Brotherhood of the Snake

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17/20
Nom du groupe Testament
Nom de l'album Brotherhood of the Snake
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2016
Labels Nuclear Blast
Style MusicalThrash Bay Area
Membres possèdant cet album274

Tracklist

1.
 Brotherhood of the Snake
 04:13
2.
 The Pale King
 04:51
3.
 Stronghold
 04:00
4.
 Seven Seals
 05:38
5.
 Born in a Rut
 04:57
6.
 Centuries of Suffering
 03:34
7.
 Black Jack
 04:21
8.
 Neptune's Spear
 05:27
9.
 Canna-Business
 03:47
10.
 The Number Game
 04:38

Durée totale : 45:26

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Testament


Chronique @ LeMoustre

10 Octobre 2016

The new order

Un peu plus de quatre années après Dark Roots Of The Earth, et de nombreuses tournées et festivals aux quatre coins du monde (citons par exemple le très intense concert du Xtrem Fest de Carmaux cet été, où le quintet a axé sa set-list sur des titres parmi les plus reconnus des fans - notamment une grosse louche de The New Order), Testament, toujours chez Nuclear Blast, sort un Brotherhood of the Snake à la pochette magnifique (une constante chez ce groupe). Le choix en live de proposer des titres plutôt rapides et de laisser moins de temps morts entre les morceaux serait-il prémonitoire ? Après le très bon Death Angel sorti récemment, le gang d'Oakland est-il en passe de soutenir la comparaison ?

Ôtons d'entrée toute espèce de doute, ce nouveau cru de Testament est supérieur à ses deux prédécesseurs. Majoritairement plus rapide, Brotherhood of the Snake change la donne, par rapport à Dark Roots Of The Earth et The Formation of Damnation. Ces derniers, à dominante mid-tempo, laissaient la place à deux ou trois titres purement thrash. Ici, c'est l'inverse, car à part la paire "Seven Seals" et "Born In A Rut", ou le superbe "Neptune's Spear" plus heavy, mélodiques et néanmoins accrocheurs, ce nouveau Testament envoie la pâtée à de nombreuses reprises. La triplette qui ouvre le disque, vive et dynamique, constitue une entrée en matière alléchante (la wah-wah de "Stronghold", la batterie au premier plan de Hoglan sur l'éponyme ou l'accroche générale de "Pale King"). Ces titres mid-tempo bénéficient de soli somptueux, avec un ensemble musical au sommet de son art. Chacun y va de son gimmick, sans dénaturer ni le style Testament, ni les morceaux en eux-mêmes, bien au contraire.

Si le défaut de Dark Roots Of The Earth était son affaiblissement dans sa seconde partie, il n'en est rien ici puisque la furie thrash de "Centuries Of Suffering" va décoiffer nombre de fans dans le pit (notez le lien !), avec un riff dantesque à 2'00" qui fait suite à un début de morceau parfait. Du grand Testament et un titre qui sera sans nul doute un moment attendu live. Il préfigure d'ailleurs une seconde face de vinyle peut-être encore plus réussie que la première. Ni le heavy "Neptune's Spear" avec son riff typique et son phrasé reconnaissable entre mille (Practice What You Preach n'est pas loin, The New Order non plus, dont l'ombre plane souvent sur ce disque), ni l'entraînant up-tempo "Black Jack" (quel travail de Hoglan, quel solo de Skolnick) centré sur l'addiction aux jeux, ni le nerveux et rageur "Canna Business" (avec le timbre forcé de Billy qui porte ce titre avec sa grosse voix), ni l'imparable final "The Number Game", efficace et rapide, ne baisseront le niveau. Les virtuoses Skolnick/Petersen et la section rythmique (Di Giorgio / Hoglan) régaleront les fans musiciens (et les autres, quelle que soit la période favorite de chacun), montrant un groupe en pleine forme, et aux capacités mélodiques intactes.

En piochant dans toutes les périodes de son histoire, tout en restant à la fois actuel et traditionnel (notons la pub assez juste du distributeur Nuclear Blast qui présente cet album comme une synthèse réussie de ses trois derniers disques studios), Testament peut faire la nique à tant de soi-disant super-groupes qui oublient souvent ce que le mot chanson veut dire. Ici rien n'est à jeter. Testament a frappé fort, juste, et Brotherhood of the Snake est clairement ce que le groupe a fait de mieux depuis au moins le siècle dernier. Notons des paroles (travaillées avec Steve Souza de chez Exodus) traitant sur plusieurs morceaux d'une race mythique sumérienne (la confrérie du Serpent donc) ayant essayé de combattre les religions il y a 6.000 ans. Si la confrérie du Serpent n'a pas réussi son oeuvre de toute évidence à en voir l'état du monde aujourd'hui, Testament, lui, a réussi un vrai carton avec cet album, et remet un peu d'ordre dans la hiérarchie thrash mondiale de la décennie.



31 Commentaires

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phantasmagoria - 13 Novembre 2016: Après plusieurs écoutes,je trouve qu'il est dans la continuité du précédent, c'est à dire un mélange de thrash old school boosté par la double et les blasts de gene hoglan, des passages heavy genre "the ritual" sur born in a rut et seven seals et enfin des morceaux aux moments plus death genre "demonic " et "the gathering" sur centuries of suffering et the number game.
Au final encore un bon album des Californiens...
JimiH - 16 Décembre 2016: Ta chronique, encore excellente, m'a donné envie d'écouter l'album, ce que j'ai fait à la FNAC, je retrouve les sensations qui m'ont été procuré à l'époque de leur première triplette, du riff thrash super efficace et de la compo bien faite, bon évidemment la fnac c'est 30 secondes par morceau mais l'envie est là et ce skeud finira sur mon étagère ! En plus la version booklet est superbe. Merci Jérôme !!!
rodmaster - 11 Janvier 2017: je n’arrête pas de l'écouter il tourne en boucle dans mon lecteur CD .Génial
 
El_Totor - 10 Août 2017: L'album est bon. Il est riche, il est travaillé, il est globalement assez efficace et possède quelques originalités ici ou là comme le riff gojiresque à 2'10 de centuries of suffering ou de morceaux entrainants comme the pale king (qui me rappelle un morceau de kreator qui doit être sur outcast si ma mémoire est bonne). Mais, bizarrement, c'est comme s'il manquait l'essentiel. J'ai beau l'écouter de nombreuses fois, il manque d'un morceau ou deux qui ressortent vraiment. A mes yeux, cet album ne présente aucun équivalent à des titres comme Eyes of Wrath ou True believer, Hail Mary (Low, excellent morceau), ou More Than Meets the Eye par exemple. C'est dommage.
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