Ram It Down

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16/20
Nom du groupe Judas Priest
Nom de l'album Ram It Down
Type Album
Date de parution 17 Mai 1988
Produit par Tom Allom
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album735

Tracklist

Original Version
1.
 Ram It Down
 04:49
2.
 Heavy Metal
 05:58
3.
 Love Zone
 03:58
4.
 Come and Get It
 04:07
5.
 Hard As Iron
 04:09
6.
 Blood Red Skies
 07:50
7.
 I'm a Rocker
 03:58
8.
 Johnny B. Goode (Chuck Berry Cover)
 04:39
9.
 Love You to Death
 04:36
10.
 Monsters of Rock
 05:29

Durée totale : 49:33



Re-Issue in 2001 by Columbia/Sony Music with 2 bonustracks
1.
 Ram It Down
 04:48
2.
 Heavy Metal
 05:58
3.
 Love Zone
 03:58
4.
 Come and Get It
 04:07
5.
 Hard As Iron
 04:08
6.
 Blood Red Skies
 07:50
7.
 I'm a Rocker
 03:58
8.
 Johnny B. Goode
 04:39
9.
 Love You to Death
 04:36
10.
 Monsters of Rock
 05:31

Bonus
11.
 Night Comes Down (Live)
 04:32
12.
 Bloodstone (Live)
 04:05

Durée totale : 58:10

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Judas Priest


Chronique @ BEERGRINDER

07 Juillet 2008
Episode XXII : Remettre les choses au clair.

Après un Turbo qui montrait un Judas Priest désireux de s’éloigner un peu de son Heavy Metal traditionnel, suivi d’un PriestLive poussif à la set-list négligeant la majeure partie des classiques, les anglais ont décidé de reprendre les choses en main en revenant à quelque chose de plus épuré et direct. En effet comme le prouve la pochette, la bande du chauve le plus connu derrière Fabien Barthez a décidé de taper du poing sur la table (ou plutôt sur la planète) et de montrer qu’ils ne baisseraient pas pavillon si facilement face au Thrash Metal de Megadeth, Slayer ou Metallica.

Enregistré au Puk Studios au Danemark et masterisé à Londres, Ram It Down (1988) est doté d’un son moderne et puissant, donnant sa place et une clarté appréciable à tous les instruments.

On comprend dès les premières secondes de Ram It Down que le côté Glam de Turbo ne sera pas au rendez-vous ici, ce premier titre nous ramène dans la tradition de Screaming for Vengeance / Defender Of The Faith en attaquant par un titre rapide. En effet jamais Judas Priest n’avait sonné aussi agressif jusque là et sur ce morceau d’une frénésie rare qui commence par un cri effrayant de Rob Halford, les musiciens enflamment nos oreilles avec des riffs implacables. Le chant est également plus percutant qu’auparavant et monte dans les aigus encore plus souvent qu’à l’accoutumé avec cerise sur le bateau (…), un solo à la fois d’une force mélodique, d’une intensité et d’une rapidité rarement égalé de Glen Tipton.

Ce disque démarre donc sous les meilleurs hospices mais la suite n’est pas toujours aussi irréprochable, ainsi Heavy Metal (avec un titre pareil on est quand même en droit d’attendre une tuerie) est un honnête morceau mais en dessous de ce que laissait présager un slogan aussi aguicheur : un petit solo, deux riffs sympathiques, un break qui tue et un refrain évident : « Heavy Metal !… », c’est un peu court jeune homme. Le problème est que les morceaux suivants loin d’être mauvais, se contentent de suivre le même schéma bien rôdé avec quelques bons moments dans les riffs et les soli adéquats sans vraiment parvenir à transcender. Come And Get It notamment, malgré une rythmique de départ imparable, est presque aussi niaise musicalement qu’au niveau de ses paroles.

Heureusement on retrouve le Priest qui va de l’avant sur Hard As Iron, sans doute le morceau ayant le plus de points communs avec ceux de l’album suivant, le surpuissant Painkiller : paroles guerrières, double grosse caisse en abondance, guitares leads et rythmiques dévastatrices. KK Downing et ses acolytes n’en oublient pas pour autant qu’ils sont des créateurs ayant en partie façonné le Heavy Metal, le curieux mais grandiose Blood Red Skies de 8 minutes, narrant la féroce résistance d’un guerrier du futur se sachant condamné le prouve : Rob démarre ici a capella ce qui semble d’abord être un slow avant que la musique ne s’emballe soudain sur simultanément des guitares tranchantes et des sonorités electro. L’ambiance y est épique et triste, grâce à la prestation fabuleuse d’Halford qui fait passer dans sa voix toute la palette des émotions.

Ensuite c’est toujours la même histoire l’intensité redescend d’un cran, I’m a Rocker sonnant un peu comme un Leather Rebel fatigué avant d’enchaîner sur la bonne surprise, une rafraîchissante reprise de Johnny B. Goode invitant à headbanger avec le jeune country boy surdoué… On se demande s’il n’aurait pas été préférable de finir l’album sur ce titre car Love You To Death et ses plans caricaturaux ainsi que Monsters Of Rock, qui est dans l’esprit une grossière copie de la fin de Defender Of The Faith ne laissent pas vraiment un souvenir impérissable de la fin du disque.

Le tout meilleur côtoie donc ici des choses plus dispensables, quelques chansons ont été un peu bâclées faisant baisser la valeur générale de Ram It Down, pourtant bâti sur des bases intéressantes.
Les ennuis vont alors commencer pour les cinq de Birmingham (à part Dave Holland qui n’était pas dans le groupe à l’époque des chansons incriminées, mais il aura malheureusement lui aussi son lot de problèmes avec la justice dans le futur) avec leur fameux procès : ce sera un mal pour un bien car toute la frustration et la colère accumulées donneront une rage sans précédent aux musiciens sur leur réalisation suivante.
To be continued…

BG


19 Commentaires

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kiss33 - 24 Octobre 2012: album pour ma part très bon, la chronique l'est aussi d'ailleurs même si je mettrais une note bien plus forte ! Parmi les immanquables de l'album je voudrais mettre aussi I'm a Rocker que je trouve énorme... Pas vous ?
venomesque - 02 Juin 2014: Oui on peut la rajouter en effet! ;)
venomesque - 07 Juin 2014: Arf! Je l'ai réécouté y a pas longtemps et ça m'embête un peu de le reconnaître...mais je crois que c'est un des disques les moins inspirés du Priest, heureusement que le monumental "Blood red skies" et l'efficace "Ram it down" sont là :/ Enfin bon vu que c'est du Judas Priest ça reste toujours assez bon dans le pire des cas ;)
HOSTULTRA - 11 Avril 2022:

Je viens de le réécouter à l'instant et je pense que c'est l'un des albums les plus inspirés du Priest ! La prod a fait un gros saut dans la modernité, on retrouve des sonorités proches de ce qu'on pouvait trouver dans "Turbo" (et pour cause...), mais en plus Heavy ! C'est un album charnière entre le passé et ce qui viendra après. Sans dénigrer Dave Holland, Scott Travis aurait énomément apporté à cet opus, comme il le prouvera plus tard... On trouve des joyaux dans cet album et il ont été déjà cité plus haut, on y trouve une grande variété de compos et une rage jamais vu chez Judas. En tous cas il ne fait pas tâche dans la disco 80's du groupe ! Autant je trouve que "Screaming..." est largement surcôté, autant je crois que celui-ci est jugé bien trop sévèrement, pour moi c'est 18/20 !

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Chronique @ mattpriest

01 Juin 2008
On retrouve en cette année 88 le groupe qui continue son évolution musicale, après avoir fait un “pause” en sortant un Live des plus attrayant en Cd et cassette (à l’époque, maintenant en DVD) !!!

Cet album ne casse pas le rythme du groupe qui a pris l’habitude de faire des choses nouvelles tout en gardant dans son jeu des éléments qui ont fait sa gloire. On retrouve donc ici un gros son, assez électrique à la manière d’un Defenders of the Faith, avec quelques claviers et des effets électroniques du son comme sur Turbo, mais en quantité moindre. En effet même si Turbo est un album à part entière dans la discographie du groupe de part son côté très « claviers » oserais-je dire. Ce nouvel opus, ici, marque le retour à un heavy metal de qualité, avec toujours une grosse présence des guitares, de la basse et d’un chant, ici, très aigue comme pour l’intro de la première chanson (éponyme) avec un cri strident très puissant. La nouveauté se porte sur les parties de batterie qui sont plus présentes en ce qui concerne la double grosse caisse. Une plus grande rapidité dans les riffs et donc des rythmes de la batterie sont aussi à mettre en avant, car c’est un point qui met en valeur la musique mais aussi le talent encore reconnaissable des membres du groupe.

Quelques parties plus techniques à la batterie sont aussi à entendre, notamment sur Love Zone. Nouvelle particularité qui saute, non pas aux yeux mais aux oreilles, sont les gros solos effectués ainsi que des parties avec les deux guitares très mélodiques. En effet ceci joue dans la qualité du cd car, même si le groupe montre encore une fois son talent et sa créativité, il n’en demeure pas moins que cet album n’est pas parfait, et il y a quelques parties encore à améliorer : la double grosse caisse qui semble n’être pas assez agressive par rapports aux riffs accrocheurs et puissants balancé par la paire Tipton/Downing !!!

Les morceaux sont tout aussi explosifs les uns que les autres, avec des touches différentes. Chacun à sa particularité : une voie plus aigue, des solos plus nombreux, des parties mélodiques plus longues, ou même des éléments électroniques plus présents, comme sur Come and Get It. On peut entendre de nouveaux des petits solis entre les riffs et les couplets, comme en a pris l’habitude le groupe, et qui se retrouveront aussi dans les albums à venir.
On trouve également des morceaux plus, disons inhabituels, comme Blood Red Skies, où il y a une alternance avec des guitares acoustiques et électriques, des parties mélodiques plus présentes, une intro avec le son du vent est aussi à noter. Cette musique fait comme une pause dans le cd, pour digérer les précédents morceaux, et même si elle fait plus de 6 minutes, on a déjà entendu un morceau similaire : Beyond The Realm Of Death, même si ce n’est pas le même son. Il y a également, Johnny B. Goode qui est très surprenante avec une intro en solos et un riff qui s’enchaine et qui est très entrainant. Cette musique sonne plus Rock en fait, par rapport au reste de l’album, tout comme Love You To Death. On à l’impression que cette chanson aurait très bien pu faire partie du précédent album : Turbo !!!

En conclusion ce nouvel opus à l’actif du groupe à semble-t-il était une surprise à l’époque, et encore maintenant l’a était pour moi !!! Mais ce qui est à retenir c’est que le groupe ne déroge pas à sa règle, qui depuis des années, est d’être très créatif et toujours évoluer dans la musique !!! On retrouve un gros son des guitares, très puissantes, des parties de batteries plus présentes et techniques, un chant très aigue tout le long de l’album. Des éléments assez électroniques rajoutés ça et là, des chansons font qu’il colle parfaitement au précédents, comme sur les morceaux Blood Red Skies, Monsters Of Rock ou bien Love Zone. Les grosses parties mélodiques après les longs solos sont sublimes et les mélodies se retiennent assez facilement je dois dire. Cependant, on se lasse quand même au bout des 5 – 6 premières chansons, la deuxième partie a un aspect plus Rock semble être déjà vu mais n’en demeure pas moins bonne !!! Les maladresses des parties de double grosses caisses trop saccadées sont un réel problème quand même !

En bref, bon album, mais pour les fans du groupe et les nostalgiques des années 80 !!!

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steelhardos - 08 Juin 2008: Encore un bon album du Priest qui aurait pu etre mieux travaillé sur certaines chansons comme "Love Zone" et "Love You to Death".

Sinon j'adore "Heavy Metal","Hard as Iron","Blood Red Sky", le très lourd "Monsters of Rock" et "Ram It Down" que j'ai d'abord entendu sur la compil Metal Works 73-93.
Maiden37 - 24 Décembre 2010: Je trouve cet album très correct qui est quand même mieux que le précédent.
TDH75 - 21 Janvier 2021:

« Ram it down » est l’une des meilleures preuves de l’excellence de Judas Priest dans la production de disques de heavy metal.
Ses gros points forts sont une véritable flamboyance de sons électriques, une grande homogénéité ainsi qu'une fantastique énergie communicatrice.
Certes ce que le groupe gagne en puissance il le perd en finesse mais avec cet album, Judas Priest plonge dans une cure de jouvence salutaire, fait preuve de grandes facultés d'adaptation en musclant sa musique, la modernisant pour la préparer à affronter la concurrence et la nouvelle décennie à venir. Critique complète ici :

https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/01/ram-it-down-judas-priest.html

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