Au coeur des racines death metal, il y a évidemment Death, il y a
Obituary, il y a
Morbid Angel, et puis il y a
Deicide. Ces quatre groupes sont les poids lourds du death américain, j'oserais même dire mondial. Présent depuis à peu près 20 ans, ils ont tous révolutionné le death metal et on été les acteurs actifs de son évolution. Chacun on leurs propres styles que l'on reconnait dès le premier riff. On pourrait décrire
Deicide comme le plus violent des quatre, jouant un brutal death evil à souhait et ravageur, respirant la haine et le mal.
Le premier truc qui choque c'est le chant. La voix de Benton impressionne de part sa force et sa gravité et c'est sûrement une des voix les plus impressionnantes de la scène metal tout styles confondus. Le timbre ressemble à celui d'un orc ou d'un troll, enfin un bête ignoble avec une voix « moyenâgeuse » quoi! Elle est souvent couverte par une petite voix limite black qui est tout aussi dégueulasse, et l'effet produit est plus que dérangeant. Tout cela est accompagné d'une batterie au blast incessant (d'ailleurs combien de bras a Steve Asheim?!), et de guitare grave au grattage vitesse du son et solo infiniment et totalement destructurés!
Voila la recette de la bande à Benton, en gros on fait pas du soft mais on fait dans le lourd! Et
Scars of the Crucifix en est l'image. Loin d'être le meilleurs album de
Deicide, il montre le retour du monstre de la brutalité, après deux albums plus que moyen (d'après les inconditionnels). Sans être extraordinairement bon,
Scars of the Crucifix est un peu un retour au sources. Toujours la même recette comme je disais, mais elle est plutôt efficace. D'une noirceur absolue,
Scars of the Crucifix est extrêmement malsain, met mal à l'aise à la première écoute surtout si l'on est pas avertis de la brutalité de ce groupe. Le chant et le rythme sont des facteurs de ce malaise. Les solis très aigus, très clair, paraissent comme une lumière perçante et aveuglante traversant les ténèbres. D'ailleurs ont peu retrouvé dans certains de ces solis des sonorités plutôt familières. Les morceaux sont pour la majorité plutôt court (en moyenne 3 minutes) et font qu'on a vite fait le tour de l'album.
Scars of the Crucifix est le dernier album avec les frères Hoffman aux postes de guitaristes, ce qui je pense n'est pas un mal quand on observe la qualité de
The Stench of Redemption. Mais je ne nie pas qu'ils ont beaucoup apportés à
Deicide.
En tout cas en ce qui concerne
Scars of the Crucifix on aurait put demander à
Deicide un peu plus de travail, mais bon après "l'hécatombe" des deux albums précédents on ne peut qu'être content que le groupe soit revenu avec quelque chose de plutôt correct à nous servirent.
A écouter : From
Darkness Come,
Scars of the Crucifix, When
Heaven Burns...
Note : */*/*/*/-/- (15/20)
Extrait de mon blog death-and-black.skyblog.com
Par contre les suivants, j'accroche pas...
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