Awake

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17/20
Nom du groupe Dream Theater
Nom de l'album Awake
Type Album
Date de parution 04 Octobre 1994
Produit par John Purdell
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album728

Tracklist

1. 6.00 05:32
2. Caught in the Web 05:28
3. Innocence Faded 05:42
4. A Mind Beside Itself - Part I: Erotomania 06:44
5. A Mind Beside Itself - Part II: Voices 09:54
6. A Mind Beside Itself - Part III: The Silent Man 03:48
7. The Mirror 06:45
8. Lie 06:34
9. Lifting Shadows Off a Dream 06:05
10. Scarred 10:59
11. Space-Dye Vest 07:29
Total playing time 01:15:00

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Dream Theater


Chronique @ snetruccii

08 Juillet 2008
"Awake" se situe comme étant le troisième album studio de la formation américaine, fondatrice du « metal progressif » et dont les capacités techniques des musiciens qui la composent ne sont plus à démontrer.

Les trois membres fondateurs (John Petrucci, Mike Portnoy et John Myung) du groupe sortent tous en effet de la fameuse Berklee School of Music. C'est sans aucun doute l'album de la confirmation, album dont les fans, séduits par l'Excellent Images & Words (sorti en 1992 je le rappelle, avec plus de 350000 copies écoulées aux seuls USA) attendaient beaucoup.

Changement de style pour cet album qui en déroutera sûrement plus d'un : il est, en effet, beaucoup plus sombre et lourd que le précédent mais cela ne l'empêche pas d'être splendide et varié. Il commence avec un titre déroutant aux premiers abords, "6:00" qui résume bien à lui tout seul l'ambiance de l'album : James LaBrie y arbore en effet une voix beaucoup plus agressive, la guitare sonne plus heavy et les claviers sont un peu mis en retrait. L'écoute de ce premier titre passée, la découverte de l'album se fait encore plus passionnante.

On y retrouve, en outre, l'ensemble de trois chansons baptisé "A mind beside itself" comportant l'instrumentale "Erotomania", monument de technicité, pas à la portée de tous les musiciens, la très sombre mais néanmoins envoûtante "Voices" et la très belle ballade "The Silent Man".
L'album progresse avec les deux très heavy "The mirror" et "Lie", cette dernière leur valant plusieurs apparitions sur MTV et un clip en sera même tiré.
Le reste de l'album s'écoute facilement avec la jolie ballade "lifting shadows off a dream" avant de finir avec la très sombre, voire même, mélancolique "Space dye vest", dont l'intro au piano est tout simplement magnifique. Cette dernière a été entièrement écrite et composée par Kevin Moore, claviériste du groupe de 1989 à 1994. Je voudrais insister sur ce point car cette dernière reflète bien l'état d'esprit du musicien dont le départ du groupe (pour divergences musicales) est imminent. Ce n'est que peu de temps après la sortie de l'album que l'annonce officielle de son départ sera divulguée. Une page se tourne au sein de Dream Theater, au grand dam de certains fans qui regrettent le Dream Theater époque Kevin Moore.

Au final, un album plus heavy que prog' metal mais qui démontre bien les capacités du quintette américain à varier leur musique. Ceux qui ont encensé Images & words apprécieront cet album (peut-être après plusieurs écoutes) et je déconseille aux personnes désireuses de découvrir le groupe de commencer par cet album. Ainsi, sa variété, son côté plus sombre, la qualité des arrangements et de la production font de lui un album incontournable.

4 Commentaires

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Bakounine - 08 Juillet 2008: il était important de chroniquer cet album... qui le mérite largement, cela dit, je pense qu'il méritait plus long...
hetone - 10 Octobre 2013: Il y a certains albums qui en + d'être superbe top artistiquement parlant, bénéficie d'un équilibre sur la production et le mixage sans faille. Ces albums là traverse le temps sans prendre de ride. C'est le cas de Awake qui pour moi est et reste l'album "immortel" de la discographie de Dream Theater. Si je vis encore à 70 ans et que je ne suis pas sourd, je sais que que je continuerais de prendre mon pied en écoutant cet album.
 
Astre5669 - 10 Novembre 2020:

Album intemporel, prog et heavy, classe et raffiné, une œuvre complète et maitrisée

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Chronique @ pielafo

19 Juillet 2015

La troisième pierre sera la plus sombre...

Chapitre 3 : La confirmation d’un talent doublé d’un soupçon d’opportunisme mais surtout de beaucoup d’originalité.

Après un album ayant rencontré un succès commercial immense, quand vient le temps du troisième album, il est nécessaire pour un groupe de confirmer son talent, de prouver qu’il mérite son succès et qu’il ne nous a pas encore tout dit, s’il veut perdurer au sein d’une scène musicale à la concurrence rude. Dream Theater aura l’immense avantage d’être en situation de quasi-monopole, à cette époque, dans le genre qu’il pratique, à savoir, le prog. En effet, des groupes comme Queensryche (dont l’album Promised Land sonnera le glas définitivement pour les Américains) ou encore Fates Warning (forts d’un Inside Out qui n’aura pas marqué les esprits) étaient dans le déclin en termes de qualité et, d’une certaine manière, de notoriété. Les fans de ce genre ô combien complexe qu’est le metal progressif attendent au tournant le combo à la suite d’un Images & Words encensé par la critique, et qui leur aura valu une notoriété internationale dans le milieu de la musique progressive.

En connaissance de cause, dire qu’Awake n’a pas un énorme poids sur les épaules reviendrait à négliger l’impact de la révolution qu’aura été Images & Words. Alors, on est en droit de se poser cette question : Comment les membres de Dream Theater vont-ils faire pour confirmer leur place de maître sur la scène progressive ?

Il aurait été aisé pour le groupe de réaliser un disque qui serait sensiblement dans la même veine et ayant la même atmosphère que l’album auquel ils doivent leur succès. Mais, Dream Theater va prendre tout le monde de court avec Awake en proposant un disque bien plus sombre, et donc, à l’exact opposé de ce qu’était Images & Words. Et c’est probablement l’album le plus obscur qu’ait sorti le groupe tout au long de sa carrière.

Déjà, la production, de prime abord, choque, car les guitares sur l’album précédant étaient lumineuses et limpides. Ici, elles ont été remplacées par des sons beaucoup plus saturés et graves, ce qui peut éventuellement prêter à penser que les membres du groupe n’ignorent pas non plus l’arrivée du Neo metal en cette même année 1994 avec le groupe Korn dont le premier album fera grand bruit. La batterie, quant à elle, gardera sensiblement le même son clair et propre pour un effet de clair-obscur, avec des guitares lourdes et sombres, particulièrement réussi. James Labrie, toujours au poste de chanteur, optera pour un registre bien plus agressif et sensiblement moins « mielleux » que sur Images & Words mais guère mélodieux pour autant. Et Caught in a Web s’avère être le meilleur exemple pour illustrer mon propos car, ici, le jeu du clair-obscur proposé par Awake s’exécute à merveille avec une intro, et un couplet, particulièrement agressifs et, a contrario, un refrain extrêmement entêtant et mélodique. Le solo, quant à lui, montrera un Petrucci qui nous offre ses plus beaux arpèges pour un effet des plus jouissifs.

Impossible également de passer à côté de l’exceptionnel A Mind Beside Itself qui est, dans sa structure, une forme de concerto des temps modernes, car il se décline en trois mouvements. La première partie, intitulée Erotomania, est instrumentale et s'avère, en conséquence, particulièrement technique. Mais vous vous laisserez à coup sûr surprendre par les différentes atmosphères qui parsèment le mouvement ici et là. Votre serviteur vous avouera son immense coup de cœur pour le solo de John Petrucci vers 4:30 qui est sans doute l’un des meilleurs de la carrière de ce grand virtuose de la guitare. Le second mouvement Voices, quant à lui, constitue le cœur du morceau et je souhaite mentionner James Labrie qui délivre ici une prestation vocale absolument dantesque. Aigüe mais posée, réfléchie mais jamais démonstrative (mon dieu ce break…). Et, enfin, The Silent Man sera la conclusion. Mais il est à noter que ce morceau se rapproche sensiblement de ce que le groupe faisait sur l’album précédent. Même si la ballade est qualitativement impeccable, elle n’en demeure pas moins quelque peu hors sujet, tant la mélodie est bien plus guillerette que ce que l’on peut trouver sur le reste du disque.

Et pourtant, même si Awake reste composé d’une main de maître, il n’en demeure pas moins qu’il possède ses défauts qui sont quelque peu gênants. Le principal se trouve au sein de la seconde moitié de l’album qui est un petit peu plus anecdotique. Elle vous marquera moins car les morceaux se suivent d’une manière pas forcément très cohérente. Les titres les plus complexes se situent, en effet, en son sein. Par conséquent, placer un morceau aussi complexe que Scarred vers la fin de l’album peut faire lâcher prise l’auditeur et faire naître en lui une certaine lassitude. Et c’est pour cela que la fin de l’album est moins intéressante. Car, on passe de la très moyenne et presque somnolente Lifting Shadows Off a Dream à cette piste qui, aussi splendide soit-elle, peine à captiver l’auditoire de par l’ennui que provoque le morceau précédent. Du moins, ça n’en reste pas moins le reflet de la pensée de votre serviteur, donc, prenez ce paragraphe avec des pincettes.

Il me semble nécessaire, avant de conclure, de rendre hommage à Kevin Moore en parlant du seul morceau qu’il aura intégralement composé pour le groupe qu’est Space Dye-Vest. Ce morceau est une ballade assez particulière car très sombre et dramatique. On a presque une sensation de malaise à l’écouter, et ce, en dépit du fait qu’elle soit captivante de par son immense beauté. Des notes de piano extrêmement mélancoliques, un passage plus sombre et la magie est lancée. On découvre un Labrie très intimiste et plus proche de l’auditeur que jamais. Une délicatesse de tous les instants qui fait de ce morceau un moment magique. Une perle noire.

Awake est clairement une réussite, succédant de façon honorable à l’album qui aura été responsable à lui seul du renouveau de tout un genre. Il a quelques défauts plus ou moins gênants, certes, mais l’ensemble reste cohérent, finement construit et extrêmement bien maîtrisé. Il reste assez unique dans leur discographie. C’est le seul album qui disposera d’une telle atmosphère et on ne peut que les remercier pour cela. Il reste à voir dans quelle direction le combo va se diriger à présent mais, où qu’il aille, nous le suivrons plus fidèlement que jamais.

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pielafo - 20 Juillet 2015: Ouai Lifting est vraiment pas terrible je trouve. Je la trouve molle et elle me fait penser a du Phil Collins! Pas mon délire...
frozenheart - 20 Juillet 2015: Exacte pour Lifting, qui nous donne l'impression que le morceau va décoller un peux et non le titre reste sur la même mélodie et cela sur 6:05 longue et interminable minutes.
pielafo - 20 Juillet 2015: Donc voila et rien que pour ce morceau, j'ai du mal avec la seconde moitié du disque. C'est bizarre mais je trouve vraiment qu'il gâche toute l'écoute a lui seul tellement je le trouve insipide!
Lordmike - 12 Mai 2021:

Deux chroniques que je lis et deux chroniques qui utilisent le terme mélancolique pour qualifier Space-dye Vest. Perso je ne la trouve pas mélancolique. Triste c'est sûr, mais mélancolique non. C'est du chipotage mais ça m'a titillé, surtout deux fois d'affilée :).

Sinon pareil pour Lifting, quand je peux je la passe. 
Sinon j'adore cet album. J'aime son côté plus sombre par rapport au précédent.

Et puis j'aime beaucoup Moore, plus que Rudess (même si je n'ai rien contre lui).

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Chronique @ Abarai

26 Septembre 2008
12012, troisième album studio de Dream Theater, confirme le talent de ce groupe.
Après le fabuleux Images and Words, le groupe se lance dans un album plus varié, tiraillé entre le prog et le heavy. Cependant, autant le dire tout de suite, 12012 est un bon album du combo mais reste nettement inférieur aux précédents CD du groupe (tout en sachant que l'avenir sera de plus en plus radieux, notamment à partir de 1999). Néanmoins, 12012 n'est pas avare en qualités.

On commence ainsi notre aventure avec les deux premières pistes : "6:00" et "Caught in a Web". Plutôt courtes (environ cinq minutes chacune), elles sont agréables (le refrain de "Caught in a Web" est entraînant) mais restent assez basiques.
On passe ensuite à "Innocence faded", véritable transition avec "Images and Words". Là, on passe au niveau supérieur, la chanson étant très réussie, notamment grâce à sa fin géniale.
Vient ensuite la trilogie musicale A "mind beside itself", composé de la superbe instrumentale "Erotomania", du chef d'oeuvre de l'album "Voices" et de la ballade "The Silent Man". Pour en revenir à "Voices", véritable moment fort de l'album, sachez qu'elle propose de l'émotion, du feeling et de la technique. La prestation vocale de James Labrie est incroyable et les musiciens font toujours des merveilles (le solo est super).
Après la gentillette chanson "The Silent Man", on passe à du bourrinage pur avec "The mirror". Labrie y prend une voix grave et rocailleuse (je trouve que ce n'est pas sa spécialité personnellement), le son étant très (trop) lourd. Cependant, "Lie" rattrape le coup, plus technique et recherchée que sa consoeur (les deux morceaux sont liés).
Petite pause avec "Lifting shadows off a dream", douce et attachante.
On passe ensuite à "Scarred", le plus long morceau de l'album (onze minutes et des poussières). D'ailleurs, à partir de "Images and Words", on se rend compte que chaque album du groupe comportera son morceau de plus de dix minutes. "Scarred", donc, est une bonne chanson, comportant de surcroît des changements de rythme et une musicalité intéressante.
L'album se termine tout en douceur avec "Space-dye vest", idéale pour s'endormir. Le morceau nous embarque facilement et clôture l'album paisiblement.

"12012" est donc plus que convenable, comportant de bons gros morceaux qui feront la joie des fans. Cependant, l'album n'est pas toujours très équilibré (certaines chansons restant en retrait). Mais bon, Dream Theater en est encore à ses débuts, alors on pardonne à Portnoy et Co les petites faiblesses de "12012".

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