Leur précédente réalisation
The Formation of Damnation datant déjà de 2008, il était logique que nos thrashers de la Bay
Area remettraient un peu d'huile sur le feu, et c'est donc en ce mois de juillet
2012 que débarque ce
Dark Roots of Earth tant attendu...........ou pas.
Pour ce dixième effort,
Testament ne va pas changer de méthode de composition, avec toujours en tête Eric Peterson en tant que compositeur principal que l'on retrouve crédité sur chaque morceau, et le groupe poursuivra sur la voie entamée par
The Formation of Damnation. Le batteur Paul Bostaph (ex
Forbidden, ex
Slayer) est quant à lui (pour certaines divergences apparemment et d'autres choses certainement) remplacé par l'excellent et légendaire
Gene Hoglan (
Dark Angel, Death,
Fear Factory,
Strapping Young Lad) qui reprend les baguettes et la place derrière les fûts. Hoglan ayant déjà officié chez
Testament dans les 90's sur l'album
Demonic (1997) est donc en terrain connu. Notons également qu'un certain Steve Souza (ex
Exodus) aurait collaboré à l'écriture de deux titres, à savoir "
True American Hate" et "A Day in the Death".
C'est le britanique Andy Sneap (
Sabbat,
Exodus,
Benediction, Nevermore,
Kreator) producteur et ingénieur du son qui sera en charge de l'enregistrement de ce
Dark Roots of Earth (
2012) durant l'hiver 2011/
2012 aux Driftwood Studios d'Oakland.
Prod limpide, puissante et bien velue, chaque instrument étant parfaitement mixé pour un résultat impeccable, le rendu est vraiment bon, de haute qualité, et du coup, ne conviendra pas à tous forcément.
On ne pourra pas passer sous silence ce putain d'artwork de Eliran Kantor, déjà auteur de la magnifique pochette de
The Formation of Damnation, ainsi que des pochettes de In
War and Pieces (Sodom), The
Human Machine (
Master),
Jupiter (
Atheist), When
Landscapes Bleed Backwards (
Sickening Horror) et de pas mal d'autres encore. Faut avouer que le type bosse bien, il a assuré, les tons bleutés sont juste merveilleux, et le souci du détail est poussé assez loin, le titre de l'album collant parfaitement à la cover. Terrible!
Aller hop, dans la platoche!
A l'envoi de la première piste "Rise Up", le groupe balance un titre thrashy, les deux gratteux Peterson/Skolnick jettent des riffs tranchants, et Chuck Billy beugle comme à son habitude, bon ça ne bourre pas à 100 à l'heure, mais c'est efficace, et l'on comprend tout de suite que le groupe va surfer sur la même vague que leur précédente réalisation.
Le superbe "
True American Hate" montre un Hoglan en bonne forme, ça speede un peu plus et il y a même du blast, le riff principal est lui carrément excellent et entraînant, à n'en point douter un des meilleurs titres de l'album.
Et puis comme c'est devenu une habitude chez
Testament depuis quelques albums, le côté plus mélodique et heavy du groupe ressort, à l'instar du titre éponyme, ou de la semi ballade "
Cold Embrace" aux différentes variations dans les mélodies et le chant, le côté heavy étant clairement dominant sur les quasi huit minutes que dure le titre. Peut-être ce titre aurait-il d'ailleurs mérité d'être raccourci je pense.
D'autre part, saluons une fois de plus le travail abattu par les deux guitaristes Peterson/Skolnick, livrant des solos de haute volée, "
True American Hate", "Rise Up", "Throne of
Thorns", "
Dark Roots of Earth" sont la preuve irréfutable du talent de ces gars là !
N'oublions pas de mentionner la qualité du packaging de l'édition spéciale CD+DVD qui est carrément magnifique, fait comme un p'tit livre avec une couverture en papier glacé du meilleur effet, non, pas de souci on en a pour notre oseille. Tout comme les bonus, trois reprises, si "
Dragon Attack" (Queen) et "
Animal Magnetism" (
Scorpions) sont sympa, "Powerslave" de Maiden est vraiment mortel, la meilleure reprise des trois à mon sens.
Dark Roots of Earth est donc un album réussi, exécuté par des zicos expérimentés c'est clair, mais ce disque n'est pas non plus mémorable, il bénéficie de compos solides et travaillées, mais il faut reconnaître qu'il ne surprend pas, ça manque de patate par endroit, on aurait envie que ça parte, mais non en fait.
Testament ne prend donc aucun risque particulier, mais fait son travail avec passion et conviction quand même. Cet album possède de superbes passages et d'autres moins passionnants, mais reste malgré tout un disque de qualité, comme l'était
The Formation of Damnation quatre ans avant, ni plus ni moins.
Voila, vous savez ce qu'il vous reste à faire, à vous de trancher!
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