Comment le grand amoureux d’
Opeth que je suis pourrais laisser filer l’occasion de vous parler de leur dernière sortie? Disons que le temps me manque en ce moment et non l’envie de chroniquer ce "Roundhouse Tapes", purement et simplement que ce cadeau est sans nul doute un des meilleurs albums live de l’année. Et je ne pense pas m’aventurer sur des chemins aux avis divergents et aux débats interminables en vous lançant cela, car en matière de qualité,
Opeth est loin d’être mauvais élève, c’est un fait. Ce live, double CD de surcroît, en est la preuve formelle.
Beaucoup ont pu être déçu par le choix du menu plutôt restreint de "
Lamentations" (DVD live), qui proposait une partie acoustique afin de présenter (pratiquement) l’intégralité de "
Damnation"; ainsi qu’une partie heavy avec une palette de titres extrait de "
Deliverance" et "
Blackwater Park". Pour ma part cette prestation audio-visuelle est un délice (ô grand fan que je suis!). Mais sur ce "Roundhouse Tapes",
Opeth nous offre un flash-back sur l’ensemble de leur discographie, négligeant simplement "
Deliverance". Car tous les albums passent à la casserole! Et quel plaisir de pouvoir entendre des titres d’"
Orchid" ou "
Morning Rise" qui sont à mon goût trop peu repris à l’heure actuelle. Et je me permettrais de citer "Under The Weeping
Moon" comme le poids lourd de ce live, à l’interprétation magistrale grâce entre autre à ce break atmosphérique absolument planant, permettant de rappeler les débuts épiques et quelque peu black metal du groupe. Le dernier né n’est lui aussi pas oublier, et encore moins par la foule qui se laisse entendre à reprendre les paroles d’Akerfeldt sur les parties au chant clair de "
Ghost Of
Perdition". "
Still Life" est lui dignement représenté par le somptueux "Face Of Melinda" aux quelques notes jazzy, enfermé entre "Bleak" ("
Blackwater Park") et "The
Night And The
Silent Water" ("
Morning Rise") aux aspects beaucoup plus ravageurs. Car n’oublions pas ces morceaux au calme déconcertant qui font la renommée d’
Opeth comme "Windowpane", parfaitement exécuté, sans fausse note aucune. N’oublions pas non plus l’album souvent cité comme référence qu’est "
Blackwater Park" grâce au judicieux choix d’interprétation du titre éponyme qui ne cesse de régaler mes oreilles à chaque écoute. "
My Arms, Your Hearse" a lui le privilège d’ouvrir et de fermer le concert avec les titres "When" et "
Demon Of The
Fall".
Ce live, (parfaitement) enregistré à Londres en
Novembre 2006, à la fin de la tournée de promo de "
Ghost Reveries", est la dernière œuvre du groupe enregistrée avec Peter Lindgren, dont énormément de personnes regrettent le départ de son poste de guitariste qu’il occupait depuis 1992! Cela permet aussi d’observer les prestations du nouveau batteur, Martin Axenrot, remplaçant du fatigué Martin Lopez; ainsi que celles de Per Wilberg qui je trouve apporte une touche de magie supplémentaire à la musique si personnelle d’
Opeth.
Car de la magie,
Opeth ne cesse d’en revendre à tour d’accord qui laisse nos rêves voyager sur les chemins de la pureté et de la sagesse éternelle. L’émotion omniprésente dans chaque note dégagée prouve l’intelligence lumineuse et la maturité absolue d’un groupe à la réputation déjà solidement fixée dans les mœurs et qui a su attirer bon nombre d‘adeptes émerveillés par une musique humainement réfléchie et généreuse de partage de sentiments. Alors êtes-vous vraiment sûr d’avoir déjà écouté de la musique? Non parce que sinon
Opeth en fait; et de la vraie!
Blackpsychoz
Extrait du webzine : http://www.metalsickness.com
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