En 2007, le groupe de Noiraud Sans Loi nous livrait 13e album studio en 23 ans de bons et loyaux services. Bon, comme souvent dans ce genre de groupe, le line up a été, pour beaucoup, bousculé. Le bassiste chanteur étant le seul membre d’origine à officier dans le groupe. Bon, comme souvent avec ce genre de groupes, il ne faut pas s’attendre à un album qui va révolutionner le concept du groupe et encore moins le genre. On reste entre du heavy et du hard rock. Cependant, parti sur la lancé du Neon
God, le groupe va de nouveau écrire un concept album. Cette fois-ci, Blackie
Lawless s’en prend à l’administration
Bush et ses pratiques excessives si ce n’est abusives. Tout un programme.
Alors j’en entends ricaner au fond. Non, quand l’on dit Concept Album, cela ne veut pas forcément dire musique instrumentale de transition, plans alambiquées, ambiances musicales et morceaux de 22 minutes 30. Le fil conducteur de cet album est dans le texte, et c’est tant mieux. Ainsi le groupe ne perd pas en énergie et se focalise essentiellement sur le texte et la musique sans en faire des caisses.
Dominator. Voilà un nom parfait pour le sujet traité dans l’album, et l’imagerie de cet album donne dans l’antipatriotisme Bushien. En analysant juste la pochette, on peut comprendre que le groupe voyait en cette administration mort et guerre. Une patrie à feu et à sang. En effet, la Bannière Etoilée est en feu et l’on voit un crâne (mort) qui a, dans son orbite, la déflagration d’une bombe. Tout un programme. Toujours est-il que le ton est donné par la pochette et le nom de l’album.
Un album engagé donc ? Oui, mais cependant nullement sans saveur musicalement, car les 9 titres présentés ici sont de très bonne facture et l’on ne voit pas le temps passer. Tout d’abord parce que le rythme de l’album, même s’il connait des périodes moins effrénées (pour du
Hard rock), reste toujours quasiment le même sans être redondant. Ainsi, de
Mercy à
The Burning Man, aucun temps mort ou ennui ne vient perturber l’auditeur. Et la voix de Blackie alliée aux mélodies fait que l’album est d’une richesse et saveur qu’on ne rechigne pas à savourer. Dans cet album, le meilleur de
WASP toutes périodes confondues, est là. Certes, on n’aura pas des tubes à la
I Wanna Be Somebody sur cet album, mais nous ne sommes pas loin d’un
Wild Child qui remonte tout de même à 1985, soit 22 ans auparavant.
Mais la palme de cet album restera la chanson
Heaven Hangs in Black.
Slow magistral venant détrôner
The Idol écris 15 ans auparavant. Un titre ou la qualité vocale, du moins sur studio, certains allant jusqu’à dire que Blackie chanterait en playback en concert, n’est plus à prouver. Le rythme et l’intensité allant crescendo, ce titre ne peut que vous faire frissonner à moins d’être complètement insensible. L’album arrive avec ce titre à son paroxysme. Les paroles, pouvant être prise à plusieurs degrés de compréhension, font tout autant frissonner d’émotions. En effet, on y parle de paradis aveugles et d’anges n’écoutant plus les humains et les laissant à leur souffrance. Cela peut laisser pantois et à du choquer plus d’un conservateur catholique outre atlantique !
Mais si l’album contient une ballade (qui sera reprise en titre de fin), l’album lui reste dans la ligne de conduite qui a été fixé.
Pas de fioritures sans grandes importances. Le but ici, la mélodie directe, pas surfaite, la puissance de la voix et de nous donner un ‘putain de bon hard’ comme
WASP sait en faire.
Alors oui, ce n’est pas celui qui va révolutionner le tout
WASP, mais il reste cependant un album à avoir. Il est bon, direct et, d’une certaine manière, puissant. Que demander de plus ?
Un album bateau, mais qui reste malgré tout bien agréable à écouter, malgré le manque de renouvellement. Blackie fait ce qu'il sait faire et il le fait bien.
C'est vrai que c'est un tres bon album , et ta chronique m'a irresistiblement donné envie de faire une petite cure de jouvence, que de plaisir. !!! Ahhhh !!
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