On va éviter cette fois ci de vous faire un historique du groupe qui prendrait des plombes pour des infos que la plupart des gens connaissent déjà. Pour ceux qui veulent se documenter n’hésitez pas à vous faire offrir pour Noël l’excellentissime bouquin retraçant toute l’histoire du groupe en France de P.Lageat.
On soulignera quand même que cet opus est le premier sans le chef de file du groupe, Malcolm Young, absent (définitivement?) pour cause de maladie. Il est remplacé par son neveu qui connut son heure de gloire dans les années 80 avec le groupe
Starfighters et le remplacement (déjà) de Malcom en 1988 lorsque celui partit en cure de désintox. On survolera aussi la récente mise en cause de
Phil Rudd dans une affaire de préparation de meurtre qui lui vaut une mise à l’écart du groupe.
AC-DC que l’on a toujours connu absent des tabloids deviendrait il une bête de foire sur la fin de sa carrière? seul l’avenir nous le dira.
Bref.
L’une des choses sympathique à mettre au crédit de cette sortie est l’artwork, qui s’il en reste très simple dans l’idée, n’en est pas moins réussi. Les plus vieux se rappelleront des images en 3D dans les paquets de Banania et autres denrées pourvoyeuses de cholestérol pour enfants. Le logo, taillé dan la pierre, explosant lorsque l’on fait tourner le boitier du cd. C’est très beau.
Par contre, le livret est d’une pauvreté confondante. Quelques photos qui se succèdent au fil des pages agrémentées de quelques phrases tirées des morceaux de cet opus. A noter que
Phil Rudd ne figure pratiquement pas sur les clichés. Il n'apparaissait déjà pas dans le clip...
La première partie de l’album fait quand même illusion telle Gérard Majax ressuscitant Houdini. Le titre éponyme nous ferait presque penser que le groupe a retrouvé une troisième jeunesse. On peut sans problème se replonger dans le passé car tous les ingrédients qui ont fait les bons titres du groupe sont présents. Le rythme binaire cher aux Australiens ainsi que les douze mesures Bluesesques sont toujours de la partie. La basse ronfle toujours autant et on peut sans problème dire qu’elle est la bonne surprise de cet opus. Mixée très en avant, c’est pratiquement elle qui assure toutes les rythmiques avec la batterie. Elle envoie du bon, à l’ancienne, carrée comme toujours (
Rock or Bust, Play Ball, Dogs of
War, Sweet Candy).
Dans les choses qui fâchent, on pourra reprocher sur la plupart des titres un manque d’inspiration d’
Angus au niveau des soli. On ne peut pas dire qu’il se soit énormément creusé la tête sur la plupart des titres restant sur des apparitions courtes et relativement banales. Il nous a habitué à tellement d’envolées guitaristiques exceptionnelles tout au long de sa carrière que la déception est énorme. Mais il ya quand même quelques bons moments (Play Ball ou Sweet Candy).
Stevie Young jouant sur le même matériel que son oncle, l’assise rythmique qui a fait la notoriété du groupe depuis des décennies n’aurait pas du en pâtir. Même si ça reste correct dans l’ensemble, on ne retrouve pas l’influence et l’emprise de Malcolm sur les titres. Et c’est certainement là que le bât blesse le plus. Stevie s’en sort plutôt bien mais la magie n’opère plus. De plus, on à l’impression que certaines rythmiques sont sous mixées, ce qui n’arrange rien...
Le groupe tente même avec Rock the House, un titre d’inspiration
Led Zeppelin/
Whitesnake sans arriver à un résultat vraiment convaincant...
La voix de Brian Johnson est très aigüe et ce tout au long de l’album, hormis sur Rock the Blues Away et l’intro de Dogs of
War, ce qui à la fin fatigue un chouia les oreilles. On notera aussi un certain manque de puissance et de rage, voir de conviction dans le chant.
Les choeurs semblent issus tout droit des années 70 et des grandes heures du Glam à la
Slade comme sur Rock the Blues Away ou l’intro de Miss Adventure, qui ressemble à tout sauf à un titre d’
AC-DC...
On retiendra donc
Rock or Bust, Play Ball, Dogs Of
War,
Hard Times comme les morceaux qui sortent du lot et qui nous rappellent que dans un passé pas si lointain,
AC-DC faisait partie des groupes dont on attendait le nouvel album avec impatience.
Ce
Rock or Bust restera dans les annales comme étant le premier opus sans Malcolm Young. Et cela s’entend, malheureusement. Le groupe semble avoir perdu son inspiration à pondre des titres courts, tubesques et intemporels. Même si on ne peut pas dire que cet album est franchement mauvais, dire que c’est un retour aux sources ou en force serait se voiler les conduits auditifs. Espérons seulement que le groupe ne terminera pas sa carrière discographique ainsi...
Sans Malcom c'est pu la meme chose, c'était le créatif du groupe, il n'est déjà pas présent sur ce ROCK OR BUST et ca se sent! A moins qu'AXL nous relance tout!
AXL ????? ha non pas lui
Oui au chant car il a bien fait une grosse partie de la tournée et apparemment ce n'est pas si mauvais que ça! Mais de toute façon il sera occuper par la réformation et le nouvel album des aussi mythiques GUNS N'ROSES! Alors plus de BRIAN, plus de MALCOM.....
Album à écouter après un dirty deeds ou un high voltage pour comprendre que le groupe a voulu, comme sur Black ice d'ailleurs, revenir à ce qu'il faisait à ses débuts. Avec "Power up", ce sera plutôt un clin d'oeil aux 80's.
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