Impaled Nazarene c’est d’abord une histoire de famille puisque Mika (chant) et Kimmo (batterie), les deux frères Luttinen s’entourent d’un collège guitariste et d’un autre bassiste au début des années 90 et la bête est née. Après une démo et quelques concerts, notamment avec leurs légendaires compatriotes
Beherit, leur carrière va rapidement prendre un virage important.
Grâce à la démo
Taog Eht Fo Htao Eht, les finlandais captent l’attention d’Hervé Herbault qui tente de faire décoller son jeune label
Osmose Productions, dire qu’il a eu le nez creux à cette époque est un euphémisme, puisque en plus de signer les finlandais il prendra aussi sous son aile
Immortal et
Marduk.
Quoi qu’il en soit ce premier album Tol Cormpt Norz Norz Norz (1992) détonne dans ce monde métallique extrême dominé par un Death
Metal au sommet de sa forme, d’ailleurs on en retrouve ici quelques influences, notamment au niveau du chant de Mika qui pousse quelques growl assez monstrueux, on se demande d’ailleurs pourquoi il ne continuera pas sur les réalisations suivantes.
Alors pour la description du style pratiqué par cette bande de furieux, pas si évident de répondre mais je vais vous là faire façon recette de cuisine : prenez le côté minimaliste et blasphématoire de
Beherit, mettez une bonne dose de Punk, rajoutez un gros côté SM dans les paroles et certains interludes, versez une légère touche Death
Metal, remuez le tout avec un crucifix maculé de sang, mettez au four (crématoire) pendant 30 minutes et vous obtenez une galette de Black
Metal crue et sauvage qui fait un « Fuck » à l’establishment (et à vous tous aussi bande de connards !) à chaque instant.
Après l’étrange intro
Apolokia et la voix avec delay de Mika Luttinen, I Al Purg Vonpo surgit tel un troupeau de Punk dans un magasin de porcelaine, Grind ? Black ? Les deux mon capitaine, en tout cas ça ne fait pas dans la dentelle et ça rebutera vite fait les inconditionnels du gay
Metal. Les courts interludes rajoutent encore à l’aspect
Satan Worship de ce disque :
Sex,
Satan and Rock’n’Roll ! Le très occulte
Goat Perversion et son interminable partie centrale sans musique est un régal, la vénération du malin la plus totale s’exprime dans ces grognements inhumains. On notera aussi que la pochette est dans la même lignée et colle au mieux au côté ultime de
Impaled Nazarene.
Le seul léger reproche que l’ont peut faire à ce disque est peut-être le chant Black de Mika, pas encore aussi compact et agressif que sur les réalisations suivantes, cependant vu la finesse générale du produit et l’esprit keupon qui s’en dégage, on ne va pas chipoter pour si peu.
Certes les musiciens remarqueront aussi sans peine et sans doute parfois avec un peu de mépris, que les riffs de guitares sont simplistes, que la basse se contente d’un accompagnement bateau, que le batteur ne place aucune partie spécialement technique ni de blast écrasant à la
Suffocation,… tant pis pour eux qu’ils aillent au diable ! Ou plutôt qu’ils retournent à l’église avec leurs potes enfants de chœurs!
Impaled Nazarene ne jouent pas de la musique pour musiciens,
Impaled Nazarene joue de la musique pour
Satan et ses adeptes. D’ailleurs quel morceau hommage que Condemned to
Hell : un riff Death / Thrash frénétique soutenu par le chant dégoulinant (et avec beaucoup de reverb il faut avouer) de Mika, suivi de guitares écrasantes rappelant
Hellhammer, énorme et suprême.
Impaled Nazarene a indéniablement apporté une patte toute personnel à la scène avec son côté « Punk sataniste extrême », faisant de Tol Corpt Norz Norz Norz une pièce particulière et ultime, tel
Celtic Frost ou
Bathory jouant à 200 à l’heure et faisant un gros Fuck au monde entier avec une veste à patchs sans manche par dessus le bombers, des chaînes, une cagoule en cuir et un tatouage no futur… Jusqu’à la dernière seconde du morceau final, le combo vomit sa haine des masses naïves et dociles, soumises au fléau de la chrétienté,
Damnation (Raping the Angels) n’est d’ailleurs qu’un violente déflagration de plus de 4 minutes et seulement deux riffs, provoquant une transe incontrôlée donnant envie de péter tout ce qui se trouve dans la pièce, et la cerise sur le gâteau, ou plutôt le crucifix dans l’orifice, est sans conteste la phrase finale répétée plusieurs fois afin de bien se faire comprendre : « I was homosexual partner of Jesus Christ. », une finesse et une classe digne de Max Pécas quoi.
Pour ceux qui ne possèdent pas encore cette galette infernale, ce n’est pas utile d’hésiter il faut foncer, d’autant que
Osmose a réédité le produit avec pas mal de bonus excellents, notamment la superbe démo
Taog Eht Fo Htao Eht. (putain l’énorme version démo de Condemned to
Hell).
Voilà donc un disque bien crasseux, antichrist, antimélodie, antigay, antitout, antitane même ! En gros si je voulais dégoûter un mec venant de découvrir le
Metal et adorant
Epica ou
Gojira, je lui ferais écouter direct Tol Cormpt Norz Norz Norz, efficacité garantie sur facture.
The
True Worshipper Obeys
Lucifer.
BG
Yann on ira pogotté ensemble, c'est bien t'as enfin compris que Moonsorrow c'est pour les gays !!!
Ils ne seront pas au hellfest je crois, hélas...
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