Déjà 27 ans que les suédois d'
Hammerfall répandent leur
Power Mélodique puissant et fédérateur au style immuable, se permettant tout aux plus quelques incursions mélodico symphonique et épique sur ses dix dernières années. Ce traditionalisme est tel que le groupe pourrait être considéré comme l'un des représentants les moins innovants et audacieux de la scène Heavy,
Power scandinave née au début des années 90.
En dehors d'une indéniable puissance de feu et d'une pochette très soignée montrant un Hector triomphant, il n’y a pas de réelles surprises à l'écoute de ce "
Avenge the Fallen" qui coche toutes les cases pour devenir un classique du groupe. Ce dernier méfait, même s'il parait être aussi prévisible et efficace, que son illustre prédécesseur l'acceptable "
Hammer of Dawn" paru il y a deux ans il n'en demeure pas moins plus inspiré. Il n'y a qu'à s'attarder sur le lourd et épique "
Hail to the King" au chant héroïque rehaussé de chœurs virils, voire la power ballade "
Hope Springs
Eternal" aux textes optimistes et finals grandiloquents pour s'en convaincre. Des chœurs grandioses, renforcés par la présence de nombreux choristes tels que : Thomas Vikström de
Therion et John
Bush d'
Armored Saint en tant qu'invité de marque que l'on retrouvera sur l'étendue de l'album.
Dotés d'une instrumentation irréprochable, les 10 titres de ce nouvel opus puissant et mélodieux s'enchainent sans la moindre fausse note. Ainsi, '"
Avenge the Fallen" précédé d'une courte introduction menaçante annonçant des chœurs guerriers, s'avère être une véritable entrée en la matière.
Dans un registre similaire on s'attardera sur l'énergique "
Freedom" qui mettra en évidence une rythmique bien huilé ainsi qu'un riff et leads de guitares efficaces. Le galopant "Capture the
Dream" draper d'un chant puissant et solide de Joacim
Cans, ainsi que le galvanisant "Rise of
Evil" au refrain et chœurs imparables rehaussés de motifs de guitares échevelés.
Le quintet suédois, sait aussi varié les plaisirs et propose des chansons plus dynamiques, avec des touches Speed, en témoigne les catchy "
The End Justifies" et "
Burn it
Down" qui se distingueront par des refrains efficaces, le tout renforcé de plans et solos de guitare épurée du tandem Oscar Dronjak, Pontus Norgren. Enfin la
Power ballade "
Hope Springs
Eternal" est un véritable et merveilleux moment de grâce, certes classique mais faisant parler l’émotion et permettant à Joacim
Cans de briller de mille feux. L'opus s'achève sur "Time Immermorial", un morceau au caractère épique mis en valeur par des interventions de guitares flamboyantes, le tout renforcé de chœurs massifs et majestueux pour un final en apothéose.
Ce treizième opus d'
Hammerfall, produit de main de maitre par le guitariste Pontus Norgren, et Fredrik Nordstrom (
Dream Evil,
In Flames,
Arch Enemy etc.) au Studio Fredman , en dehors d'un certain manque d'originalité et prise de risques, parvient à surpasser aisément ses trois prédécesseurs. Le savoir-faire déployé par le groupe et aussi indéniable que l’absence de magie et d’évolution dont il fait preuve depuis presque une décennie. Ce qui nous laisse penser, que nous sommes en droit d’attendre bien plus de la part du quintet suédois, à savoir ce petit supplément d'âme et sursaut qui fait la différence.
Même s'il ne rivalise pas avec l'âge d'or d'
Hammerfall, cet opus pour le moins réussi, a le mérite de nous faire oublier les quelques errances de ces dernières années, prouvant par la même occasion, qu'il n'est pas encore prêt à rendre les armes.
@Ensiferum93 : Que Dieu t'entende mon fils!
Blague à part, il faut vraiment que je me le procure pour donner un avis définitif!
Fort heureusement, voir un ressenti comme celui de Frozenheart et le tien me permet de croire que ce groupe va enfin corriger la chute inexorable qui le poursuit depuis des années au niveau de la créativité !
Entendons-nous bien. Cet album est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais on sent que le groupe à fait l'effort d'offrir plus qu'un copier-coller de ses dernières réalisations.
A chaque fois que les nouveaux singles sortent au compte goute, je me dis que ça va être lassant. Et quand les morceaux sont mis bout à bout dans l'album je me rend compte que je continue d'apprécier. Au final, même si la formule reste identique depuis biens des années, ça marche toujours sur moi. Tant mieux et il va certainement rejoindre le reste de la discographie.
Merci pour la chronique !
Je viens de me le taper dans les oreilles de la semaine au boulot et je dois dire que je suis assez surpris!
Je te rejoins donc entièrement sur le ressenti de ta chronique! Cet album surpasse aisément ses trois prédécesseurs! Bien sûr, ce n'est plus l'âge d'or (et je doute que cela arrive encore), mais il convient de saluer le gros effort fait par le groupe.
Perso, j'ai adoré la Power ballade "Hope Springs Eternal" qui m'a ramené le ressenti que j'avais à l'époque de "I Believe". Et mention spéciale également pour "Capture the Dream" qui aurait pu se trouver sur « Renegade » ; ou encore la fin de "The end Justifies" avec un Cans vocalement puissant!
Bref, je l'ai beaucoup aimé ce disque et franchement ça me fait plaisir de constater qu'il ne sont peut-être (je dis bien peut-être) pas encore tout à fait morts!
Encore merci pour cette chronique!
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