Liste des groupes Power Mélodique Hammerfall Threshold

Au cours des derniers albums, Hammerfall a commencé à se répéter, créant de facto un sérieux manque de fraîcheur et d'inspiration qui s'est notamment ressenti sur l’opus précédent, « Chapter V : Unbent, Unbowed, Unbroken », qui était sans aucun doute le premier d’une longue série que l'on pouvait largement ignorer.
A l’évidence, le problème majeur avec ces encombrements est que le groupe a un choix de thèmes très étroit, et il est donc tout à fait compréhensible que ces soucis aient commencé à se produire, mais ils ont déjà démontré qu’ils pouvaient être innovants (le disque « Infected » en est la preuve la plus flagrante), alors que, la plupart du temps, la majorité de ces problèmes persistent, rendant de facto de nombreux fans de plus en plus irrités.
Il faut dire que la bande à Hector, en restant sur le même sentier battu sans jamais dévier de sa trajectoire ne prend aucun risque, et continue donc de perpétuer ce défaut de créer de la musique avec un son équivalant à ceux des précédents opus. Dès lors, ce qui manque probablement le plus dans ces moments-là, c'est l'atmosphère héroïque qui caractérise ce qu’était réellement Hammerfall, bien que ce disque soit plus lourd, plus sombre et plus diabolique que les précédentes sorties.

Aussi, en dépit d'être une grande amélioration, Hammerfall retombe toujours sur les vices qui ont tourmenté leurs versions précédentes à l’instar des ballades, ce qui confirme que « Threshold » n'est certainement pas un disque parfait. En effet, bien qu’elles ne soient pas particulièrement mauvaises, elles nuisent énormément à la note globale de l'album en n’étant pas vraiment intéressantes à cause de la musique elle-même. Il faut dire que la plus grande force de Hammerfall repose surtout entre les mains de ses deux guitaristes (Oscar Dronjak et Stefan Elmgren) et lorsqu’ils ne peuvent pas dominer les chansons (comme c'est le cas dans lesdites ballades "Rebel Inside" et "Dark Winds, Dark Words") la musique devient terne, rendant ainsi l’épine dorsale du disque nettement plus asthénique.

Ce constat amer se fait d’ailleurs ressentir dès l'ouverture avec la chanson titre, où vous pouvez d’ailleurs entendre le clavier (instrument rarement utilisé par nos croisés) qui, avec les chœurs, semble au début un peu infructueux, créant en conséquence une tension qui se décharge ensuite dans des riffs typiques du groupe, même si atmosphériquement, la chanson réserve une surprise non négligeable. Cette surprise est en fait un rythme énergique où sa sensation épique rappelle le "vieux" Hammerfall, ce qui a pu redonner de l’espoir à l'auditeur au début de l’écoute de cet album. De fait, nous avons ici un solo de guitare puissant, suivi d'un intermède plus calme avant le refrain final qui lie bien la chanson, à contrario du morceau typique "The Fire Burns Forever" qui déçoit tant il manque d'éléments spéciaux et de paroles inspirantes à l’image de "Carved in Stone", dont le refrain ressemble plus à une chanson pour enfants, qui conviendrait probablement mieux à une nurserie qu'à un album de Metal.

Fort heureusement, tout n’est pas à jeter, et la preuve la plus concrète à ce sujet se nomme "Natural High", qui est sans conteste l'étoile la plus brillante de cet opus puisque cette plage nous permet d’entrer dans une ambiance rappelant fortement l’album « Legacy of Kings », ce qui a pu, encore une fois, ravir les vieux fans. Dans la même veine se trouve également ce titre au nom plutôt étrange "Howlin' with the 'Pac" qui suit l'encoche de "Natural High". Il s’agit-là d’une chanson de première classe qui propose une attitude rock assez ‘Old School’, et comme sa devancière, elle comporte des sons de plus en plus frais. Par ailleurs, et pour ceux ayant une oreille attentive, "Howlin' with the 'Pac'" rappelle fortement Bon Jovi dans le refrain. Enfin, ce trio de titres accrocheurs (à la suite, qui plus est) se conclue avec "Shadow Empire", probablement la chanson la plus variée de l'album, allant du mid-tempo à grande vitesse à un martèlement tranquille dans la première partie du refrain.


Après ce pic, le reste du disque ne fait pas malheureusement pas de faveurs considérables, et bien que les derniers morceaux soient perceptibles, ils n’ont cependant rien d'exceptionnel. Pour agrémenter ces dires, citons "Genocide", l'une de ces chansons aléatoires qu'il est difficile d'aimer et même de détester tant son tempo et son refrain sont lassants et couplés de paroles quelque peu risibles. Pour faire simple, ce titre est probablement considéré comme une métaphore pour représenter le déclin et la chute du Heavy Metal dans le sillage du Grunge au début des années nonante (oui, je sais), mais le souci, c’est que cela semble toujours exagéré et mélodramatique. Quant à "Titan", il essaie de recréer la sensation épique et menaçante de "Knights of the 21st Century" mais il s’essouffle assez vite. Par conséquent, la seule et unique grâce salvatrice que l'on trouve sur la seconde moitié de cet album est l'instrumental "Reign of the Hammer", qui rappelle un peu "In Memoriam" de « Crimson Thunder » puisque ce morceau en est le tube dormant de par sa particularité d’être une bouffée d'air frais sublime, simple et efficace.

Pour conclure, il est désormais incontestable que nos cinq templiers ne déclencheront probablement plus jamais d'avalanches comme ils l'ont fait avec « Glory to the Brave » et « Legacy of Kings », car « Threshold » reprend là où « Chapter V : Unbent, Unbowed, Unbroken » s’était arrêté. A l’évidence, si le groupe avait mis plus d'efforts dans la composition, l’inspiration, et le style, l'étoffe de cet album aurait pu se situer à égalité avec celui qui le précède, puisque même l’antépénultième "Crimson Thunder" sonne comme une sortie plus cohérente. Ainsi, bien qu’il soit indéniable que certaines pistes soient des classiques instantanés, trop d'entre elles peuvent être au mieux sautées, au pire, ne plus jamais être entendues.

En définitive, il y a des fans inconditionnels de ce groupe qui accepteront vraiment tous les albums pour ce qu'ils sont, même si le consensus est qu'ils ne surpasseront jamais l'éclat des deux premières sorties. Aussi, par ce constat, il est maintenant compréhensible que Hammerfall retombe toujours dans les vices qui ont tourmenté les sorties après 2003 et il en sera de même avec celles qui suivront… Sauf peut-être « Infected », mais ça, c’est une autre histoire !

Il y a des groupes comme ça qui ne changeront jamais. C’est le cas d’Hammerfall qui, malgré les années, reste l’un des fers de lance du heavy metal. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas posé l’oreille sur un album du groupe et c’est l’occasion ou jamais de s’y remettre. Le premier constat très positif étant le fait que ce disque se révèle toujours aussi frais, comme si le groupe était composé de jeunes loups de 20 ans. Threshold est une véritable réussite !!!

Alors même si l’imagerie est toujours la même, si le style n’a pas bougé d’un iota, il est toujours aussi efficace. La preuve étant que si une envie frénétique de chanter vous prend pendant un refrain, c’est que c’est un excellent disque de heavy. Il ne faut pas aller plus loin que le second titre, « The Fire Burns Forever », pour que cette frénésie vous prenne. Le reste n’est qu’une formalité pour le groupe qui réussit à capter l’attention de l’auditeur durant l’intégralité du disque. Même les pseudo ballades sont captivantes, ce qui n’est pas une mince affaire.
Si le groupe réussit encore ce tour de force malgré les années, c’est un signe qui ne trompe pas. Certes, on peux trouver que certaines chose sont ridicules mais à quoi bon lutter? Si Threshold vient a vos oreilles, vous ne pourrez qu’être captivés par le heavy metal très propre de Hammerfall. Que ce soient les riffs ou les solos, tout est pensé pour la scène. C’est que ce disque est véritable une usine à tubes. Chaque refrain est entêtant et ne vous quittera plus de la journée. C’est le gros avantage de ce genre de groupe, ils aiment faire chanter la foule et la foule aime ça. On se croirait aux jeux du cirque, de la bière et du metal.
Pour ne rien gâcher, la production est impeccable et rend largement hommage aux bonnes compos du groupe. Typiques, puissant et fin, il permet une identification immédiate dès les premières notes. Un exemple à suivre.
Seul le côté trop Maiden de « Genocide » fait de l’ombre à ce disque en tous points parfait. Mais si l’on regarde à côté un titre ce n’est rien au vu de l’excellente prestation de ce groupe mythique.

Voilà un atout de plus pour Hammerfall. Dans la grande lignée des grands groupes de heavy metal, Threshold est une pierre de plus à l’édifice du groupe.

Sobre mais passionnant !!!!!!!!!!