Ce disque est un mini, mais aussi le premier enregistrement du groupe californien sur son propre label indépendant (Neurot Recordings). C’est ainsi qu’en cette année 2000 que le groupe nous revient avec quatre nouveaux titres de leur style pour le moins particulier (et encore, je me retiens).
Ce disque a beau avoir une durée limitée d’un peu plus d’une demi-heure, il passe en revue le large panel du style
Neurosis tout en allant de l’avant. Ainsi on a droit à une première version du titre « Prayer » que l’on retrouvera par la suite sur le très sombre «
A Sun That Never Sets », à noter que le jet est ici plus long (sept minutes) et doté de plusieurs voix narratives. Aussi un titre assez orienté
Tribes Of Neurot, à base de sons industriels, d’ambient-music et de percussions rituelles sur le terrifiant « Flood ».
Les deux autres titres sont plus dans la « norme », dirons-nous, c’est-à-dire : lents, pesants, étouffants et gorgés d’acrimonie. Les voix sont identiques, les guitares, déchirantes et le groupe emploie à nouveau divers instruments hétéroclites au sein de sa musique : violon, violoncelle, tuba, cornet et même un trombone. Quand à la philosophie du groupe, elle reste inchangée, toujours orientée dans le chamanisme.
On remarquera tout de même que le style de
Neurosis évolue (pléonasme !!!). Enfin, je veux dire par là que cette galette donne la première vision qui allait faire un tollé sur l’album suivant : une structure plus posée qui fait moins mur sonore, des parties éthérées et instrumentales très sombres entrecoupant les morceaux. À l’écouter comme ça, on sent les prémices dés plus dépressives
Aussi sur le disque, le moyen de dénicher des visuels psychédéliques ainsi qu’un titre bonus toujours sur le même site. Là, par contre, je m’insurge face à un dispositif tellement bidon, il aurait mieux fallu mettre les images directement sur le disque.
Pour finir, je dirai que ce disque n’est pas vraiment primordial (c’est pas le premier que vous achèterez, voilà !!!). À part être accro du groupe (ça, c’est bien !!!!!), cette pièce nous sert seulement à patienter mais aussi à entrevoir le chemin qu’entreprend
Neurosis dans les méandres de son style labyrinthique.
Excellent, intéressant mais pas vraiment une bombe non plus. Et pour les autres, c’est du tout bon, c’est bénef, c’est
Neurosis quoi, en une intensité différente mais toujours suffocante.
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