Liste des groupes Post Hardcore Neurosis (USA) Official Bootleg 01 (Lyon, France, 11.02.1999)

Premier album bootleg-live de Neurosis, depuis des lustres que chaque fans n’ayant pas eu la chance de voir les prestations scéniques du groupe (moi, sob…) attendaient un enregistrement, c’était bien une erreur à réparer et cet album arrive à point nommé, de plus qu’il est enregistré en France. Normalement, ces live-bootleg sont l’ensemble d’un projet de Neurosis s’étendant si c’est possible à dix enregistrements (pour l’instant, rien à craindre, deux au compteur).
Certains savent que les concerts du groupe sont des évènements en soi, car particuliers : aucun dialogue avec le public, les titres s’enchaînent sans temps mort avec renfort de samples indus et, dès fois, le set se termine en improvisations de percussions pouvant excéder les vingt minutes (malheureusement absentes sur les lives).
Quoi qu’il en soit, Neurosis en live, c’est une expérience sonore et visuelle intense et étouffante comme sur les albums et même plus forte pour ceux ayant assistés aux concerts.

Alors, ce concert de Lyon, premier de la série a été enregistré le 02 novembre 1999 durant la tournée de l’album « Times of Grace » (un monument) donc, il est logique que la set-list fasse la part belle à cet album, la moitié. Un titre de « Trough Silver In Blood » ainsi que « Lost » du tétanisant « Enemy of the Sun » (le sample de Charles Trenet inclus) ainsi que l’inédit « An Offering » du mini « Sovereign » (pas encore sorti à l’époque).
Et à l’écoute, c’est pesant, intense et par moments complètement asphyxiant, chaque titre fonctionne à merveille et apporte son quota d’ambiances oppressantes. C’est très bon. Malheureusement, le son n’est pas à la hauteur de la performance. Il n’est pas minable, il est même bon, mais sans plus. Et puis, il comporte des éléments gênants comme une réverbération des voix et de la basse, d’ailleurs les voix sont à certains moments peu audibles, noyées dans l’intensité sonore. Et cerise sur le gâteau, on peut entendre des voix du public pouvant se révéler gênantes. Du genre : « Ha ben, ouais, je vais me mettre devant ». C’est tout de même un tantinet énervant, surtout au casque. Dommage toutefois qu’il n’y est pas de véritable introduction (ça commence directe) et que les samples ne soit pas plus audibles entre les morceaux.

Cela étant dit, je pense tout de même que ce disque est intéressant et mérite tout de même le détour, les ambiances sont bien présentes malgré quelques pains sonores et les titres se trouvent êtres par là, plus crus et carnassiers. Sur ce disque, ce sont les compositions qui parlent mais sûrement pas aidées par le son ne permettant pas d’élever les morceaux à un niveau supérieur. Un peu plus d’atmosphères auraient été bien venues.

Au final, un premier essai en parti réussi mais dont la victoire n’est pas pleinement acquise sur ce disque. Il manque un chouia, trois fois rien qui pourrait faire exploser les sens. Si vous ne trouvez pas le « Live In Stockholm », celui-ci est bon ersatz.
Très bon disque.

Svartolycka