La tournée 2016, sous le patronyme
Dirkschneider, qui avait la particularité de jouer uniquement des titres du répertoire d'Accept, immortalisée par un excellent album live, Back to the Roots, fût incontestablement une véritable source d'inspiration, pour l'avenir du groupe
UDO.
En effet le groupe allemand, originaire de Solingen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), appelée aussi "la ville des lames" (et réputée pour son industrie métallurgique dont sa fabrique de couteaux), nous revient avec un nouveau manifeste au titre évocateur de
Steelfactory, aux couleurs d'un Heavy teuton épuré, digne de figurer aux côtés de l'excellent
Animal House (1987) et ainsi pouvoir rivaliser face aux dernières réalisations d'Accept, les corrects
Blind Rage (2014) et The
Rage of Chaos (2017).
Afin de mener à bien la réalisation de
Steelfactory, après trois ans d'une longue tournée
Dirkschneider, le groupe se séparera finalement de Bill Hudson son deuxième guitariste pour incompatibilité à travailler en tandem, c'est donc Andrey Smirnov, qui aura la lourde tâche, d'assurer toutes les parties de guitare de l'opus. Quant au reste du line-up, nous retrouvons évidemment Udo Dirkschneiner au chant, Sven
Dirkschneider (le fils d'Udo) à la batterie, ainsi que l'indéboulonnable et fidèle Fitty Wienhold à la basse.
Pour la production, le groupe fera appel à la pieuvre Jacob Hansen, qui mine de rien enquille à la chaîne les productions Heavy du moment. Hansen, dotera l'album d'un son puissant et équilibré, dont un mix qui mettra en avant une rythmique de plomb, ainsi que les guitares aiguisées et néo-classiques d'Andrew
Smirnoff.
C'est "Tongue
Reaper" qui ouvre les hostilités, ce titre speed très typé Accept mettra en évidence des guitares aux riffings efficaces, ainsi qu'un chant hargneux, accompagné de chœurs virils, le tout évidemment soutenu par une rythmique précise et puissante de Sven qui soit dit en passant abat un travail phénoménal pour ce baptême du feu. En effet,
Steelfactory s'avère être le tout premier album studio à l'actif du batteur. Parmi les autres morceaux qui nous évoquent le Accept des années 80, nous aurons "Make the Move" à l'air et aux guitares jouissives typées
Hard Rock, façon "Screaming for a Love Bite", "Living for Tonite" de l'album
Metal Heart (1985), ou bien l'entraînant "In the
Heart of the
Night" et sa rythmique de style bulldozer, tout comme le lourd et oppressant "A Bite of
Evil" à la basse lourde et épaisse qui ne sont pas sans rappeler le fédérateur Ball to the Wall. Quant au speedé et rassembleur "
Rising High" de par ses guitares tranchantes, lui n'aurait pas dépareillé sur le très bon Russian
Roulette. Tout comme le pachydermique "
Blood on
Fire" et son ambiance lourde soutenu de chœurs masculins. Bref du bon gros Heavy teuton viril comme à la grande époque.
Hormis les références Accept (que le groupe assume totalement), nous aurons plusieurs pièces d'excellente qualité, à commencer par le sombre et rampant "Keeper of My Soul" aux magnifiques touches orientales, soutenu d'interventions de guitares très mélodieuses. Ou bien les mélodieux et groovy "Raise the Game", "
One Heart One Soul" toutes deux dotées d'un son de basse ronde et d'un refrain répétitif. N'omettons pas non plus le mid tempo du genre
Hard Rock classique "
Rose in the
Desert" au refrain et choeurs efficaces qui ne vous quittent plus.
L'opus s'achève sur une note plus légère, avec "The Way", une magnifique ballade acoustique, qui se distinguera par un chant langoureux soutenu par de magnifiques arrangements de guitares ciselées de toute beauté signées Andrey Smirnov. Quant aux titres restants, l'efficace et très conventionnel "Eraser", et "Hungry and
Angry" au texte facile, ils seront tous deux à ranger parmi les morceaux les plus faibles et évidents, de l'album.
En cette fin de saison, avec force et conviction, le groupe
UDO accouche d'un disque fort aux compositions
Solides et prenantes, (l'originalité n'étant toujours pas de mise). Malgré ses quelques petits impairs,
Steelfactory parlera certainement à tout amateur de Heavy
Metal Teuton burné à l'ancienne et à ceux qui ne se sont toujours pas remis du départ d'Udo au sein d'Accept (ils sont encore très nombreux!).
C'est donc revigoré et remonté à bloc que le
Tank de Solingen et son groupe vient se positionner en 2018, comme l'unique et direct concurrent de son ancien groupe.
Leur précédent "decadent" était déjà fort bon mais celui ci le surpasse.Le meilleur album d'UDO depuis timebomb en 1991.Pour ce qui est de l'affluence d'ACCEPT, elle apparait sur tous les albums d'UDO ce n'est pas nouveau.UDO n'est pas parti du combo allemand pour faire autre chose que du ACCEPT, "animal house" le 1er album avait d'ailleurs été composé par ses membres en 1987.Bravo à toi cependant, bonne chronique.
Superbe album....bon UDO fait du UDO, mais c'est incisif, clair, rythmé, chaque morceau a son refrain fédérateur....le chant est rageur, les soli de guitare tranchants...
un indispensable du blondinet.
bonus Japonais qui à mon sens méritait sa place sur la version de base de l'album.
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