L’histoire d’
Amon débute quelques années après la création de Death,
Morbid Angel,
Ravage et Xecutionner (
Atheist,
Obituary), le 21 juillet 1987 exactement. Glen Benton, désespérément seul dans sa petite bourgade de Floride, ayant lancé plusieurs annonces pour trouver les musiciens partageant ses goûts extrêmes, reçoit ce jour là un coup de fil de Brian Hoffman, lui annonçant qu’il joue de la guitare avec son frère Eric, sur les rythmes de Steve Asheim, recherchant alors un chanteur. Glen rencontre rapidement le trio, et satisfait, leur propose de venir s’installer dans son propre garage. La bande se met immédiatement au travail, se baptise
Amon (en référence au dieu égyptien) et compose quatre ou cinq titres dans la foulée.
Puis, un beau jour de 1989, de passage à
New York, avec en main une de ses démos enregistrée par Scott Burns au studio Morrisound local, Benton surgit dans les locaux de Roadrunner (encore à taille humaine à l’époque), balance la cassette sur le bureau de Monte Connor, l’invitant sans ménagement à écouter l’enregistrement. Le lendemain, conquis par le deathmetal du quatuor, le boss du label lui propose un contrat encore tout chaud. C’est ainsi que, désormais rebaptisé
Deicide (tueur de Dieu), le gang floridien investit de nouveau le Morrisound avec Scott Burns, pour l’enregistrement de son album éponyme, en mars 1990, à une époque où le deathmetal est en train de faire sérieusement parler la poudre.
Dès la sortie de son album en juin 1990,
Deicide fait immédiatement sensation, balançant un deathmetal brutal et sombre, sur un concept ouvertement satanique et des paroles provocantes, faisant alors passer
Venom,
Slayer,
Celtic Frost &
Possessed pour des enfants de choeurs, et déchaînant les articles & les rumeurs les plus folles dans la presse spécialisée.
Mais, au-delà de son image outrancière, contribuant sans conteste à son succès,
Deicide développe un deathmetal brillant par sa brutalité et sa précision. Les rythmiques d’Asheim sont en effet réglées au millimètre près, dégageant toute la puissance nécessaire pour les jeux de guitares rapides des frères Hoffman, qui assènent une succession de riffs particulièrement brutaux et incisifs, à l’image du couple infernal de
Sacrificial Suicide &
Oblivious To
Evil. Benton enfonce alors littéralement le clou avec son guttural d’une attaque sans équivalent, beuglant à s’en arracher les cordes vocales, notamment sur le refrain démoniaque de
Dead By
Dawn.
Grâce à un album culte et diabolique de la première à la dernière seconde,
Deicide s’impose de suite sur la scène deathmetal de l’époque, grâce à sa brutalité sombre et à son aura satanique manifeste. Le groupe participe ainsi en 1990 à l’un des étés les plus meurtriers, depuis l’Europe et ses missiles d’
Entombed ou
Napalm Death (Left, Harmony), jusqu’aux Etats-Unis avec ceux de
Nocturnus,
Obituary ou
Cannibal Corpse (Key, Cause, Eaten), subjuguant alors tous les jeunes thrashers et deathsters en herbe.
Fabien.
J'avais trouver cette galette dans une vieille boutique de Londres lors d'un voyage scolaire, mais là n'est pas le propos.
Depuis cette époque, une bonne quinzaine d'année je ne m'en lasse pas..
J'apprécie tout particulièrement les beugleumants géniaux de Glenn Benton, tout simplement charismatique, j'apprécie particulièrement le fait que ses paroles sont parfaitement audibles, contrairement à d'autres, où même avec les textes sous les yeux il est difficile de suivre...
De plus chaque morceaux à une furieuses tendances à rester dans la tête pour notre plus grand bonheur!
Les paroles, je trouve collent particulièrement bien au riffs géniaux du quator, le tout régulièrement agrémenté de magnifique solo!
à à peine 20 ans, alors que j'écoutais Iron Maiden, Metallica, Quiet Riot, j'achetais cet album sans trop savoir pourquoi. La première écoute m'a à la fois laisé sur le cul et satisfait les oreilles. La voix death rentre bien dans le concept horreur et le rythme et la production "qui tâche" vous envoie direct dans un univers de sang qui gicle, de démons causant un massacre. Merci à eux pour avoir participé à ma découverte "des" genres métalliques.
Cette album a été une claque pour moi et contrairement à beaucoup, Legion m'avait vraiment déçu et ce n'est que depuis peu que je m'intéresse aux derniers albums du groupe, ayant fait l'impasse sur le reste de la discographie avec les frères Hoffman, juste "Once Upon..." qui m'a donné envie sur le tard au vu des avis. Ce premier album est une pièce qui transpire le malin comme jamais je n'avais entendu, les compos sont redoutables et de bout en bout doublées d'une énergie primaire qui transpire dans l'album. Le son m'avait bien happé également.
Excellente chronique me rappelant qu'au college on disait tout et n' importe quoi sur G Benton....(mais surtout n importe quoi!).
Je ne pense pas que cet album soit mon preféré malgré son coté extra moderne en avance de phase. J'aurais tendance à lui préférer "once upon...." les derniers avec R. Santolla m' avait bien botter car plus "digeste" (ca va hurler!). En tout cas ce DEICIDE DEICIDE est 1 sacré album brut de fonderie qui impose le style et la personnalité de deicide ...belle année en matière de sorties cette annee là.
D'ailleurs à cette epoque là les tenors du Death avaient chacun leur personnalité...
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