Notre guerrier teuton est de retour pour vous botter le cul, non pas avec un énième Best-Of mais avec un live !!!!
Nous ne reviendrons pas sur le passé de notre homme, une carrière qui s’étend depuis 1979 (même 1969 selon la légende …) avec Accept, groupe incontournable des 80’s et elle ne s’achèvera pas de sitôt. Rien, ni le split avec ses anciens compères, ni les changements de line-up n'auront eu raison de sa détermination… Notre homme évolue en solo depuis 1987, en sortant régulièrement des scuds, oh pardon des skeuds, et on ne compte plus les nombreux albums et projets auxquels il a participé… (De toute façon la page ne suffirait pas…).Tout ça pour le plus grand bonheur des petits et des grands (vieux ???)
En écoutant les derniers albums, on remarque que notre homme semble retrouver une nouvelle jeunesse, il se bonifie à force de temps et d’expériences, sans trop se renouveler. Les fameux «
Steelhammer » et «
Rev-Raptor », sont de véritables boucheries, bien plus aboutis en terme de qualité de production et de spontanéité que les opus précédents.
Cette fois ci, notre guerrier s’est enfoncé une nouvelle fois dans les terres russes pour assiéger Moscou et infliger une petite correction à ses fans en proposant ce «
Steelhammer Live » (disponible en format double cd ou double DVD). Certains critiqueront cette manœuvre tactique désormais régulière, succédant à chaque nouvel opus (et souvent en alternance avec des
Best of). Le but mercantile serait donc prétexte au déclenchement de cette expédition punitive ?
Le sieur Dirkchneider, général en chef des opérations a donc repris donc du service, revêtu son légendaire treillis militaire, très tendance actuellement dans cette partie du Monde (trop facile là…). Ses convictions en bandoulière et ses nouvelles compositions sous le bras (…et probablement muni d’un gros cache-nez)il est reparti à l’assaut, avec l’aide des cinq mercenaires déjà engagés sur le dernier album.
Pas moins de 21 titres représentent la carrière solo de notre homme.
La bataille s’engage avec le pilonnage massif de «
Steelhammer » (bien entendu…), titre éponyme issu du dernier album, qui sera d’ailleurs représenté par quatre autres titres. On retrouvera des compositions de chaque album formant un set différent du
Live in Sofia, datant de
2012, et dans lequel le répertoire d’Accept était largement présent. Dans ce «
Live in Moscow » la quasi-totalité des albums studios est ainsi représentée, et, point positif, souvent par des titres très peu repris lors les live antérieurs. On redécouvre ainsi "
They Want War", "
Mean Machine",, "
Holy" avec un son moderne et dévastateur.
On retrouve une variété « rythmique » intéressante dans ce set permettant de casser la monotonie qui aurait pu exister. Il est vrai que notre homme affectionne tout particulièrement les titres mid-tempo apportant la lourdeur collant parfaitement au concept des albums auxquels il a participés.
La setlist est donc composée essentiellement de ces nombreux morceaux mid-tempo, dont le fameux « Trip to
Nowhere » (issu du très bon «
Faceless World »), et est aérée de titres plus progressifs tel que l’ovni musical «
Devil’s Bite » ou relevée de quelques titres plus rapides et incisifs, dont « Stay
True » est un bon exemple. Mention spéciale pour l’atmosphère si particulière et le relief que dégagent « Futur
Land » et ses claviers envoûtant et le magnifique «
Cry Of A
Nation » (tiré du non moins magnifique «
Steelhammer »).
Une petite accalmie est prévue au milieu du set avec « In
The Darkness » et «
Azrael », interprétés avec sincérité, mais renvoyant aussi aux limites vocales de notre homme.
"
Metal Machine" offre les parties soli calibrés et de qualité nécessaire à la réussite de cette campagne… On reprend ensuite les hostilités avec les grands classiques avec les très bons «
No Limits », «
Timebomb » et «
Holy ».
Ce
Live se clôt par «
Metal Heart » en guise de bouquet final, qui demeurera le seul titre repris du grand Accept …
Justement, parlons du son : tout est massif, homogène… une vraie déferlante de blindés !!! L’interprétation à la fois plus compacte et fluide, professionnelle, ne laissant aucune chance à son auditoire : aucun ne réchappera au débarquement germanique! Les titres originaux sont reproduits avec fougue et détermination.
Il s’agit donc d’un live fidèle à la tradition du groupe Germanique : incisif, direct, on dévaste tout et on discute après … ce qui explique peut être qu’Udo ne soit pas très loquace...
Pour les allergiques à la voix « rhino-pharyngiteuse » de notre homme, ne vous attendez pas à un retournement de situation…
UDO restera toujours
UDO et le micro restera toujours aussi apeuré à son approche. Mais n’étant pas le plus grand fan de la voix de notre homme, je dois avouer que je la trouve tout de même moins pénible sur ce live (merci le mixage…).
Ensuite son parcours, son professionnalisme et surtout son perfectionnisme (en ce qui concerne le packaging et la production), forcent le respect pour ce digne servant du metal traditionnel germanique. De plus, ce live pourra être un objet intéressant dans la discothèque de ceux qui n’auraient pas suivi sa carrière solo.
En revanche, sortir des live ou des best-of de manière automatique après chaque nouvelle réalisation, avec une qualité (et quantité) aussi bonne soit-elle, ça ne ça risque pas de blaser les fans et compromettre les opérations futures?
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