High Voltage

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17/20
Nom du groupe AC-DC
Nom de l'album High Voltage
Type Album
Date de parution 14 Mai 1976
Enregistré à Albert Studios
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album1056

Tracklist

This is AC/DC's first internationally released studio album. It is actually a compilation of their first two previous Australia-only issued albums: High Voltage and T.N.T. (both from 1975).
1.
 It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll)
 05:00
2.
 Rock 'n' Roll Singer
 05:03
3.
 The Jack
 05:53
4.
 Live Wire
 05:48
5.
 T.N.T.
 03:34
6.
 Can I Sit Next to You Girl
 04:10
7.
 Little Lover
 05:39
8.
 She's Got Balls
 04:51
9.
 High Voltage
 04:04

Durée totale : 44:02



Durée totale : 00:00

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AC-DC


Chronique @ megalex1986

09 Octobre 2011

Un mythe est né...

« La première fois que j’ai vu Bon Scott, c’était dans une émission de télé australienne, quelque chose à propos d’un artiste pop qui lui avait piqué l’une de ses chansons, et le journaliste l’interviewait de manière complètement condescendante, pensant qu’il n’était qu’un rockeur à la con. Mais tout d’un coup Bon s’est mis à crier «Putain de chatte !» et traversa le studio en sautant avant de plonger sur le chanteur pop. Je me suis dit : ‘’Hmm, y’a de l’animation ‘’.»
Angus Young.

Bon Scott, « déséquilibré social » selon l’armée dont il a été refoulé, 5 années de suite le meilleur batteur des moins de 17 ans, hippy accompagné d’un serpent apprivoisé autour de son coup… Oui, Bon Scott peut être décrit comme un déséquilibré social, immigrant écossais vulgaire au caractère bien trempé. Mais nul ne peut nier à quel point cet homme fut l’élément dont AC-DC manquait pour s’élever tel une icône du Rock, et peut-on dire, de la musique. Malcom et Angus Young, deux frères écossais qui rêvaient de ce que tous les gosses ont tous déjà souhaité : devenir Rock Star. Idée incrustée depuis l’immense succès national des Easybeats dont faisait partie George, l’ainé des frères Young. Travaillant dans une fabrique de soutien-gorge, Malcom décide de prendre le taureau par les cornes et de former un groupe pour «aller en Angleterre» comme il le disait si bien, il embaucha de ce pas son frère, Dave Evans au chant, Larry Van Kriedt à la basse et Colin Burgess, le poste de batteur et de bassiste sera vite changé pour laisser place à Phil Rudd et Mark Evans. Après 6 mois et de multiples concerts, Dave Evans est remercié et remplacé par Bon Scott, et c’est là que tout a changé… 1975, High Voltage sort en Australie et est un véritable succès, enregistré en 10 jours, l’album monte au top 10 national. T.N.T sort à quelques mois d’intervalle et devient aussi à son tour un grand classique bourré d’hymnes. En 1976, les pauvres Américains et Européens épargnés de cette musique électrique ne le seront plus pour très longtemps, la compilation High Voltage sort, regroupant des chansons des 2 premiers albums.

La conquête du monde peut commencer...

Bon d’abord, quelle est la différence avec les albums studios sortis en Australie et dont cet opus puise les chansons ? Et bien il faut savoir que les chansons High Voltage et It’s A Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) sont plus courtes de 10 secondes (c’est pas énorme mais c’est toujours bon à préciser), alors nous avons droit à 2 chansons de High Voltage et 7 de T.N.T., sachant que la pochette de l’album High Voltage sorti en Australie est différente de celle de la compilation sortie dans le monde (et premièrement en France), nous montrant Angus Young grimaçant et se faisant frapper par la foudre. Et tout est dit sur la pochette car oui, cet album est on ne peut plus électrique. Après Jimi Hendrix qui a révolutionné l’utilisation de la guitare ainsi que son fonctionnement, après Tony Lommi qui aura surpris tout le monde par cette lourdeur caractéristique de son jeu, nous avons droit à Angus Young qui, affublé de son uniforme d’écolier, nous propose un jeu de guitare d’une facilité déconcertante lors des riffs principaux pour ensuite parcourir un chemin dont lui seul connait la direction lors de ses solos électriques. Bref, l’illustration des trois accords montrés par le fanzine anglais Sideburns sur la musique Punk en 1976 où est marquée cette phrase légendaire : «Voilà un accord, en voilà un autre, en voilà un troisième. Maintenant formez un groupe» peut être considérée comme la marque de fabrique d'AC-DC. Sans oubliez qu’à Londres, le groupe était surnommé le « groupe Punk des antipodes ».

Mais voilà AC-DC est au-dessus de tous ces mouvements musicaux, la bande à Bon Sott, c’est du putain de Rock N’ Roll tinté de Blues, loin des expérimentations de Led Zeppelin ou du psychédélisme de Pink Floyd. Les lyrics sont là pour nous le montrer, Sex, Drugs and Rock N’ Roll (n’est-ce pas la philosophie de tout bon rockeur qui se respecte ?). Et évidement les titres sont là pour nous montrer l’état d’esprit des Australiens à cette époque, le meilleur exemple est The Jack. Un riff bien blues où Bon Scott nous démontre avec perfection que sa voix est unique, un véritable transmetteur d’émotion, mais le plus amusant restera véritablement les paroles. Traitant des maladies vénériennes, très présentes connaissant leur vie mouvementée dans le quartier chaud de Melbourne, le médecin leur offrant en toute sympathie des tarifs de groupes. Mais le titre ultime de cet album est sans équivoque : It’s A Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll). Débutant sur un riff d’anthologie suivi ensuite par la batterie où se pose magnifiquement la voix, déboulant sur un refrain titanesque que tout le monde a surement chanté une fois dans sa vie. Et c’est sans compter ces soli de cornemuses rappelant l’Ecosse natale du chanteur et des 2 guitaristes.

Et donc on pourra éclater de rire en lisant les titres très évocateurs de l’album tel que She’s Got Balls (Elle a des couilles !), et son refrain qui a sûrement dû perturber pas mal de femmes. Et comme une bombe, AC-DC nous pond un morceau qui éclatera les ondes : T.N.T, où Angus nous concocte un riff imparable pour un solo qui ne l’est pas moins, et surtout ce refrain dantesque repris par les fans. Car AC-DC se veut surtout un véritable distributeur de refrains terrifiants tels que Live Wire, Rock 'n' Roll Singer (oui, comme vous pouvez le constatez, on use et abuse du mot Rock 'n' Roll) et Little Lover complètement planant avec un Bon Scott beaucoup plus posé jouant ainsi énormément sur les émotions. Le seul problème qui pourrait être attribué à cet album (qui n’est pourtant pas un problème en fin de compte), c’est sa faible distorsion qui pourrait rebuter certains fans avides de Hard Rock des 80’s tels Motley Crue ou Van Halen (plutôt fin 70’s). Sinon, on pourra peut-être reprocher une trop grande homogénéité des morceaux à la première écoute, celle-ci s’estompant vite après avoir écouté l‘opus quelques fois. Mais en tous cas, l’album peut se targuer de finir comme il a commencé avec High Voltage, un titre on ne peut plus efficace avec ce riff ressemblant pourtant à la première piste (quand je vous dis qu’il finit comme il a commencé), et puis ce refrain toujours là où il faut pour ne jamais l’oublier.

AC-DC nous gratifie donc d’un premier très bon album malgré le fait que cela soit une compilation des 2 premiers opus (ouai mais bon on leur pardonne, les 2 albums sont sortis à 6 mois d’intervalle), une révolution incroyable en matière de Rock, de Metal, et on peut le dire, de la musique à part entière. Un mythe est né, et va tout détruire sur son passage avec évidemment tous ses moments de bonheur et de malheur qui vont avec...

12 Commentaires

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Cucrapok - 15 Octobre 2011: Bah c'est les 2 fois ou tu dis le rock et même la musique en général. J'avais bien compris quand même mais ce détail m'a accroché. Enfin c'est juste mon opinion, t'as fait du bon travail!
megalex1986 - 15 Octobre 2011: Ah ok, en fait pour moi quand je parle de "musique" cela englobe tous les genres musicaux comme pop, metal, rock,... Mais merci de ta réaction, je comprends que ça peut étonner dit de cette manière.
exelkorto - 08 Novembre 2014: Voila une très bonne chronique avec des anecdotes sympas sur les débuts du groupe. Et c'est vraiment un putain d'album, le genre qui annonce la naissance d'un groupe majeur et incontournable.
samolice - 29 Août 2015: Excellente chro. Merci beaucoup pour l'hommage rendu à ce skeud.
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Commentaire @ Brice

22 Novembre 2008
La discographie d’AC-DC est un joyeux bordel ! Pour beaucoup, le groupe sort son premier album en 1976 avec High Voltage. Mais le groupe, avait déjà sorti 3 albums auparavant, mais uniquement en Australie. C’est donc en 1974 que sort T.N.T. Il faut dire que, jusqu’en 1979, le groupe sortait deux versions de ces disques. Un pour les australiens et un autre pour le reste du monde.
Ce High Voltage en peau de kangourou est un petit bijou qui renferme son lot de pépites. Celles-ci sont les fondations sur lesquelles le groupe va construire la carrière qu’on lui connaît. Mais ce disque a une saveur particulière. La Young compagnie y est plus Blues que Rock et ont peut admirer le toucher des deux frères. Mais là où le groupe nous surprend, c’est sur une et unique chanson (qui n’apparaîtra sur aucun autre support). En effet, nous avons droit à une ballade. Véridique ! Qui a dit que le groupe faisait toujours la même chose. De plus, cette chanson permet de confirmer le statut de chanteur unique pour Bon Scott. Bien sûr, les autres chansons sortiront sur d’autres albums, notamment le fameux ’74 Jailbreak.
De l’authentique AC-DC pour les puristes ou pour les curieux. A posséder (comme tous les autres).

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Commentaire @ angus107

22 Novembre 2008
Alors, je le dis haut et fort: AC/DC est mon groupe préféré et le plus grand groupe de Hard-Rock au monde (hormis Led Zeppelin, que je classe hors catégorie).

Mais, force est de constater qu'en écoutant cet album, il n'y a pas de quoi se réjouir. Normal, nous sommes au début des années 70, donc aux prémices du Hard-Rock "moderne" et comme pour tous les grands groupes en devenir, le premier album est rarement celui qui va faire exploser la notoriété de ces derniers. Je me mets à la place d'un jeune de 16 ans d’aujourd'hui qui découvrirait le groupe avec cet album, il serait dans le même état d'esprit que moi aux débuts des années 70, quand j'écoutais les Beatles ou les Stones. C'est ça du Rock ?

Revenons à l'album pour dire simplement que l'on sent que Bon Scott est un grand chanteur en devenir et que les guitares ont déjà un son bien typique d'AC/DC.

Alors, que retenir de cet album ?

- "Baby,Please Don't Go" : On écoute puis on oublie.
- "She's Got Balls" : Pour son intro et sa rythmique typiquement AC-Décienne.
- "Little Lover" : Pour son côté blues crasseux que l'on retrouvera plus tard avec "Night Prowler".
- Dans "Stick Around", les riffs des frères Young sont bien présents, mais le morceau n'atteint quand même pas des sommets.
- L'intro de "Soul Stripper" me fait directement penser à "Squealer", mais est loin de l'égaler. A noter quand même le premier bon solo d'Angus.
- "You Ain't Got A Hold On Me" est là, bon faut faire avec. Rien a rajouter.
"Love Song" : Quoi ? Une ballade chez AC/DC ? Pas possible. Vous mettez Mick Jagger au micro et ce serait un superbe morceau pour les Stones.
- On termine par "Show Business", un bon rock'n'roll à danser sous un chapiteau, dans un bal du village voisin.
PS : Je n'ai pas fait de commentaires pour "High Voltage", le titre se retrouvant aussi sur l'album T.N.T.

Pour résumer : AC-DC prend encore le biberon, mais va vite grandir, il sera bientôt adolescent

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Commentaire @ Damage[inc]

10 Mars 2010
Lancé en 1976, la version bien connue de "High Voltage" est en fait une compilation des deux premiers efforts des Australiens d'AC/DC, "High Voltage" et "TNT".

"High Voltage" est un disque de Hard Rock inspiré à la fois par le Rock n‘ Roll et du Blues, aux chansons d'une simplicité étonnante. La formule n’est pas compliquée, des morceaux directs et facilement mémorisables. Le premier atout de la bande, c'est Angus Young, guitariste à l’énergie sans borne qui s'illustre sur chaque morceau, faisant de ses solos l’une des marques de commerce du groupe. Le deuxième se cache en Bon Scott, ce chanteur charismatique à la voix unique, trainante voir vicelarde.

Tout n'est pas encore parfait, cela va sans dire. Le groupe se rode encore même si le style est déjà trouvé. Malcolm, dans son rôle, fait bien le travail. De la simplicité de ses riffs nait l'engouement que l’on peut éprouver pour AC/DC.

À Chaque écoute je me laisse entrainer par It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock'n'roll) et sa cornemuse. Je ne peux pas non plus m’empêcher de crier haut et fort "TNT". Le bluesy The Jack, qui prouve sans l’ombre d’un doute qu’ils ont du rythme. Il y a aussi la puissante Live Wire. Le reste de l’album, sans être mauvais, demeure quelconque. Une musique joyeuse et sans prétention.

"High Voltage" est un bon album de Hard Rock, sans plus. Il n’a pas la notoriété d’ "Highway to Hell" ou de "Back in Black". Il est simplement le premier pas vers c’est qu’est le groupe aujourd’hui.

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Commentaire @ TDH75

18 Novembre 2025

Album fondateur !

Histoire du rock avec « High Voltage » premier album officiel d’AC/DC qui sort en 1975 tout d’abord sur le marché océanien avant de pénétrer avec bonheur le marché mondial.

A l’époque le groupe se compose des frères Young (Angus et Malcom) aux guitares, de Phil Ruud à la batterie, de Dave Evans à la basse et d’un chanteur fraîchement recruté le turbulent Bon Scott.

La pochette bien que simple illustre parfaitement toute l’imagerie qui dirigera la groupe durant sa prolifique carrière, l’électricité du Rock and Roll et l’élection auto proclamée de son porte drapeau : un micro guitariste affublé d’un costume d’écolier mu en vilain garnement.

Car l’imagerie compte au moins autant que la musique chez AC/DC et le recrutement de Bon Scott, à la personnalité de mauvais garçon, de branleur plein de charme, de buveur, bagarreur, dragueur mais aussi de généreux, excentrique et truffé de talent s’avérera sans nul doute crucial dans le succès initial groupe.

Et la musique pardi ? Et bien en 1975 AC/DC est à des années lumières des tournées à guichets fermés dans les stades du monde entier et est plutôt un groupe de pubs sacrément prometteur.

La messe s’ouvre avec « It’s A Long Way to the Top (If You Wanna Rock’ n’ Roll) », divine ode dédiée au dieu du rock’ n’roll appuyée à grands coups de cornemuse.

Impossible de ne pas taper du pied, de ne pas bouger la tête sur ce tempo si accrocheur et de ne pas vibrer au son de la voix si attachante de Scott.

Le charme opère de manière analogue sur « Rock’n’Roll Singer » , tube prophétique complètement vampirisé par la présence magnétique du chanteur.

Après cette monumentale entrée en matière on reprend ses esprits sur le bluesy et répétitif « The Jack » que j’ai toujours trouvé d’un ennui insupportable surtout en concert où il faut de surcroît endurer les plaisanteries grivoises des musiciens.

On revient à du rock plus percutant avec « Live Wire » ou toute la quintessence du hard figure que ce soit les riffs accrocheurs, la rythmique jouissive ou le chant à l’instinct.

L’intensité culmine avec sans nul doute le plus célèbre tube du disque, « T.N.T » ode surpuissante aux mauvais garçons taillée sur mesure pour Bon Scott avec ses riffs anthologiques et ses refrains fédérateurs.

Si on devait définir l’un des meilleurs titres de hard rock de l’histoire, à mes yeux « T.N.T » décrocherait la palme d’or.

Mais même les mauvais garçons peuvent faire preuve de temps à autre de douceur, surtout quand il s’agit de séduire une jolie femme et c’est ce que montre « Can I Sit Next to You Girl » frais et naïf comme un flirt de collégiens lors d’un bal du samedi soir.

Le ton est toujours à l’amour avec « Little Lover » jolie petite ballade dopée par le charme languissant de ce grand méchant loup de Scott.

De l’amour on passe au sexe avec le très cru « She’s Got Balls » aux refrains aussi lourdingues que son titre.

Le disque se termine en fanfare avec le fantastique « High Voltage » hymne AC/DCien aux refrains formidablement entraînants.

En conclusion, « High Voltage » est assurément l’un des meilleurs albums de hard rock de tous les temps car produisant une musique simple mais alimentée par d’excellentes qualités de composition et d’interprétation.

Pour ma part, il serait parfait si ce n’était quelques fautes de goût tout à fait subjectives comme les poussifs « The Jack » ou « She’s Got Balls ».

N’étant pas encore devenu un monstre boursouflé, une increvable machine à garnir des stades, le AC/DC des débuts me touche par sa fraîcheur, sa pureté et sa fragilité juvénile, sa dimension humaine de groupe à pub ou la proximité avec le public est essentielle pour réussir.

« High Voltage » est également l’un des albums les plus plaisants au monde pour faire des kilomètres en voiture en battant la mesure sur le volant ou le plancher avec entrain.

Assurément un must indémodable qui séduira encore de nombreuses générations de mélomanes.

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