From the Cradle to Enslave

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15/20
Nom du groupe Cradle Of Filth
Nom de l'album From the Cradle to Enslave
Type EP
Date de parution 30 Octobre 1999
Style MusicalBlack Gothique
Membres possèdant cet album536

Tracklist

1.
 From the Cradle to Enslave
 06:34
2.
 Of Dark Blood and Fucking
 06:00
3.
 Death Comes Ripping (Misfits Cover)
 01:56
4.
 Sleepless (Anathema Cover)
 04:17
5.
 Pervert's Church (From the Cradle to Deprave)
 04:55
6.
 Funeral in Carpathia (Be Quick or Be Dead Version)
 08:07

Durée totale : 31:49

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Cradle Of Filth


Chronique @ Lunuy

23 Mai 2011

Une œuvre inégale qui clôt définitivement la période underground de CoF

La fin d'une ère... En 1999, la bande à Dani est dans le collimateur des puristes. Le dernier full-length avait sonné trop accessible pour être pleinement qualifiée de Black Metal et les accusations d'opportunisme commencent à prendre de l'ampleur face à certains éléments scéniques assez kitsch de CoF. Et lorsque surgit cet EP From the Cradle to Enslave, censé être une promotion du prochain DVD PanDaemonAeon, les intentions sont nettes : tout en ajoutant une touche (auto-)parodique à son propos, Cradle veut s'ouvrir à un public plus large. Le titre éponyme servira de premier single et son double clip (avec l’actrice Emily Katerine Booth) va fortement contribuer à faire grimper en flèche la popularité du groupe. Exactement tout ce qu’il faut pour susciter la déception, l’animosité ou l'indifférence d'une frange non négligeable des Black Metalleux.

Multiples versions de l'EP obligent, l’artwork de l'EP est variable. Pour la version originale, une pochette alternative rougeâtre présentant des sortes d'humanoïdes bougons (ceux que l'on voit dans le fameux clip) qui sera directement mise en avant pour la version import US (choquons le public américain !). Pour la version digipack, on a droit à une photographie intérieure (hélas un peu trop petite) représentant une scène de torture avec le sextet en bourreaux, la malheureuse victime étant la demoiselle apparaissant sur la couverture du bootleg The Princess of Darkness (1999). On peut dire qu’il y a une certaine cohérence : c’est justement au cours de l’un des concerts enregistré sur ce dit bootleg que fut joué le titre éponyme de l'EP en inédit.

La line-up est alors loin d’être stabilisée à la fois pour l’enregistrement de cette galette ainsi que pour le futur projet de Dani, Midian. Chose remarquable et symptomatique à la fois de l'inégalité du contenu de l'EP ainsi que de l’ambiance exécrable qui règne alors au sein du combo, pas moins de trois batteurs sont crédités sur les différents titres de cet EP. Alors que Cradle a sorti de son répertoire deux pistes auxquelles a contribué le « gros Barker » avant qu’il ne quitte le combo, Was Sarginson, l’un des tous premiers batteurs du groupe, a fait un retour éclair en cette année 1999. Toutefois, ce sera finalement Adrian Erlandsson, ancien d’At the Gates et de The Haunted fraîchement recruté par Cradle, qui sera déclaré membre permanent, obligeant donc Sarginson à chercher du taf’ ailleurs – il rejoindra le groupe Deinonychus. Et du côté des autres musiciens, le guitariste Stuart Anstis sera virée en pleine tournée par Dani tandis que le claviériste Les Lecter jettera très vite l'éponge.

À noter que la tracklist de l’EP varie aussi selon les versions : si vous avez la chance de posséder la reprise de MassacreDawn to Eternity ”, tirée de la démo de 1993 The Black Goddess Rises, vous pourrez constater que celle-ci est plutôt bien pensée. Ce n’est pas le cas malheureusement pour les deux autres : la reprise d’AnathemaSleepless ”, commence plutôt bien, avec un début bluesy, des chuchotements et des lignes de piano bien atmosphériques mais s’essouffle très vite puis sombre dans le surfait. Celle de Misfits, “ Death Comes Ripping ”, retransmet bien l'aspect destroy de ce titre punk mais est un poil trop brouillonne.
Les nouvelles compositions “ From the Cradle to Enslave ” et “ Of Dark Blood and Fucking ” sont tout aussi brutales et alambiquées l’une que l’autre et illustrent la mutation du style du combo vers une sorte de blackened Heavy thrashisant teinté de Gothic. Quant à “ Pervents Church... ” de l’édition européenne, ce n’est, en fait, ni plus ni moins qu’une reprise en boucle, très typé techno, des vingt premières secondes puis du refrain du titre éponyme de l’EP avec seulement trois vers chantés par Sarah Jezebel Deva. On peut dire que c’est le premier remix electro de Cradle qui soit potable vu que celui de “ The Twisted Nails of Faith ” (cf. les éditions limitées de Cruelty and the Beast), lui, n’avait aucun attrait.

Bon, maintenant, je vais pousser un coup de gueule contre l‘auto-reprise du morceau mythique “ Funeral in Carpathia ”, dont le sous-titre spécialement ajouté ici sonne comme un hommage appuyé à Iron Maiden. Un mot la résume bien : RI-DI-CULE !
Tout le charme du titre original s'en est allé. Dani se cantonne aux chants graves avec plus ou moins de succès, les orchestrations sont correctes mais alors que Sarah tente tant bien que mal d’oublier l’absence de l'alto Danielle Cneajna Cottington, le sous-mixage réduits les basses et plombe la section rythmique (syndrome Cruelty and the Beast, mais sans la qualité du mastering qui permet de combler/camoufler ce gros défaut).

Donc, un EP trop inégal et fourre-tout, malgré un bon enchaînement des titres et un clip amusant. On pourrait facilement dire qu'au moins la moitié des morceaux font remplissage, surtout pour la version européenne.
Une œuvre à réserver davantage à ceux curieux de suivre l’évolution musicale du groupe, qui à partir de cet épisode faiblard et sera définitivement connu du grand public dans de très nombreux pays, chose jusqu’à présent rarissime pour un groupe Black Metal à l’origine.

11/20

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N.B. – Les titres suivants de l'EP peuvent être retrouvés sur la compilation “ Lovecraft & Witch Hearts ” : From the Cradle to Enslave ; Of Dark Blood and Fucking (dans une meilleure version remixée) ; Funeral in Carpathia (BQOBDV) et la reprise de Massacre.






2 Commentaires

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metaleciton - 15 Septembre 2014: Très bonne chronique qui résume parfaitement mon sentiment sur cet "EP" qui contient du bon et du moins bon...

Les trois premiers titres sont pourtant de très bonne facture, en particulier le culte "From the Cradle to Enslave", qui vaut l'achat de l'objet à lui seul.
Le second morceau "Of Dark Blood and Fucking" a lui aussi beaucoup de charme et possède un final dantesque, même si encore une fois, Dani Filth cherche à beaucoup trop en faire dans les textes et les nombreux arrangements.
La reprise des Misfist fait justement du bien, simple et dynamique, elle reste fidèle à l'esprit "Punk" de la version d'origine, une très belle réussite!

Le reste du "EP" est sans intérêt, une reprise d'Anathema sans âme, un morceau techno qui n'a rien à faire là, et pour finir le comble, une version inacceptable et totalement inutile d'un des classiques du groupe...

Même si il contient un morceau culte, cet "Ep" reste en demi-teinte, la faute à beaucoup trop de remplissage sur les trois derniers titres...

Note: 12/20
Goneo - 18 Mai 2021:

Merci pour cette chronique et le nota de fin, j'hésité à me le prendre, car comme le dit Metaleciton, rien que pour le titre From the Cradle to Enslave , l'ep vaut le coup mais si on le retrouve avec en plus le 2e inédit Of Dark Blood and Fucking sur la compil Lovecraft & Witch Hearts , bon bin j'achéterais plutôt la compil et je vais faire l'impasse sur cette objet.

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Chronique @ driczs

02 Juin 2005
Cradle of Filth
From the Cradle to Enslave E.P
Octobre 1999 - Album Officiel (Music For Nations)

1 From the Cradle to Enslave 6:37
2 Of Sleepless Blood And F**king 6:02
3 Death Comes Ripping - Reprise des Misfits 1:57
4 Sleepless - Reprise d'Anathema 4:19
5 Pervert's Church (From The Cradle To Deprave) 4:58
6 Funeral In Carpathia (Be Quick Or Be Dead Version) 8:08

Note : 8/10


Octobre 1999 ... une autre pierre est posée ... le désormais légendaire E.P "From the Cradle to Enslave" vient d'arriver dans les bacs.

Ce disque se démarque de l'album qui précède (Cruelty and the Beast) par un son different et une ambiance devenue morbide ... From the Cradle to Enslave est bien loin de l'univers
vampirique d'Erzebet Bathory.

1er changement marquant, la mise en avant dans la 1ere chanson d'un synthétiseur presque "planant" si il n'y avait pas les violons en fond, ce qui modifie ce sentiment et ce qui donne au final cette ambiance morbide, effrayante ... marque de fabrique de ce maxi.

Le 2nd changement concerne la basse, devenue assez lourde, et qui entame les deux premières pistes de l'album, les seules nouveautés au final. Car cet E.P a beau contenir 6 pistes, seules 2 sont neuves, le reste se composant de remix et de reprises. Ces remix ne sont pas vraiment alléchants a part peut-être le "Funeral in Carpathia (Be Quick or be Dead version)" car elle ne ressemble pas vraiment au "Funeral in Carpathia" de Dusk ... and Her Embrace. Pour ce qui est de l'autre remix, il est tout simplement écoutable qu'une seule fois, car très rébarbatif ... Enfin, les reprises ne sont pas mal, mais on préférera les versions originales des Misfits et d'Anathema.

Venons en maintenant aux deux nouveautés du maxi, c'est a dire From the Cradle to Enslave et Of Sleepless Blood and F**king.
La première est tout simplement celle qui va créer la légende Cradle of Filth ... car non seulement la chanson est splendide tant elle est effrayante, mais le clip qui l'accompagne sera disponible en 2 versions, une version "soft" et une version "uncensored" ... cette dernière est très oppressante avec des flots de sang, de la torture et un passage qui est a déconseiller aux âmes sensibles. Ensuite nous avons "Of Sleepless Blood and F**king", qui est pour moi la réussite de ce maxi, car le groupe a réussi a insérer les chants de Sarah Jezebel Deva, les riffs planants de Gian Pyres et de Stuart Anstis, la façon de battre le cordage d'une basse par Robin Mark Eaglestone, la batterie "peace" de Adrian Erlandsson (je dis peace car c'est assez joli au final) et enfin le chant torturé mais magnifique de Dani Filth ...

Au final, From the Cradle to Enslave est un cadeau fait aux fans pour les faire patienter jusqu’à la sortie de "Bitter Suites to Succubi" ... mais quel cadeau ... il restera gravé comme l'un des disques potentiels du groupe, surtout grâce au clip de From the Cradle to Enslave ...

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