W.A.S.P., Groupe de Heavy-
Metal créé par Blackie
Lawless alias Steve Duren de son vrai patronyme. Blackie a commencé dans le groupe glam, les
New York Dolls puis a décidé qu'il était un rebelle pour de vrai et crée son propre groupe, Les W.A.S.P dont l'album éponyme sortira en 1984. W.A.S.P, pour les férus de linguistique est un terme désignant à l'origine les premiers colons américains, les vrais soit les White Anglo
Saxon Protestant. Blackie, qui a beaucoup d'humour récupère les initiales mais en offre une traduction fort différente, We Are Sexual Perverts, tout un programme non ? Le premier titre de W.A.S.P ne fait pas non plus dans la fine poésie, Animal (Fuck Like A
Beast), est leur premier hit, c'est frais et printanier. Le groupe use et abuse d'une imagerie trash, gore, en n'hésitant pas à singer des séances de torture sur des nanas à moitié nues et à balancer de la viande crue sur le public, ce qui provoquera d'ailleurs un accident fort délicieux puisque le batteur se fera assommer par sa propre barbaque qu'un spectateur en transe lui renverra dans la gueule, de grands moments que l'on regrette de n'avoir pas vécu. Blackie
Lawless se trimballe avec une combinaison ornée de lames de scie circulaire ainsi que sa fameuse coquille surmontée du même type d'appendice. Pour
Chris Holmes, combinaison aussi mais décorée de pots d'échappements de
Cadillac... Je passe les détails, on verra ça une autre fois. Toujours est-il qu'après des années fort mouvementées, Blackie décide de calmer ses ardeurs et se pond son concept album à lui tout seul, un opéra rock largement influencé par Les WHO, (Tommy ou même Quadrophenia). Après des années très mouvementées ponctuées par de fréquents changements de line-up, et les menaces voire les attentats contre le groupe fomentés par des groupuscules catho intégristes, W.A.S.P peut se vanter pourtant d'une discographie plutôt intéressante mais la musique est engluée dans l'imagerie gore et les menaces des culs-bénits. En 1989, le dernier fidèle, Chris holmes a décidé de lui aussi se tirer du navire,
Lawless reste donc seul à travailler sur son oeuvre, ça lui demandera trois ans, trois ans où il démontrera ses talents de claviériste, de guitariste, et de bassiste. Enfin, en 1992, "
The Crimson Idol" est dans les bacs et c'est une baffe dans la gueule de tout le monde, fini le côté gore gratuit, on a droit ici à un album très travaillé, aux mélodies incroyables, à la richesse musicale inespérée pour ce groupe, et le chant de
Lawless n'a jamais été aussi bon. Blackie tient là le chef d'oeuvre de sa vie et peut-être l'un des plus grands albums de métal de ces trente dernières années, rien que ça.
Comme expliqué plus haut, cet album est en fait une histoire, celle de Jonathan, jeune blanc-bec désoeuvré qui va découvrir le "bonheur" de la starisation, et tous les à-cotés crades (drogues notamment), puis subira la descente encore plus brutale et enfin la remise en cause, les doutes, on est pas loin de la biographie, même si
Lawless s'est toujours défendu d'avoir voulu raconter sa propre histoire. Histoire d'ailleurs pas forcément très originale, là n'est pas l'essentiel, si cet album n'a jamais pu être égalé depuis, c'est par la musique qui là a mis tout le monde d'accord, elle est fantastique. Je ne peux me résoudre à a faire une critique piste par piste, car ce monument est à prendre dans son entier, rien n'est à jeter ici, tout est parfait, soutenu par une batterie ahurissante, la rythmique est un point fort ici, car Banali (le batteur) a un jeu original et efficace. Alternance de passages calmes et surpuissants, au gré des aventures de Jonathan, des grands moments on pourrait tout de même citer...oh merde mais non il n' y a rien à jeter que je vous dis, impossible de le tronçonner, c'est ce que j'appellerai un album de chevet, celui que j'écoute quand l'Humanité me gave trop, celui qui va vous sortir de vos idées noires et vous donner la folle impression de voler au dessus de ce monde abruti rempli de vide,
The Crimson Idol est un de ces rares disques où je ne vois rien qui vaille la peine d'être relégué au second plan, W.A.S.P., enfin
Lawless a ici atteint un niveau de génie qu'il ne pourra jamais plus atteindre et que peu de gens égaleront par la suite, c'est une référence du Métal, incontournable et surtout qui ne vieillit pas ou si peu. Le plus épatant est que c'est l'album d'un seul homme ou presque,
Lawless a quasiment tout fait sur ce disque, il en est le créateur absolu, d'où le respect immense que je voue à ce type même si contrairement à son oeuvre, le bonhomme ne vieillit pas très bien... Les albums suivants, j'avoue ne pas encore bien les connaître mais ils sont de toute façon bien inférieurs à "
The Crimson Idol", ce disque est indispensable. Dans trente ans je l'écouterai encore, aucun doute là-dessus.
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