Bitter Suites to Succubi

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Cradle Of Filth
Nom de l'album Bitter Suites to Succubi
Type EP
Date de parution 22 Mai 2001
Style MusicalBlack Gothique
Membres possèdant cet album688

Tracklist

Re-Issue in 2004 by Snapper Classic.
1.
 Sin Deep My Wicked Angel
 02:23
2.
 All Hope in Eclipse
 06:39
3.
 Born in a Burial Gown
 04:46
4.
 Summer Dying Fast
 05:21
5.
 No Time to Cry (The Sister Of Mercy Cover)
 03:22
6.
 The Principle of Evil Made Flesh
 04:49
7.
 Suicide and Other Comforts
 06:57
8.
 Dinner at Deviant's Palace
 02:59
9.
 The Black Goddess Rises II
 07:22
10.
 Scorched Earth Erotica
 04:55

Bonus
11.
 Born in a Burial Gown (Clip)
 03:40
12.
 Cradle of Fear (Trailer)
 

Durée totale : 53:13

Acheter cet album

 $12.31  10,90 €  10,40 €  £23.04  $16.71  11,99 €  32,66 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Cradle Of Filth


Chronique @ valentheris

13 Fevrier 2010
Malgré l'imposante largeur de la scène metal, peu de groupes peuvent se vanter d'avoir fait couler autant d'encre que Cradle of Filth. Admiré, conspué, vénéré, haï, le groupe cumule autant de sentiments divergents à son égard que de variations dans sa discographie, ce qui, somme toute, est logique et conséquent.
Bien que ce « Bitter Suites to Succubi » ne soit pas l'album le plus marquant de la discographie du groupe, il apporte tout de même son lot de bons éléments. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, replaçons cet opus dans son contexte.

Après la sortie de quelques démos, le groupe signe son premier album « The Principle of Evil Made Flesh », œuvre qui, même si elle faisait office d'essai et ne représentait pas de la meilleure façon ce que le groupe allait devenir, avait tout de même le mérite de montrer au public une partie de l'essence et de la philosophie de Cradle, avec un art érotico-morbide et gothique et des ambiances au synthé bien mises en avant, même si la production laissait à désirer. Par la suite le groupe offrit à son public ce qui allait devenir pour beaucoup une œuvre de prédilection : « Vempire or Dark Faerytales in Phallustein ». De par cet opus, le groupe évolue dans un registre bien plus personnel et bien plus évolué que ne l'était « The Principle of Evil... » avec des orchestrations poussées et une réelle beauté mêlée de brutalité (Queen of Winter Throned, The Rape And Ruin of Angel...).

Quelques mois s'écoulèrent et puis, sortait « Dusk... and Her Embrace » suivit deux ans après par « Cruelty and the Beast ». Ces deux chefs-d'œuvre représentent encore aujourd'hui la meilleure période du groupe aux yeux de beaucoup de metalheads par l'ambiance et la richesse des compositions, passant des sombres forêts des Carpates, aux vampires et leurs ténébreux amours à la sanglante Elizabeth Bathory. Pour beaucoup, bien que « Midian » annonce le début de la déchéance, il est tout de même bien accueilli pour son univers lovecraftien et l'impressionnante force créative, preuve de la puissance dont l'imagination du groupe peut faire preuve.

C'est donc un an après la sortie de cet incontournable « Midian » que « Bitter Suites to Succubi » nous parvient. Le début de la galette ne réserve aucune surprise, il s'agit d'une instrumentale. S'il y a des choses qui n'ont jamais changé dans Cradle, il s'agit bien des instrumentaux en ouverture d'album et... Dani. Passons, nous arrivons aux deux prochains morceaux et dès lors une chose nous frappe. Si le style du groupe nécessite habituellement une approche particulière en plus du besoin d'écouter le cd plusieurs fois afin de rentrer dans le jeu du groupe les ambiances de cet opus sont plus faciles d'accès et certains morceaux adoptent un côté prévisible, chose sûrement dû au fait que les morceaux soient plus carrés, construits de manière plus classique. Il vous faudra, par exemple, peu de temps avant d'anticiper le refrain de « Born in a Burial Gown », ce morceaux étant par ailleurs assez répétitif.

Bien heureusement, cet effet n'est pas permanent et on retrouve non sans plaisir certains éléments des précédents opus qui ont été remasterisés alors même que la production leur faisait faux bond. « Summer Dying Fast », « The Principle of Evil Made Flesh », « The Black Goddess Rises II», ces titres tirés du premier album sont donc bien plus rythmés qu'auparavant. Je n'irai pas jusqu'à dire que nous redécouvrons ces morceaux, mais le changement est tout de même intéressant à écouter et permet même, si vous écoutez les deux versions à la suite, d'avoir une bonne approche de l'évolution du groupe tant en moyens qu'en technicité bien qu'ils soient très similaires.

Alors que le côté gothique de la musique semble plus éloigné que dans les opus précédents, le groupe se rattrape grâce à la présence de « Cruelty and the Beast and Other Comforts » qui manie un mélange de mélancolie et de rage fort appréciable à ce stade de l'album. Le groupe va déchaîner un brin de folie dans nos oreilles avec l'arrivée, finale, de l'excellent « Scorched Earth Erotica » qui dispose d'une ambiance vraiment déjantée, accentuée par les vocaux de Dani dont lui seul a le secret. Surement un des meilleurs morceaux du groupe, du moins en ce début de 21e siècle.

On peut donc dire que si cet opus de la grande et diversifiée discographie de Cradle est dispensable, il n'en reste pas moins intéressant à l'écoute et a le mérite d'annoncer un petit peu la couleur quand aux déviations futures du groupe. La 'Pâte' du groupe est bien là, mais sous une forme différente. Si cela déstabilisait à l'époque nous sommes dorénavant habitués et par conséquent si vous connaissez un tant soit peu le groupe et appréciez sa musique, vous procurer cet album ne sera pas une perte.


8 Commentaires

8 J'aime

Partager

valentheris - 14 Fevrier 2010: Merci de l'avoir signalé. C'est corrigé !
metal_maniak - 14 Fevrier 2010: Merci Deviat oui j'ai bien aimé Midian mais Dusk m'a laissé sur ma fin, donc j'espère que cet album est plus du côté de Midian, comme tu le dis !
djcashmatix - 15 Fevrier 2010: c est un bonne album je l ai acheté a l époque de sa sortie
il y a quelle que titre qui val la peine
Blastodon - 15 Fevrier 2010: "Merci de l'avoir signalé. C'est corrigé !", de rien, c'est normaux... euh... normal!!!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Chronique @ Lunuy

24 Mai 2011

Un avant-goût des futures offrandes davantage orientés visuelles et sensuelles du combo britannique

La bande à Dani, hors-série spécial / « commercial » n°2

D’abord, mettons les points sur les i : ce n’est pas un full-length que nous avons là.
Un EP ? Trop long et consistant pour être qualifié ainsi. Une compil' ? Plus juste... et pourtant, ce n'est pas ainsi qu'il a été présenté à sa sortie ! Voilà donc l’exemple-type de production que l’on pourrait aisément qualifier de douteuse, avec de surcroît un contenu pouvant servir d’argument aux puristes ou aux simples fans de la première heure qui accusent Cradle de s’être déjà enlisé dans la facilité ou l’auto-caricature dès le début des années 2000.

L’habit ne fait pas le moine, comme dit le proverbe ; c’est d’autant plus vrai quand on a affaire à un succube... ou à un album orné d’un artwork (pochette et livret inclus) aussi sexy que ce genre de démon charmeur. Autant cet aspect tape-à-l’œil de Cradle n’était pas absent (loin de là !) sur leurs albums précédents, autant ces derniers offraient des atmosphères plus evil et horrifiques que celles de ce Bitter Suites to Succubi. De fait, il y a des bonnes choses dans cette offrande concoctée par la horde au complet du précédent Midian (et oui ! le line-up n’a pas changé entretemps ! Fait rare chez CoF, qui est pourtant connu pour changer de guitariste/bassiste/batteur/claviériste comme de chemise entre chaque réalisation) mais qu’on ne s’y trompe pas : les chansons présentes ici sont clairement des chutes de studio, des faces-B de Midian.
Cependant, dans l'ensemble, seul l’interlude semi-chanté “ Dinner at Deviant’s Palace ” ressemble dans ses sonorités et son esprit mystérieux et inquiétant aux titres de l'album sus-nommé (il est d'ailleurs assez amusant de constater que l'intervenante chargée des backing voices de cette 8e piste se nomme Kian Rulten-Allender ; cherchez le lien avec le guitariste soliste de Cradle). Sur tout l'album, les rythmiques blackened thrashisantes, les nappes de synthés de Martin Powell et les interventions du violoncelle de miss Libitina Grimm s'avèrent moins étouffantes que sensuelles.

Or, la locomotive marche-t-elle ? Est-elle bien assemblée, ces rails sont-ils bien en place ? Pour que des chansons soient convaincantes de bout en bout, il faut qu’elles aient une épine dorsale équilibrée et non sclérosée par tel ou tel élément qui la pousse trop à gauche, à droite, en avant ou en arrière. Et c’est là que le bât blesse pour Bitter Suites to Succubi : la plupart des titres sont dotés d’éléments intéressants mais ceux-ci pêchent parfois par des envolées vocales trop démonstratives, voire insupportables. Dani est peut-être en forme, mais il faut apprécier ici ses crissements de harpie ou ses chuchotements doucereux.

Constat à trois niveaux :

Dès l'intro aérienne (et insectoïde) “ Sin Deep My Wicked Angel ” et le cynique “ All Hope in Eclipse ”, l'ambiance est réussie, à la fois sale et attirante. La cohésion de l’ensemble sera assurée avec “ Scorched Earth Erotica ” titre final qui reprend en partie le second dans ses riffs et ses lignes de piano. De son côté, la power ballad “ Suicide and Other Conforts ” est l’une des meilleurs compositions de l’album.

Un gros point d’interrogation en revanche sur la reprise des célèbres goth rock Sisters of Mercy, “ No Time to Cry ”, efficace mais complètement dérivée de son esprit d’origine. Il sera d'ailleurs repris différemment sur le CD2 de “ Live Bait for the Dead ” un an plus tard de même que le single “ Born in Burial Gown ”. Ah tiens ce single, parlons-en ! Il illustre ce que j'ai dit plus tôt concernant la loco, en frisant le ridicule absolu, sans parler du clip de ce titre ajouté en bonus sur la version digipack de cet EP : de loin l’une des plus mauvaises vidéos du groupe.

Et maintenant, passons à la grosse (mauvaise ?) surprise de cet opus : les remixes du debut-album The Principle of Evil Made Flesh... Point commun de celles-ci : l’esprit épique et les aspects black/death très lourds perceptibles sur le premier méfait de Cradle ont quasiment disparus au profit, paradoxalement, d’un tempo plus soutenu et de constructions pas mauvaises en soi mais dont les riffs et la qualité des arrangements vocaux provoquent ... comment dire ? (... Grrr !)
Point très frustrant : “ The Black Goddess Rises II ” et “ The Principle of Evil... ” frôlent le massacre intégral. Pour les deux : suppression de l’intro originelle ; succession de riffs trop mécaniques des guitares ; ambiance centrale et fin aseptisées par des intonations de voix se voulant charmeuses mais bien trop surjouées que ce soient les interventions narrées de la « diva » Sarah Jezebel ou ces “ shrieks ” pitoyables (pour rester polie) de vous-savez-qui. Les quelques modifications intéressantes opérées çà et là arrivent toutefois à sauver les meubles.
Sinon, “ Summer Dying Fast ”, cette chanson incontournable en live, a reçu un bon dépoussiérage sur cette offrande, même si à l’instar des deux autres auto-reprises, cette version ne vaut pas l’original (à mon sens).

-------------------------

Sorti par CoF pour fêter la naissance de son tout jeune label AbraCadaver et faire patienter ses fans transis avant le prochain album officiel, ce faux-CD n’est pas dépourvu de qualités. Cependant, gardons la tête froide devant ses (petits) charmes. En résumé : mignon et plutôt plaisant dans la forme ; tantôt intéressant, tantôt désolant dans le fond. Donc à écouter sans avoir les premiers albums en tête, comme lorsque l’on voit un bon petit film d'horreur de série B (cf. le clip ajouté par Valentheris dans sa chronique). Une compil' qui est annonciatrice des futures productions davantage orientées visuelles et sensuelles du combo.

4 Commentaires

2 J'aime

Partager
Seul - 25 Mai 2011: C.o.F à fais mieux mais a aussi fait pire comme album. Cependant je trouve que certaine reprise de leur album "The¨Principle..." sont pas mal du tout. Même si l'original reste meilleur.
Goneo - 13 Juillet 2021:

Une sorte de gros EP sur lequel cela serait bête de passer à coté. Alors ya quoi ?
4 nouveaux titres, 2 instrus, 3 réenregistrement (tiré du 1er album) et une reprise (de Sister of mercy).
Les nouveaux titres : All Hope In Eclipse et Born in a Burial Gown , des titres plus que correctes, dans la lignée de Midian. Scorched Earth Erotica et Suicide And Other Comforts, 2 très bons nouveaux titres, un peu moins conventionnels, un Cradle moins extreme, plus lisible, et un côté plus thrash heavy très bien réalisé. Les 3 réenregistrements, mette un coup de jeune, un coup de polish, non négligeable. 15/20

Merci pour ton papier

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Commentaire @ guitarboss25

11 Juin 2006
Après la bombe Midian arrive un album dont les compositions ne sont pas toutes nouvelles. Trois titres ont été repris du premier album The Principle of Evil Made Flesh. Les quelques compositions nouvelles, au moins, valent le coup.
L'album commence par deux nouvelles pistes : All Hope In Eclipse et Born In A Burial Gown. Les deux, autant l'une que l'autre, son excellentes. Je dirais qu'ils reprennent le style de Midian à peine moins violent et moins sombre. Ensuite nous avons un remake de Summer Dying Fast. Le rythme est presque complètement refait et il y a une fin improvisée entre le batteur Adrian Ederlson et la chanteuse Sarah Deva. En n°5, le single No Time to Cry. C'est un bon morceau, avec, comme certain groupe de hard rock, un riff qu'on retrouve pendant presque tout le morceau. Juste après, on trouve un autre remake d'une autre chanson issue du premier album : The Principle of Evil Made Flesh. La chanson éponyme de l'album initial retrouve un aspect totalement différent. Il n'y a pas de passage en plus, mais le tempo est beaucoup plus rapide et on sent bien qu'on a affaire à des musiciens beaucoup plus expérimentés.

Maintenant arrive la grande surprise du LP. Le morceau s'appelle Suicide And Other Comfort. D'après le titre, on devrait avoir une chanson plutôt sombre et c'est le cas. Ça commence par des accords de piano. Du jamais vu dans l'histoire du groupe! Un passage tout calme. Bien sûr cela ne dure pas ; et on n'a pas du tout de raison de s'ennuyer. Tout reste dans une bonne ambiance gothique. Franchement j'adore ce morceau.
Il reste encore deux morceaux à la fin. D’abord le remake de The Black Goddess Rises qui est excellent grâce aux nombreuses touches apportées. Puis Scorched Earth Erotics qui donne une excellente clôture à l'album.
Bitter Suites to Succubi n'est pas vraiment un album qu'il faut avoir à tout prix, mais il est tout de même agréable à écouter et il a permis de faire patienter les fans entre Midian et Damnation and a Day. Si vous êtes fan du groupe, n'hésitez pas à l'acheter, mais si vous voulez découvrir le groupe, écoutez plutôt des albums comme Midian ou Nymphetamine.

8 Commentaires

4 J'aime

Partager

Sebbath - 22 Janvier 2007: Seul dièse parmis les bémols : le morceau No Time To Cry qui est simple mais efficace.

Sinon cet album est le plus dispensables de tous dans la disco de Cradle, même pour les fans.
maresvil - 11 Fevrier 2009: Je ne suis pas fan de la 1ère heure comme Sebbath, j'ai découvert et acheté cradle depuis Cruelty, et pour moi vu le trou où j'habite il est toujours impossible d'avoir les 3 premiers. et avant internet même de savoir leur existence, a tel point qu'à la sortie de Bitter Suites j'ai cru que c'était un album normal!! Donc pour moi c'est un bon album et cette chronique très bien écrite est très instructive.
Quand a la pochette elle est tout de même mieux que les premières, a mon goût en tout cas.
meryxxx - 14 Fevrier 2010: J'aime bien ta chronique, c'etait bien expliquée, je pense qu'on a prèsque les meme gouts musiquaux puisque, moi aussi, j'admire Suiside And Other Confort comme morceau, et mes albums préférés sont Midian et Nymphétamine
Bubblerock - 01 Juillet 2010: J'ajoute un petit truc pour sebbath : Si "No Time To Cry" est simple y'a une raison très simple. C'est une reprise ;)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire