Blackwater Park

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18/20
Nom du groupe Opeth
Nom de l'album Blackwater Park
Type Album
Date de parution 12 Mars 2001
Produit par
Enregistré à Studio Fredman
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album1167

Tracklist

1.
 The Leper Affinity
 10:23
2.
 Bleak
 09:16
3.
 Harvest
 06:01
4.
 The Drapery Falls
 10:54
5.
 Dirge for November
 07:54
6.
 The Funeral Portrait
 08:45
7.
 Patterns in the Ivy
 01:52
8.
 Blackwater Park
 
12.
 Harvest (Multimedia Track)
 

Bonus
9.
 The Leper Affinity (Live)
 09:27
18.
 Still Day Beneath the Sun
 04:34
19.
 Patterns in the Ivy II
 04:12
20.
 Harvest (multimedia track)
 06:01

Durée totale : 01:19:19



DVD (Re-Issue 2010)

Bonus
1.
 5.0 Audio Mix of the Original Album
 1:07:30
2.
 Documentary: The Making of Blackwater Park
 34:46

Durée totale : 01:42:16

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Opeth


Chronique @ sargeist

31 Janvier 2006
Après toutes ces perles peut-on faire mieux ? Normalement non, on s’essouffle... Mais quand le talent est au niveau de celui d'Opeth, on s'attend à tout, on devient même exigeant...

Voilà nos braves qui retournent au Fredman à peine un an après Still Life, avec le talentueux Steven Wilson aux manettes cette fois. Un rockeur qui tombe sous le charme de nos Suèdois, ça en dit beaucoup...

Le groupe est soudé comme jamais, les deux Martin au top de leur forme musicale, et le talent de Mike et Peter intact. C'est une période faste, encore. Et ils se font reconnaître. Après une courte période chez Peaceville, les voici désormais chez le gros label indépendant Music for Nations.

Le son/mixage est dans la continuité de Still Life, avec peut-être une accentuation des basses, un son légèrement plus lourd, plus "roulant", collant bien à l'atmosphère plus sombre que nous réserve Blackwater Park...

La pochette en dit long, tons de gris sur étang gelé, ainsi que les premiers mots de l'album : "We enter winter once again...". Plus de lumière ici, du sombre, du morbide, du tragique, de la résignation, mais violente et tentatrice. Excepté la superbe ballade - Harvest -, léger rayon de lumière, ocre tout de même.

Structures des morceaux impeccables - encore -, toujours autant de multiplicité, mais plus mémorisable encore. On en vient à fredonner des bouts de morceaux après une seule écoute... Opeth évolue doucement mais sûrement.

Un charmant instrumental acoustique préfigurant déjà le Damnation, - Patterns in the Ivy -, un doom monolithique de pur forme sur - Dirge for November -... moins de groove dans l'ensemble, une légère recrudescence des voix Death.

Un - Drapery Falls - aérien et presque fantomatique par moments, une clôture du titre éponyme en furie, à la double ! "The Sun sets forever over Blackwater Paaaark" d'un hurlement déchirant...

Et on se dit qu'on a encore écouté quelque chose de grand. De la musique inspirée tout simplement. Pas une faiblesse. Un disque précieux.

Beaucoup de jeunes ont découvert Opeth grâce à ce disque, dû à la meilleure distribution par MFN et plus de chroniques dans les magazines. Et, se dire que cette musique peut-être partagée et adorée par encore plus de monde, cela me renforce dans mon idée que ce groupe est...GENIALISSIME

10 Commentaires

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Jameshammett - 13 Janvier 2011: Moi j'aimerais bien savoir quel est le meilleur album d'Opeth... Mais les notes sur SoM sont presque tous pareilles donc... Quelqu'un pourrait me répondre?
alex6776 - 18 Janvier 2011: d'apres moi ca depend des gout de chacun car chaque album a ca propre couleur, on reconnais opeth sur chacun mais c'est toujours différend quoi que sompre et mélancolique. perso je dirais que blackwaterpark est simplement excelent, mais j'ai un petit faible pour Gost Reveries... :)
yackr - 15 Juillet 2011: Magnifique! Juste pour le break instrumental au beau milieu de "Bleak" et son solo au feeling incroyable qui me fout les frissons à chaque écoute. Le reste de l'album l'est aussi... A posséder absolument!
Game_system - 03 Décembre 2017:

Une oeuvre aussi marquante qu'absolument unique et merveilleuse, Blackwater Park me fait vraiment voyager dons son univers sombre et propre à chaque écoute de l'album. J'en ai des frissons dans plusieurs passages, la partie aérée et chantée de The Lepper Affinity ou le début de Dirge for November étant celles qui me font ressentir le plus de choses. De la riche discographie d'Opeth, celui-ci restera l'un de mes préférés, ni plus ni moins un chef-d'oeuvre dont seul Opeth est capable de nous pondre.

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Chronique @ Hellsheimer

28 Septembre 2008
Opeth fait partie de ces groupes difficilement "classables" dans une catégorie bien particulière. Et ce n'est pas "Blackwater Park" qui va nous aider dans cette tâche difficile.

Ce type d'album ne se digère pas dès la première écoute, tant il est varié et complexe… et c'est tant mieux pour l'auditeur qui, comme moi, a du mal à supporter le nombre croissant d'albums avec le même son aseptisé.
Progressif est sûrement l'un des premiers adjectifs qui nous vient à l'esprit dans le sens où la musique subit tant de changements que cela en devient insolent.

Cet album dérive (sans sourciller) du Heavy au Metal Prog nordique à la Enslaved ou Arcturus, se balade allègrement sur les terres d'Anathema avec ses moments éthérés, se vautre avec bonheur dans le Dream Theater avec de longs passages instrumentaux.

On attaque tout de suite très fort avec un fabuleux "The Lepper Affinity", de plus de 9 minutes, et ses différentes ambiances, ses parties techniques (que Dream Theater - encore - aurait pu inclure dans ses albums) et ses moments acoustiques. Ces mêmes moments qui, d'ailleurs, sont réguliers tout au long de ce "Blackwater Park" (comme le titre "Harvest" ou une grande partie des intros), et l'apport de quelques notes de piano renforce les ambiances mélancoliques et sombres de cet opus (la fin de "The Lepper Affinity", qu'Antimatter ne renierait pas par exemple… ou encore "Patterns in the Ivy").

La voix de Mikael Åkerfeldt colle d'ailleurs parfaitement aux multiples changements de structure de cet album. Résolument Death la plupart du temps, elle devient claire sur les passages acoustiques (voire aérienne sur certains autres). On voit ici que l'on n'a pas affaire à une bande de bras cassés et chaque musicien tient son rôle avec une maestria sans faille, la technique servant ici les titres et non pas l'inverse.

"Bleak" voit Opeth s'attaquer à des rythmes plus lourds en début de morceau mais retourne vite vers des choses plus alambiquées (comme il sait si bien le faire).
"The Drapery Falls" calme quelque peu le jeu au début avec une voix légèrement trafiquée et assourdie mais finit en trombe.
"Dirge for November" va crescendo, de l'acoustique au Metal Progressif, pour finir presque aussi calmement qu'il a commencé.
Et que dire du morceau final, titre éponyme de l'album… sinon, tout simplement qu'il synthétise parfaitement tout ce qui a été dit précédemment.

Opeth prouve avec cet opus qu'il est possible de passer outre le carcan d'un style particulier et que morceau long ne rime pas spécialement avec remplissage et chiantise !

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samolice - 19 Fevrier 2014: Quel grand disque, quelle intensité. J'adore. Merci pour la chro Hell, même si j'espère ne pas te vexer en te disant que c'est loin d'être ta meilleure :-)
Hellsheimer - 19 Fevrier 2014: Effectivement, elle date de mon arrivèe sur Som et j'avais même oublié que ça existait :-) Je reverrai ça à l'occase.
LeMoustre - 04 Décembre 2014: Je découvre cet album extrêmement riche et foisonnant, sans pour autant dénaturer le deathmetal du groupe. Ouf, que dire de plus ? Un album excellent, le haut niveau entre musique et puissance. Bravo ! Merci pour m'avoir aidé à découvrir ce disque, moi qui ne possédait que "Deliverance", excellent aussi.
Hellsheimer - 04 Décembre 2014: Je ne me souvenais plus avoir chroniqué cet album... Va peut être falloir que je la relise :-)
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Chronique @ Icare

14 Mars 2008
...

Ou comment chroniquer un chef-d'oeuvre...

Comment retranscrire ici un voyage musical et onirique, si puissamment riche et évocateur, cette évasion dans les marécages brumeux et fantomatiques suggérée par ces harmonies décharnées, cette sorte d'alchimie fusionnelle et magique entre la noirceur plombée et massive des guitares, inquiétante et sourde, et la douce et lancinante fragilité acoustique, époustouflante de beauté et de sobriété...

Car oui, vous l'avez compris, c'est bien à un album d'Opeth qu'on a affaire ici, donc à une oeuvre intemporelle et sacrée, empreinte d'une sorte de majesté mystique, une ode à la Nature, à ses lacs glacés et placides, à ses étendues neigeuses et désolées, à ses forêts venteuses et millénaires.

Mais ici, les zicos poussent les contrastes à leur paroxysme, laissent leur talent narratif épouser leur génie musical, les riffs d'une profondeur abyssale, roulants et hypnotiques, copulent en une parfaite harmonie avec les plaintes désespérées de la guitare sèche, la voix caverneuse et terrifiante d'Ackerfeldt se mue en un chant clair et limpide qui semble s'évaporer dans la gris désespéré du ciel.

Les structures labyrinthiques s'enchaînent avec une logique implacable, les ponts, les breaks, les interludes acoustiques, tout se fond en un magma musical, en une symbiose fatalement parfaite pour transcender l'auditeur.

A l'écoute de ces neuf contes magiques, tour à tour sombres et violents, subtils et mélancoliques, on se surprend à rêver, à entreprendre un voyage initiatique dans les tréfonds de son âme torturée, à la recherche du Vrai, du Pur du Beau.

Seul reproche que l'on pourrait faire à ce disque (je ne mettrai pas de 20/20, car la perfection n'est pas de ce monde, n'est-ce pas?), c'est la sensation qu'il se complaît à nous toiser d'un oeil condescendant du haut de sa toute magnificence, et qu'il nous défie de nous plonger corps et âme dans son écoute, afin de gagner le droit de l'appréhender, de le comprendre, de le vivre.

Un album très difficile d'accès, donc, qui demande un réel engagement de l'auditeur, mais qui, une fois l'effort consenti, devient tout bonnement indispensable.
Et c'est justement là que le bât finit à la longue par blesser, une fois que la beauté vénéneuse s'est insidieusement écoulée dans vos veines et a définitivement marqué votre âme de ses hymnes froids et gris, une fois que chaque break, chaque pont, chaque note et chaque infime modulation de voix se sont à jamais imprégnés dans votre esprit embrumé, la dépendance vous happe, avant même que vous ne l'ayez sentie approcher, et la magie, réduite à une pulsion mécanique, finit par légèrement s'émousser.

Au final, le seul défaut qu'a ce disque est de réussir à se rendre indispensable...

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Icare - 02 Juin 2009: Merci beaucoup!
En même temps, il n'y a pas grand mérite, quand un album a une telle puissance évocatrice, il n'y a qu'à se laisser emporter par la musique et les mots viennent tous seuls, se posant avec une justesse délicate et poignante sur les émotions qu'on ne peut manquer de ressentir...
samolice - 30 Décembre 2011: J'ai mis du temps à apprivoiser cet album mais aujourd'hui c'et un de mes préférés de la dernière décénie.
Merci pour la chro.
Icare - 01 Janvier 2012: Ouais, pas facile à apprivoiser comme tu dis, mais après, juste indispensable!
Game_system - 03 Décembre 2017:

Quelle chronique aussi poétique, une belle éccriture, bravo ! J'ai les mêmes sensations en écoutant cette pièce maîtraisse qu'est Blackwater Park, je quitte le monde réel pour voyager dans l'univers à la fois sombre et glacial mais aussi parfois lumineuse et beau propre à l'album. Pour moi il représente la définition même de la musique : des compositions qui vivent d'elles-mêmes, où différents passages s'enchaînent avec une naturalité et une synergie époustouflante, tout en surprenant constamment l'auditeur. Tu le décrits parfaitement bien dans ta chronique.

Merci !

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Commentaire @ blackpsychoz

21 Avril 2007
Comment définir Blackwater Park?! Si je n'avais que trois mots pour le définir ce serait "Attention! Chef-d'oeuvre!". Rien n'est à jeter et c'est pour cela que plusieurs questions viennent m'importuner.

Pourquoi Blackwater Park me laisse rêveur à chaque écoute?!
Pourquoi je me sens transporté à travers un paysage magique et embrumé dès que ces mélodies frôlent mes oreilles?!
Pourquoi il est difficile de revenir à la réalité une fois les 8 pistes terminées?!
Comment est-il possible de réaliser un album aussi magnifique que Blackwater Park???!!!

Il ne parait pas étonnant que Blackwater Park soit considéré comme l'album référence du groupe. Il ne parait pas non plus étonnant qu'Opeth soit parfois jugé de "prétentieux" tout simplement parce qu'ils ont une grande maitrise technique de leurs instruments.
Car avec ce bijoux on s'aperçoit que les gars d'Opeth ne font pas semblant! Ils nous servent un album death progressif et atmosphérique aux mélodies envoûtantes. Les passages death paraissent terriblement lourds et agressifs et le chant guttural d'Akerfeldt est parfait! Il a un chant death absolument parfait!
Rien que ça?!... Et il en est de même pour les parties au chant clair. Akerfeldt montre aussi qu'il ne sait pas faire que "gueuler"! Mais que sa voix lyrique s'accouple magnifiquement aux mélodies acoustiques.
Mélodies acoustiques?!...Sur du death?!...Et oui, et je dois vous dire que ces passages acoustiques sont à pleurer.
Comment ne pas être sensible à cette avalanche d'émotions présente sur chaque morceau, pendant plus d'une heure?!
Personnellement, le début de Dirge for November me procure des frissons! Mais, en aucun cas, je ne peux afficher une préférence pour tel ou tel morceau.

On pourrait parler de Blackwater Park pendant des heures, il est plus simple pour vous de découvrir cet album de toute urgence si ce n'est pas déjà fait...!
Maintenant vous n'avez plus qu'à le mettre dans votre Walkman, poser le casque sur vos oreilles, fermer les yeux, dessiner des paysages dans votre tête, et vous laisser guider par Opeth durant cette heure de voyage...

A écouter : Absolument tout l'album! Mais peut-être en particulier Blackwater Park et The Drapery Falls

Note: */*/*/*/*/*

Extrait de mon blog death-and-black.skyblog.com

Blackpsychoz

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sargeist - 21 Avril 2007: Belle chronique pour un album éternel, qui passera l'épreuve du temps, et qui devient déjà une référence. Opeth Rule!!!
dorthal - 27 Avril 2010: Merci pour ta chronique !!!
Plusj 'avance dans les albums (Blackwater Park est donc le 5ème^^) et plus je suis agréablement surpris =))

Celui-ci est vraiment sombre et mélancolique.. en un instant, j'étais plongé dans les eaux froides de ce parc ...

Opeth Rule!!!
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