas) alors qu'à mes oreilles un Firepower me laisse presque de marbre dans le style, tant ces dernières années le heavy "powerisant" est revenu sur le devant de la scène et je trouve JP très bon mais dillué dans cette masse sans parvenir à se distinguer plus que ça.

Je ne suis pas chaud pour écouter Invincible Shield mais comme d'hab tes chroniques donnent envie d'écouter.

Eternalis - 25 Avril 2024:

"Difficile de comprendre la position de Eternalis : bon mais pas excellent, dans la continuité de Firepower mais moins relevé ? Pour ma part Le Shield est d'abord une démonstration que la créativité est toujours présente après 50 ans de carrière ce qui est déjà un exploit !"

C'est un bon résumé de ce que j'ai dis ... Ma position est assez limpide :)

Je ne vois pas ce disque comme un futur classique mais un nouveau témoignage d'un immense héritage. Donc le texte et la notation me semble en phase avec ça smiley

=XGV= - 25 Avril 2024:

Pour moi, cet album est une réussite sur toute la ligne, avec des registres variés du début à la fin. Aucune longueur, une énergie rare... je trouve le 15/20 bien frileux !


Et Nostradamus est un excellent album ! laugh

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