Il y a très peu de groupes dont j'achèterai le dvd aveuglément sans en connaître le contenu:
Dream Theater en fait partie. Je ne savais pas en achetant "
Once in a Livetime" s'il s'agissait du dvd correspondant au cd
Live "
Once in a Livetime", s'il s'agissait d'un documentaire ou autre.
Finalement, il y a les deux!
C'est un documentaire assez complet, avec des extraits d'enregistrements, des interviews, des clips ET de très nombreux extraits de concert. Autrement dit, tout fan de
Dream Theater en aura pour son argent!
Le premier Dvd (
Live in Tokyo) revient sur les premières années de succès de
Dream Theater, c'est-à-dire les années post-
Images and Words (l'album qui les a révélés).
Tous les évènements marquants de ce début de carrière sont relatés dans le détail: extraits des sessions d'enregistrement, explications sur les clips de
Pull Me Under,
Another Day,
Take the Time et les clips en question. Quelques interviews des membres du groupe nous révèlent des détails sur l'équipe qui encadrait le groupe, sur les tournées, etc...
Bref, le contenu documentaire de ce DVD est plus qu'exhaustif, le tout sans oubLier quelques pointes d'humour pour faire passer ça: Mike Portnoy réalisant son rêve de traverser la mythique Abbey
Road, des discussions avec des fans japonais, etc...
C'est le côté léger de DT que l'on découvre ici, ça fait plaisir à voir, ça repose les nerfs et les oreilles (les groupes de prog n'étant pas réputés pour être de grands comiques).
Enfin, tout fan de la première heure sera heureux de voir les rares extraits des prestations des américains avec leur premier claviériste: Kevin Moore.
Les nombreux extraits de concerts présents sont de bonne qualité. Nous avons le droit à des morceaux qui ne figurent sur aucun autre enregistrement
Live (UNDER A GLASS MOON, WAIT FOR SLEEP et l'inédit TO
Live FOREVER notamment). On remarque d'ailleurs qu'à l'époque, ils ne tenaient pas en place sur scène!
Je ne sais pas si vous réalisez ce que je veux dire: John Myung bouge, John Myung sourit, John Myung fait du headbanging!!! Quant à James Labrie, il a une voix plus "enrouée", ce qui rend son chant "evil" plus crédible notamment sur UNDER A GLASS MOON. On constate aussi qu'il a moins de mal à atteindre les notes les plus aigûes. La mise en scène n'est évidemment pas aussi développée que lors des shows qui ont suivi, mais est tout à fait honorable: pas d'écran géant, mais quelques jeux de lumière sympathiques.
Bref, un premier DVD plus que complet et indispensable à tout fan du quintet pour son côté historique: l'analyse du tournant de la carrière de DT (et du metal en général) qu'a permis la sortie d'
Images and Words, des images avec Kevin Moore, etc...
Le second DVD (5 years in a
Livetime) couvre une période plus longue, comme son nom l'indique. Du visionnage de ce film ressort une deuxième pièce importante du puzzle
Dream Theater: les difficultés qu'ils ont connues avec les multiples changements de line up, après un
Falling into Infinity au succès mitigé.
Rassurez-vous, ce n'est pas non plus un "Some Kind of Monster" version
Dream Theater! Les soucis rencontrés à cette époque sont surtout relatés dans la section commentaires. Le spectacle n'est donc en rien gâché. Au menu des réjouissances, nous avons donc:
- les clips de
The Silent Man (très poétique, en noir et blanc),
Hollow Years et Lie,
- une interview de Petrucci sur les principales influences du groupe,
- des extraits des sessions
Awake (on y voit que Kevin Moore est sur le départ) et
Falling into Infinity,
- plusieurs chansons
Live lors de différentes tournées (la qualité n'est donc pas uniforme) dont 3 provenant du cd
Once in a Livetime, avec le medley LEARNING TO
Live-
A Change of Seasons VI et sa transition on ne peut plus réussie.
- des bonus: extraits de shows accoustiques réservés aux fans clubs, des chansons inédites (la superbe ballade SPEAK TO ME très "Marillionienne"), diverses reprises (DAMAGE INC, EASTER, STARSHIP TROOPER...).
Là encore, on découvre via les bonus le
Dream Theater de tous les jours: délires, bière et rock n' roll. Rassurez-vous, votre image de ces virtuoses intétronables et indestructibles ne sera pas trop ébranlée (ce n'est pas Jens Johannson qui fait exploser un WC ou les guitaristes de
Within Temptation filmés en train de se soulager la vessie).
Mention spéciale à la version de
Deep Purple "
Perfect Strangers" exécutée par le groupe d'une façon très... particulière. Disons que Petrucci est meilleur guitariste que batteur. Comme je le disais plus haut, on ne connaissait pas cette facette déjantée de nos 5 larrons.
Je sais très bien que les fans de
Dream Theater ne sont jamais contents (voir la chanson "NEVER ENOUGH" du dernier opus), mais enfin là, il y a quand même tout pour être satisfait! Comme s'il n'y en avait pas assez, de grands noms de la musique sont également à l'affiche. Et quels invités!
Barney de
Napalm Death, des musiciens de Marillion,
Bruce Dickinson, Mr Howe de Yes (principale influence de DT) dans un superbe duo de guitares avec son fan,
John Petrucci.
Mike Portnoy est décidément un
Excellent marketeur. Avec ces deux dvd, il touchera 95% de ses fans. Au delà d'un contenu très satisfaisant en matière de
Lives et de raretés, on en apprend beaucoup sur notre groupe préféré. Y est fidèlement relatée l'histoire de DT durant les deux périodes qui intéressent le plus les fans: le début du succès et la "descente aux enfers" (on en apprend plus sur ce sujet avec les commentaires que dans le dvd lui même). Les fans, les musiciens et même ceux de la rubrique people seront pleinement satisfaits.
PS: Les commentaires additionnels seront d'ailleurs d'une très grande utilité. C'est bien la première fois que ça ne me dérange pas de regarder un dvd de 6 heures avec les commentaires activés. Le line up actuel décortique presque chaque image avec précision. On a droit à des éclaircissements sur certains sujets (paroles de chansons) et même quelques anecdotes savoureuses (ENFIN James Labrie nous révèle ce qu'il fait pendant les interminables passages instrumentaux du groupe!): par exemple, c'est intéressant d'apprendre que lors des périodes de doute, le groupe faisait des concerts en compagnie des fans clubs.
En plus, ça fait toujours plaisir d'écouter
Dream Theater parler ouvertement de
Dream Theater!
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