« Londres était à l’époque considéré comme le centre. Il fallait y aller pour y arriver. Les Easybeats étaient le seul groupe australien à s’y être rendu et y avoir obtenu du succès, eux et les Bee Gees. »
Malcom Young.
L’Angleterre, terre promise du Rock, pays des géants tels que
Led Zeppelin, The Rolling Stones, The Beatles, Pink Floyd,
Deep Purple,
Rainbow,… ayant à jamais posé une pierre non-négligeable à l’édifice musical. Londres, où le rapprochement avec le « rêve américain », deviendra, « le rêve anglais ».
Après 6 mois passés dans une maison du quartier chaud de Melbourne où les anecdotes croustillantes y seront légion, comme celle où Bon Scott se fit tabasser par un père de famille car celui-ci, rentrant dans la maison, découvrit le chanteur en train « de monter sa fille », selon les termes du leader charismatique. Six mois de vie purement rock n’roll auprès des prostituées du quartier et des flics leur foutant la paix mais ayant alors pour condition de tester leurs instruments,… Une vie où le Sexe, la Drogue et le Rock n’roll se mélangeaient telle une parfaite alchimie… Qui aura donné une inspiration inépuisable aux Australiens...
Arrivé sur cette terre promise,
AC-DC doit se battre pour se faire une place dans cet univers où les convictions hippies ont été balayées d’un coup par le mouvement Punk naissant mené par les
Sex Pistols en Angleterre alors que ceux-ci n’avait encore pas sorti leur seul album.
Le groupe instaure son nouveau quartier général dans une maison de banlieue à Barnes, la déchéance journalière passée dans leur maison à Melbourne n’est plus qu’un souvenir, la cause étant une popularité inexistante dans le pays Anglo-
Saxon. Le succès ne commença que lorsqu’
AC-DC commença à tourner en première partie de Marco Bolan,
Rainbow et entre autres une place au festival de Reading. Le groupe fit ensuite ses premiers shows aux USA en automne pour ensuite repartir en Australie pour la sortie de leur deuxième album :
Dirty Deeds Done Dirt Cheap.
Bon comme les premiers albums de la discographie d’
AC-DC sont un vrai bordel, il faut déjà savoir qu’encore une fois, les titres ne sont pas les mêmes sur la version australienne que celle européenne (et américaine). Et oui il y a de nouveaux 2 versions : l’Australienne sortie le 20 septembre 1976, et l’autre sortie le 12 décembre 1976 pour les Européens et seulement courant avril 1981 pour les ’ricains. Mais cette fois ci, le foutoir est moins important car seulement 2 titres sont différents de la version australienne :
Love at First Feel et Rocker, le dernier étant présent sur T.N.T (écourté de 4 secondes). Les deux autres titres retirés de l’album :
Jailbreak et R.I.P (Rock In Peace) seront tout de même présents dans la compilation sur l’EP
'74 Jailbreak qui sortira en Août 1984. Mais tout ne s’arrête pas là pour autant, il est à noter que la pochette elle aussi n’est pas la même, l’original étant un dessin représentant
Angus Young ainsi que Bon Scott près d’un billard montrant son immense bras où est marqué sous forme de tatouage «
Dirty Deeds Done Dirt Cheap ». Le line-up lui n’a pas changé depuis la parution d’
High Voltage, Bon Scott au chant,
Angus et Malcom à la gratte,
Phil Rudd à la batterie et Mark Evans à la basse.
Et dès le premier titre, tous les ingrédients sont là pour nous rassurer du produit avec le terrible
Dirty Deeds Done Dirt Cheap avec son riffing lourd à la manière d’un T.N.T, un Bon Scott toujours autant incroyable dans les refrains, un couple basse-batterie essentiel au couplet et toujours ce solo électrique montant dans les aigus à l’aide du tapping sur la fin… Car disons-le de suite, cet album ne change pas les fondamentaux du groupe. Refrains accrocheurs, voix énergique de Bon, solos endiablés d’
Angus, paroles très évocatrices de leur vie, riffs de quelques accords,… La recette reste la même et ce n’est pas pour nous déplaire, et pourtant on sent que le groupe accentue son coté
Hard Rock grâce surtout à cette production impeccable de Harry Vanda. Et pourtant,
AC-DC n’oublie jamais de nous rappeler son coté Rock N’ Roll et Blues très prononcé sur certaines superbes chansons.
Tel que sur Rocker, pur hommage au rockabilly par sa rapidité et sa bonne humeur. Et toujours ce chant si énergique qui pose un refrain incroyable suivi par plusieurs solos d’
Angus. Car oui encore une fois le niveau technique des musiciens est incroyable, l’exemple le plus marquant est sans doute ceux des solos d’
Angus s’étant nettement améliorés depuis l’opus précédent, explorant plusieurs techniques comme le tapping cité au-dessus.
Mais le titre culte de cet album restera le terrible
Problem Child avec ce riff d’une simplicité étonnante pour une efficacité maximale, ces mêmes qualificatifs s’appliquent évidemment aisément au refrain dantesque ainsi qu’au solo. Et c’est là tous le talent d’
AC-DC, réaliser de véritables hymnes Rock avec des riffs d’une simplicité déconcertante mais facilement mémorisables afin que dès les premières secondes de la chanson, on soit scotché à l’écoute de celle-ci.
Et pourtant
AC-DC n’oublie jamais de nous démontrer qu’il n’est pas qu’un groupe jouant du
Hard Rock aux propos pas très catholiques, car parmi les habituels hymnes du Rock N’Roll se cachent de véritables perles bluesy comme le sublime Ride On où Bon Scott ne finit pas d’épater par sa voix si émotionnelle et chaleureuse, comme montrant une autre partie de lui-même bien éloignée de la thématique universelle «
Sex, Drugs and Rock N’ Roll ». Enfin il serait triste d’oublier un titre sentant l’humour gras des Australiens à des kilomètres à la ronde avec l’amusant mais pourtant génial Big Balls. Comment ne pas prendre plaisir en reprenant en cœur ce refrain mythique : « She’s got big balls !
And we’ve got the biggest balls of the world ! »
Finalement,
AC-DC continue son long chemin nous gratifiant une nouvelle fois d’un sublime opus accentuant son coté
Hard Rock pourtant sans oublier ses racines Blues indispensables à sa musique, réussissant ainsi avec le prochain à dompter l’Angleterre…
Mon 1er ac/dc (en vinyle) ecouté chez mon oncle...je devais avoir 12 ou 13 ans. Quelle découverte, "squealer" est incontestablement mon morceau favori de l' album...aujourd' hui pres de 30 ans apres la 1ere écoute l'album, ce dernier tourne tjrs.
Belle chro
Pour un fan inconditionnel d'AC/DC comme moi ( fan depuis leur début ) c'est compliqué de trouver des défauts à cet album.
Tous les morceaux sont excellents et j'ai un faible pour un morceau qui n'a pas été un gros tube " Ain't no fun " Quand l'album est sorti, j'avais 16 ans en pleine folie dans les sens du terme et j'ai du l'écouter des milliers de fois, j'adore ce riff entetant qui vous fait taper du pied pendant 7 minutes.
Pour le reste que des tubes ou presque: Dirty deeds done dirt cheap ( toujours joué en live ), Rocker ( morceau ou j'ai vu Angus Young, exténué, aller s'oxygéner à la bouteille ) Problem child et Ride on ( toujours joués sous Bon Scott, moins sous Brian Johnson
19/20)
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