Live at Donington

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18/20
Nom du groupe AC-DC
Nom de l'album Live at Donington
Type Video
Date de parution 26 Octobre 1992
Enregistré à Donington Park
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album224

Tracklist

Laserdisc - Side One - Filmed Live on 35mm Film at the Monsters of Rock, Castle Donington, August 17, 1991
1.
 Thunderstruck
 06:00
2.
 Shoot to Thrill
 05:21
3.
 Back in Black
 04:21
4.
 Hell Ain't a Bad Place to Be
 04:18
5.
 Heatseeker
 03:27
6.
 Fire Your Guns
 03:08
7.
 Jailbreak
 19:27
8.
 The Jack
 06:33
9.
 Dirty Deeds Done Dirt Cheap
 04:38

Durée totale : 57:13



Laserdisc - Side Two
1.
 Moneytalks
 04:06
2.
 Hells Bells
 05:54
3.
 High Voltage
 09:13
4.
 Whole Lotta Rosie
 04:36
5.
 You Shook Me All Night Long
 03:36
6.
 T.N.T.
 03:26
7.
 Let There Be Rock
 17:16
8.
 Highway to Hell
 04:22
9.
 For Those About to Rock (We Salute You)
 07:33

Durée totale : 01:00:02

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AC-DC


Chronique @ Krokodebil

06 Mars 2011

Peut-être le live le plus mythique de l'histoire du hard rock avec le Live at Wembley de Queen.

Je rêve ou ce Live mythique n'a pas de chronique ?
Faut réparer ça quand même, et rendre justice aux australiens qui nous font sauter et gueuler leurs hymnes depuis 40 ans !

Capté lors de la tournée de The Razor Edge, un très bon album qui succédait à des œuvres assez piteuses, cette performance Live reste un témoignage certain de la puissance dévastatrice et de la forme olympique du groupe à l'époque.
La setlist est infernale et bourrée de classiques, plus les titres de l'album de l'époque et de quelques précédents ("Heatseeker")

Plus de 70 000 spectateur, dispositif scénique monstrueux (26 caméras, un hélico, Panavision...). Chose importante pour être soulignée, le concert est en effet bien filmé, bien monté, tous les musiciens étant montrés assez fréquemment même si Angus accapare un peu plus les caméras. Le public est une belle marée humaine dans ce lieu mythique, siège du Monsters of Rock.

Le concert démarre sur un titre taillé sur mesure pour les ouvertures de concert, le riff génial de "Thunderstruck" résonne, le public rugit, et mister Johnson aussi. Une des ouvertures de concert les plus réussies que l'on puisse voir en vidéo je pense. 70 000 personnes au diapason pour un titre anthologique. Le groupe enchaîne avec un déjà classique de l'album Back in Black paru onze ans plus tôt, l'énorme "Shoot to thrill" et ses paroles (très) graveleuses. Le rythme est infernal et ils continuent sur leur lancée avec le mastodonte "Back in Black" qu'il n'est même plus la peine de présenter. Festival de la guitare et du bon gros hard rock, les riffs pleuvent, le groupe comme le public sont déchaînés. "Hell Ain't a Bad Place to Be", morceau de l'époque Bon Scott (sur l'incroyable Let There Be Rock), vient achever ce début de concert absolument parfait, et Brian Johnson ne déçoit pas en reprenant un titre de son illustre prédécesseur.

Quatre bombes ont déjà explosé et le concert vient de commencer, il faudrait ralentir le jeu ? "Heatseeker", titre moins connu mais plutôt très bon, n'est pas vraiment là pour ça. Le plus anecdotique "Fire Your Guns" calme peut-être un peu le public, qui reçoit ensuite un bon gros solo d'Angus, très bluesy, improvisé et en guise d'intermède et de prélude à la suite.
Il faut se ressaisir sinon l'ambiance va retomber, quoi de mieux qu'un tube de l'époque Bon Scott ? C'est le délirant "Jailbreak" qui s'en charge. Un hic : le morceau est à mon goût joué trop lentement et un peu mollement. Johnson est un bon chanteur, mais il montre ses faiblesses par rapport au charismatique défunt. La chanson est en elle-même suffisamment efficace et hymnique par son refrain pour pallier ces défauts. Un peu dommage tout de même, c'est un titre qui aurait mérité plus d'énergie en Live. Énergie que l'on trouve tout de même grâce à la présence quasi surnaturelle d'Angus, totalement possédé, qui porte le morceau à lui seul - un peu avec le batteur Chris Slade quand même - sur ses épaules lors d'un solo remarquablement différent de la version studio, plus lent, sombre et bluesy. La voilà la réplique du prélude que j'évoquais ! La guitare rythmique et la basse se font toutes discrètes derrière pour laisser place au chaman du hard rock australien, ce petit démon qui court un peu partout sur scène en habit d'écolier. Y a pas à dire, la star, c'est lui, et c'est pas près de changer. Les nombreuses caméras le servent bien, nombreux gros plans sur le visage, les mains ou même les pieds, qui trépignent sans cesse, témoins de l'énergie sans limite qui bouillonne dans ce type. En fait, Angus, c'est le tonneau des Danaïdes du Hard Rock. Il lâche même sa guitare pour danser dos au public et faire son strip-tease classique pour faire marrer le public au rythme implacable de Slade. Il joue avec sa veste, la fait tournoyer, se frotte avec, court un peu partout, suivi par les spots, fait marrer les autres membres du groupe, montre son torse maigre et poilu, ôte sa cravate... Le public chante, le batteur rigole et Angus fait le pitre. Il veut du bruit, il veut entendre le public rugir avant de lui montrer ... son caleçon Union Jack ! Même la musique s'arrête à l'instant fatidique. Il récupère enfin son instrument et le morceau repart, lumières dans le dos pour capter ce dieu vivant en pleine transe. Johnson joue le morceau comme dans le clip vidéo de l'époque Jailbreak '74, façon forçat et le groupe reprend en chœur le refrain. Il aura fallu un peu de spectacle pour réveiller un morceau qui commençait trop mollement et qui s'achève dans quelques flamboiements guitaristiques. Une vraie course d'endurance.

Le groupe balance ensuite un des meilleurs titres de sa discographie, le blues sexy de "The Jack", une chanson sur le jeu (poker) et les femmes. Une vraie pépite où Johnson assure totalement le coup. Le public est à fond, poing levé à l'unisson. Johnson le fait un peu chanter sur le refrain, entre deux soli d'Angus qui galope toujours sur l'immense scène. Autre classique, le monstrueux "Dirty Deeds Done Dirt Cheap" débarque. Pour l'avoir vécu deux fois, c'est un des meilleurs titres du groupe en Live, grâce à sa rythmique implacable et son refrain facile. Le titre est vraiment énorme et délivre une énergie brute et jouissive. Un régal.

S'ensuit un titre relativement mineur, "Moneytalks", issu de The Razor Edge. Plus lent, le morceau sonne très hard FM calibré et présente de nombreuses similitudes avec "You shook me all night long", autre titre que j'apprécie peu. Généralement je m'ennuie un peu pendant les concerts avec ce genre de titres, mais il en faut pour tous les goûts, et ça permet de se reposer un peu après avoir sauté ou pogoté dans tous les sens. (C'est sûr que c'est pas sur ça que tu vas faire un mosh ^^). Un titre assez paresseux donc. Pour relever le niveau, "Hells Bells" arrive avec sa cloche géante. On joue dans une autre cour avec un titre aussi sobre, élégant et culte. Le riff énorme débarque, joué un peu plus vite que d'ordinaire au début d'ailleurs. La cloche descend lentement, sous le feu des projecteurs. Un titre totalement imparable en concert, représentant de ce qu'AC-DC a fait de mieux pendant les années 80, qui furent laborieuses. Les lumières s'éteignent après, quelques instants, le temps d'envoyer du lourd avec le cultissime "High Voltage". Le titre est plus joyeux, il déborde de l'énergie malicieuse qu'avaient les compos du groupe à l'époque de Bon Scott, très "sémillant". Jonson ne s'en sort pas trop mal sur ce titre et les musiciens délivrent un bon son, plutôt entraînant. Du hard rock de très bonne facture, surtout quand Johnson joue avec le public pour préparer le terrain au show d'Angus qui lâche un long solo plutôt inspiré. "Gimme High !" comme dirait l'autre.

La fureur de "Moneytalks" démarre sur un riff énorme et un public qui scande "Angus". La Rosie gonflable géante est couchée sur scène, avec ses seins énormes et délirants, le groupe joue à cent à l'heure ce titre phare de Let There Be Rock et son solo d'anthologie. Dieu qu'est-ce que c'est bon quand même. Un des sommets de ce Live. Suit le moins bon "You Shook me All Night Long", trop lisse à mon goût : le riff est plutôt bon, mais je déteste le refrain. Cependant le groupe délivre une performance de bonne qualité sur ce titre moyen, qui en fait un moment pas désagréable à défaut d'être transcendant. Mieux que la version studio et son affreux clip MTV.

Voici venir le génial et enjoué "T.N.T", que tout le monde connaît. Idéal pour les Live, ce morceau propose une rythmique intrépide, un refrain que tout le monde peut reprendre en chœur et des "ouh-ah" taillés sur mesure pour les concerts. De quoi déchaîner les foules facilement. L'accélération finale est particulièrement délirante et appréciée de l'audience en général, qui en profite pour se sauter allègrement dessus. D'autant plus que le groupe enchaîne immédiatement à toute vitesse sur l'hymne absolu du hard rock "Let There Be Rock". Rythme galopant, paroles incantatoires dédiées à cette religion musicale, le morceau n'est rien de moins qu'une messe pour le temps présent (Pierre Henry, salut !), un véritable monument de la musique. On passe par tous les styles, boogie, blues-rock, hard rock, rock'n'roll... Et puis pour Angus, c'est le titre par excellence pour qu'il se lâche et se fasse le prêtre de son instrument pour l'assemblée. C'est en effet l'heure de l'eucharistie et du grand solo. Un immense écolier gonflable bleu et cornu se dresse devant le public, la tension monte, Angus se fait discret avant de s'élancer. Il réapparaît sur une plateforme au beau milieu du public qui s'élève en pleine lumière et crève la nuit tombée sur Donington. Chose étonnante, une belle part est laissée aux autres musiciens, c'est-à-dire à la section rythmique, très solide, qui occupe les blancs laissés par les différentes parties de l'improvisation d'Angus. En fait, comme "Jailbreak" a déjà été le théâtre d'un long solo et show du guitariste, "Let There Be Rock" prend ici moins de temps que dans les tournées actuelles, où il dépasse allègrement les 20 minutes, entre le solo et le strip-tease. Mais Angus ne peut s'empêcher de jouer, seul, un prodigieux solo qu'il interrompt pour faire gueuler le public avant de reprendre par des gammes et des arpèges, ou d'autres "tronçons" de solo. Ce type est cinglé, il continue de jouer tout en se roulant par terre ou en courant, comme à son habitude. C'est la norme pour lui, et cette norme aura fait un paquet d'émules depuis les années 70. Il me fait penser à une version moderne du joueur de flûte de Hamelin : il hypnotise 70 000 personnes et les mène à la baguette, tout ça en ne jouant qu'une note. On dira ce qu'on voudra sur la technicité et la variété de son jeu, il reste que c'est un immense guitariste et une bête de scène au charisme impressionnant. Le morceau s'achève enfin après plus de dix minutes du jeu.

C'est l'heure du rappel, il reste les deux derniers morceaux, les mêmes depuis plus de vingt ans. Le premier est le titre qui définit presque le hard rock, le suivant est le morceau qui semble avoir été composé pour les fins de concerts. "Higway to Hell" débarque donc après un rapide solo d'introduction. 70 000 personnes l'attendaient depuis presque deux heures, c'est dire s'ils doivent être contents de l'entendre. L'hymne absolu, la chanson la plus emblématique du groupe. Qui n'a jamais chanté ce refrain ? Qui ne serait pas en train de le gueuler comme un fou au milieu de la foule, avec la foule, bien serré, agitant tous les membres de son corps dans une frénésie dont il n'aurait peut-être même pas conscience ? Car la chanson est tellement imparable qu'elle fait partie de l'inconscient collectif, des gênes de tous les gens nés après 1979 et qui nt grandi dans un bon environnement musical. C'est l'heure, tout à une fin, même les meilleures choses, et les guitares de "For Those About to Rock (We Salute You)" résonnent. Putain j'en ai des frissons, je m'y revois, à Marseille comme à Nice, dans la fosse. Sous les étoiles ou sous la pluie, cette chanson est un nouvel hymne à tous les hardeux en puissance. Lourd, lent, écrasant, voilà un morceau qui remue les tripes. Et ce refrain à s'en niquer la voix... La salve des canons "Fire !" est un concept scénique tellement génial. Et le feu d'artifice final dans un déluge de hard rock à l'ancienne et à fond.

Ainsi s'achève un des plus célèbres concerts du groupe et du hard rock en général, devant un public conquis, le groupe fait un vacarme impressionnant et me voilà devant le générique et les crédits. Chapeau bas messieurs, voilà un DVD dont on sort épuisé pour peu qu'on le vive (ou qu'on l'ai vécu), mais terriblement content, au sens fort et noble du terme.





39 Commentaires

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Silent_Flight - 09 Mars 2011: Je l'ai vu avec Waltari en première partie, j'en garde un très bon souvenir, de cette soirée.
Krokodebil - 09 Mars 2011: Je pensais pas à Di'Anno : les deux albums avec Di'Anno sont tellement géniaux, alors que Virtual machin et l'autre là, the X bidule, ils sont... hum.
Mais the Clansman revisité par Bruce ça tue tout.
choahardoc - 09 Mars 2011: Y a du tout bon la d'dans, comme avec le Rainbow "On Stage" ou le Randy Rhoads Tribute de Ozzy. Reste qu'au niveau vidéo c'est dur de faire mieux que Live After Death et bien sûr Donington...
MattMaiden - 11 Mars 2011: et personne ne cite le génialissime "On Stage" du groupe Rainbow ?! pour moi un des meilleurs Live du Hard avec Made In Japan, Live and Dangerous, Unleashed In The East, etc... Sinon effectivement le Live at Donington d'AC/DC est monstrueux. Dommage qu'en version CD le son coupe entre chaque chanson : prises de plusieurs concerts ?
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