Suite à l’intégration de Chuck Billy dans ses rangs durant l’année 1986, après le départ de Steve Souza, les évènements s’accélèrent très vite au sein de
Legacy. Le quintette décroche un contrat chez Megaforce (
Metallica,
Anthrax,
Overkill, SOD), enregistre son premier album aux fameux
Pyramid Sound d’Ithaca (NY) sous la houlette d’Alex Perialas, et change son patronyme par
Testament. Grâce à la qualité intrinsèque de ses compositions, et à la distribution en béton armé assurée la puissante major
Atlantic Records, l’album
The Legacy connait un succès international dès sa parution en avril 1987.
Le succès est tel que
Testament décroche dans la foulée sa participation au fameux festival hollandais
Dynamo Open Air, en remplacement d'
Agent Steel ayant déclaré forfait. A l’époque, le
Dynamo est une salle réputée ayant accueilli tant de groupes majeurs comme
Slayer ou
Exodus, et son premier festival organisé en plein air le 7 septembre 1986 avait déjà rassemblé pas moins de 7000 metalheads. Pour cette seconde édition ayant lieu le 8 juin 1987, les organisateurs réunissent
Stryper,
Testament,
Destruction,
Vengeance,
Atomkraft et
Mad Max, et rassemblent pas moins de 14000 spectateurs !
Alors que les membres de
Testament sont encore très jeunes (Alex Scholnick n’ayant encore que 19 ans) et digèrent tout juste le succès incroyable de leur premier album, les voilà embarqués pour la toute première fois en Europe, pour assurer un show intégralement enregistré devant les 14000 metalheads survoltés et déjà acquis à leur cause. Malgré une sacrée pression sur ses épaules,
Testament assure parfaitement son show. A l’exception de Raging in Waters & Alone in the
Dark, tout le répertoire de son premier album y passe, puisque le quintette n’a pratiquement que celui-ci à défendre sur scène.
Afin d’éviter de sortir un debut-album bis,
Atlantic Records ne sélectionne que cinq morceau pour le mini-LP baptisé
Live at Eindhoven, à paraitre dans les bacs des disquaires dès le mois d’octobre 1987. On y retrouve Over the Wall, Burnt Offerings, Do or
Die & Apocalyptic City et, cerise sur le gâteau, le terrible Reign of Terror que
Testament n’avait pas enregistré sur album. Les morceaux prennent toute leur dimension en condition live, pour un résultat explosif. Le riffing acéré d’Eric Peterson, la prestation vertueuse d’Alex Scholnick, la puissance vocale de Chuck Billy, l’envie inébranlable du quintette d’en découdre et de profiter de chaque instant, sont tous ces éléments qui transpirent à l’écoute de cette prestation live mémorable.
Notons enfin l’édition bienvenue de Prosthetic Records, qui a eu la bonne idée en 2009 de déterrer l’ensemble de l’enregistrement de ce show en plein air, sous le nom
Live at Eindhoven '87, pour 45 minutes de folie où la quasi-intégralité de
The Legacy est capturée en condition live, sans occulter le très bon morceau Disciples of the Watch (du second LP
The New Order) joué en avant-première. Aujourd’hui encore, cette capture live est un témoignage essentiel des jeunes années pétillantes de
Testament, durant l’âge d’or du thrashmetal, où le style connaissait un engouement sans partage et avait encore de si belles portes à ouvrir.
FABIEN.
C'était en effet la mode des EP live, les labels voulant capitaliser sur le succès de leurs jeunes pousses. Entre Overkill et son Fuck You !!! ou le EP de Kreator (par exemple) paru à un an d'intervalle c'était des sorties attendues par les fans entre deux studios.
Merci pour cette tranche d'Histoire
J'ai vécu cette période avec une grande intensité en 86. Mon fanzine faisait l'interview de Legacy, et on assistait peu après à la sortie de l'album de Testament et de ce fantastique Live EP ! Merci pour le coup de projo !
Grand fan du Testament des début – quel bonheur d'avoir trouvé leur premier album en CD lors d'un séjour liguistique aux USA en 1989, alors que c'était la galère pour le dénicher par chez moi – j'avoue que cette chronique m'a mis en appétit.
Le CD est abordable, je vais probablement me faire ce petit plaisir prochainement.
Merci pour la kro(ver the wall) ! :)
Merci pour la chro. Quel merveilleux skeud ! J'ai eu ce disque dés sa sortie et j'ai du mal à écouter la version "longue" que j'ai acheté aussi à sa sortie. Pour moi ce Testament c'est format ep, point. Oui, on est un peu con parfois, certains plus que d'autres :-)
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