Ils ont le feu au cul ces Suédois! A peine un an après la sortie du mètre-étalon qu'est
Blackwater Park, les voila de retour en studio début juillet 2002. Fredman, et toujours avec le très bon
Steven Wilson, qui sait tirer le meilleur d'
Opeth. La tache est ardue cette fois, puisque ces messieurs se sont donnés pour but d'enregistrer 2 albums à la fois, un de tendance plutôt Death, -
Deliverance-, et un autre de tendance acoustique, douce et au chant clair, -
Damnation-... séances de studios harassantes aux dires des intéressés.
Mais parlons de -
Deliverance-...
Le premier élément qui choque, en mal malheureusement, c'est le Mixage du disque confié à Andy Sneap. Plutôt habitué à produire des groupes de Thrash, son travail pour
Opeth est complètement inadapté... un son trop sec, qui manque d'ampleur, et qui nuit un peu à l'émotion des compos.
Les grattes redeviennent un peu plus tranchantes, mais le son général est comme compressé, nuisant au groove chaud propre au groupe.
La musique, pas de surprise: 6 titres d'une moyenne de 10 minutes, mais qui commencent à être un peu trop formatés, les idées de variations dans les structures commencent à manquer... mais là je finasse vraiment.
En bien, il ressort de ce disque une ambiance fantomatique, éthérée, surtout sur le morceau -Wreak-, accentuée à la vue de ce superbe artwork représentant une vieille chambre Victorienne abandonnée photographié en noir et blanc...
Le titre éponyme est certainement le meilleur, bien diversifié dans la tradition Opethienne, avec ce rythme répétitif de fin hypnotisant. Mr Lopez fait des prouesses ici.
-A fair judgment- est un morceau bourré d'émotion, vraiment à pleurer, jusqu'à sa fin qui vire gros riff
Doom funéraire!! Epoustouflant!! Le solo y est digne des meilleurs, simple à retenir, beau, et la voix de Mike est majestueuse!
Un petit instrumental acoustique -For absent friends- pour se relaxer, puis -
Master's apprentices-. Un titre plutôt classique, sans grande originalité, mais certainement efficace en live, avec ce gros break calme en plein milieu qui respire la joie (oui!!) Etonnant encore...
Enfin -By the pain i see in others-, titre original, qui revient un peu aux structures non conventionnelles des débuts, avec quelques innovations: trucage de la voix qui rend un effet spectral et samples bien sentis... bien agréable tout ça...
A écouter jusqu'au bout pour le bonus track bizarre qui se cache à la fin et très dans le ton de l'album: Fantomatique...
Bref, un bon disque, un chouia en-dessous des deux prédécesseurs, surtout à cause du mixage et de la pression qui se ressent chez les musiciens. La rançon du succès..
To be Continued...
Ha oui, je ne peux pas m'en lasser, celui-là s'avère être au-dessus des autres (même de Blackwater Park, si si!). Pourquoi? Je ne sais pas vraiment...peut-être l'ambiance noire et complètement torturée qui transpire sur tout l'opus, les changements de plans au sein d'un même titre qui s'enchaînent à la perfection. Loin d'être accessible, Opeth arrive encore une fois à pondre des pavés de plus de dix minutes sans jamais arriver à lasser ne fut-ce qu'une seule seconde. Et ça, ça relève vraiment de l'exploit. Les ponts instrumentaux sont tous aussi excellents les uns que les autres, que ce soit le final de Deliverance, les soli à foison, les riffs en acier trempés...
Mixage inadapté? Je trouve au contraire que l'atmosphère qui s'en dégage est complètement transcendante, on est comme enfermé à l'intérieur de cette maison lugubre qui sied au livret.
Les passages accoustiques (mention spéciale à A Fair Judgement sublime de bout en bout), s'ils sont moins présents que sur les autres albums, n'en sont que plus sublimés, emplis de tristesse et de mélancolie, toujours beau et d'une finesse rare; et que dire des passages death, majoritaires sur l'album,qui relèvent du haut niveau tant au niveau chant que des riffs mastodontes dont seul le groupe a le secret! Il n'y a qu'à écouter la dernière pièce, monument à elle toute seule, pour s'en convaincre: By the Pain I See in Others est un petit bijou de death progressif, voire de death tout court (je ne m'avancerai pas trop sur ce terrain, n'étant pas un spécialiste de death), et sûrement l'une des meilleures d'Opeth tous albums confondus!
Un grand, grand album, et c'est peu dire...
Je continue à remonter le mekong avec opeth.
Le son est bien sec comparé à blackwater park.. .ça nuit qlq peu à la ligne sonore d'opeth. Le son chaud et rond etant plus adapté au style prog du groupe, l'oeuvre perd en puissance. Au demeurant passé ce détail cet album reste 1 valeur sur.
Bonne analyse sargeist.
Eh bien j'ai eu beaucoup de mal avec cet album. Je ne sais pas, je n'ai pas accroché. Les chansons se perdent en longueurs, c'est une habitude avec Opeth, mais là je trouve c'est vraiment trop. Six chansons seulement pour 1h de musique, c'est beaucoup trop, l'intérêt des chansons se diluent avec les longues minutes. La chanson-titre "Deliverance", par exemple, commence très bien avec ces superbes transition prog au chant clair, mais se perd complètement avec ses rythme à répétition très vite chiantes (plus de 13 minutes quoi !!). Et c'est comme ça avec toutes les chansons, excessifs avec les longueurs. Je n'y avait pas pensé, mais vu que la chronique en parle, la production y est aussi sûrement pour quelque chose avec ce son sec qui rend les parties death plus fades.
Non franchement j'ai pas accroché en faites, de bonnes idées mais complètement dilués devant autant de remplissage. Des chansons deux fois plus courtes qui vont droit à l'essentielle, une prod plus axé sur le groove et peut-être une ou deux chansons de plus histoire d'aérer la chose ou appuyer l'ambiance aurait fait de Deliverance certainement meilleur.
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