Crystal Logic

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17/20
Nom du groupe Manilla Road
Nom de l'album Crystal Logic
Type Album
Date de parution Décembre 1983
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album145

Tracklist

Bonus Track on Re-Issues
1.
 Prologue
 01:35
2.
 Necropolis
 03:10
3.
 Crystal Logic
 06:01
4.
 Feeling Free Again
 02:48
5.
 The Riddle Master
 04:41
6.
 The Ram
 03:46
7.
 The Veils of Negative Existence
 04:34
8.
 Dreams of Eschaton / Epilogue
 12:01

Bonus
9.
 Flaming Metal Systems
 05:42

Durée totale : 44:18

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Manilla Road


Chronique @ Darklau

30 Septembre 2009
Manilla Road.
Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose et pourtant il n'est pas vraiment passé inaperçu en son temps, je veux parler des mythiques années 80.
Je dis « mythiques », non pas que je sois déjà un nostalgique désabusé mais il faut bien reconnaître que ces années ont été prolifiques pour le Metal en terme d’inventivité et de technique.

Originaire de la petite ville de Wichita au Kansas, Manilla Road est un trio formé d’un chanteur guitariste (Mark Shelton), d’un bassiste (Scott Parks) et d’un batteur (Steve Fisher). Ils sont considérés par les connaisseurs comme une référence du Heavy Metal au point d'avoir inspiré quelques grands noms comme Manowar ou Candlemass, et ont offert au monde une perle rare de Heavy Metal épique : Crystal Logic.
Épique dans ce que le terme a de plus pur, de plus original.
Au fond, le premier Manowar paru un peu plus d'un an après "Invasion" peut être considéré comme une conséquence de la géniale production de Manilla Road. Non que les premiers aient copié les seconds, mais bien que les seconds ont ouvert les portes aux premiers.

Le style de Manilla Road est quand même assez éloigné de celui que Manowar développa par la suite, et reste plus proche de la NWOBHM du début des eighties et du doom pesant des seventies.
Le titre Necropolis en est la preuve évidente, du moins en ce qui concerne les influences « British » du trio.
Construit sur un rythme rapide aux accents NWOBHM, ce morceau est une belle entrée en matière pour cet album surprenant. La guitare est agressive et entraînante. La voix de Mark Shelton fait des merveilles et nous transporte d’emblée vers la promesse d’une grande aventure épique. Certains diront que ce chanteur chante en se bouchant le nez avec les deux doigts de la main gauche mais je vous rassure tout de suite : c’est ce qui fait tout le charme de sa prestation, au demeurant impeccable. Cette sonorité nasillarde donne même une certaine profondeur à la musique de Manilla Road. Un peu comme si le chant venait de loin, à la limite de l'imaginaire.
Bon, il faut quand même dire que la production manque un peu de relief. Le résultat sonne comme une démo de maintenant et on a parfois l’impression que le disque a été enregistré dans les toilettes du studio. Mais que cela ne vous effraie pas outre mesure, il faut prendre l’œuvre dans son contexte et avec les moyens de l’époque.

Intéressons-nous plutôt au contenu.

Le titre éponyme est tellement bon que l’on en oublie un peu cette sous-production. Le côté doom du groupe fait ici une incursion remarquée mais le titre dans son ensemble reste assez épique avec un refrain aux accents inoubliables que l’on aime à reprendre en chœur. La guitare de Mark Shelton (encore lui) nous fait ensuite une petite démonstration d’efficacité à l’occasion d’un solo énorme qui semble presque tiré d’un des meilleurs albums d’Iron Maiden.

Mis à part le titre Feeling Free Again qui est une sorte de « single » destiné à faire les yeux doux aux hit-parades, le reste de l’album est du même tonneau. Un riff assez costaud, une voix qui vient se greffer et s’imposer avec force pour nous raconter une histoire magique et une rythmique simple, rude mais ô combien efficace qui soutient tout l'ensemble. Ceux qui apprécient le vrai doom, lourd et qui transpire le Metal des seventies, ne seront pas déçus.

A noter : un petit côté sombre et angoissant transparaît ça et là (Crystal Logic, The Veils of Negative Existence) pour donner à la musique un caractère assez dramatique pour ne pas dire déprimant. Mais tout cela est tout à fait intentionnel et maîtrisé de façon magistrale.

La pièce la plus longue de l’album, Dreams of Eschaton, joue sur les ambiances progressives dès le début et nous transporte ensuite vers des changements de rythmes successifs qui résument assez bien tous les talents du trio. Pour ma part, je la trouve parfois un peu longue dans certains passages qui trahissent un petit penchant pour l’instrumental progressif à rallonge. Mais il faut quand même avouer que c’est rudement bien joué malgré tout.

Au final, ce Crystal Logic est une réussite dans le genre Heavy Metal épique et vous surprendra certainement dès la première écoute. Premièrement par le timbre caractéristique de la voix et ensuite par l’ambiance chaleureuse et authentique de la musique. Une musique qui vous fera Voyager comme la bande originale d’un bon vieux film.
A condition, bien entendu, de laisser au placard vos aprioris sur cette production assez rustique…

9 Commentaires

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samolice - 05 Décembre 2012: Merci pour la chronique.

Un album fabuleux avec des titres où la voix de Shelton me transporte très très loin. Sur "The ram", c'est carrément le bonheur!
Quel groupe incroyable.
themetalrock - 15 Janvier 2013: un album majeur dans le heavy métal,certes la production est un peu faiblarde mais ça s'oublie trés vite devant la qualité des compos et la force de frappe du trio!une bonne chronique qui se lit avec plaisir
MetalHeadbanger - 25 Fevrier 2014: L'intro de Dream of Eschaton, très bon morceau par ailleurs, ressemble étrangement à l'intro de Angel of Death de Angel Witch. Je me trompe ?
=XGV= - 17 Septembre 2014: @MetalHeadBanger : C'est tout à fait le cas, c'en est même confondant.
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