Glory to the Brave

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17/20
Nom du groupe Hammerfall
Nom de l'album Glory to the Brave
Type Album
Date de parution 27 Juin 1997
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album477

Tracklist

1.
 The Dragon Lies Bleeding
 04:22
2.
 The Metal Age
 04:27
3.
 Hammerfall
 04:45
4.
 I Believe
 04:49
5.
 Child of the Damned (Warlord Cover)
 03:40
6.
 Steel Meets Steel
 03:58
7.
 Stone Cold
 05:40
8.
 Unchained
 05:34
9.
 Glory to the Brave
 07:20

Bonus
10.
 Ravenlord (Re-Issue 2002)
 

Durée totale : 44:35

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Hammerfall


Chronique @ Eternalis

09 Avril 2009
Un album ! Il aura suffit d’un unique opus à Hammefall pour mettre le monde à ses pieds, ou presque.
Représenter la tempête que fut "Glory to the Brave" à sa sortie est comme revenir aux sources des grands classiques, tant il fut important pour la scène et bien des groupes.
Car en cette période de disette métallique, ponctuée par un metal urbain mené par Machine Head, Korn et autres Limp Bizkit, le death sombre lentement dans sa propre décadence, le black entame sa mutation symphonique, le thrash n’est plus qu’un souvenir tandis que le heavy (sans Iron Maiden, ni Judas Priest) est dans une agonie sans anesthésie qui semble vouée à perdurer dans le temps, malgré les groupes de heavy allemand tentant de maintenir le cap grâce à un Helloween regagnant de sa superbe et un Gamma Ray au top de sa créativité (venant de nous livrer un "Somewhere Out In Space" succulent !). Dans un tel contexte, comment imaginer qu’un petit groupe (comme tant de jeunes artistes qui n’intéressaient ni les maisons de disques ni les metalleux de l’époque !) puisse lâcher une bombe de l’envergure de Glory to the Brave ?

Signer sur le label qui montait (doux euphémisme lorsqu’on les voit aujourd’hui), Nuclear Blast, les Suédois de Hammerfall vont littéralement traumatiser une scène underground qui attendait vainement un leader d’envergure afin de pouvoir exploser. Edguy, Stratovarius, Rhapsody ou Iron Fire, dans des genres différents, auront fait leurs premières armes et concerts grâce au support des Suédois, inéluctablement.
Mais qu’a-t-il fait qu’en cette année 1997 le public soit si réceptif ? Vaste mystère ne trouvant encore actuellement aucune réelle réponse. La chance ? Les astres ? Une réelle créativité ? Une lassitude du neo ? Sans doute un melting pot de tous ces éléments.

Musicalement, tout le monde connait la recette de Hammerfall, groupe ayant donné naissance à des milliers de clones, réussissant parfois à dépasser le maître. Des riffs inspirés par les grands Manowar et Accept, une rythmique toujours très enlevée, des refrains hymniques devant être repris en concert par des centaines de poitrines en chaleur, un chant mélodique très accessible…et l’indécrottable ballade de rigueur (néanmoins très réussie ici) pour faire l’album type. Mais un album type qu’énormément de monde avait à cœur de revoir à l’époque, lassé de la médiocrité qui les accablait, ayant envie de retrouver le vrai metal du fond de leur tripes, celui qui faisait brandir épées et lances, celui qui procurait autant de joie que de beuveries, celui qui était absent depuis l’âge d’or des années 80.

Imaginer dès l’or l’impact de l’énorme "The Metal Age" devient un jeu d’enfant. Ce riff d’ouverture semblant sortir d’un autre âge, aussi tranchant que heavy, cette sensation de retrouver le vrai (où l’appellation de « True Metal ») heavy qui semblait perdu à jamais dans les arcanes du passé et du temps.
Il faut dire que Joachim Cans fut le chanteur idéal pour ce renouveau, subtile alliance de traditionalisme et de modernisme, usant d’un répertoire très aigu renvoyant directement aux légendaires Helloween (parfois irritant il faut l’avouer, mais les gens ne se souciaient pas de ça à l’époque, trop heureux de retrouver des jeunes artistes dans lesquels coulait le sang d’un metal pur et guerrier).
Et si ce premier opus, encore un peu amateur et réellement opportuniste par moments, se veut parfois maladroit, composer une tuerie comme "Stone Gamma Ray" mérite à lui seul que l’on se penche sur son cas. Une splendide ouverture soliste (un Judas Priest croisant la mélodicité d’un Weikath !), mené par un Stephan Elmgren surprenant, un couplet mesuré laissant venir une intelligente montée en puissance par l’intervention de riffs parfois plus perçants et couillus. Un refrain pour une fois pas si expansif que ça mais dévoilant un pont jouissif, minimaliste sur lequel un public se fait entendre pour repartir sur le refrain. La simplicité au service d’une efficacité redoutable.

Un public acquis à la cause d’un groupe qui, avec des arguments en béton armé de la trempe de "The Dragon Lies Bleeding" (encore un putain de riff d’ouverture !), de l’effréné "Unchained" ou de la sympathique ballade "I Believe" qui, si l’on n’atteint pas des sommets de lyrisme et de beauté, se laisse lentement déguster par sa mélodie lancinante et bien moins niaise que ce qu’ils produiront dans le futur.
Évidemment, à l’heure actuelle, une telle sortie ne ferait pas plus de vagues dans la mer que le dernier album de Tartempion mais, il y a dix ans, c’était réellement du pain béni, l’œuvre inespérée, symbole de renouveau.

Ainsi, le pitoyable et ridicule final éponyme passait comme une lettre à la poste, pourtant introduit par une infecte ligne de piano manquant autant d’aspérité et de poésie que Cannibal Corpse manque de douceur. Cans commencera à user de vocalises qui ne lui sied pourtant ni émotion ni virilité, simplement un ennui significatif. Car, du haut de ses sept minutes, rien ne se passera, si ce n’est un enchainement passéiste de riffs sans cohérence et répétés jusqu’à épuisement.

Mais la messe était déjà dite, les Suédois sont nés sous une bonne étoile et une horde de fans aux abois se ruèrent sur "Glory to the Brave" et son successeur "Legacy of Kings" (ensuite, chaque album n’est qu’une copie logique et plus ou moins conforme de ces deux opus, la pêche en moins !).
Mais rien que pour leur importance historique, nous ne pouvons que saluer l’existence de la bande à Oscar Dronjak (principal compositeur et guitariste) qui réussirent l’impensable, refaire d’un genre fondateur un style à la mode…

12 Commentaires

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MetalOursonne - 09 Avril 2009: Bon, au risque de faire "cheveu dans la soupe" mais j'ai l'habitude .. moi j'aime beaucoup cet album (le 1er que j'ai acheté de ce groupe). J'aime leur son, l'atmosphère, la voix (bon Cans sait chanter quand même, et chante bien). Un autre album de ce groupe qui me plaît beaucoup est "Crimson Thunder". C'est vrai que les albums se ressemblent, mais quand on aime on retrouve avec plaisir un son, une musique, un style qui contribuent à libérer les .. hormones du boneur (clin d'oeil). Le dernier est un peu pâlot par rapport au reste, je le reconnais.
Eternalis - 09 Avril 2009: Je lui donne quand même 15, c'est opus tient la route, et bien, surtout les riffs...
Topher - 31 Mars 2021:

Très intéressant l'histoire dans cette chronique. Je ne me souvenais plus que je connaissais l'album ! En 97 j'avais 8 ans, et mon père, par manque de moyens et d'info, n'avait pas encore accroché au métal qui se faisait à ce moment là et s'est mis à acheter en priorité les groupes qu'il a aimé. J'ai l'impression au fil de mes recherches et des rencontres de metalleux qu'il y a bien eu ce tournant. On écoutait encore du Accept, JP, Manowar, Ozzy toute la journée. En 2001 ça a été l'explosion : Dimmu, Nightwish, Rammstein, Eternal Tears of Sorrow... aujourd'hui, je connais énormément d'album sorti fin 90.
Sans doute qu'Hammerfall a contribué grandement à cette renaissance. Cependant cette période a été créatif dans bien des genre, comme tu l'as dit il y a eu le Black Sympho, il y a eu de Kreator Cause for Conflict et Outcast (complètement oublié à mon avis, dommage), Widow's Weeds de Tristania, Brave Murder Day de Katatonia, bref toute une scène Doom/Gothic et une noirceur plus profonde gradissante. Rammstein a contribué aussi, d'une autre façon... 


J'avais donc oublié ce premier album, préférant de loin des groupes black ou death dans le chant; nous détestions le power speed, en général. Je ne retrouve en rien les anciens groupes dans ce style. Nous avions également très mal accueilli cette vague néo metal. 
 

De mémoire, en "power", les seuls albums que j'aime : Les 3 premiers albums de Morifade, Les débuts de Rhapsody, "Destiny" de Stratovarius, "Better than Raw" de Helloween, "No World Order" de Gamma Ray. Un peu "Nuclear Fire" de Primal Fear, "Demons and Wizards" (un de mes préférés tout genre), et pour rigoler, un "Beyond the Gates" de Cans :)

Maintenant que je réécoute ce Hammerfall, je l'apprécie plutôt bien ! Je comprends largement qu'il ait pu apporter du punch dans ces années là bien sombre dans le Heavy.

Je n'arrive pas à décrire cependant l'énorme différence que je perçois entre "Glory to the Brave", un "Hail to England", et un "Somewhere Out In Space" ou un Hammerfall plus récent par exemple. Je conçois que ce soit classé dans le même genre, mais les premiers ont des sonorités graves, les autre aigues. J'ai tellement de mal avec le power mélodique et ces voix... de la même manière que je préfère un million de fois plus Judas Priest à Iron Maiden (je parle juste de mes goûts purement subjectifs, pour moi ce n'est juste pas la même musique)

Oh, et je tiens à faire ce petit message pour la Compilation In A Gothic Spirit , un de mes meilleurs souvenirs d'enfance pour ces titres de la fin des années 90'. Une compilation marquante, plutôt représentative de l'ambiance à la fin de cette décénie. Je comprends qu'Hammerfall a dû agir comme un rayon de soleil là-dedans ^^

frantik - 07 Mars 2023:

"le pitoyable et ridicule final éponyme" : on aura tout lu! Perso je l'adore ce morceau. Hammerfall a l'art des ballades Power Metal. On peut trouver cela sirupeux, libre à vous ;)

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Chronique @ dark_omens

09 Août 2014

Un parfum de renouveau...

En ces temps reculés la scène Heavy Metal n'est plus qu'un paysage désolé. Une terre tragiquement désertée par des adeptes, essentiellement avides de nouvelles sensations, mais qui, aussi, ne se retrouvent plus vraiment dans les frasques toujours plus grotesques de groupes qui, pourtant, ne cessent de clamer leur magnificence en des caricatures de plus en plus fastidieuses, occultant de ce fait le regain d’intérêt qu’aurait pu susciter un album enthousiasmant (Manowar - Louder Than Hell), et où seules certaines icônes survivantes les plus emblématiques arrivent, encore, à exhaler quelques soupirs tièdes de cette haleine fétide à l’inspiration bâtarde (Iron Maiden - The X Factor), et où d’autres encore, après avoir révolutionné le genre, prendront la décision d’emprunter les chemins troubles d’une musique légèrement plus lourde et plus sombre, pour un album pas forcement mauvais mais indéniablement déconcertant (Judas Priest – Jugulator). Même l’école allemande, pourtant réputée pour son traditionalisme, est désorientée et tente de se positionner dans cette ère de changement, en proposant une vision plus moderne, plus inspirée par les riffs groovy de la scène Power et Neo américaine, en des albums hétérogènes où ils tentent, sans y parvenir, de faire l’amalgame entre un passé classique et un futur contemporain (Accept - Predator). Au milieu de ce marasme, où les repères explosent, certains des adeptes du genre, forcément égarés, auront préféré la vélocité et la musicalité d’un Power Metal, ou encore le radicalisme de musiques extrêmes qui ne cessent de prendre une place de plus en plus prépondérante à l’image du Death Metal ou du Black. Ou bien encore la nouveauté attrayante de genres bien plus créatifs tels que le Neo. L'orthodoxie de cette scène semble donc devoir la condamner irrémédiablement. Et pourtant…

Des profondeurs les plus enfuies de sa Suède natale, Hammerfall, bien relayé par son label Nuclear Blast, saura, avec neuf titres d’un insolite conformisme, panser les plaies de cette scène moribonde. On peut raisonnablement s’interroger sur les causes de cet engouement triomphal, qui vaudra même à ces « nouveaux » acteurs méritants du renouveau du Heavy d’être estampillés sous le sceau de l’appellation « True » Metal. On le peut véritablement en écoutant ce Glory to the Brave qui, bien que pétri de qualités, n’est pas exempt de défauts. Mais cet album, en véritable héritage (et non pas hommage) de la mouvance Heavy, saura en offrir, de manière très intéressante, la combinaison réussie de tous les éléments les plus emblématiques. En effet, là où les autres, peut-être lassés par des années de pratiques, se perdirent dans des évolutions ineptes et inutiles, Hammerfall se contentera d’une simplicité évidente. Se contenter ? Oui, mais de quelle manière. Dans un premier temps, il aura su, avec cette œuvre, offrir au Heavy un son plus actuel. Dans un deuxième, il aura su épurer ses mélodies de toutes fioritures, et ce, surtout, en usant de riffs simples mais efficaces et incisifs. Et enfin il aura su composer de véritables hymnes aux refrains fédérateurs.

Ainsi, aux sons et aux rythmes plutôt enlevés d’un bon The Dragon Lies Bleeding (le seul empreint de power metal), ou encore des excellents The Metal Age, Hammerfall, Child Of The Damned, Steels Meets Steels et Unchained, mais aussi d’un Stone Cold mid-tempo délectable, au riff très allemand, Hammerfall nous offre les charmes, à la fois délicieusement modernes et désuets, d’un plaisir incontestable.

Seule la ballade dispensable I Believe est ratée. Elle l’est d’autant plus que Glory to the Brave, l’autre romance de ce disque, en comparaison, est étonnamment réussie.

Glory to the Brave est une œuvre emplie d’une sincérité et d’une fougue qui faisaient cruellement défaut à l’époque. Pleine, aussi, d’une simplicité, d’une justesse incroyable et de l’enthousiasme évident, pas toujours maîtrisé, d’une jeunesse impétueuse.

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samolice - 15 Avril 2015: Merci pour la chro. Ca me fait mal aux cheveux de penser que ce disque atteint déjà la majorité cette année. Le temps passe vite... Si je garde un faible pour le suivant, ce premier essai est vraiment réussi. Des titres véritablement taillés pour le live. Tendresse particulière pour "Steel meets steel" (sans S) et le splendide "Stone cold".
angus107 - 07 Novembre 2022:

J'ai découvert Hammerfall avec le morceau Renegade, éponyme de l'album ( Merci MTV ) et j'ai couru de suite chez mon disquaire ( Si si ça existait encore ) pour me le procurer et en espérant que tout l'album serait du meme calibre. Je n'ai pas été dèçu. Il me restait donc plus qu'a découvrir les autres albums avant un achat éventuel. J'ai donc écouté ce 1er opus et il m'a confirmé dans mon idée qu'on était ici en présence d'un futur grand du Power métal mélodique. Certes on ressent les balbutiements des débuts, mais on a à faire un bon album en général. Une mention pour The Métal Age et Stone Cold que n'aurait pas renié un Accept pour son riff et son refrain. Coté ballade, notons le sublime Glory To The Brave. 

16/20

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Commentaire @ Disarmonia

29 Novembre 2008
Il était une fois, dans une lointaine et reculée contrée d’un sombre et étrange pays (La Suède), un courageux et héroïque groupe de Heavy Metal bizarrement prénommé « Hammerfall » qui s’évertuait à nous balancer du bon vieux Metal à la sauce Heroic-fantasy ……blablabla……Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants (Euhh…il n'en manque pas une partie là ?)
L’un de ses enfants naquit en l’an 1997 et porta le nom de Glory to the Brave.
Bon, y a pas à dire, cet album est du pur Heavy de chez Heavy, donc, en vérité, très commun et pas du tout original ! Mais, force est d’avouer que c’est très, très, très bien maîtrisé !
Riffs guerriers et accrocheurs sont au rendez-vous, les compos sont efficaces et, pour une fois, les inévitables ballades ne tombent pas dans le ridicule et semblent même dégager une certaine émotion.
Niveau voix c’est du Joachim Cans tout craché, c’est-à-dire, peu agressive mais convenable et qui colle aux mélodies.
C’est donc un bon album de Heavy, qui a d’ailleurs suscité un énorme engouement lors de sa sortie, à écouter si vous cherchez du traditionnel.
Hammerfall a peut-être atteint son heure de Gloire avec cet album (au niveau des ventes) mais pour tous les Braves qui cherchent un Heavy qui sort des sentiers battus, mieux vaut ne pas trop s’y attarder !

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