Suite à son ascension fulgurante dès
The Legacy, le hissant aux portes des Big Four, et fort d’un line up inchangé,
Testament se dirige aux Fantasy Studio sous la coupe d’Alex Perialas pour les sessions de son troisième album.
Practice What You Preach sort ainsi en fin d’été 1989 pour le compte de l’écurie Megaforce, muni d’une illustration remarquable.
Composé principalement par Eric Peterson et Alex Scholnick,
Practice What You Preach suit globalement l’orientation du mémorable
The New Order, distillant un thrashmetal nerveux aux colorations heavymetal plus marquées cette fois-ci, sur la voix unique et inimitable de Chuck Billy, qui renforce toute l’âme du quintette californien.
Bénéficiant d’une rythmique solide grâce à la précision de frappe de Louie Clemente et à la richesse des lignes de basses de Greg Christian, le duo Peterson / Scholnick lâche des riffs percutants et des soli vertueux, sans être toutefois trop démonstratifs, soutenant la voix imposante de Chuck Billy, à la fois mélodique et fichtrement puissante.
Depuis le thrashmetal foudroyant des terribles morceaux
Nightmare ou Sins of
Omission jusqu’aux accents heavymetal de Time Is Coming, sans oublier le superbe instrumental
Confusion Fusion ou encore la douceur de The
Ballad qui devient alors furie,
Testament visite tous les styles avec une aisance incroyable. L’opposition entre le jeu et les influences thrash de Peterson et l’approche heavy de Scholnick offre ainsi un contraste et une originalité saisissantes.
Or malgré les atouts étonnants de
Practice What You Preach,
Testament partage les fans, tout comme
Anthrax et son State Of Euphoria la même année, entre ses détracteurs considérant sa fougue des débuts envolée, et ses admirateurs subjugués par le caractère et la force de son thrash / heavy imparable. En fin de compte et à juste titre,
Practice What You Preach connaît un succès mérité, confirmant
Testament au rang des leaders de la scène thrashmetal Bay
Area californienne, lui permettant ainsi de décrocher une tournée mondiale culte l’année suivante, le Clash Of The
Titan aux côtés de
Slayer,
Megadeth &
Suicidal Tendencies.
Fabien.
Sonorité tres "Metallica" en effet (ou l'inverse ?...)
Refaisant tourner les Testament sans notion d'époque, je retrouve avec plaisir cet album qui divise qlq peu les Thrashers....Je le trouve bien dans son epoque avec de tres bons morceaux.
L' analyse de Fab sur le coté "opposé" des 2 guitaristes fut mon ressenti lors du concert il y a 1 semaine...
Globalement l album a bien passé les années.
Merci pour cette chro.
Très bonnes compositions ! Et quel son de basse ! Enfin on entend de la basse dans un album de notre style préféré
Comme vous l'avez dit, le tempo baisse d'un cran. La concurrence reste rude, cette année-là, on a le fameux Agent Orange de Sodom, Sepultura (Beneath the Remains), Kreator (Extreme Aggression), Overkill (The Years of Decay), et
Annihilator (Alice in Hell), des classiques du Thrash metal aujourd'hui, et encore on pourrait rajouter : Exodus, Coroner, Nuclear assault...
Bref ce Practice What You Preach, même si il a de très bonnes qualités, il est quand même assez loin, des 5 premiers opus cités.
Cela n'enlève pas que Testament est une formation surdouée, avec des musiciens monstrueux.
La pépite de l'album, c'est Blessed in Contempt, non pas que cela soit le meilleur morceau de Testament, mais le meilleur de l'album. Sins of Omission bien sûr, mais celui-ci n'est pas une découverte pour moi, je retiens aussi Practice What You Preach et Time Is Coming. Le reste est un peu en dessous, même si Perilous Nation avec son intro qui me rappelle Anthrax est sympa. Je m'ennuie un peu sur Envy Life, qui vient en plus casser la dynamique, enfin, je ne suis pas très fan de the ballad. C'est un petit 14/20, car il s'écoute dans son entièreté tout de même.
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