« Oyé Oyé ! Le grand
Deicide renais de ses cendres et reviens sur le devant de la scène avec l’album le plus «
Evil » et
Brutal de sa carrière renouant avec un
Once Upon the Cross ou encore
Serpents of the Light, à cheval entre le kvltissime
Legion et le dernier
The Stench of Redemption ! » Voici les louanges que nous avons pu entendre de la part de Earache sur le tout nouveau
Till Death Do Us Part tant attendu par le public.
En effet après une telle remise sur pied avec
The Stench of Redemption et l’amputation du groupe avec le départ des deux frères Hoffman,
Deicide a su s’extirper de son Death plat et sans âme de ses derniers
In Torment in Hell ou autre
Scars of the Crucifix et de ce fait redonner espoir à ses fans.
En grand curieux que je suis, me voilà donc parti pour m’acheter ce
Till Death Do Us Part (sans son magnifique patch hélas) pour goûter à ce tout nouveau
Deicide.
L’album est en main et sa pochette (novatrice comparé aux précédents) représentant deux peintures d’Hans Baldung, présagent un album aux abords plus lourds et sombres que ces grands frères.
En effet, dès sa lecture, l’instru The Beginning Of
The End fixe d’emblée l’attention par une atmosphère d’une lourdeur peu reconnaissable chez Burton and Co dominée par les rythmiques de Steve Asheim et les riffs torturés de notre duo Santola – Owen.
Après une telle mise en douche,
Till Death Do Us Part prend place et nous envoie un son
Brutal, puissant, massif sans fioritures ni pitié renouant parfaitement avec ce bon vieux Death grandiose et sublime dont
Deicide avait le secret.
On y retrouve des riffs lourds et limpides à la fois, Mélodieux et Brutaux sur un drap d’insalubrité et d’atmosphère démoniaque où les guitares de Owen et Santola se marient à merveille corrigeant même l’excès de solos présents dans leur précédente production, allant droit à l’essentiel.
Une relève de
The Stench of Redemption annonçant le retour des vocaux gutturaux et titanesques de ce cher Benton retrouvant de leur splendeur livrant à nouveau son flot habituel de paroles blasphématoires bercées par un souffle de blast rapide carrés, techniques, rythmiques enfonçant le clou sur cette slave de haine et de violence.
Deicide est enfin debout brandissant fièrement son étendard de groupe kvlte, gueulant à gorge déployée sa haine Chrétienne et sa volonté d’annihilation…mais au bout de quelques écoutes abusives, le côté plat de Till Death se fait terriblement sentir, enlevant toutes les étoiles qui brillaient dans mes yeux.
Et oui derrière cette production quasi idyllique, l’album se cache derrière ce bon vieux
Scars of the Crucifix, outrancier et rébarbatif au fil des écoutes. Bien que le départ des frères Hoffman ait permis à
Deicide de renaitre, je dois hélas avouer qu’il peine à remonter la pente et retrouver sa gloire d’en temps et de son vieux
Legion.
Sans pour autant casser toute jouissance, l’album chute vers un Death écoutable certes mais sans grande novation. Bien sur Till Death relève largement le niveau de
In Torment in Hell mais laisse un petit goût de pâteuse derrière la langue donnant l’impression de se sentir trahis par l’annonce tant élogieuse de Earache.
Après 42 min d’écoute (malheureusement abusive) Till Death s’achève sur
The End Of The Beginning (belle opposition avec son intro) achevant donc l’atmosphère sombre de cet album permettant à
Deicide de s’extirper des griffes de la lassitude auditive sans pour autant recommencer à faire briller mes yeux de mille feux à chaque écoute de leurs opus.
N’allez pas vous y méprendre,
Till Death Do Us Part n’est pas comme toutes ces merdes que l’on peut entendre, sans âme ni cherche musicale, mais reste un album à écouter seulement de temps en temps si l’on ne veut pas en être déçu.
Plus aucun commentaire depuis près de 9 ans, quel dommage, car ce Deicide (qui fait partie des promos à 5€ le CD qui reviennent de temps en temps dans les boutiques grand public) est un excellent album. Fourni de morceaux à la haine palpable ("Hate of All Hatreds", par exemple), orné de deux superbes illustrations, et rempli de paroles dans la plus pure tradition ce disque n'a pas pris une ride encore en 2019, et le jeu de guitare à plusieurs couches par moments renforce le plaisir des écoutes.
On sentirait presque la mort nous embrasser en écoutant cet album
En plus d avoir 1 magnifique pochette, l oeuvre m est apparu plus coherente car les R Santolla est moins dans la demonstration et ses parties s accordent bien mieux. La chro de Fab est toujours aussi fine.
Merci.
Ps: effectivement ceux non pourvu de cet album et qui le trouvereaient à 5 €...pas d' hesitations!
Merci pour cette analyse ô combien juste sur le calibre musical très qualitatif de cet album grand cru de Deicide, orné d'ailleurs d'un sublime artwork dont tu mentionnes justement l'origine.
Il aurait été néanmoins très pertinent et complémentaire à mon sens de préciser le fondement inspirationnel de cet opus si sombre, explicité d'ailleurs par l'ironie de son titre, par son artwork et par la quasi-totalité des paroles des titres du disque : les problèmes conjugaux/judiciaires de Glen Benton d'alors et son ressentiment envers son ex-femme, situation qui en plus de générer un album de très bonne facture, avait aussi publiquement justifié son absence de la tournée européenne de janvier 2007 et d'un certain gig rocambolesque au Nouveau Casino de Paris.
Également, le patronyme de feu Ralph Santolla prend deux L et non un seul.
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