Darkly, Darkly, Venus Aversa

Liste des groupes Black Gothique Cradle Of Filth Darkly, Darkly, Venus Aversa
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16/20
Nom du groupe Cradle Of Filth
Nom de l'album Darkly, Darkly, Venus Aversa
Type Album
Date de parution 01 Novembre 2010
Enregistré à Grindstone Studio
Style MusicalBlack Gothique
Membres possèdant cet album421

Tracklist

1.
 The Cult of Venus Aversa
 07:07
2.
 One Foul Step from the Abyss
 04:53
3.
 The Nun with the Astral Habit
 04:55
4.
 Retreat of the Sacred Heart
 03:56
5.
 The Persecution Song
 05:34
6.
 Deceiving Eyes
 06:43
7.
 Lilith Immaculate
 06:12
8.
 The Spawn of Love and War
 06:19
9.
 Harlot on a Pedestal
 05:09
10.
 Forgive Me Father (I Have Sinned)
 04:33
11.
 Beyond Eleventh Hour
 07:16

Durée totale : 01:02:37

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Cradle Of Filth


Chronique @ valentheris

03 Novembre 2010
D'années en années la sombre créature de Dani Filth a gravit les échelons de son art musical, innovant, déroutant, laissant parfois ses fans en marge de sa progression, mais ne ressemblant jamais à quiconque, se démarquant de la masse et affinant son style pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Depuis une première sortie en 1994 amenant au monde pour la première fois leur style encore embryonnaire mais tout de même existant, demandant juste un affinage et une mise en forme plus explicite, la troupe anglaise continua son périple au sein de diverses maisons de disques, affrontant d'éternels problèmes de changement de line-up, mais n'empêchant jamais pour autant son frontman de délivrer ses sombres et délicieuses paroles de sa voix si caractéristique au sein de moult décors variant d'un Black Metal gothique et macabre pour "Cruelty and the Beast" et "Dusk And Her Embrace" à un registre symphonique des plus poussés sur le terrible "Vempires..." et plus éloquent sur "Damnation and a Day". Réécriture de la bible, récits sur les monstres Gilles De Rais et Elizabeth Bathory, hommage aux groupes de Heavy de leur jeunesse et à H.P. Lovecraft, Cradle Of Filth n'a jamais stoppé son élan et nous revient encore une fois en 2010 afin d'apporter un successeur au très bon "Godspeed on the Devil's Thunder".

Annoncé comme plus brutal que son prédécesseur, "Darkly, Darkly, Venus Aversa" était attendu au tournant par une horde de fans. Leur nouveau concept basé sur Lilith, la première femme d'Adam bannie du jardin d'Eden par dieu car elle refusait d'avoir des rapports sexuels avec lui dans une position la mettant en infériorité, représentée comme un démon cabalistique et maîtresse de la luxure et des succubes, semblait tout à fait approprié pour le groupe et son art érotique et morbide.
S'attaquant aux jeunes hommes ayant peu d'expérience avec les femmes et aux couples fiancés qu'elle désirait empêché d'être bénis lors du mariage, cette créature inféconde à l'âme plus noire que le ciel du soir voit donc son histoire introduite musicalement au sein de ce dernier opus en date. Mais qu'en est-il donc du résultat ?

Alors que "The Cult Of Venus Aversa" commence par une narration assez habituelle du groupe pour ce genre d'album concept, un élément perturbateur ne manquera pas de heurter l'amateur aguerri des oeuvres de Cradle Of Filth : pas d'introduction instrumentale. Une de leurs éternelles marques de fabrique n'apparaît donc pas cette fois-ci mais laisse la place à un blast du batteur désormais attitré Martin Skaroupka qui relève depuis quelques années maintenant le niveau de violence des fûts qui laissait alors désiré sur la période "Thornography". Ce dernier est secondé par un riff plutôt agressif des deux gratteux maintenant familiers Dave Pybus et Paul Allender dont l'essence est immédiatement identifiée, le tout sous le couvert de nappes de claviers bien orchestrées, appuyant la musique avec justesse sans prendre pompeusement les devant tandis que Dani nous offre ses éternels élans vocaux allant du criard à une tessiture plus profonde à la manière de l'album précédent. Le fan standard sera alors enchanté en se rendant compte qu'il est bien en présence d'un album de ses chers anglo-saxons, cependant certains éléments pourront gêner les fans des premières heures et ce non sans raison.

Si la durée d'écoute est appréciable du haut de ses une heure et des poussières, les titres sont plus courts que précédemment et réserves par conséquent moins de surprises, car ils s'avèrent être plus droit au but. La furie semble s'être quelque peu emparée du groupe sur des pistes telles que "Retreat Of The Sacred Heart" ou "Decieving Eyes" plus agressives que d'habitude, avec pour les deux des introductions plus rentre-dedans, Thrashy dans leur âme (à ne pas prendre pour le terme Thrash Metal), mais la pâte de Cof demeure et ceux-ci, bien que déroutant au début, délivreront les habituels ingrédients de la recette du succès du groupe pour un rendu final apportant une délectable harmonie entre les parties mélodiques des riffs et la présence de quelques chœurs. Lorgnant vers des parties plus ambiantes pour repartir de plus belle vers un élan de folie douce, ces morceaux se trouvent être jouissifs dans leur continuité en dépit du fait qu'ils sortent du lot, mais n'est-ce pas cela justement qui fait leur force ?
Cet opus réserve également son lot d'hymnes habituels comme le superbe "The Persection Song" arborant une mélodie des plus envoûtante montrant que le groupe ne s'est pas enfermé dans une orientation tellement plus violente comme leurs discours semblaient le dire. Ce dernier est également une des plus belles pièces symphoniques de l'album avec son break central court, mais lugubre ramenant l'auditeur enjoué vers cette mélodie si prenante, à la fois sinueuse et entêtante où les paroles de Dani, toujours aussi travaillées, sont un délice. De la même manière "One foul Step From The Abyss" saura également ravir l'oreille, alternant avec malice entre des passages rapides et vindicatifs et des decrescendos plus mélodieux, parfait mélange de folie doucereuse et de hargne sous le couvert des claviers de Ashley Ellyllon, charmant l'esprit en duo avec les parties guitaristiques de James McIlroy.

La production que nous offre Scott Atkins et Doug Cook des Monkey Puzzle House Studios sied très bien à la musique, chaque instrument s'exprimant à sa guise pour un mélange homogène et agréable que ce soit sur des pistes assez variantes dans leur jeu comme le cynique "The Nun With The Astral Habit" mélangeant une fois encore avec brio les parties rapides et les élancements plus atmosphériques.
En ce qui concerne les regrets à avoir, on notera un certain manque de narration, Lilith s'exprimant trop peu contrairement à ses célèbres confrères de "Cruelty and the Beast" et "Godspeed..." qui nous racontaient leur histoire sans casser le rythme musical. De plus, certains titres sont assez inégaux par rapport à d'autre. Là où un "Lilith Immaculate" frappe juste et fort, le déjà (trop) célèbre "Forgive Me Father (I Have Sin)" délivre un aspect de l'album plus facile et moins appréciable malgré un riff des plus prenant, ne représentant pas très bien le contenu général de l'album pour une pénultième déferlante, certes bien placée, mais faisant un peu trop "tube" et entachant le reste par des relents de musique facile bien qu'il soit tout de même appréciable sur le court terme.

Alors que "Immaculate Eleventh Hour" nous délivre finalement de l'emprise de la dame noire avec habileté, on peut le dire, nous sommes en présence d'un bon album de Cradle Of Filth. toute personne s'étant délectée de "Godspeed..." et appréciant en grande partie la discographie du groupe devrait trouver son compte dans cette ambiance nébuleuse, sinistre et éloquente. Certes, il y a un peu moins de surprises que précédemment et l'emprise de Lilith aurait pu être plus importante, mais quoi qu'il en soit bon nombre de morceaux font mouche et tout le monde devrait pouvoir y trouver son compte sur au moins un ou deux d'entre eux. Il n'appartient plus qu'à vous d'y jeter une oreille et de sombrer une fois encore dans le périple que nous offre le sextet.
Malgré presque une vingtaine d'années de persévérance ils arrivent encore à surprendre leur auditoire et à faire de bonnes sorties sans jamais stagner et que l'on aime ou pas, bien de mauvaise fois serait celui qui dénigrerait l'imagination de Cradle Of Filth.

"Immortalised in mortal guise, she was a sight for blighted eyes"

Val'

68 Commentaires

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rick59 - 11 Mars 2013: COF nous a sorti un bon album mais la voix de dani n'est plus ce qu'elle était, il a un cri suraigu maintenant !! ouille mes oreilles !!

Baal666 - 14 Mars 2020:

Aussi savoureux qu’une fajitas sans  garniture 

Celldweller55 - 29 Mai 2021:

Ça mériterait une petite relecture au niveau des conjugaisons.

Goneo - 20 Janvier 2022:

Ah ya du mieux !
L'intro est nul je la zappe tout le temps, la narration est lourde à force.
Les 4 morceaux suivants sont plutôt bon, mais difficile de les dissocier je trouve, comme un air de "déjà vu" qui plane.
Le clavier n'apporte pas grand-chose, quelques notes par ci, par là, assez anecdotiques.
The Persécution Song amène un peu de fraicheur, tandis que Deceiving Eyes et Lilith Immaculate sont plus inspirés.
Malgré une multitude d'écoutes, rien de marquant n'en ressort, rien qui n'entrave la continuité d'écoute non plus.
Au dessus de ses 2 prédécesseurs, sans marqué pour autant les esprits. 13/20.

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Chronique @ Lunuy

14 Septembre 2011

Petite donzelle sans aile et sans éclat...

La bande à Dani, chapitre X

Allez, plus qu’un disque à écouter pour connaître le fin mot (provisoire ?) de l’histoire.

Tiens, tiens, curieuse cette pochette... Elle me fait penser à celle de " Bitter Suites to Succubi " avec à la place deux statues et un personnage vieilli. Ah ben, quelle drôle de coïncidence : c’est justement Lilith la reine-mère des succubes dont il est question ici.

Écoutons ça :
...
... ??

...
... ?!?

...
... ?!?!?!?

[Verdict X lectures après :]
Ooo-keeeeeey ! Bon, je sens qu’il va vite prendre la poussière c’t' album ! P'têt ben que je le ressortirai de ma cave remplie de toiles d’araignée d’ici quelques années, histoire de me fendre à nouveau la poire... Ah, mince, c’est vrai je suis en train d’écrire une analyse. Bon, structurons un peu notre propos.

INTRODUCTION : Once upon a great... a veeeeeery greeeeeat whooore !

“...I am darkness, I am sin
The Queen of lust invited in
Reborn at last to cast my
Fecund shadow on this world...”

[...]

"...She led me into paradise
Neath comets in ovation
Like the Queen of winter, throned..."

Ah ? Elle est aussi grande que ça ? J’l’aurais pas cru.

“The darkness was aroused with every kiss
And all who fell under it’s spell
Were one foul step from the abyss...”

Elle a connu l’enfer ? La pauvre !

"Casus belli
In hoc signo vinces..."

Elle a connu la guerre ? Ah, ben, je comprends mieux. ‘Faut dire que là où les soudards passent...

Pardon ? Oui, effectivement, j'ironise sur le concept, mesdames, messieurs. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que, au-delà d’une longue série de ricanements émanant de mon gosier, c’est de la pitié, et RIEN que de la pitié que m’éprouve cette soi-disant réincarnation de Lilith sous les traits d’une sous-déesse Aphrodite version ultra-vénale kitchissime !

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I – What’s this bloody mess ?!?


Le culte d’Aphrodite s’est éteint depuis des lustres ; le temps des temples grouillant de prêtresses-péripatéticiennes est révolu. Et pourtant, ces sectateurs et sectatrices nostalgiques de Lilith ont courageusement voulu ressusciter non pas ce temps ou ce culte ni même la déesse gréco-romaine Elle-même, mais carrément son avatar mélangé à la première femme d’Adam. Quelle ambition ! De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace !

Alors, OUI, ces adeptes sont culottés, mais NON, ils ne sont pas arrivés à leur fin.
Oh, certes, il y a parfois des moments où l’illusion opère, où on croit vraiment avoir affaire à une sombre créature serpentine assoiffée de plaisir et d’essence vitale ; celle qui a eu le front de se rebeller contre la volonté de Dieu Le Père ; la maîtresse de l’Enfer incarnée qui attire les jeunes puceaux vers la damnation, qui corrompt et brise les couples sanctifiés par le mariage et qui dans sa sombre demeure, attend son heure pour une grande guerre contre la loi divine, blablabla... Et pour cause, jeter la pierre à l'un des deux " Guitarlots ", Paul Allender ou James Mcllroy (nouvel arrivant au sein du cercle d'invocation), ou encore au cogneur " Marthus " Skaroupka signifierait se rabaisser à la lâcheté du jeune Saint-Pierre : techniquement, ils sont irréprochables.

Mais voilà, deux mauvais éléments sont venus se taper l’incruste dans la formule rituelle au point de la faire complètement capoter :

D’abord, pas assez de complexité ! Aphrodite comme Lilith ou Artémis est censée avoir de multiples aspects, que diable ! Il faut croire que ces adeptes de bonne volonté ont lu de travers le mode d’emploi inscrit sur le parchemin d’invocation : réciter et jouer la formule à la lettre, c’est bien ; le faire avec les bons enchaînements, c’est infiniment mieux !

Mais par la sombre lumière de Lucifer, variez donc correctement la rythmique et la mélodie plutôt que de vous réfugiez derrière vos monolithiques remparts de batterie/guitares aussi ternes qu’une muraille de prison ! Arrêtez de jouer les timides en balançant ici ou là un petit riff thrash ou heavy aussi plat que téléphoné par-dessus votre bouillasse speed, bande de diablotins de troisième division ! Tout ce que vous arrivez à faire, c’est donnez une seule forme possible à l’invoquée => beaucoup moins de charmes que prévu et une seule dague multifonctions cachée sous sa robe et pas bien affutée qui plus est !
Les attributs, où sont les attributs de la déesse ?! Nulle part !

[Se racle la gorge, reprend son souffle et poursuit :]

Ensuite, il y a... lui.

Lui, le maître de cérémonie chargé d’assurer le bon déroulement du rituel de bout en bout, de donner corps à la dame. Lui, qui dans son costard SM de supermarché n’est pas fichu d’ouvrir la bouche sans qu’on se demande les trois quarts du temps s’il n’est pas au bord de la suffocation.
Dès le premier mouvement du cercle (le plus important), c’est le drame et la cata. La grande prêtresse Lucy Atkim dans sa transe mystique imite la voix de la créature à invoquer, les vagues se forment pour une renaissance d’Aphrodite, née de l’écume de la mer et du sang d’Ouranos et... Splaaaatcccch ! elles s’écrasent aussitôt sur des rocailles intempestives dressées non pas par une mouche ou un moustique venu troubler l’incantation mais par un auto-parasite qui y croit pourtant à mort, vu qu’il n'hésite pas à surnommer ses mouvements de bras et ses incantations sonores : " Mouthpiece of Venus/Deceiving Highs ". No comment...

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II – Oh, my black God... What a flunked incarnation !


Mais attardons-nous un moment sur la bestiole apparue. Comment la décrire brièvement ? « Vêtue d’une robe en satin rouge... elle sentait le sapin à trois kilomètres » ? Ouais, je crois que je chantonnerais ça.

N’empêche, je trouve qu’il lui manque un peu de khôl, de mascara, de fond de teint ou un « zoli » collier à cette brave fi-fille pour entretenir l’illusion… (p’têt des perles, symbole de luxure ?)
... Mais ?... Qu’entends-je ? Aaaaah ! Ces agréables orchestrations que voilà ! Tel ce petit son de piano glissé dans la progression de " Persecution Song ", mêlé aux rythmiques groovy des guitares. Au fond, c’est le travail d’Ashley Ellyllon et de Mark Newby-Robson qui rajeunie l’invoquée et lui redonne de la pêche au niveau du maquillage. Après, pas sûr que cette « charmante » libellule se verra ouvrir les portes (des cuisines) des salons luxueux de Paris ou Londres ou encore les antichambres (des domestiques) des palais vénitiens ; ne nous fions pas trop à une de ces images fantasmagoriques présentées par le catalog... pardon, je veux dire l'artwork.
Trois, quatre petites notes de piano, de clavecin ou d’orgue pas effrayantes ou mystérieuses pour un sou, c’est y pas chou ? ... Hum-Hum ! Soyons clairs : les claviers ne servent ici qu’à cacher la misère.

D’ailleurs, un détail ne trompe pas : la petite créature demeure très vite aussi discrète et silencieuse qu’un vulgaire asticot dévorant une juteuse pomme gala. Mais ça n’empêche point ces ritualistes d'essayer de faire croire le contraire par tout un tas de truquages, tels ces rires simulés de la grande prêtresse dans les troisième et onzième mouvements qui sont aussi impressionnants que ceux d’une quelconque poupée parlante rongée par les mites. Quant aux autres performances féminines, assurées par une des adoratrices de Lilith, dans la deuxième partie du rituel, elles sont dignes d’une cantatrice en perdition. Allez, à la rigueur, le refrain de " Lilith Immaculate " est (tout juste) passable.

Sinon, il est exaspérant de voir des mouvements comme "R etreat of the Sacred Heart " ou " Deceiving Eyes ", d’abord plutôt bien exécutés, s’essouffler très vite à mesure qu’ils se poursuivent.
Mmm ? “Harlot on a Pedestal” ? Le miracle va-t-il enfin s’accomplir ? Mmm-mouais... pas mal. Au moins on aura eu droit l’espace de quelques instants à une lueur d’espoir.

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III – WHO IS THE CULPRIT OF THIS JOKE !?!


Bref, plus le rituel continue, et plus nous pouvons assister à d’autres mouvements rituels toujours aussi mal agencés par le braillard de service et qui au final répètent au moins sept fois le schéma suivant : montée dans les airs/brûlure des ailes/chute fracassante de la déesse noire d’opérette - au fond, des reproductions nanardesques de l'auto-remake " The Black Goddess Arise II " sorti neuf ans plus tôt). Peu importe, doivent se dire ces ritualistes, avec tous les Mannequins en mousse et la profusion de décors en carton pâte qu’on a pu se payer avec notre max de thunes, nos cascades de séries B devraient passer malgré tout ; nos chutes donnent un petit côté tristou’.

Pour être tout à fait honnête, j’avais trouvé des choses plus consistantes ou intéressantes, malgré quantité de passages au ras des pâquerettes, pendant les trois précédentes invoc’ (« N’inquiète-pour-cette-manie » et « Coolspchit machin truc muche » pour ne pas les nommer). Enfin, bon, pas la peine d’en rajouter sur les choix de l’invocateur/compositeur, devenu aussi égocentrique, borné et teigneux qu’un souteneur ayant du mal à faire tourner son commerce – ce qui expliquerait pourquoi son équipe de gros bras change sans arrêt à chaque nouvelle pleine lune.

Mmm... non, là je deviens aussi narquoise et acide qu’une ribaude décatie en porte-jarretelle ricanant devant les appas d’une débutante et fraîche catin en guenille. Gardons à l’esprit que le gars en question peut quand même se targuer de pouvoir vivre de sa musique depuis au moins une décennie. Et le bougre n’a pas peur du ridicule quand il invoque en plein jour ses grandes idoles femelles, invocations publiques que ses détracteurs peuvent aisément considérer comme abracadabrantesques, grotesques ou bordéliques au possible ; autant dire que le contenu des anciens parchemins n’est même plus respecté. À vouloir trop jouer sur l’autodérision et avec une voix si « spéciale »...

Finalement, peut-être qu’un jour l’invocateur se rendra compte qu’il faudra laisser le champ (chant) libre à quelqu’un d’autre afin que le « berceau d’immondices » ne se déchire pas définitivement et prenne la route de l’incinérateur ?

Wait and see...

---------

CONCLUSION : marre de contempler cette rose fanée !

Pardon ? Une note ? Vous exigez que je colle sur le front de ce Mannequin désincarné une note ? ‘Rrrooooh ! Ce serait cruel d’en rajouter une couche sur sa tendre peau pourrissante, vu que cette pauvre fille syphilitique et vérolée d’à peine 20 ans* doit déjà être marquée au fer rouge sur sa paume droite, voire, qui sais, sur ces deux épaules. Mais vous aurez compris, j’espère, à la lecture de ma critique aussi tortueuse que la démo " Invoking the Unclean " ce que je pense de la manière dont elle exerce son « métier ».

*[« Le berceau d’immondice » a été conçu en 1991]


Ah zut ! Je m’aperçois que mon double maléfique a cédé à la tentation de noter ses prestations ; et à l’encre indélébile en plus, oh, le petit sadique !
Misère... Que va donc devenir cette pitoyable créature livrée à elle-même ?

-----------


- À la mémoire d’une voix agonisante, bientôt morte et enterrée, je le crains. –

08/20

Lunuy


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zabuza - 15 Septembre 2011: Ouais ok , kikoulol si tu veux ?
Si t'as que ca comme arguments on est pas rendu...
 
Leviathan777 - 15 Septembre 2011: Oups... monsieur est insulté?

Non c'est que je trouvais ta réponse très bien. C'était pour ça le ; )
Je lui ai mis un "pouce en l'air"

Mais je ne passerai pas ma journée non plus à m'ostiner (surtout pour une une chro!)

Si tu ne lis pas les chroniques, en tout cas t'as lu celle-là! Alors Lunuy a atteint son but.

Sur ce; kikoulol! (comme tu dis!)

; )
mayhem72300 - 31 Décembre 2011: Darkly darkly est une vraie daube, ta chronique est excellente et ton 8/20 totalement justifié.
mayhem72300 - 31 Décembre 2011: Je ne vois vraiment pas le rapport entre godspeed et darkly, godspeed était ultra déprimant et vraiment très bon, tandis que darkly est une daube absolue. De plus le thème de godspeed était Gilles de rais tandis que le thème de darkly est la bible donc absoluement aucun rapport!
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Chronique @ Eternalis

23 Novembre 2010
« La femme, affublée de pourpre et d’écarlate, chamarrée d’or, de pierreries et de perles, avait un gobelet à la main, plein de vilenies et des ordures de la prostitution.
Son nom : Babylone la grande ; Mère de la prostitution »
Apocalypse selon St-Jean


Tout est sombre. L’atmosphère est lourde, chargée d’esprits fantasmagoriques et de fantômes ancestraux. Le ciel, à l’instar d’une peinture d’un noir d’encre, n’est que le recueil morbide d’une noirceur terrestre s’engouffrant dans les moindres recoins de votre chair et votre âme. Le souffle court, vous pouvez avancer…tremblant, frissonnant…une ombre est là, présente, devant. Elle est là…elle est venue pour vous…Lilith, maitresse des ténèbres…

Introduction sinistre au neuvième opus des britanniques de Cradle of Filth, c’est un nouveau concept album des plus ambitieux que nous livre Dani Filth, qui n’aura de cesse de dresser les portraits de personnages tous plus passionnants et sombres les uns que les autres (Elisabeth Bathory, Gilles de Ray, Cthulhu, aujourd’hui Lilith, première femme de l’humanité et réussissant à tromper le diable).
A l’image d’Elisabeth Bathory sur "Cruelty and the Beast", le choix de Lilith se prête particulièrement bien à la musique du groupe, toujours aussi gothique et symphonique, peut-être plus que celui du psychopathe Gilles de Ray (associé également à Barbe Bleu). Néanmoins, c’est face à un Cradle renouvelé que nous avons à faire à la veille de la sortie du tant attendu "Darkly, Darkly, Venus Aversa".

Créateurs de chef d’œuvres devenus cultes tels que "Cruelty and the Beast", "Dusk…and Her Embrace" ou "Midian", Cradle of Filth avait connu une seconde partie de carrière beaucoup plus délicate, à l’instar de son téméraire "Damnation and a Day", arriviste et raté. "Nymphetamine" avait rassuré les fans malgré une inégalité artistique non contestable, tandis que "Thornography" surprenait par sa mollesse et ses idées inexploitées. Cradle semblait dans le creux de la vague et, pendant que le line up subissait un turn-over constant autour de Dani et Paul Allender, le groupe semblait reposé sur un passé heureusement culte.
Quelle ne fut pas notre surprise de voir débouler un "Godspeed on the Devil’s Thunder" proprement génial, renaissant avec les racines les plus brutales du groupes et les plus symphonique, voyant un Cradle redevenu ambitieux, pompeux et grandiose, le tout dans la bestialité qui l’avait toujours caractérisé.
Après tel opus, auréolé d’un succès presque unanime, l’attente était donc grande…

"Darkly, Darkly, Venus Aversa" pose un constat dès ses premières écoutes ; le grand Dani Filth est bel et bien de retour mais les anglais ont eu l’intelligence de ne proposer en rien un "Godspeed"bis qui aurait autant déçu qu’un album simplement mauvais. Ainsi, on observe une voie prise bien différente de celle de son prédécesseur. Plus brutal, plus sombre et considérablement plus rapide, DDVA dévoile également un Cradle beaucoup moins symphonique et narratif et ayant voulu garder une constance dans l’agressivité tout au long du disque, sans se perdre dans des intermèdes trop longs.
Plus concis, les titres explosent instantanément en pleine face de l’auditeur avec un tranchant et une rugosité probablement jamais entendu chez le groupe (ces riffs purement thrash de "Deceiving Eyes" ou du jouissif "Retreat of the Sacred Heart").

Nouvelle évocation d’une étrangeté inédite chez le groupe, "The Cult of Venus Aversa" ouvre le disque sans introduction préalable. Quarante petites secondes au clavier, une courte narration présentant Lilith et un blast d’une sauvagerie sans égale détruit l’auditeur sous un mur de son sans crier gare. Dani, dans la continuité du précédent album, alterne sa voix avec un brio incroyable, tout en lui offrant des intonations plus morbides et narratives, dans l’esprit de ce qu’il avait tenté dans "Thornography" sans succès. Avalanches d’orchestrations, de riffs et de plans de batteries étonnamment fouillés chez les britanniques (Martin Skaroupka est sans nul doute le meilleur batteur qu’ait jamais eu la formation), ce premier morceau démarre le disque de la meilleure des manières, tout en dévoilant une production moins policée que sur les précédents albums, plus âpre et violente (comme le prouve ce break horrifique et sa reprise ahurissante de violence).

Les morceaux s’enchainent très rapidement, formant un ensemble massif et cohérent, parfois légèrement redondant (dans le sens où on peut ne plus trop différencier tels titres des autres) du fait que les morceaux ne possèdent peut-être pas tous d’une personnalité propre. On évoquera un "One Foul Step from the Abyss" tourmenté et glacial, sans oublier un "Lilith Immaculate" bestial et ultra rapide (mais quel monstre de batteur…) en passant par un "Harlot on the Pedestral" beaucoup plus symphonique et impérial, aux soli mélodiques à vous hacher menu. Dans cette optique, Paul Allender multiplie les solos comme rarement, particulièrement sur le catchy "Forgive Me Father", dénotant un peu du reste par son approche plus directement heavy metal (et son riff introducteur si identifiable), ses vocaux presque clairs (à la "The Foetus of a New Day Kicking") et son final nous abreuvant de notes.

Très fort et construit, "Darkly, Darkly, Venus Aversa" démontre que "Godspeed on the Devil’s Thunder" n’était pas un cas isolé et que Dani a retrouvé l’inspiration intarissable qui semblait lui manquer ses dernières années. De plus aidé par la talentueuse Ashley Ellyllon aux claviers, peignant des décors hantés tout le long des soixante trois minutes du concept album, il livre un album sans concession qui rassure sur l’avenir du groupe. Présenté dans un luxueux digibook (l’artbook est sublime), Cradle livre quatre autres compositions, dont la géniale "Truth & Agony", à la puissance et au riff si écrasant que l’on peut explicitement se demander la raison d’un tel statut de « bonus ».
Autant d’éléments qui en font une œuvre complète qui, sans égalée son prédécesseur, qui bénéficiait de l’impact du retour au premier plan, ou ses travaux anthologiques, trônera bientôt près d’elle, sans aucun complexe de tutoyer les cieux de la création.

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Krueger - 20 Novembre 2011: @eternalis: "Pour Barker, je ne trouve pas qu'il ait été suffisamment exploité ou mis en valeur dans Cradle, comparé à Dimmu. Entre le son catastrophique de cruelty et un album tout de même bien plus atmosphérique avec Dusk, Martin est plus impressionnant et je pense, meilleur techiniquement que Barker qui, à part blaster, n'a jamais montré beaucoup de subtilité. "

Alors là je suis pas du tout d'accord avec toi et je rejoins valentheris. Le jeu que propose barker sur "cruelty" est énorme et le son ne me dérange pas du moins, c'est un vieil argument qui traine depuis des années pour brasser du vent et réécoutes les 4 premiers opus de cradle et tu verras que la finesse du jeu de barker limite jazzy parfois était infiniment plus créatif que tous ces successeurs. Néanmoins merci pour ta chro' car ça me donne envie de puis très longtemps de réécouter du cradle avec cet album.
mayhem72300 - 02 Janvier 2012: Tout a fait d'accord avec toi krueger
 
rick59 - 11 Mars 2013: du même avis que " Krueger "

ps: bonne chronique !!
Krueger - 13 Juillet 2013: Je voulais ajouté, mis à part ce détail de l'histoire de cradle que ta chro sur DDVA est d'une grande qualité et d'une incroyable lucidité, cet album m'a redonné envie d'écouter cradle depuis 10 ans que je leur faisait la tronche.
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Chronique @ Ma2x

04 Novembre 2010
Voici donc le dernier effort des britanniques de Cradle Of Filth, groupe au parcours chaotique si il en est.

Après avoir ému les black métalleux adeptes du symphonique dans leurs premiers opus, tel "The Principle of Evil Made Flesh" ou le suivant "V Empire", le groupe atteint ses lettres de noblesses avec l'album " Cruelty and the Beast " puis avec "Midian". Jusque là, c'est un parcours exemplaire, mais les choses se gâtent, le groupe prend un virage plus heavy gothique, ce qui provoque d'un côté le rejet des premiers fans, mais apporte un nouveau public plus jeune au groupe avec l'album "Nymphétamine", puis avec "Thornography". Et même si avec "Nymphetamine", le public trouvait le groupe moins extrême mais plutôt agréable, "Thornography" enterre Cradle Of Filth au niveau des groupes "périmés" par le temps, et plongeant dans un commerce facile sans grande innovation.

C'est là qu'arrive en 2008, ce que peu de groupes ont réussi à faire, après une période creuse dans leur discographie, le groupe accouche d'un "Godspeed of the devil's thunder", plutôt bon dans son ensemble, et semblant renouer avec la tradition Cradle Of Filth.

Fin 2010, on voit donc revenir la bande à Dani avec ce "Darkly, darkly Venus Aversa", et là, l'auditeur appréciant le groupe et connaissant leur parcours, se pose plusieurs questions : Un "godspeed" numéro deux ? Un prolongement de la veine "Thornography" ? Le groupe prônant un album très agressif a-t'il raison ?

Dès la première écoute de ce dernier album, on est rassuré un point : les déclarations de Dani se révélaient exact, cet album est effectivement un des plus rapides du groupe. Le premier titre et son intro classique, désormais typique du groupe, envoie très lourd dès le début, un blast très rapide pour du Cradle, et on constate la fraicheur des riffs tout au long de l'album, un gros travail de la part des deux guitaristes (Paul Allender et James Mc Illroy).

Néanmoins l'amateur de Cradle of Filth sera surpris par un fait, le premier titre "The Cult Of Venus Aversa" fait office d'introduction symphonique à l'album, mais très courte, et s'enchaîne directement avec le titre en lui même, très brutal et rapide.
Le deuxième titre " One Foul Step From the Abyss", alterne une brutalité rarement vue chez Cradle Of Filth, avec un pont, classique, à l'ambiance très réussie. Une confrontation violence/mélodie réussie.

La voix de Dani se révèle légèrement plus agressive que dans les opus précédents, ce qui n'est pas un mal, pour un album aussi rapide. Ce qui peut-être constaté dans le titre déjà connu pour certains "Lilith Immaculate", très intéressant pour son phénomène de double-voix féminine/masculine en parfaite symbiose dans l'agressivité comme dans la mélodie ou dans le vidéo-clip de la chanson " Forgive me Father (I have sinned)", qui amène quant à lui, un titre original venant du Combo de Londres, par une composition originale

Dès les titres suivant, l'impression se répètent, l'album passe bien d'une traîte, et rassurez-vous, cette impression se prolonge au fur et à mesure des écoutes. Par ailleurs le batteur Martin Skaroupka, fait un bel effort en rendant la batterie plus technique qu'elle ne l'ai jamais été dans un album des anglais.

Autre point positif, la nouvelle clavieriste, Ashley Ellylon, apporte un coté moins grandiloquent, et plus classique, voir baroque dans la musique de Cradle Of Filth, ce qui passe très bien sur des titres plus lents comme "The Persecution Song", un mid tempo, somme toute classique, à rapprocher des plus anciens " The Death of Love" ou " Nymphétamine ". Amateurs de belles mélodies, vous serez ravis.

Par ailleurs, pour les amateurs de textes, Dani à encore frappé fort avec des textes de toute beauté, sur un concept album parlant de la Vie de Lilith, première femme d'Adam selon la bible. L'artwork relié est d'ailleurs plutôt réussi.

Musicalement cet album peut être considéré comme un renouveau de Cradle Of Filth, empruntant la voix suivie par "Godspeed on the Devil's Thunder", mais en montrant plus d'efficacité sur les parties instrumentales, notamment par d'excellents riffs de guitare que l'on peut facilement remarquer dans le titre "Deceiving eyes", qui porte vraiment l'accent sur la guitare, pari réussi, ce titre est l'un des plus efficace du groupe.

Fans invétérés du quintet londonien, n'hésitez plus, jetez-vous sur cet album, fans de la première heure décus ? Vous pouvez tenter le coup, il est possible que pour vous, cet album soit l'un des tout meilleurs.

Ma note : 16/20


44 Commentaires

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Ma2x - 12 Novembre 2010: ceux qorties avec Godspeed ? Nymphetamines et consorts, ou les plus anciens
metalhertz - 12 Novembre 2010: Nymphe... et thorn...Surtout.

kiki2000 - 12 Novembre 2010: C'est quoi le but de parler de dimmu que lorsqu'on parle de COF ! Allo. Moi je crois qu'il y eu une période d'approche commercial pour accroître leur clientèle comme le font si bien les les fucking groupes commerciaux de merde et cétait pas dans leur intérêt et maintenant cradle ils sont dans leur meilleur. Pas comme slipknot eux ils s'enfoncent de plus en plus dans leur commercial. c'est pour les oreilles fines ces choses la.
Ma2x - 14 Novembre 2010: @Metalhertz : perso je ne pense pas..., je le trouve plus proche de Midian par exemple, ou de Damnation à la limite, mais en plus efficace...

@kiki2000 : Ouais, dans leur meilleur vite fait quand même, et puis slipknot depuis la mort du type, ils ne s'enfoncent plus dans rien ( et ils étaient déjà commerciaux à la base aussi)
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