Parasomnia

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17/20
Nom du groupe Dream Theater
Nom de l'album Parasomnia
Type Album
Date de parution 07 Fevrier 2025
Produit par
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album43

Tracklist

1.
 In the Arms of Morpheus
 05:22
2.
 Night Terror
 09:55
3.
 A Broken Man
 08:30
4.
 Dead Asleep
 11:06
5.
 Midnight Messiah
 07:58
6.
 Are We Dreaming?
 01:28
7.
 Bend the Clock
 07:24
8.
 The Shadow Man Incident
 19:32

Durée totale : 01:11:15

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Dream Theater


Chronique @ Eternalis

06 Fevrier 2025

Le théâtre des rêves est loin d’avoir fermer ses rideaux

“Quand Mike est revenu en répétition, c’est comme s’il était juste parti se faire un café. Rien n’avait changé et l’alchimie s’est remise en marche immédiatement.”
James Labrie.

Voici les mots du vocaliste lorsqu’il évoque le retour tant fantasmé de Mike Portnoy au sein de “son” groupe de toujours. Seize ans. Seize années où le batteur a continué dans ses multiples projets, notamment Sons of Apollo qui sonnait comme un Dream Theater autant dans le son que les compositions.
Entre temps, certains signes ne trompaient pas. La collaboration des deux Mike sur "Terminal Velocity" (le second opus solo de Petrucci), la reformation de Liquid Tension Experiment (avec Jordan Rudess et Mike Petrucci) mais "A View from the Top of the World" conservait Mike Mangini derrière les fûts, toujours avec autant de brio technique même si on sentait de plus en plus l’inspiration se tarir.

Ainsi, le retour du légendaire batteur au sein du groupe n’a surpris presque personne, quand bien même il aura pris du temps. Il semblerait que même Mike Mangini se soit rapidement résigné à la situation en déclarant qu’il s’agissait simplement de l’ordre naturel des choses.
Dès lors, les vidéos, le suivi sur les réseaux sociaux et les multiples interventions de Portnoy ont enflammé la toile et une seule chose était attendue par tous : de la nouvelle musique.
Qui prend désormais la forme de "Parasomnia", album centré autour des troubles du sommeil et des conséquences que cela implique.
Allons droit au but : huit compositions, dont une introduction et un intermède pour plus de 70 minutes de musique. Jusque là, rien d’inhabituel mais surtout le retour au son (signé Andy Sneap et produit par Petrucci) que tous attendaient : plus rude, plus rugueux, plus heavy et sombre comme une continuité logique des albums des années 2000 (particulièrement "Six Degrees of Inner Turbulence", "Train of Thought" ou "Black Clouds and Silver Linings"). Bref, comme si la parenthèse Mangini (avec son lot de réussites mais aussi d’opus bien plus discutables comme "A Dramatic Turn of Events" ou "The Astronishing") n’avait été qu’un lointain songe (elle était facile).

Cette longue introduction "In the Arms of Morpheus", avec ce riff dantesque et ces roulements de toms si chers à Portnoy qui rappelle vaguement l’attaque de "The Glass Prison". L’épaisseur du riff, la noirceur de la production qui nous rappelle directement où nous sommes pour propulser "Night Terror" et son développement implacable (ce riff jouissif qui vient tout aplatir). James Labrie apparaît après huit bonnes minutes de musique et s’il y a un élément qui reste immuable depuis des années, il s’agit bien de lui. Son timbre ne bouge pas, sa tessiture en medium également (il ne peut plus monter dans les aiguës, c’est indéniable) ainsi que sa propension à abuser de reverb ou de vocodeur pour assombrir ses lignes vocales quand la musique le demande. Le titre se permet également une partie soliste de très haute volée avec un solo de Petrucci qui marque clairement l’album, magnifiquement secondé par les roulements monstrueux de Portnoy pendant que Rudess reste fortement discret. La basse de Myung accompagne le solo de toute sa rondeur, toujours en retrait mais toujours indispensable au spectre sonore global de Dream Theater. "Broken Man" attaque pied au plancher juste derrière avec une agressivité presque inédite, un tempo tordu et angoissant, Rudess peignant une toile pleine de tensions aux claviers pendant que Portnoy complexifie chaque patterns pour assommer l’auditeur d’une technique jamais démonstrative car totalement intégré au concept (c’est ici Petrucci qui est plus sobre, plus lourd).
Dans l’ensemble, dire que "Parasomnia" nous surprend serait un mensonge mais évoquer le plaisir qu’il procure à son écoute est indéniable. Celui de retrouver le son originel du groupe. On remarque aussi que ces dernières années, l’orientation de composition de Petrucci allait vers une direction plus mélodique et parfois “easy listening” là où le retour de Portnoy permet de récréer cette fusion des ambiances, cette dualité permettant de durcir le ton de façon radicale parfois. J’en tiens pour preuve "Midnight Messiah" sonnant sensiblement comme "As I Am" par son riff plombé et son aspect plus dépouillé.
"Bend the Clock" propose à l’inverse le plus beau moment d’émotion du groupe depuis "Wither" (comme par hasard) où Labrie se pare d’une très jolie mélodie vocale avant un final concentré essentiellement autour du solo de guitare, se terminant malheureusement sur un pauvre fade out (ce qui ressemble à une hérésie quand on parle de Dream Theater que de couper un solo de cette façon “fainéante”). Reste l’immense pavé "The Shadow Men Incident" qui avoisine les 20 minutes en piochant ici et là vers des univers connus (on pense à "Metropolis", à "Octavarium", à "Illumination Theory" également) mais manquant probablement pour ce très long titre d’une mélodie ou d’un riff assez fort pour assumer le titre à lui tout seul (comme ça pouvait être le cas sur "Octavarium" ou "The Count of Tuscany" pour ne citer que ceux là) bien que la composition parvienne à captiver pendant la durée et à former une parfaite boucle conceptuelle avec le début de l’album (ce qui n’est pas sans rappeler "Metrpolis pt II").

En renouant intelligemment avec ce que les fans demandaient tout en y insufflant une énergie nouvelle (et sombre), "Parasomnia" parviendra sans mal à combler tout le monde et à convaincre les nombreux auditeurs qui avaient progressivement lâcher l’affaire de ce majestueux créatif du metal progressif. On aurait pu en attendre encore plus mais le plaisir de retrouver “ce” Dream Theater est telle que nous ne ferons pas la fine boucle et serons plus exigeants pour le prochain. Le théâtre des rêves est loin d’avoir fermer ses rideaux.

8 Commentaires

20 J'aime

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Djal - 11 Fevrier 2025:

Hé bien... Comme quoi "les goûts et les couleurs" ! Pas incroyable cet album et on retombe malheureusement dans les travers du groupe, j'ai nommé : la pleurniche ! Ce n'est pas forcément la faute de Labrie mais ce qu'on lui fait chanter !!! Une mélodie mièvre reste une mélodie mièvre (même chanté par Allen ou Lande...) De très bons passages bien sûr vu la qualité des musiciens, mais rien de transcendant. Allez ok : 15/20

LonelyRobot - 16 Fevrier 2025:

Je n'ose imaginer le "dégout" profond que Mike Mangini doit nourrir aujourd'hui envers de tels personnages. Ecoeurant !!!

Glups ! Je ne faisais que passer.

 
Child_Of_Flames - 17 Fevrier 2025:

Retour en forme avec mon batteur favori en son sein.

Par contre, je crois que Petrucci ne s'appelle pas Mike... ^^

 
Madness77 - 24 Avril 2025:

J'avais lâché le groupe depuis quelques albums tout en jetant une oreille aux derniers opus loin d'être mauvais et ce retour de portnoy m'a donné envie de revenir pour de bon vers ce groupe que j'ai tant apprécié dans les années 90 et début 2000. Et je n'ai pas été déçu, excellent opus pour moi.

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