Monstre du Big Four, créature venue des entrailles de l'enfer pour nous faire délecter de cette musique violente et rapide dénommée Thrash
Metal, faisant preuve d'une grande rapidité ainsi qu'une ambiance malsaine. 1981, l'inventeur du Thrash (avec
Metallica) est fondé en Californie, se démarquant des autres groupes de par son ambiance et cette force,
Slayer va devenir grand... Après avoir sorti
Show No Mercy se vendant à 40 000 exemplaires,
Hell Awaits sort et rencontre un succès encore plus grand. Retour aux studios, les 4 compères vont sortir
Reign in Blood, considéré comme l'album de Thrash le plus novateur, cet opus va faire d'eux des légendes.
1986, Dave Lombardo s'amuse à accélérer le rythme des chansons à une vitesse inouïe, vitesse que suivent Araya,
King et Hanneman. Ce n'est que lorsqu'ils écoutèrent les chansons que tout allait changer. Columbia Record fit l'une de ses plus grosses conneries en ne voulant pas sortir cet album, cette bombe. Car
Slayer fait fort, texte sur Joseph Mangele, des camps de concentration, la mort, l'enfer,... un petit aperçu du royaume de
Lucifer. La musique d'une violence et d'une vitesse jamais réalisée jusque là. L'album sortira le 7 octobre 1986 et distribué par Geffen Record, point de pub pour cette album aux propos choquants, ni même de passages à la radio. Ce qui n'empêchera pas l'album d'atterrir à la 94ième place dans les chartes au U.S.A et à la 47ième place dans les chartes en Angleterre, ce qui lui permettra d'être disque d'or au U.S.A. Le plus étrange/amusant est que le producteur de
Reign in Blood, Rick Rubin, est spécialisé dans le rap.
Je vais le dire tout de suite, quand j'ai acheté
Reign in Blood, je l'ai détesté. Ayant toujours été habitué au rock et au Heavy
Metal, j'ai découvert
Metallica grâce à
Nothing Else Matters et
Megadeth avec la tablature de
Hangar 18 (quelle claque !). Bref, je voyais tout le monde dire que
Slayer était le meilleur dans le domaine du Thrash
Metal et que
Reign in Blood était LE plus grand album de ce style, je me suis empressé de l'acheter, et pendant tous le trajet, je regardais cette pochette semblant sortir des enfers, toutes des questions se superposaient dans ma tête à la vue de cette peinture. Arrivé chez moi, je m'empressais de le mettre dans mon lecteur cd, et ensuite arriva le moment fatidique. Le riff d'entrée me poignarda directement le cœur, jamais je n'avais entendu cela, puis vint ce cri qui me fit un frisson jamais ressentit jusqu'à cet instant. Après l'écoute de ce morceau, j'ai rangé le cd. Une semaine plus tard je le sortis et fis l'effort de l'écouter en entier, une fois, puis 2 fois et c'est à ce moment précis que j'ai compris toute la magie de cet album.
Un album de 30 minutes, incroyablement court pour du Thrash mais voila, ces chansons n'ont pas besoins de plus, elles ont justes le temps qu'il faut pour passer ce message de violence pure, ni plus, ni moins. Même si cela parait assez inconcevable des chansons durant 1:40, 2:23 et 2:12. Sur 10 chansons, 7 durent moins de 3 minutes, incroyable quand on sait que
Metallica sortait des pièces de 6 minutes de moyennes à la même époque.
Du tempo de
Altar of Sacrifice jusqu'à l'intro de
Epidemic en passant par la lourdeur malfaisante de Jesus Saves, toutes les chansons ont un petit ingrédient qui les rendent unique parmi toutes les autres de l'album. Et ce chant de Tom Araya, tranchant, allant admirablement bien avec la musique,
King et Hanneman jouant en synchronisation à une vitesse incroyable pour l'époque et Dave Lombardo qui peut se targuer d'être l'un des meilleurs batteurs au monde comme il nous le démontre sur
Criminally Insane (la version remasterisée de l'album possède une autre version de ce morceau avec une intro rappelant des bombes transperçant le ciel et accompagné d'un solo au début) et
Epidemic. La version remasterisée comporte aussi la chanson
Aggressive Perfector qui faisait partie de la compilation
Metal Massacre III de chez
Metal Blade Records. Très bonne chanson dans l'ensemble qui s'acclimate bien avec le reste de l'album grâce à sa rapidité.
Grosse marque de fabrique de
Slayer : les solos.
King et Hanneman les effectuent à une grande (terrifiante) rapidité, parsemés de vibratos et de wha-wha. Et même si certains disent qu'ils n'ont aucune mélodie, le plus important est qu'ils nous transportent car ces solos sont malveillants et torturés, s'acclimatant très bien avec l'ambiance et la rapidité des chansons. Des riffs assassins, voila comment est composé cet album, suivi de la batterie complètement folle mais parfaitement maitrisée de Dave Lombardo.
Postmortem, qui est pour moi l'un de mes morceaux préférés de l'album, avec sa lourde intro nous tombant dessus de tout son poids pour partir à la fin du morceau sur une vitesse incroyable à laquelle s'adjoint le chant de Tom Araya. Dans le final, j'entends des coups de tonnerre, 35 secondes d'une ambiance sombre et pesante, jusqu'à ce qu’arrive ce riff joué en chœur par les 2 guitaristes pour ensuite laisser la batterie tout détruire sur son passage. Cette pluie sanglante venait tout à cout de m'initier au
Metal extrême, Raining
Blood clôt cet album de la plus belle des manières.
Malgré le fait que cet album parait brouillon au début, on arrive avec le temps à déceler tous les ingrédients de cet album qui en font un monument unique au monde du
Metal.
Masterpiece s'il en est. 19/20 et sans doute l'album qui a hissé, avec les premiers Metallica, le thrash au rang de genre majeur du metal. Pas moins.
Reign in blood pourrait se decrire comme 1 combat inter armes haute intensité...les instruments sont les chars canons et fantassins qui sement la mort,la violence et le chaos. Araya y delivre 1 cri d'effroi des plus terrifiant sur Angel of Death....
Definitivement Slayer s' impose comme la maitre de la violence et de la contreverse...
L'album de trash ultime par excellence angel of death, postmortem,raining blood et j'en passe sont quelques uns des plus grands morceaux dans le genre jamais composés. Culte!!
Autant je n'ai pas aimé les 2 premiers, autant j'ai apprécié le 3e.
16/20
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