Man and Machine

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe UDO
Nom de l'album Man and Machine
Type Album
Date de parution 25 Mars 2002
Labels SPV
Produit par Stefan Kaufmann
Enregistré à Roxx Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album117

Tracklist

Re-Issue in 2013 by AFM Records with 2 bonustracks
1. Man and Machine 05:41
2. Private Eye 03:57
3. The Dawn of the Gods 04:53
4. Silent Cry 05:22
5. Like a Lion 04:16
6. Black Heart 04:32
7. Network Nightmare 04:04
8. Animal Instinct 04:12
9. Dancing with an Angel 04:12
10. Hard to Be Honest 04:50
11. Unknown Traveler 06:51
Bonustrack (Re-Issue 2013)
12. Man and Machine (Live) 06:24
13. Dancing with an Angel (ft. Doro Pesch) (Remix) 04:32
Total playing time 52:50

Acheter cet album

 $12.98  23,13 €  12,85 €  £3.99  $19.97  10,90 €  18,50 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

UDO


Chronique @ frankhammer

20 Novembre 2012

Un UDO un peu plus fin que d'habitude

UDO nous avait fait une excellente offrande avec Holy en 1999. Une remise à niveau qui avait mis tous le monde d'accord, après le très convenu No Limits. Le groupe retrouvait un second souffle et crachait son feu ardent sur le monde métallique. La question qui se posait ensuite, c'était comment succéder à ce brûlot de Heavy pur et dur sans tomber dans la ré-edit à deux balles, ou de faire dans la surenchère de lourdeur? Passage épineux pour la troupe du blondinet teuton, mais qui s'en sont tout de même sortis avec les honneurs. Développement ci-dessous.

Pour commencer, je tiens à faire une petite précision pour ceux qui auraient lu mes quelques chroniques de UDO : ce que je vais dire ici n'aura rien de très différent concernant Man and Machine. Après tout, c'est bien de UDO qu'on parle, non? La bande du grincheux allemand, c'est comme les recettes culinaires de Grand-Maman : ça n'évolue pas beaucoup, mais on aime toujours autant.

Mais -car il y a un "mais"-, il n'est pas inutile de revenir sur cet homme et cette machine. Car au contraire des albums qui suivront (Thunderball, Mission X, Mastercutor, etc.), Man and Machine est plus fin, plus aéré, et même les compositions de "seconde zone" accrochent l'oreille. C'est un peu la continuité de Holy, mais où l'aspect brute (sans être aux abonnés absents) aurait été relégué en second plan.

Peut-être pour ça que certains fans ont moins accroché à cet album? Dans tous les cas, peu de bourrinage ici, mais du Heavy bien catchy et de bonne facture révélant un aspect peu connu du groupe. Un groupe qui décide cette fois-ci de ralentir un peu le rythme.

Chaque chanson possède cette petite touche, cette petite mélodie qu'on retient du premier coup, et on sent bien qu'un immense travaille a été fait à ce niveau. A ce propos, j'ai très mal choisi mon terme quand je parlais plus haut des compositions de "seconde zone" (vous savez, celles qui s'inscrivent en deçà des hits d'un album). Car il faut avouer que même les The Dawn Of The Gods, Silent Cry, Black Heart font leur petit effet. La sensation désagréable (et trop redondant) du "remplissage" ne se ressent pas : chaque piste offre son lot de qualité. Le spectre d'Accept plane aux alentours, pas de doutes.

"Bon, et les moments forts de la galette?", me demanderez-vous.
Il y'en a, et des bons! Le titre d'ouverture, Man and Machine, est l’archétype de l'exercice sur lequel excèle nos amis allemands. Si je vous dis : "Mid-tempo martial et carré, proche d'une marche militaire, mais n'oubliant ni les mélodies, ni les 'refrains-hymnes', et donnant envie de lever le poing", ça vous rassure?
Celui qui répond 'non' est prier de repartir se tripoter la nouille devant l'Eurovision (de mes deux)...

Mais ce n'est pas tout, évidemment. On a les "speederie" habituelles, très rentre-dedans, prompt à nous graver le refrain dans le cervelet! Envoyez-vous Network Nightmare et Private Eye, le constat se fera de lui-même : ça riff en tout sens, les guitares envoient leurs hurlements, la batterie martèle en puissance, le tout sous la bienveillante voix rocailleuse du Kolonel Dirkschneider. On sera ravi de constater que le léger lissage du son n'a pas castré nos musiciens.

Mais là où UDO surprend, c'est par ses quelques titres mid-tempo tantôt émouvant, tantôt inquiétant et transpirant d'une rage contenue. Like a Lion en est un parfait exemple! Y'a de la volonté là-dedans, de l'âme aussi, et on sent que c'est chanté avec les tripes et le coeur. Pareil pour cet Animal Instinct qui montre les crocs envers ce monde aseptisé, rangé, bureaucratisé, dégoulinant de pourriture à force de considérer ce qui existe sous l'unique angle de la consommation. Un monde où forcément, il devient de plus en plus "Hard To Be Honest", c'est même Udo qui le dit en 10ème position du CD ('scuzez la blague foireuse, j'ai pas pu m'empêcher). Hard To Be Honest donc, titre bien heavy/rock, duquel ressort également de l'émotion et de la conviction.

L'album se termine en douceur avec un Unknow Traveller très atmosphérique, et faisant la belle part aux envolées mélodiques. Un final appréciable qui fera retomber l'auditeur dans un calme salvateur. Une réussite là encore.

Ah oui, j'oubliais...

La ballade chantée avec Doro, Dancing with an Angel. Hem... C'est disons, amusant. La grosse voix du grogneur aux côtés de la douce Doro, ça donne du relief, c'est sur. Quant à la chanson elle-même, faut avouer qu'elle est un peu niaise, même si pas foncièrement déplaisante. Un titre que j'aurais plutôt vus en bonus sur un digipack.

Pour finir, j'ajouterais que c'est un excellent album sur lequel je reviens souvent et que j'écoute toujours avec beaucoup de plaisir. La qualité est au rendez-vous, et toutes les chansons vous agrippent à un moment où à un autre. Peu de baisse de régime -ou pas de baisse du tout si on exclue la ballade niaise- mais une succession agréable d'ambiances différentes, et très bien construites.

Et puis bon, ne vous inquiétez pas trop sur l'aspect "soft" de Man and Machine, c'est surtout relatif aux albums qui ont suivit. Fondamentalement, vous ne serez pas dépaysé : c'est bien de UDO dont on parle!

...mais un UDO un peu plus fin que d'habitude.

A recommander!

Note : un 17/20 amplement mérité.

6 Commentaires

11 J'aime

Partager

ELECTRICMAN - 22 Novembre 2012: merci FRANKHAMMER.

je ne suis enfin plus seul à trouver cet album génial auquel j'ai donné 18/20. Jamais UDO ne fut si prés de l'ACCEPT période METAL HEART. Contrairement aux 2 précédents commentaires j'apprécie vraiment le son que je trouve épais et bien aéré malgré tout. Comme tu le soulignes, à part la ballade avec DORO, rien ne mérite la poubelle. La linéarité des titres est absente et l'inspiration bien là, contrairement aux 2 oeuvres qui suivront.
ZazPanzer - 22 Novembre 2012: Merci Franck. Je l'ai beaucoup écouté à sa sortie ce disque et je le trouvais très bon, mais loin d'être un chef d’œuvre. Depuis le départ de Matthias Dieth, le nain hurlant n'a à mon sens jamais retrouvé un guitariste capable de lui écrire des titres aussi forts que ceux d'Accept ou des trois premiers UDO qui sont des tueries, particulièrement Mean Machine; et je ne parle même pas des soli de Matthias qui sont référentiels contrairement à ce qu'on entend sur les albums sortis à la fin des 90s, début 2000.

Alors c'est sûr, on écoute ces disques avec un certain plaisir quand même mais pour moi l'étincelle n'était plus là, et ce Man & machine est le dernier que je possède; ça fait d'ailleurs une paire d'années que je ne l'ai pas passé, je vais donc remédier à ça. Un disque à me conseiller peut-être pour me faire changer d'avis?
frankhammer - 22 Novembre 2012: Aaaah Matthias Dieth... l'est devenu avocat :o) Il doit mieux gagner sa vie maintenant, mais c'est vrai qu'il manque le mec.

Bon si tu recherches la finesse guitaristique propre à l'époque Dieth, ça va être difficile de te conseiller quelque chose. Par-contre, si tu veux tout de même du bon riff, du rythme endiablé, des refrains qui arrachent, alors pose une oreille sur Mastercutor (sans les bonus tracks, sinon c'est un peu long)!

Quelques expérimentations intéressantes, pas mal de reliefs musicaux assez inspirés. Vraiment un bon cru que je classe également dans le très bon!

P.S. : Sur No Limits, Matthias joue sur le titre One Step To Fate ;)
Elevator - 26 Novembre 2012: Par contre, à propos de "Mastercutor", je suis totalement d'accord avec Franck. Zaz, je te le conseille moi aussi.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire