Still Not Black Enough

Liste des groupes Heavy Metal WASP Still Not Black Enough
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15/20
Nom du groupe WASP
Nom de l'album Still Not Black Enough
Type Album
Date de parution 1995
Labels Raw Power
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album177

Tracklist

1. Still Not Black Enough
2. Somebody to Love
3. Black Forever
4. Scared to Death
5. Goodbye America
6. Keep Holding on
7. Rock and Roll to Death
8. Breathe
9. I Can't
10. No Way Out of Here

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WASP


Chronique @ dark_omens

17 Décembre 2013

Le début de la fin?

Comment succéder à deux albums aussi remarquables que The Headless Children (1989) et The Crimson Idol (1992) ?

La question est d’autant plus cruciale qu’irrémédiablement le nouvel effort des américains de WASP sera jugé à la mesure de l’exemplarité de ces deux chapitres fondamentaux de l’histoire du groupe. Cette nécessité exigeante, de la part d’un auditoire avide, si ce n’est du génie, tout au moins, du talent d’un Blackie Lawless virtuose en son royaume, enfante d’autres interrogations bien plus déterminantes encore. Comment le compositeur parviendra-t-il à ne pas sombrer dans l’écueil confortable de l’expression d’un propos certes admirables mais déjà entendu ? Où son habileté créative va-t-elle puiser la source d’une nouvelle inspiration délicieuse ?

Pour répondre, attachons-nous à détailler les atouts historiques qui, depuis plusieurs albums déjà, sont source de satisfactions.

En premier lieu, même si Blackie Lawless demeure le dernier gardien de la fratrie originel, il pourra compter sur les aptitudes de musiciens aguerris tels que Frankie Banali à la batterie ou encore Bob Kullick à la guitare. La fougue du premier est un des traits qui caractérise désormais délicieusement le groupe.
Il pourra, en second lieu, s’appuyer sur ses talents de compositeur qui, par le passé, auront donné naissance à certaines idées étonnamment séduisantes. Mais la nature humaine n’est pourtant, et malencontreusement, pas infaillible. C’est ce qui la rend d’autant plus captivante. Et ce Still Not Black Enough, sortis après trois nouvelles années d’une interminable attente, est une preuve cinglante de cette incontestable capacité à échouer.

Ainsi si autrefois l’inspiration de Blackie Lawless fut digne d’être couverte des louanges les plus justifiées, il ne peut en être de même sur cette œuvre. Edulcorant quelques peu son Heavy Metal en un Heavy Rock poussif, l’homme tente, laborieusement, de nous offrir un compromis entre sa fougue d’autrefois et sa maturité d’alors. Malheureusement l’album nous propose un résultat dont le déséquilibre est marquant. Bien trop ancrés dans les terres calmes d’une lande sans relief, les titres de ce nouveau plaidoyer s’enchaînent sans réellement éveiller autre chose qu’un ennui palpable (Still Not Black Enough, Somebody to Love et son mauvais refrain Pop, Black Forever ou encore, par exemple, No Way Out of Here).

Concernant les émotions plus langoureuses, les ballades ne sont guères plus captivantes. Ainsi Keep Holding On et un Breathe au fort relent de Hold on to My Heart (The Crimson Idol (1992)), viennent défigurer un visage pourtant déjà difforme.

Quelques idées attachantes parviendront toutefois à apaiser un mal profond. Ainsi peut-on distinguer quelques voix féminines sur un sympathique Scared to Death. Ou goûter à l’enthousiasme délicieusement Rock’n Roll d’un Rock and Roll to Death bien trop inspiré par Blind in Texas (The Last Command (1985)) pour être totalement convaincant. Ou discerner le préambule aux versets narrées et les samples de discours de Martin Lutherking sur un Goddbye America qui demeure le meilleur moment de ce long calvaire. Ou entendre le climat Folk/Country plaisant d’un bon I Can’t. Ces idées, dont certaines ne sont pas nécessairement heureuses, sont cependant bien trop insuffisantes.

De plus, alors que jusqu’à présent les traits de caractère particuliers de la musique de WASP furent mis en exergue, voilà qu’ils sont anéantis par une production très inégale. En effet, si autrefois l’exaltation d’un Frankie Banali fut remarquable; le mixage catastrophique de certains des titres de ce Still Not Black Enough, le handicape de manière très embarrassante. Nombres de ses notes, notamment de grosse caisse, sont souvent inaudibles au milieu de cet ensemble brouillon à l’équilibre précaire. Plus étonnant encore, ce traitement sonore étrange est aussi celui réservé aux guitares que l’on peine, parfois, à distinguer.

Still Not Black Enough ne peut donc décemment pas prétendre à une quelconque renommée autre que celle d’un oubli mérité.

5 Commentaires

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Chriscatcher - 17 Décembre 2013: Bien qu'il ne soit certes pas du niveau de ces deux illustres prédécesseurs "The Headless Children" "The Crimson Idol", il y a du bon dans cet album que je réécoute encore aujourd'hui avec plaisir.
samolice - 17 Décembre 2013: Merci pour la chro. Mis à part le chant de Lawless que je trouve escellent sur ce skeud, le reste est clairement décevant quand même par rapport à ses prédécesseurs. J'avais accusé le coup à la sortie du skeud. Ma première déception avec Wasp. Ca ne serait hélas pas la dernière...
PhuckingPhiphi - 09 Novembre 2017:

Comme mes prédecesseurs ci-dessus, j’ai tendance à considérer que cet album vaut infiniment mieux que la réputation fort médiocre dont il pâtit.

Ha, certes, il est celui par lequel l’âge d’or de WASP se termine, et rien que pour ça, les fans ont tendance à le bouder (un peu comme ”No Prayer for the Dying” d’Iron Maiden, en quelque sorte). Pourtant, il comporte quelques excellentes chansons (““Goodbye America”, "I Can’t”, “No Way Out of Here”, l’expérimentale “Scared to Death”…) et même la reprise de Jefferson Airplane, que tout le monde s’accorde à conspuer, tient selon moi la dragée haute aux précédents exercices du même style (“I Don’t Need No Doctor” ou "The Real Me” par exemple).

Alors évidemment, certains titres sonnent trop similaires à ceux des deux précédents opus, et sans doute Blackie, pensant avoir trouvé la pierre philosophale, s’est-il contenté de reproduire la même formule avec un peu trop d’optimisme (de flemme ?). D’autant plus que la période (1995) ne se prêtait plus guère au Heavy Metal somme toute fort traditionnel qu’il nous propose ici. Il n’empêche : selon moi, le plus gros défaut de “Still Not Black Enough” demeure d’avoir été précédé par les respectivement excellentissime et monstrueux ”The Headless Children” et “The Crimson Idol”, avec lesquels il était probablement illusoire de vouloir rivaliser. Si on prend la peine de le sortir de ce contexte peu propice, “Still Not Black Enough” s’avère au final une galette fort honorable, en tout cas infiniment supérieure aux deux catastrophes qui allaient suivre…

Merci pour la kro ! :)

asmenisqueericcarr - 05 Août 2022:

Selon moi, il manque un élément important à ta chro. et je trouve dommage que ça n'a pas été mentionné.

Blackie NE voulait PAS sortir un album de W.A.S.P. mais créer quelque-chose de plus personnel, c'était sensé être un album solo. Cet album n'a pas été pensé pour W.A.S.P. il n'a pas été enregistré pour W.A.S.P.

Seulement voilà, la maison de disque a voulu transformer cet album solo en album de W.A.S.P et en a modifié quelques son et fait des raccomodages par-ci par-là.

Donc bien sûr que cet album n'est pas le meilleur. Mais à la décharge de Blackie, ce n'est pas entièrement de sa faute! :) 

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Commentaire @ Lordmike

12 Fevrier 2009
Bon, comment commencer la chronique d'un groupe si bon qui sort un album si nul...

C'est bien simple, W.A.S.P. ne nous a sorti qu'un seul album catastrophique, celui-là.

Rien ne ressort sur cette album, à croire que ce n'est pas un album de notre très cher Blackie Lawless.

Parlons de son chant, qui est bien faible par rapport à ce qu'il nous a habitué sur les premiers albums. Il est même sur certaines compositions totalement raté et méconnaissable ( Somebody to love, Scared to death, Goodbye america ).

Ensuite l'instrumental… elle n'est en aucun point originale mais est plate et ne nous donne pas envie de nous dévisser le cou comme les précédentes offrandes du groupe. Les rares compos énergiques de cet album n'ont rien a voir avec le style propre que l'on connait de W.A.S.P. et ne donnent en aucun cas l'envie de bouger.

Cet album parait durer une éternité tellement il est ennuyeux ( il ne possède pourtant qu'une dizaine de titres ).

Même la ballade Keep holding on est raté. Quand on pense a la magnifique Sleeping (in the fire), on ne peut que pleurer devant cette chanson... mais c'est pas parce qu'on est émue par cette offrande que l'on pleure, c'est tout bonnement car elle est, elle aussi, ratée...

Pour finir je dirais que la pochette de l'album n'est pas adapté à leur style, elle conviendrait mieux à un album de Korn (par exemple)...

En conclusion, W.A.S.P. nous a sorti un seul mauvais album dans leur carrière, son titre est : Still Not Black Enough...
Je vais de ce pas placer The Crimson Idol dans ma chaine stéréo et jeter cette horreur...
Heureusement que notre ami Blackie Lawless va se réveiller et nous sortir l'excellent Kill, Fuck, Die l'année suivante !

6 Commentaires

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ZazPanzer - 21 Mai 2010: On sent que Blackie, 3 ans après, traîne encore des réminiscences des compos de son chef d'œuvre, Crimson Idol. Il essaie de faire quelque chose de plus light, mais ne parvient pas à se détacher de ce qu'il a dans la tête. Ça donne un album raté, mais écoutable quand m^me, faut pas pousser.
coroner - 16 Octobre 2012: Pour ma part, c'est un album que j'aime bien. Alors oui, c'est pas mal "fond de tiroir" de Crimson Idol, mais tant mieux, d'ailleurs. Moi, j'adore I can't, Goodbye America, Still not Black Enough et No Way Out Of Here. Des très très bon solos de Bob Kulik, de très bonnes mélodies et un Blackie qui chante foutrement bien. Il a acquis une certaine sensibilité sur Crimson Idol, il continue de l'utiliser. Moi, j'aime bien. Et ne passez pas à coté de la face B "Skin Walker", que vous pouvez toujours écouter sur YouTube. Je suis d'accord pour dire qu'avec KFD, il hausse le niveau, par la suite, mais malheureusement pour la dernière fois.
OVERKILL77 - 19 Octobre 2013: Je viens de me le repasser quasiment toute la nuit... et au final, je dois dire que c'est un bon album.
A part l'ignominie "Somebody to Love", le reste est plus que très acceptable. Même la ballade "Breathe" pleine d'émotion, a réussit à me piquer le bide...

Album catastrophique ??? Certainement pas... Pas autant que ta chronique !

Blackie et son chant méconnaissables ??? On n'a pas dû écouter le même album...

Après le démoniaque "Headless Children" et l'excellent "Crimson Idol", il était prévisible que l'ami Blackie calme le jeu. Il ne pouvait en aucun cas faire un copié/collé de ces 2 monuments. Je pense qu'il a voulu faire quelque chose de différent et c'est plutôt réussit. "Scared to Death" sort vraiment de l'ordinaire.
Le pire album de WASP ? Loin derrière KFD alors !

Je passerai aussi sur ton commentaire stérile concernant la pochette qui correspondrait plus à un album de... Korn !!! Mais enfin, quel est le rapport ???

PhuckingPhiphi - 09 Novembre 2017:

Comme mes prédecesseurs ci-dessus, j’ai tendance à considérer que cet album vaut infiniment mieux que la réputation fort médiocre dont il pâtit.

Ha, certes, il est celui par lequel l’âge d’or de WASP se termine, et rien que pour ça, les fans ont tendance à le bouder (un peu comme ”No Prayer for the Dying” d’Iron Maiden, en quelque sorte). Pourtant, il comporte quelques excellentes chansons (““Goodbye America”, "I Can’t”, “No Way Out of Here”, l’expérimentale “Scared to Death”…) et même la reprise de Jefferson Airplane, que tout le monde s’accorde à conspuer, tient selon moi la dragée haute aux précédents exercices du même style (“I Don’t Need No Doctor” ou "The Real Me” par exemple).

Alors évidemment, certains titres sonnent trop similaires à ceux des deux précédents opus, et sans doute Blackie, pensant avoir trouvé la pierre philosophale, s’est-il contenté de reproduire la même formule avec un peu trop d’optimisme (de flemme ?). D’autant plus que la période (1995) ne se prêtait plus guère au Heavy Metal somme toute fort traditionnel qu’il nous propose ici. Il n’empêche : selon moi, le plus gros défaut de “Still Not Black Enough” demeure d’avoir été précédé par les respectivement excellentissime et monstrueux ”The Headless Children” et “The Crimson Idol”, avec lesquels il était probablement illusoire de vouloir rivaliser. Si on prend la peine de le sortir de ce contexte peu propice, “Still Not Black Enough” s’avère au final une galette fort honorable, en tout cas infiniment supérieure aux deux catastrophes qui allaient suivre…

Merci pour la kro ! :)

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