World Painted Blood

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16/20
Nom du groupe Slayer (USA)
Nom de l'album World Painted Blood
Type Album
Date de parution 02 Novembre 2009
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album784

Tracklist

1.
 World Painted Blood
 05:53
2.
 Unit 731
 02:40
3.
 Snuff
 03:42
4.
 Beauty Through Order
 04:37
5.
 Hate Worldwide
 02:52
6.
 Public Display of Dismemberment
 02:35
7.
 Human Strain
 03:09
8.
 Americon
 03:23
9.
 Psychopathy Red
 02:26
10.
 Playing with Dolls
 04:14
11.
 Not of This God
 04:20

Durée totale : 39:51

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Slayer (USA)


Chronique @ BEERGRINDER

04 Novembre 2009
Après avoir quelque peu tenté des choses nouvelles et plutôt audacieuses pas forcément bien acceptées par les fans sur God Hate Us All, le quatuor du chauve barbu était revenu à quelque chose de plus direct et conventionnel (peut-être un peu trop) sur Christ Illusion. L’une des questions était donc de savoir si Slayer allait de nouveau bifurquer dans l’expérimental ou bien balancer du Thrash Metal brutal qui dépote comme à la grande époque. Une chose est sûre, World Painted Blood (2009) ne remplacera ni Reign in Blood ni Season in the Abyss dans le cœur des fans…

On passera rapidement sur la pochette limite foutage de gueule avec du rouge partout et trois crânes qui se battent en duel… Le son en revanche est largement à la hauteur : de la puissance, de l’équilibre et un kit de batterie sonnant merveilleusement bien.
Pourtant la mise en condition est difficile à mon sens, le morceau World Painted Blood est un peu long (6 minutes) et manque de brutalité pour une ouverture d’album de Slayer, heureusement le véloce Unit 731 et son solo à la wah wah et vibrato (comme d’hab) remettent rapidement les choses à leur place. Pour le reste Slayer ne prend pas tellement de risques ici et se contente de jouer du Thrash Metal à la Slayer, de fort belle manière d’ailleurs, notamment sur Beauty Through Order, d’abord posé avant de partir dans un crescendo jusqu’à une fin épileptique et un Tom Araya hurlant à s’en faire péter les cordes vocales.
Psychopathy in Red et sa furie rappelant Dittohead ou Angel of Death, ainsi que Public Display of Dismemberment et ses riffs incisifs (avec un Dave Lombardo s’essayant même à quelques blast-beat) tirent incontestablement le disque vers le haut.

Hélas la perfection n’est pas de ce monde, et si Kerry King et ses sbires s’en étaient parfois approchés, on en est assez loin ici : certaines chansons donnent réellement l’impression d’un Slayer en pilotage automatique, comme un Hate Worldwide certes violent, mais convenu et à peine digne d’une face B inédite pour un maxi 45 tours… Pas beaucoup mieux pour Human Strain et ses guitares saccadées limite dansantes puant le néo Metal, tout comme le chant qui les accompagne. Le pompon de la farce revient haut la main à Americon et son refrain que devraient répéter sans problème les ados de 13 ans gavés à MTV en sautant en rythme. Bref le Slayer sombre, extrême et qui impressionne c’est du passé, d’ailleurs certaines chansons ne feraient même pas peur à mémé.

Dommage tout de même que quelques morceaux viennent ternir la qualité de cet opus, car en virant les 4-5 titres dispensables (ou autre chose mais restons courtois) on obtiendrait un excellent EP! Playing With Dolls parvient d’ailleurs à inclure avec habileté quelques éléments modernes sans dénaturer « l’esprit Slayer ». A noter pour les férus d’histoire, qu’un CD bonus sur l’histoire du combo (racontée en français par des journalistes de Hard Rock Mag) est fourni avec l’album.

World Painted Blood laisse donc au final une impression mitigée, on y trouve quelques tueries, mais aussi des titres de seconde zone. C’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein : le fan ultime qui suit le groupe depuis toujours de façon inconditionnelle (mais y en a t-il encore ?) n’y fera pas de cas et appréciera sans problème ce disque. L’intégriste ayant déjà lâché le groupe après Season in the Abyss ou Divine Intervention lui, ne s’y intéressera pas le moins du monde. N’étant dans aucun de ses deux camps j’affirme droit dans mes bottes que ce disque est moyen. Tant pis pour ceux qui n’aiment pas les chroniques de normands.
A prendre ou à laisser.

BG

103 Commentaires

51 J'aime

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metaleciton - 02 Juin 2014: Je viens de me remettre ce disque en attendant le nouveau, et franchement je le trouve meilleur qu'auparavant...

Certains morceaux comme "Beauty Through Order" et "Not Of This God" sont vraiment d'une grande puissance.
Même le très controversé "Playing With Dolls" se bonifie avec le temps.

Du très bon Slayer!

Note: 16/20
samolice - 21 Janvier 2015:

Merci pour la chro. De bons moments sur ce disque, d'autres moins en effet. Curieux d'entendre le nouveau matériel avec Holt. Jeff était un compositeur essentiel de Slayer mais force est de constater que ce n'était plus trop ça sur les derniers skeuds. Alors que Holt avec Exodus a envoyé du lourd depuis les années 2000.

dark_omens - 01 Août 2017: Entièrement d'accord avec la chronique sur le fait que Slayer semble ici, parfois, un peu en pilotage auto. Cela dit je préfère largement ça au ramollissement de certains autres vétérans américains du Thrash...suivez mon regards...
krashno - 07 Mars 2020:

 

Très  belle chronique, le groupe est effectivement assez peu inspiré, l’ensemble manque de puissance et certains titres sont un peu convenus. Je regrette juste la référence négative envers le néo metal. Si je te rejoins sur le fait que Humain Strain est faiblard et n’a pas sa place sur l’album, c’est davantage parce qu’il n’est pas passionnant ,ni très bien écrit, et pas parce qu’il a des éléments du néo metal. Quant à Americon, c’est surtout ce couplet plat aux riffs quelconques et sans épaisseur qui gâchent tout.

Quant à ta conclusion, elle est parfaite et résume bien ce que l'on peut penser objectivement World Painted Blood. Bravo à toi

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Chronique @ Draven

07 Novembre 2009
On serait en droit de penser qu'en 2009 le grand Slayer n'a plus rien à prouver depuis longtemps.

Pourtant, depuis le début des années 90, aucun album n'a réellement fait l'unanimité. En 1994, "Divine Intervention" a rencontré un certain succès mais les grandes compositions du groupe semblaient déjà bien lointaines. En 1996, l'album de reprises punk "Undisputed Attitude" n'était clairement pas ce que les fans attendaient. Slayer a donc tenté de moderniser son style en 1998 avec "Diabolus in Musica". L'intention était louable, mais le résultat fût loin d'être satisfaisant et il fallut attendre 2001 pour que "God Hates Us All" nous dévoile enfin cette facette moderne du groupe en lui permettant de revenir en force sur le devant de la scène. Les attentes étaient grandes pour la suite car Dave Lombardo (batterie) était revenu dans les rangs et on nous annonçait un retour aux sources du style du groupe. Mais la déception fût grande en 2006 avec "Christ Illusion" qui sonnait effectivement très old-school mais qui souffrait clairement d'un manque d'inspiration et d'une grande linéarité.

Alors même si Slayer a su retrouver son statut de groupe leader de la scène Metal, cela ne signifie pas forcément que les fans devraient se contenter d'un nouvel album de compos "classiques" qui auraient pu sonner comme un "Christ Illusion 2". C'est pourtant ce que laissaient craindre les deux premiers titres dévoilés de l'album "World Painted Blood", à savoir "Psychopathy Red" (enregistré fin 2008, bien avant le reste de l'album) et "Hate Worldwide". Ils sont loin d'être mauvais mais assez classiques dans leur sonorité et leur structure.

Et pourtant, c'est la grande surprise de "World Painted Blood" : l'album est plutôt varié et on sent que le groupe a tenté de nouvelles choses dans certains morceaux. Mais avant de nous attarder sur les différents morceaux, un mot sur le package de l'album (édition spéciale) : une pochette en plastique translucide "rouge sang" où seul le mot SLAYER se détache en grosses lettres blanches. C'est simple et direct (c'est plutôt bon signe) et c'est à peine si l'on peut lire le titre "World Painted Blood" en dessous. Car justement, la vraie pochette est en dessous et elle ne se dévoile correctement qu'en dépliant le digipack : il s'agit d'une carte du monde, sauf que les continents sont uniquement composés d'ossements et de crânes et que le tout est parsemé de grossières taches de sang. Pas très original mais joli ! A l'intérieur, le CD de l'album ainsi qu'un DVD bonus (j'y reviendrai), eux aussi tachés de sang. Le livret est dans la continuité du concept car il est lui-aussi taché de sang et toutes les pages ont une couleur prédominante "rouge sang" très sombre. Niveau contenu, c'est assez classique : les paroles de tous les morceaux de l'album (aucune grande originalité de ce côté-là d'ailleurs, on reste dans les classiques du genre), des photos de chaque membre en concert et les crédits habituels.

Et la musique, alors ? Hé bien je vais tout de suite commencer avec le plus gros point faible de l'album : le mix !!! Le producteur Rick Rubin et l'ingénieur du son Greg Fidelman nous avaient déjà fait le coup avec le "Death Magnetic" de Metallica : le son (surtout celui des guitares) est hyper compressé et cela empêche certains morceaux de décoller alors que l'écriture était bonne. La basse est inexistante (sauf quand elle est seule) et il faut vraiment se concentrer pour saisir toutes les nuances de la batterie. Quel dommage ! Le grain des guitares est réduit à un espèce de gros son crunchy au lieu d'être bien lourd sur certains passages et incisif sur d'autres. Seul le titre "Psychopathy Red" échappe au massacre car il a été produit bien avant le reste de l'album. Si seulement les guitares avaient sonné sur les autres morceaux comme dans celui-ci... Ce procédé de mix scandaleux est sensé donner l'impression que la musique sonne plus fort alors que ça me donne simplement envie de monter encore le son tellement je trouve que ça manque de pêche.

Au niveau du style des compos, comme je le disais c'est plutôt varié. On a bien sûr les compos "classiques" (très speed) du groupe. Mais là où certains titres ne présentent que très peu d'intérêt comme "Unit 731" (surtout celui-ci), "Public Display Of Dismemberment" (dommage pour le blast-beat de batterie qu'on entend à peine) ou "Not Of This God", d'autres réussissent tout de même à se détacher comme "Snuff" et son refrain bien lourd ou "Psychopathy Red" qui ne devient vraiment intéressant que dans ses 40 dernières secondes lorsque les riffs de guitare s'enrichissent soudainement et que le chant atteint un niveau de violence rare. Mention spéciale à "Hate Worldwide" qui, sous ses airs de compo classique, se révèle finalement être un titre très accrocheur (surtout grâce à son sympathique riff de couplet).

Plus surprenant, le titre "Americon" se détache nettement du reste de l'album, on croirait presque qu'il a été composé pour un autre groupe. Loin d'être mauvais, ce morceau (et ses gros riffs permanents) est celui qui souffre le plus du mix déplorable de l'album. Avec un vrai gros son, "Americon" aurait facilement pu figurer sur "God Hates Us All". En tout cas, ce titre risque de surprendre les fans "hardcore" de Slayer mais il plaira certainement aux plus jeunes ou à ceux qui ne connaissent pas bien le groupe. Ce ne serait pas surprenant qu'il s'agisse d'un des futurs singles issus de l'album.

Et pour finir, on a quatre morceaux plus variés dans leurs sonorités et leurs structures. "World Painted Blood" ouvre l'album à merveille avec ses riffs de guitare tantôt speed et rythmés, tantôt très lourds et son chant qui monte en agressivité à partir du milieu du morceau. On pourra tout de même lui reprocher une trop grande simplicité dans certains riffs mais au moins c'est accrocheur. "Beauty Through Order" joue beaucoup plus sur l'alternance entre ambiances sombres et refrains lourds et lents. Une partie bien speed (mais très courte) au milieu du morceau nous réveille avant de nous plonger dans une seconde moitié plus puissante et plus inquiétante qui s'achève sur un final survolté. Il s'agit sans conteste d'un des meilleurs morceaux de l'album ! "Humain Strain" nous emmène également dans des ambiances relativement sombres mais vers le milieu du morceau (2:03 pour être précis), Slayer nous dévoile une facette mélodieuse, angoissante et magnifique qu'on ne lui connaissait pas. Dommage que ce passage soit si court, sinon le morceau est assez correct. Avec "Playing With Dolls", on est encore une fois plongés dans des ambiances bien glauques (autant de fois sur un même album, c'est fou !). Le refrain terriblement sombre qu'on entend dans la première partie du morceau se paie même le luxe de me rappeler l'un de mes titres préférés de Slayer : "Spill the Blood" de l'album "South of Heaven".
Ces quatre morceaux tout en nuances devraient beaucoup plaire aux fans du titre "Seasons in the Abyss", sans toutefois atteindre le même niveau d'agressivité dans les parties speed.

Un mot sur le DVD bonus de l'édition spéciale : nul ! Il s'agit d'une BD animée avec des extraits de morceaux de l'album (dont un inédit). La réalisation du truc est très mauvaise (même avec les moyens techniques d'il y a 10 ans on pouvait faire mieux), l'ambiance souhaitée n'est pas rendez-vous et les extraits sont bien trop courts pour que ça ait un intérêt.

Au final, cet album et sa diversité de sons, d'ambiances et de styles ne fera (encore une fois) certainement pas l'unanimité, mais à défaut d'être le meilleur album depuis la période la plus mythique du groupe (quoique ?), il s'agit sans hésitation de l'album le plus intéressant et varié que Slayer ait enregistré depuis bien longtemps. Tous les membres du groupe semblent bien en forme et mention spéciale à Tom Araya qui s'est ici essayé à plusieurs styles de chant, en allant du plus mélodieux au plus incroyablement violent. Dave Lombardo semble également très inspiré mais le faible mix de la batterie ne lui fait pas honneur sur cet album.

Les plus : des titres variés, "Hate Worldwide", "Beauty Through Order"
Les moins : le mix pourri (surtout des guitares), "Unit 731"

Ma note : 15/20

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corpsebunder50 - 17 Novembre 2012: D'accord avec toi, le son de cet album est abominable!!!
Throatbreaker - 30 Juin 2013: Je suis moi aussi d'accord avec toi sur cette album. Le mix détruit vraiment les compos qui sont pourtant très bonnes. C'est un bon exemple d'album qui avait un fond énorme mais dont la forme gâche tout. Vraiment dommage.
Beus - 04 Août 2013: Je n'innove pas, mais le son de l'album est vraiment mauvais et m'a choqué à la première écoute! Tu le décris très bien d'ailleurs; Compressé, crunchy... Pas du tout adapté au style de Slayer pour qui un gros son bien percutant et gras aurait sied à merveille. C'est vraiment dommage, surtout que je trouve l'album plutôt bon, du moins meilleur que Christ Illusion.

Metal Way!
Kissofsteel - 03 Décembre 2013: Chronique flateuse pour un album juste moyen... Mais ca m'etonne pas, nous n'aimons visiblement pas le même slayer vu que tu considères "Chris Illusion" comme tout juste moyen et dénigre "Diabolus In Musica" alors que selon moi ce sont de loin les meilleurs albums depuis Reign in Blood..... comme quoi les goûts et les couleurs...
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Chronique @ Bursthead

06 Novembre 2010
Slayer revient en grande pompe après un "Christ Illusion" en demi - teinte. Les fans du groupe californien retrouveront ici un album à la hauteur de leurs éspèrances.
Un disque varié donc, mais pourtant un retour au source d'un thrash plus classique. Certains baptiseront cet album "Reign in Blood 2", il ne faut pas éxagerer.

Sur le disque sont présents deux types de titres: les "très bons", et les "moyens", car Slayer n'a raté aucun titre complètement.
Parmi la première catégorie, on retrouve le titre éponyme: "World Painted Blood", qui annonce la couleur. Dès les premières secondes, les premiers coups de batterie nous préviennent que Lombardo va s'en donner à coeur joie. Son jeu est redevenu plus riche, plus beau et plus précis encore. Un excellent travail à été accompli sur ses parties. Puis le riff d'intro arrive: puissant, comme toujours avec Slayer, glauque et lent. Enfin, la violence coutumière du groupe arrive. Le rythme s'emballe, Araya se met à chanter et les différentes parties s'enchaînent, sans interruption. La maîtrise de King et d'Hanneman, de Lombardo avec sa double grosse caisse et d'Araya et de sa voix unique: voilà ce que nous réserve surtout ce nouvel album. Les morceaux s'enchaînent et on reste scotché à l'écoute: "Snuff", "Public Display of Dismemberment" et "Americon" (qui tire un peu sur le hardcore), font partie des meilleurs titres.

Mais après une foule de morceaux furieux, voici que débarque les vilains petites canards: "Human Strain", étrange, comme son titre. Plusieurs éléments fonctionnent bien, mais le tout est un peu maladroit et malgré tout leurs efforts, les quatre membres ne parviennent pas à faire réellement décoller le morceau. "Psychopathy in Red" et "Playing with Dolls" sont du même acabit. Araya s'excite beaucoup et King se déchaîne, Lombardo s'amuse beaucoup pendant qu'Hanneman fait son petit jeu dans son coin... Un manque d'unisson qui pourrait être fatal à l'album, si le niveau n'était pas remonté par "Not of this God", titre thrash au maximum, qui clotûre magnifiquement ces 40 minutes!

En bref, un album de Slayer, qui, sans être leur meilleur, nous confirme un retour sur la scène thrash annoncé par "Christ Illusion", que Slayer n'est pas mort et que nous, on est toujours fans!

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