Stripped

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12/20
Nom du groupe Pretty Maids
Nom de l'album Stripped
Type Album
Date de parution 1993
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album82

Tracklist

1.
 If It Ain't Gonna Change
 03:34
2.
 Please Don't Leave Me
 03:20
3.
 In the Mind of the Young
 04:12
4.
 Too Late, Too Loud
 03:31
5.
 Say the Word
 04:43
6.
 '39 (Qeen cover)
 03:17
7.
 Heartbeat from Heaven
 03:49
8.
 How Does It Feel
 04:22
9.
 I'll Be There
 03:02
10.
 Savage Heart
 04:12

Durée totale : 38:02

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Pretty Maids


Chronique @ Loloceltic

18 Avril 2013

Un album qui pourra au maximum envisager une existence de bande-son pour ascenseur.

La reconnaissance peut parfois avoir des effets indésirables. C'est peut-être ce que les Danois de Pretty Maids vont finir par penser. Alors que le faible "Jump the Gun" n'avait pas été à la hauteur du superbe "Future World" qui l'avait précédé, voilà qu'après un excellent "Sin-Decade", le quatuor doit subir la pression de son label pour une opération à visée commerciale. En effet, la reprise du "Please Don't Leave Me" de Sykes et Lynott a rencontré un véritable succès sur les ondes. Du coup, les dirigeants de Columbia insistent auprès de Atkins, Hammer & Cie pour qu'ils fassent preuve de douceur sur leur nouvel opus, histoire de continuer à caresser les radios dans le sens du poil.

Si l'idée de base peut paraître intéressante, certains groupes métalliques s'étant frotté avec succès à l'exercice du unplugged, ce dernier nécessite cependant inspiration et motivation, deux ingrédients qui semblent malheureusement absents sur la majorité des titres de ce "Stripped" à la pochette hideuse. Entre les relectures acoustiques d'anciens titres, les reprises d'autres artistes et la réutilisation de morceaux déjà proposés à l’ occasion de l’Ep "Offside" qui avait servi d'échauffement au nouveau line-up, il ne reste pas grand chose de réellement nouveau à se mettre dans les oreilles. Pourtant, "If It Ain't Gonna Change" fait illusion, à la fois délicat et dynamique, et porté par le chant toujours aussi accrocheur de Ronnie Atkins, alors que "Too Late, Too Loud" fait preuve d'une énergie absente sur l'essentiel de cet opus.

Malheureusement, entre la version acoustique de "Please Don't Leave Me", réchauffée et racoleuse, les gentilles ballades "In The Mind Of The Young" et "I'll Be There" à chanter autour d’un feu de camp, ou l'indigeste version piano-chant de "Savage Heart", l'attention s'est envolée depuis longtemps. Seul un "Say The Word" un peu plus produit et la reprise du "'39" de Queen réussissent à surnager.

Cela ne sera pas suffisant pour sauver un album qui pourra au maximum envisager une existence de bande-son pour ascenseur, ceci malgré les efforts louables de Ronnie Atkins, et alors que la question du crédit de Michael Fast se pose, la batterie n'étant présente qu'à de rares occasions. Voilà ce qu'on appelle un plantage dans les grandes largeurs: les amateurs de gros riffs ne se laisseront pas abuser plus d'un ou deux titres, alors que les oreilles en recherche de douces mélodies décrocheront rapidement elles-aussi devant la platitude de l'ensemble. Il est donc urgent pour Pretty Maids de rebrancher les amplis et de nous balancer à nouveau le métal racé qui a fait sa réputation.

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Aliveandrock - 13 Mai 2013: cet album a pour moi deux visages: celui décrit par toi même au sein de cette chronique, et celui d'un groupe qui n'a pas spécialement eu envie de se vendre au démon, mais simplement de se faire plaisir. C'est bien fait, c'est joli, mais voilà: ce n'est pas un album à part entière, ils auraient dû sortir ce recueil en bonus, tout au plus. 8/20 par rapport aux précédents, 13/20 mis à part. Bref, pas de quoi se mettre la rate au court-bouillon ...
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Chronique @ dark_omens

08 Mai 2014

Un album qui ressemble fortement à un suicide artistique...

Sortant d’une crise identitaire grave après la sortie d’un Jump the Gun au son bien trop lisse et aux compositions bien trop mélodiques et disparates, Pretty Maids tentait de se redéfinir musicalement en se repositionnant avec un Sin Decade, certes pas totalement réussis mais essentiel sur le chemin de la guérison. Ainsi le groupe entamait plutôt bien sa rédemption au sein d’un milieu Metal ou le seul crédit qui lui restait alors, était celui de l’estime gagné durement, mais légitimement, au son de premières œuvres inspirées. Pourtant le malade n’était pas totalement tiré d’affaire, et son incapacité chronique à prendre sereinement la bonne décision, allait marquer de manière inaltérable le début de sa tragique rechute, le plongeant indubitablement dans la lente agonie de la maladie la plus pénible pour un artiste : l’oubli.

Après son dernier album sorti dans l’urgence, et dans le fracas d’un sinistre qui semblait promis au groupe et après une tournée plutôt difficile, autant dire que les relations entre la maison de disque Sony Music/Columbia Records et Pretty Maids est des plus conflictuelles. C’est donc assez logiquement que la Major profite d’un contrat arrivant à son terme, pour annoncer à Ronnie Atkins et à ses complices qu’elle ne souhaite plus que le groupe fasse partie de son catalogue. Pour honorer pleinement ce contrat, il reste à Pretty Maids un seul disque à produire. Un seul malheureux disque. Une dizaine de chansons. Presque rien. Insister sur le peu que constitue un album de fin de contrat est essentiel au regard de l’étrange et dangereuse initiative que va prendre le groupe. En effet là ou certain se serait contenté de compiler divers titres en un best of dispensable et là où d'autres auraient sorti un album live, les Danois vont décider d’offrir au monde entier un témoignage incroyable de l'incompréhension qui est la leur des changements artistiques et musicaux fondamentaux d’alors. Face à l’apogée et à l’émergence de plus en plus marquante de styles plus sombres ( Grunge, Black, Death…) mais aussi face à une certaine mutation redéfinissant des genres vers des tendances plus agressives, plus rapides et plus modernes en les enrichissant de riffs plus Thrash (Heavy Metal), le seul salut résidait, à mon sens, dans la composition de titres intègres, s’imprégnant intelligemment de ces nouvelles données. Le groupe fut-il réellement conscient de cet indispensable changement nécessaire ? A l’écoute de ce Stripped, on peut quasiment être sûr que non

Stripped est donc un album contenant dix morceaux essentiellement acoustiques et dont l’autre particularité gênante est d’être composé exclusivement de ballades, ou de morceaux romantiques et sentimentaux. Il faut noter que le disque est le fruit d’un travail démarré et sortis un an plus tôt sous la forme d’un EP intitulé Offside, dont il reprend quasiment la totalité. Il va sans dire, aussi, que nos Danois sont de très bons musiciens et que les titres seraient plutôt intéressants dans un contexte tout autre. Notons tout de même que Too Late, Too Loud, rare morceau électrique, et Please Don’t Leave Me dans une version plus douce, à la guitare sèche, ciselant parfaitement un indicible frisson, sont de très beaux moments à défaut d’en être de très bons. L’unique source de satisfaction née d’un réel plaisir pleinement atteint est Savage Heart, partagé entre une partie suave servis par un duo piano/voie du plus bel effet, et une autre plus intense communion voix/chœurs/guitares saturées qui nous amènent vers une apothéose intime et douce ou le piano répondant à Ronnie Atkins conclue de manière bouleversant un morceau qui clôt ce disque dans un dernier souffle. Malheureusement le reste n’a rien d’autre à promettre qu’un ennui profond, ou la quintessence est atteinte avec un 39’, reprise du groupe Queen, terne, transparente et sans âme.

Cet album, qui ressemble fortement à un suicide artistique, et qui n’a que peu à offrir, témoigne de façon déplaisante de l’impuissance d’un groupe à s’affirmer de manière claire. Continuant de nous abreuver d’une musique tantôt insuffisante, tantôt quelconque Pretty Maids poursuit une carrière l’éloignant de plus en plus des propos captivants qu’il sut nous proposer autrefois. A défaut d’être prenantes ses mélodies avaient jusqu’à présent le mérite d’être au moins intéressantes. Plus maintenant.

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