The Grave Digger

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17/20
Nom du groupe Grave Digger
Nom de l'album The Grave Digger
Type Album
Date de parution 22 Octobre 2001
Labels Nuclear Blast
Style MusicalHeavy Speed
Membres possèdant cet album157

Tracklist

1. Son of Evil 05:04
2. The Grave Digger 05:05
3. Raven 04:33
4. Scythe of Time 05:14
5. Spirits of the Dead 03:55
6. The House 05:41
7. King Pest 04:08
8. Sacred Fire 04:11
9. Funeral Procession 05:45
10. Haunted Palace 04:13
11. Silence 07:15
Bonustrack (Digipack Edition)
12. Black Cat 03:50
Total playing time 55:04

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Grave Digger


Chronique @ MikeSlave

11 Fevrier 2012

Une subtile mutation du combo lui évitant de tomber dans les écueils de la redite.

Grave Digger, combo germanique fort de 32 ans de carrière, a tout connu : line-up instable, revirement musical, la désuétude. Mais malgré quelques erreurs de parcours (oui oui je parle de l’infâme album sorti sous le patronyme DIGGER) le Reaper a toujours cru en son destin et sa bonne étoile. Preuve en est aujourd’hui où, fort d’une fan-base fidèle, le « Creuseur de tombe » enchaîne les sorties d’albums sur un rythme honorable et conserve une place de choix au sein de la scène Heavy/Power.

« The Grave Digger », enregistré au Principal Studios Senden en 2001 sous la houlette des « Resetti Brothers », a fait l’effet d’une bombe à sa sortie deux années après le très bon « Excalibur »(1999), qui clôturait le triptyque médieval initié par le cultissime « Tunes of War »(1996) et que suivait l’opus « Knight of the Cross »(1998).
En effet plutôt que de poursuivre sur le chemin du concept médiéval épique sur bien des aspects, Boldenthal et ses acolytes ont radicalement changé de voie en proposant une œuvre sombre, épurée, plus radicale basée sur les écrits d’Edgar Allan Poe.
Les fans ont perçu cette orientation comme un véritable camouflet et ont mis bien des années à reconnaître les qualités intrinsèques du 10ème album de nos artisans teutons. Et pourtant nous restons proches ici d’un « Heart of Darkness » par la lourdeur des guitares (« Scythe of Time ») et le caractère imposant des titres que propose le disque.

Tous les aspects majeurs de la personnalité de Grave Digger sont pourtant présents. Des rythmiques écrasantes, donnant tous son sens au terme Heavy-Metal, qu’illustre le monstrueux titre « The House ».D'ailleurs son riff central me rappelle celui de « The Round table » sur l’opus précédent. La présence d’arpèges sur l’ensemble de la composition atténue cette sensation de lourdeur pachydermique mais contribue à imager les titres basés sur les écrits de Poe et renforce donc l’atmosphère sinistre du concept.
Cette alternance entre passages plus atmosphériques et riffing heavy se perçoit sur le titre d’ouverture « Son of Evil » et sur le bridge du morceau éponyme « The Grave Digger » l’un des morceaux phares de l’album à mon sens avec son refrain ultra-simplifié, élément récurrent de l’identité du groupe.

On remarquera également les chœurs virils auxquels le Digger nous a habitués mais amenés de façon beaucoup plus emphatique, et qui présupposent du travail effectué sur « Rheingold » deux années plus tard, à l’instar de la troisième piste « Raven » ou « The Haunted Palace ». Mention spéciale à ce titre, véritable condensé de ce qui constitue l’album : rapide, heavy et véritable hymne comme seul Grave Digger sait en écrire.

Mais le groupe n’oublie pas ce qui fait aussi sa force et propose toujours des titres plus enlevés, offrandes au headbanging sauvage comme l’attestent « Spirits of the Dead », « Funeral Procession » ou « King Pest », composition la plus agressive de l’album, soutenue par une batterie frénétique et portée par le riffing inspiré de l’ex-Rage Manni Schmitt dont l’influence pourrait expliquer l’orientation du groupe et celle à venir.
Le morceau « Sacred Fire » Démontre aussi que Grave Digger a conservé son sens de la mise en place et que trois riffs rehaussés d’un refrain fédérateur suffisent à construire un hymne inoubliable.
Il est aussi important de souligner que Manni a également occupé une place importante dans la pré-production et l’écriture au côté de l’indéboulonnable Boldenthal. D’ailleurs les soli de Schmitt, simples et mélodiques, s’accordent parfaitement aux compositions et renforcent l’identité des morceaux.

Finalement cet album sonne comme du Grave Digger mais aura pu déstabiliser par l’abandon des éléments épiques des 3 précédents opus. Néanmoins il annonce clairement le « Rheingold » à venir, sans les orchestrations de celui-ci. Ce " The Grave Digger" aura ainsi contribué à la subtile mutation du combo lui évitant de tomber dans les écueils de la redite.
Un très, très bon album du Reaper.

15/20

10 Commentaires

16 J'aime

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samolice - 27 Juillet 2012: Merci pour la chronique.
Tu m'as donné envie d'acheter ce disque.
MikeSlave - 27 Juillet 2012: @samolice : fonce!! tu ne seras pas déçu.Le suivant est également très bon.
samolice - 20 Mars 2013: Commandé aujourd'hui aprés quelques mois de recherche :-)
Encore merci pour la chro et retour dans quelques temps pour donner mon avis (qui j'en suis sur intéresse tout le monde...)
samolice - 21 Avril 2015: Je me rends compte en relisant ta chro et les commentaires que ma commande n'est jamais arrivée! J'avais jamais percuté :-)

Bref, je vais remettre le couvert, sachant que j'ai préféré repartir d'abord avec "Excalibur". Et après "Tunes of War" et "Knights of the Cross" que j'ai chopé il y a peu également. Je vais me les faire un par un, dans l'ordre de sortie!!!

Chro toujours aussi plaisante à lire camarade.
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Chronique @ dark_omens

25 Fevrier 2015

Une mutation? Vraiment?

Certains évoquent The Grave Digger, neuvième méfait des Saxons de Grave Digger sortis en 2001, comme une des œuvres plus travaillées de ce groupe. Une œuvre dans laquelle, précisent-ils encore, une immersion immédiate serait sensiblement plus complexe. Pourtant si les évolutions y sont évidentes, la révolution n'est pas tout à fait celle promise. Difficile, en effet, de considérer certains des morceaux de cet opus comme autre chose que la manifestation la plus audible du legs traditionnel résultant des productions artistiques passées de ces allemands. Et, ainsi, d'envisager des titres tels que les furieux et prestes The Grave Digger, Raven, Spirits of the Dead ou encore, par exemple, King Pest comme l'expression la plus novatrice d'un groupe parfois sclérosé dans son caractère si singulier. L'ensemble de ces morceaux exhale indéniablement un parfum Heavy Speed traditionnel dont Grave Digger ne pourra, irrémédiablement pas, semble-t-il, se départir.

Mais alors où sont donc ces bouleversements qui attisent tant les craintes d'un auditoire avisé ? On ne pourra pas davantage en trouver une quelconque once dans l'expression de pistes, certes, moins véloces mais tout aussi marquées par l'empreinte caractéristique de Chris Boltendahl et de ses acolytes. Tant et si bien que les morceaux aux rythmes moins soutenus et aux accointances indéfectiblement Heavy Metal rugueux, dans lequel la voix écorchée et âpre de Chris excelle, tels Sons of Evil au préambule sombre au piano, tels The Scythe of Time lourd et tourmenté ou tels, par exemple, The House au prélude acoustique et léger ne viennent pas dénaturer l'expression classique de ces Allemands. Bien évidemment, ces titres possèdent quelques subtilités susceptibles de faire naître quelques infimes nuances, mais relativement insuffisantes à défigurer Grave Digger.

En réalité, seul The Silence, power ballade dans laquelle Chris n'use que de voix claires, se distingue quelques peu d'un passé récent sulfureux.

Il faudra donc chercher ailleurs les raisons d'une telle méfiance à l'encontre de cet opus.

Pour répondre à l'énigmatique douleur de ces appréhensions, évoquons donc alors ses aspects historiques déterminants. Outre celui d'être la première dans ce nouveau millénaire, elle est le théâtre de quelques autres faits non négligeables dont la connaissance peut nous éclairer, en partie, sur ces évolutions sensibles.

Tout d'abord parlons de ces changements de line-up au sein de la formation. Ceux là même qui provoquèrent quelques dissensions notoires puisqu'ils menèrent le groupe à une féroce bataille juridique. L'emblématique guitariste originel de ce fossoyeur, Uwe Lullis, lorsqu'il quitte Grave Digger, bien décidé à profiter de l'engouement autour du nom du groupe, a, en effet, dans l'idée de conserver le patronyme. Une idée avec laquelle, bien évidemment, Chris Boltendahl n'est pas d'accord. Finalement, Uwe n'obtiendra pas gain de cause et sera contraint de baptiser son nouveau projet Rebellion.

Au sein de Grave Digger, Uwe Lullis sera remplacé par Manni Schmidt, un transfuge de Rage.

Parlons aussi d'un des élément les plus cruciale de ce disque: le concept. Autrefois engoncé dans une conceptualisation historico-artistique forte, le groupe va, avec The Grave Digger, pour la première fois depuis bien longtemps se laisser porter par une liberté toute nouvelle. L'expérience est si grisante après les lourdeurs telles que celles que peut imposer une trilogie telle que celle que vient de terminer Grave Digger, que le groupe affirmera même ne plus vouloir s'enfermer, à l'avenir, dans aucune fresque de la sorte.

Ces quelques interprétations sont sans aucun doute quelques théories possiblement capables d'expliquer les quelques différences qui existent entre The Grave Digger et ses prédécesseurs. Des différences qui, néanmoins, ne pourront pas véritablement offrir un visage totalement neuf à ce groupe. Tant mieux d'ailleurs.

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