Cette galette est parfaite, ou quasi parfaite. Elle vous laisse KO debout... dans une envolée trépidante de titres à l'identité unique.
Mon premier souvenir est celui du "son" gras provenant des sillons du 33 tours posé sur le tourne-disques (et oui, la platine, ce fut quelques années plus tard, achetée avec les sous de mon premier travail rémunéré à la suite d'un stage d'été). A cette époque, les maisons de production se reconnaissaient à ce saisissant détail : le rendu du sillon, sa profondeur, la restitution du son. Parfois très propre, à la limite du son clinique, d'autre plus riche et gorgé de chaleur. C'était le cas de ce
Let There Be Rock d'anthologie.
Il contient d'ailleurs deux déflagrations, avec d'abord le title track "
Let There Be Rock". Dès les premières secondes, il est évident que ce morceau restera au Panthéon du
Hard-Rock. Tout y est joué, tout y est résumé avec cette genèse du rock racontée par un chanteur inspiré et un riff acéré.
Angus en quasi perpétuel solo. Sonné pour le compte. Une frénésie de rock, de décibels. Le titre qui donne l'identité définitive de grand Groupe à
AC-DC. Rien à redire, juste se laisser emporter par la bourrasque...
La seconde salve sera le dernier titre. Quelle entrée en matière ! Le riff d'une vie, celui que tout guitariste rêve de laisser à la postérité. En résumé, ce "
Whole Lotta Rosie" rassemble toute la folie du groupe, dégage une overdose d'énergie et communique ce besoin de remuer son corps sous l'emprise d'un déluge de décibels.
Autre marque de fabrique de l'album : une section rythmique de plomb, des riffs de guitare inspirés, simples et tranchants comme des lames de rasoir saupoudrés d'un chant unique au timbre gorgé de bourbon et de feeling.
A peine le bras se pose-t-il sur le vynil que "Go
Down" jaillit dans un tempo boogie-blues diaboliquement emmené par les guitares. La section rythmique est imposante avec un groove de basse énorme. La voix de Bon assène un refrain qu'il vous enfonce au fond des tripes. Un break avec un échange sensuel entre les membres du groupe sans exception, avant une fin de titre quasi jouissive. Cinq premières minutes, presque deux rounds et déjà secoué sur les jambes...
J'ai une affection toute particulière pour "
Overdose". Après avoir été laminé par le début d'album, le groupe réduit la cadence avec un titre plus calme. Mais le riff est à la fois malsain et envoûtant. L'histoire de ce mec paumé colle à ce titre magique. Un moment de très grand feeling donné par le groupe. Conquis définitivement par cette chanson.
Pour se remettre de ce déluge, la gouaille de Bon survole un "
Dog Eat Dog" entraînant. De la pop survitaminée, une guitare proche de la cornemuse sur le premier break et des chœurs made in Malcolm, inégalé avec son accent typique.
Deuxième temps de repos, alors qu'il est bien difficile de rester sur ses jambes tout au long de cet album, lorsque le groupe s'embarque pour un "Boogie de mauvais garçon". Il n'en reste pas moins que la tête remue et le pied tape fort à l'écoute de ce morceau. Encore une grosse rythmique et un riff simplissime mais à la redoutable efficacité lorsque l'alchimie passe entre la basse et les deux guitares. On sent ce morceau aussi taillé pour la scène, un espace grand ouvert pour
Angus. Et ce le sera... combien de strip-tease, combien de pied de nez (ou plutôt de culotte baissée) du diablotin à la face du monde des adultes...
Encore deux exemples de tires rock'n roll, taillés pour la route : "
Problem Child" et "
Hell Ain't a Bad Place to Be". Deux titres énormes qui seront joués si souvent
Live. Une voix sans égale sur des riffs affutés sur une meule, d'où surgissent des étincelles infernales.
AC-DC sait asséner ses compositions avec conviction et sur des bases identiques. Grosse attaque sur les guitares, une rythmique solide et un chant gorgé de blues. Une couleur se dégage de cet album, portée par une inspiration de tout les instants.
Peu de temps mort au final et un enchainement de titres savamment orchestré. Si un chef-d'œuvre doit se caractériser parmi d'autres, c'est parce qu'il se ré-écoute avec plaisir et l'émotion qu'il dégage reste intacte. La voix de Bon survole en permanence les compositions. Comment serait-ce autrement avec la section basse/batterie qui assure une fondation sans faille à l'édifice.
Ko debout... mais quel plaisir de l'être !
"I overdose on you, crazy but it's true..."
highway to hell)c etait comme etre renverser par un trente tonnes.Je n ai plus jamais revu une telle force et un tel charisme.Avec brian(tres bon malgres tout)on est pas sur le meme niveau.
Album très homogène contenant quelques unes des plus belles pièces des Australiens « Let there be rock » est une véritable leçon de hard rock.
Les morceaux sont comme souvent chez Ac/Dc simplissimes et très linéaires mais tout passe par l’énergie phénoménale déployée, la qualité des riffs et des tempo qui font battre du pied pour aboutir à ces déluges de décibels qui constituent pour beaucoup la quintessence même du rock.
Et les thèmes abordés, violence, voyous, drogue, putes, enfer ne font que renforcer cette impression : Ac/Dc est le groupe de rock ultime.
Pour ma part, malgré les qualités que je reconnais à ce groupe, je n’aurais jamais trouvé mon comptant dans cette musique de pilier de bar ou de motard, que j’ai toujours trouvée trop basique, trop évidente, pas assez subtile et sombre à mon goût.
s'ils pouvaient inclure "overdose" dans un ultime album live, ce serait grandiose. Ajoutons y un "touch too much" et un "live wire" + d'autres raretés des eighties et je serais comblé.
J'ai 63 ans et j'ai découvert AC/DC à l'age de 16 ans, faites le compte.
Let there be rock reste à ce jour mon album préféré sous l'ère Bon Scott et reste avec le Back in Black de l'ère Brian Johnson mon album préféré de toute leur discographie.
Ce disque ne compte que 8 titres, mais quels titres !!!
Une pure tuerie de hard rock
Indispensable dans toute discographie qui se respecte.
20/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire