We Are One

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16/20
Nom du groupe UDO
Nom de l'album We Are One
Type Album
Date de parution 17 Juillet 2020
Labels AFM Records
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1.
 Pandemonium
 05:27
2.
 We Are One
 04:43
3.
 Love and Sin
 07:11
4.
 Future Is the Reason Why
 05:02
5.
 Children of The World
 06:35
6.
 Blindfold (The Last Defender)
 04:19
7.
 Blackout
 02:39
8.
 Mother Earth
 04:10
9.
 Rebel Town
 05:30
10.
 Natural Forces
 03:28
11.
 Neon Diamond
 05:45
12.
 Beyond Gravity
 04:33
13.
 Here We Go Again
 05:06
14.
 We Strike Back
 03:52
15.
 Beyond Good and Evil
 06:29

Durée totale : 01:14:49

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UDO


Chronique @ LonelyRobot

19 Mars 2022

Metal cuivré

Depuis nombre d’années, celui que l’on continuera de qualifier d’ex-chanteur d’Accept jusqu’à la fin des temps, Udo Dirkschneider donc, aura souvent été moqué et quelque peu oublié aussi au sein même de sa propre famille, celle du Heavy Metal en l’occurrence. La faute incombant principalement à de trop nombreux albums usant des mêmes recettes, en plus de manquer trop souvent d’une vraie accroche. Certaines illustrations de ces albums n’aidant certainement pas à s’y intéresser non plus. Bref, La musique d’Udo finissait par revêtir si peu d’attraits, qu’il était à se demander ce qui pouvait bien motiver l’homme à poursuivre dans ce qui avait tout lieu de ressembler à une complète impasse.

Et puis voilà qu’un sursaut d’orgueil (ou bien l’envie tout simplement) aura fini par regagner les rangs du combo allemand ces dernières années. Il faut dire que la formation aura aussi été sérieusement remaniée ces derniers temps, voyant arriver dans ses rangs rien de moins que le propre fils du chanteur derrière la batterie. C’est donc désormais un vent nouveau qui semble vouloir souffler positivement depuis la parution de "Steelfactory". Fallait-il pour autant s’attendre à un album de cette tenue et avant tout de cette teneur ? Car "We Are One" a véritablement de quoi surprendre de prime abord. Positivement cela s’entend.

Fort d’une première expérience très réussie avec orchestre en 2015, l’idée de poursuivre dans ce même registre, en proposant du matériel totalement inédit, aura finalement fait son chemin avec cet orchestre militaire allemand composé de quelques 60 musiciens. Mais à la différence de toute cette scène métallique (le plus souvent avec chanteuses) dégoulinante de violons à la sauce claviers, UDO (le groupe) ose enfin sortir de sa zone de confort, coiffant de la tête et des épaules tous ceux qui s’étaient jusque là essayés à cet exercice. La raison principale est que l’orchestre en question est majoritairement composé d’instruments à vent. Autant dire que le rendu est des plus percutants, surtout quand il est renforcé par des percussions de type timbales et autres caisses claires.
Une flûte traversière par-ci, un xylophone par-là, et même un saxophone sur le duo vocal de "Neon Diamond", et quand ce ne sont pas des chœurs féminins en renfort des vocalises d’Udo, se sont carrément des voix féminines en Lead vocal qui viennent se joindre à la noce. Avouez qu’il y a de quoi être cueilli et quelque peu déstabilisé par "We Are One". Seulement voilà...
A l’écoute de ce pavé de plus d’une heure, on sent que Udo et ses musiciens ont voulu offrir quelque chose de vraiment fort. Il faut dire que le thème ici abordé sur chaque titre, invite immanquablement l’auditeur à se remettre très vite en question quant aux désastres écologiques à venir. Surtout si nous ne changeons pas en profondeur nos habitudes égoïstes et nombrilistes qui nous conduisent chaque jour à un avenir de plus en plus incertain.

L’un des points forts de l’album réside également dans une écriture à plusieurs mains, et qui n’est pas pour rien dans sa réussite globale. Par conséquent, face à une telle variété d’un titre à l’autre, on ne s’ennuie pas un seul instant malgré la durée de l’œuvre. La collaboration de Sven (le fiston) n’y est certainement pas étrangère. Et puis comment ne pas faire ici mention de la collaboration ô combien importante de Peter Baltes et de Stefan Kaufmann (LA section rythmique mythique d’Accept)... Tous deux ayant écrit une grosse moitié de l’album, tant sur le plan musical que celui des paroles.

Voilà donc un album totalement atypique, très cinématographique, fort à tous points de vue (quel son en plus !), et que chacun ne goûtera évidemment pas de la même manière, ça c’est une certitude. L’aspect purement Metal n’ayant jamais été aussi peu mis en avant sur un disque de UDO. D'ailleurs, sur sa pochette, les plus attentifs auront sans doute remarqué que les éclairs soulignant habituellement le logo du groupe avaient été retirés. Un signe ?

Voilà, en ce qui me concerne, je salue le courage et l’audace que Udo aura pris cette fois-ci, allant jusqu’à totalement s’effacer vocalement par endroits, au profit d’une cause qui nous concerne tous ! L’avenir de cette planète bleue virant si dangereusement au gris...

18/20

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